Le village d’Hébuterne donna son nom à une bataille menée par les troupes françaises les 7-13 juin 1915 durant la seconde bataille de l’Artois. Mais de nombreux combats se déroulèrent dans cette région durant tout 14/18
Atteignant
L'ennemi,
depuis lors, s'y est installé, il a créé un réseau de tranchées barrant l'accès
du pli où court le chemin de fer de Paris à Lille. Sa position a été
particulièrement renforcée, vers le Sud, autour d'une ferme dont le nom
Toutvent, indique la situation en un lieu dénudé.
Le 7 juin 1915 au matin, nos troupes (64e, 65e, 75e, 118e,137e régiments
d’infanterie ; 35e RAC), se sont élancées sur Hébuterne, ont pris
deux lignes de tranchées sur un front de
La
ferme de Touvent (140e, 162e,
361e régiments d’infanterie) fut ensuite enlevée, malgré une
violente résistance de l'ennemi ; elle lui a coûté plusieurs centaines de morts
et 400 prisonniers.
Une
contre-attaque allemande (10-13 juin), quatre fois renouvelée, n'a abouti qu'à
l'échec les assaillants qui furent repoussés par les 233,
243 et 327e régiments d’infanterie sur le chemin reliant Hébuterne au
hameau de Serre, voisin de ce Puisieux où l'on s'est jadis chaudement battu.
Le
93ème régiment d’infanterie y gagnera la croix de guerre avec palme pour ses
combats héroïque à la ferme du Toutvent le 12 juin.
Les
troupes britanniques y remplacèrent les troupes françaises
Le
village d‘Hébuterne resta aux mains des britanniques de l’été 1915 jusqu’à
l’Armistice.
Guerre
de tranchées sans grandes offensives.
Gommecourt
(
Dans
la nuit du 27 au 28 février 1917, les 31e et 46e divisions prennent Gommecourt
(
En
mars 1918, de nouveaux combats s’y déroulent, alors que la division de
Nouvelle-Zélande retient l’avance ennemie.
L’été
1918 suivant, le village est en partie aux mains des allemands.
Plaque commémorative de la bataille d'Hébuterne (inaugurée
le 17 juin 1934) :
« A
Hébuterne, les 10 et 13 juin 1915, en de très sanglants assauts, 650 officiers
et soldats des 243e, 327e et 233e R.I. se sacrifièrent héroïquement pour la
France.
Souvenez-vous
d'eux devant Dieu »
Hébuterne
(4 octobre-1er novembre).
A midi, départ pour consolider une partie du
front, occupée par des régiments territoriaux.
Le
régiment s'établit sur le front Lassigny (Ferme)—Hébuterne.
Les
bombardements sont fréquents et intenses, l’ennemi agressif.
Le 6 octobre, à 2h 30, alerte. Le
tumulte d'une vive fusillade s'élève vers la droite.
C'est
Gommecourt qui vient d’être repris par les Allemands.
Puis
c'est Hébuterne qu'ils attaquent, mais là ils sont tenus en respect par le
146e, dans un combat qui dure toute la matinée. Devant cette résistance
inébranlable, ils se retranchent devant le village et se bornent l’après-midi à
un furieux bombardement.
Le 7, le bombardement
sur nos positions reprend plus violent et une attaque se dessine sur Hébuterne.
Notre artillerie répond énergiquement. L'ennemi renonce à attaquer.
Le chef de bataillon David, nommé
lieutenant-colonel, conserve le commandement du régiment.
Un
renfort de 400 hommes, qui porte l'effectif du régiment à 1.770 hommes environ,
mérite une mention spéciale : il comprend le soldat Royal, ancien
lieutenant-colonel, qui a repris du service et devient bientôt dans tout le
régiment une notoriété respectée.
Il
y a également le lieutenant Lecomte, blessé au 146e au début de la guerre et
qui ramène son fils âgé de seize ans, qu'il a réussi à faire engager.
Un
nouveau renfort de 500 hommes arrive quelques jours après du 6e R. I. T., suivi le lendemain d'un renfort de 400
hommes.
Le 13, le régiment
compte 2.671 hommes.
Il
occupe Hébuterne, qu'il organise fortement avec les 2e et 3e bataillons. Le 1er
bataillon est détaché vers la gauche.
Le 12 octobre, ce bataillon
participe à l'attaque de Hannescamps. Malgré des pertes élevées, il progresse
notablement. Un peloton de la 3e parvient à s'établir à
Le 14, Hannescamps,
évacué par l'ennemi, est occupé par le bataillon avec deux compagnies du 69e et
une demi compagnie du génie.
En
vain, l'ennemi tente un nouvel effort, le soir, à 20 heures, pour nous disputer
ce point d'appui. Son attaque dirigée sur le front Est est repoussée. Jusqu'à
la fin d'octobre, c'est la guerre de tranchées avec ses épisodes divers si
souvent vécus depuis : travaux d'organisation, bombardements et accalmies,
coups demain de part et d'autre.
A
noter seulement une forte attaque ennemie le 22 à minuit à Hébuterne. A 2
heures, le calme renaît. Toutes nos positions ont été maintenues.
Appelé
sur un autre point de l'immense champ de bataille, le 146e régiment
est relevé le 31 octobre et le 1er novembre.
Le
2, il part de Couin pour se rendre à Doullens, où il sera embarqué en chemin de
fer.
………
………
L’hiver
passe, la lente et douloureuse vie de tranchées commence ; nos soldats bretons
en prennent avec bonne humeur leur parti. Mais c’est avec un bel enthousiasme
qu’au printemps, le 6 juin 1915, s’élançant de leurs tranchées d’Hébuterne, ils
enlèvent en un tour de main et dépassent leurs objectifs, capturant 200
prisonniers et un important matériel.
Huit
jours durant, le régiment se maintient, en dépit du bombardement féroce exercé
par l’ennemi sur ses tranchées perdues.
Relativement
faibles au cours de l’assaut, les pertes deviennent lourdes sous le marmitage
et, quand le régiment est relevé, 31 officiers et près de 1.100 hommes manquent
à l’appel.
La
conduite du régiment lui vaut une citation à l’ordre de la 2e armée (22
juin 1915).
Une
citation spéciale est décernée à la musique pour avoir assuré la relève des
blessés et des morts jusqu’à épuisement complet de son personnel.
Nombreuses
furent les actions d’éclat :
Ce
sont : le commandant BATIGNE, toujours en tête de son bataillon auquel il
communique son audace et sa sérénité ; le capitaine MOINE, qui tombe dans la
tranchée où il vient de pénétrer le premier ; le téléphoniste NICOLEAU qui,
voyant que son fil est haché par le bombardement, n’hésite pas, à la menace
d’une contre-attaque, à monter sur le parapet et à signaler à l’aide de fanions
; blessé, il n’admet son évacuation que quand les liaisons téléphoniques sont
rétablies.
C’est
enfin le soldat JOUBIER qui recherche et rapporte en plein jour, en plein
terrain, sous les balles, le cadavre de son capitaine.
Fin
juillet, le régiment est relevé. Les pertes dépassent 2400.
………
………
De
décembre 1914 à juin 1915 le régiment s'établit sur les hauteurs qui dominent
l'Ancre dans le secteur d'Hébuterne.
Il
repousse quelques entreprises ennemies, lorsque le 7 juin le régiment reçoit
l'ordre d'attaquer la ferme Touvent puissamment organisée par les Allemands.
Après
une violente préparation, quelques minutes avant 5 heures, le 2ème Bataillon
suivi du 1er s'élance.
Inoubliable
fut ce départ : dans une atmosphère de poussière et de fumée, les hommes
foncent résolument, hardiment, les yeux fixés sur l'objectif, les mains
crispées sur l'arme. Ils avancent ainsi sur quatre rangs, alignés comme à la
parade.
L'ennemi
terré dans ses abris pendant le bombardement cherche vainement à en
sortir ; nos vagues poursuivent leur marche, laissant aux troupes de
soutien le soin de faire le nettoyage des tranchées et vont s'établir sur les
objectifs assignés qu'elles atteignent en vingt minutes.
Les
prisonniers affluent.
L'ennemi
qui s'attendait à l'attaque n'a pu y parer tant elle a été rapide et
vigoureusement menée. Toutes les contre-attaques furent repoussées. Pendant 4
jours et 3 nuits le combat fit rage puis le calme revint.
L'ennemi
acceptait son échec.
Le
Régiment demeura dans le secteur jusqu'au 21 juillet tantôt en ligne tantôt au
repos, passant à nos alliés Anglais des positions bien organisées.
………
………
Du
8 au 15 juin, se déroulent les combats d'Hébuterne.
A
partir du 6, les différents bataillons viennent s'installer dans les places
d'armes qui leur sont assignées.
Dans la nuit du 7 au 8, les 11e
compagnie (lieutenant CHARNAL)
et 12e compagnie (lieutenant LACROIX) sont engagées et réussissent à porter les
lignes jusqu'à la route d'Hébuterne à Serre; le 8, le 1er bataillon
fait un bond en avant et s'installe en face de Serre; la 1re compagnie est très
éprouvée; la 3e compagnie est engagée devant la ferme Toutvent.
Le
2e bataillon passe la journée du 7 à Colincamps: le 8, il est en réserve dans
des places d'armes; les 5e et 7e compagnies sont engagées en avant d'Hébuterne
et, alors qu'elles sont en réserve dans un petit bois, subissent un violent
bombardement qui leur occasionne des pertes sérieuses.
Après
avoir été relevées par le 75e, elle se regroupent dans des places d'armes et
montent en première ligne où elles passent les quatre derniers jours.
La
compagnie de mitrailleuses de régiment, formée le 18 mars 1915 et commandée par
le capitaine BAFFES, est à son premier engagement sérieux.
Le 7 juin, au matin, deux sections
occupent les tranchées, près de Colincamps, pendant que les deux autres se
portent avec le 1er bataillon vers les premières lignes. Au cours du
bombardement du 7 juin, la 1re section est complètement détruite (9 tués, 8
blessés)..
Dès le 10, des tranchées de
soutien, le colonel GOUBEAU avait adressé l'ordre du jour suivant à son
régiment « Le général commandant la 21e D. I. a fait transmettre ses
félicitations aux troupes qui ont pris part aux combats des 7, 8 et 9 juin
devant Hébuterne.
«
En les communiquant à mon régiment, j'ai la fierté de reconnaître que chacun a
fait son devoir et je suis heureux d'adresser mes félicitations les plus
chaleureuses aux compagnies qui, ont pris, part aux diverses actions, en
particulier, aux 11e et 12e compagnies chargées de mener pendant phis de vingt
quatre heures un combat âpre et difficile et qui, par l'appui apporté au
régiment frère, ont fait preuve de la plus belle vaillance et du plus bel
esprit de solidarité.
Parmi
ceux qui se sont particulièrement distingués au cours de ces rudes combats,
nous citerons le sergent BOUQUET
(François), de la 10e compagnie, cité en ces termes, à l'ordre de l'armée
«
Jeune sous-officier
d'une bravoure admirable, ayant au plus haut point le sentiment de l'honneur et
du devoir. Après s'être engagé dans la cavalerie, s'est fait affecter à un
régiment d'infanterie pour aller plus rapidement au feu. Volontaire pour toutes
les missions périlleuses, se faisant un point d'honneur d'être toujours le
premier au danger. Est tombé glorieusement dans la nuit du 10 au 11 juin, à la
tête de ses hommes qu'il avait entraînés au delà des retranchements ennemis
qu'il venait d'enlever (7-11 juin, ferme Toutvent). »
Dans la nuit du 10 au 11 juin, la 9e compagnie
(capitaine CROIBIER) et la 10e compagnie (capitaine PERRIN), sous les ordres du
commandant LONGIN et du commandant ARDOUIN du 75e (qui, cinq ans plus tard
devait prendre le commandement du 140e, comme colonel), sont chargées
d'attaquer l'ennemi, pour lui enlever les défenses qu'il maintient à l'est de la
route de Serre à Hébuterne et d'établir des postes au delà de cette route.
L'opération,
vivement menée, réussit pleinement et vaut aux 9e et 10e compagnies les
félicitations du chef de corps, par la voie de la décision.
Du 11 au 14, toute la
compagnie est en ligne.
Pendant
cette période, le régiment subit des bombardements répétés et violents qui
causent de fortes pertes, le terrain ne comportant presque pars d'organisation
et pas du tout d'abris.
Le
3e bataillon redescend, le 14 juin, à Gouin, le 2e bataillon vient l'y
rejoindre le 16; le 1er se rend à Coigneux, le 17.
A
partir du 18 juin, le régiment est relevé. L'attaque d'Hébuterne est finie
et le régiment va regagner les emplacements qu'il a quittés trois semaines
auparavant.
Dès
le 18, le régiment fait mouvement par T. M., puis à pied, pour Venir à Mézières
où, le 30 juin, tout le régiment se trouve rassemblé.
Du
7 au 30 juillet, le régiment occupe à nouveau son ancien secteur. Le séjour en
ligne est interrompu par une semaine de repos du 15 au 22, à Hanguest- en-
Santerre.
………
La
101e Brigade reçoit le 9 juin la mission de s’emparer des tranchées allemandes
situées au Nord de la route Serre-la-Sucrerie et débordant un peu cette route
au Sud, en vue de préparer la progression ultérieure du 11e C. A. sur Serre.
Les 243e et 327e R. I. exécuteront cette attaque.
Le 10, à 2 heures, le 243e R. I.
est en position d’attaque, il a à sa droite le 327e R. I., et à sa gauche le
64e R. I.
Le
5e bataillon a deux compagnies dans la parallèle de départ, une autre dans les
boyaux qui font communiquer la parallèle de départ aux tranchées de tir, la
dernière dans les tranchées de tir. Le 6e bataillon est rassemblé dans des
tranchées, en réserve.
Dès 4 heures 30, un bombardement
d’une extrême violence est exécuté sur le front du régiment par l’artillerie
lourde et de campagne ennemie, bouleversant les tranchées et causant quelques
pertes. Les lieutenants mitrailleurs Hermann et Douchez sont blessés, M. l’Abbé
Lestienne, aumônier de la division est mortellement atteint par un éclat
d’obus.
L’assaut
qui devait se déclencher à 7 heures est différé en raison du brouillard ;
retardé plusieurs fois, il est décidé pour 17 heures. Le bombardement ennemi ne
s’est pas ralenti depuis le matin, semblant rivaliser d’intensité avec le feu
de notre artillerie.
A 17 heures, sur l’ordre du
Lieutenant-colonel Gueilhers, les clairons sonnent la charge…
La
première vague s’élance, avec un entrain admirable, droit sur les tranchées allemandes
; la 2e vague suit à une distance de
Le
6e bataillon arrive à son tour, le bombardement reprend avec une extrême
violence, le Capitaine Jannot, adjoint au Lieutenant-colonel, place les 23e et
24e compagnies aux emplacements occupés précédemment par le 5e bataillon.
Les
deux dernières compagnies suivent avec le Commandant Compant et le capitaine
Baquet. A ce moment, le Lieutenant-colonel fait exécuter un tir d’artillerie
sur des réserves ennemies qui arrivent de Serre.
Immédiatement
après, et afin de pouvoir riposter à un retour offensif de l’ennemi, le
Lieutenant-colonel ordonne au capitaine Jannot de lancer les 5e et 6e vagues
qui partent sur les traces du 5e bataillon.
Vers 17h.55, le
Lieutenant-colonel apprend que le bataillon placé à notre droite s’est replié,
découvrant le flanc droit du 243e R.I. et d’autre part étant sans nouvelle du
5e bataillon et du 64e R. I. opérant à notre gauche, la 7e vague est lancée,
conduite par le Commandant Compant et le Capitaine Baquet, pour parer à une
contre-attaque sur l’un ou l’autre flanc.
La
21e compagnie reste à la disposition du Lieutenant-Colonel.
Malgré
la distance à parcourir, environ
Le
nombre des prisonniers allemands faits à la suite de cette opération est de
plus de 100 soldats appartenant à quatre régiments, deux capitaines :
Luchtenberger et Gussmann, un lieutenant blessé, et un matériel de guerre assez
important, mitrailleuses, lance-bombes, etc.
Le
capitaine Gussmann, qui remplissait les fonctions de chef de bataillon, a fait
à l’officier d’Etat-major qui l’interrogeait, cette déclaration :
« Monsieur, vous avez sans doute envoyé contre nous des troupes d’élite.
Je m’étais porté à la tranchée de première ligne de mon bataillon au moment de
l’attaque, jamais je n’ai vu de soldats se porter à l’assaut avec autant de
bravoure et d’entrain. »
Au
cours de cette attaque, nous avons perdu les neuf Officiers dont les noms
suivent :
Capitaine
D'ANDLAU,
Lieutenants
PASTEAU, BERNARD, FLIPO, SENECAT, LARCHEVEQUE;
Sous-lieutenants
GHEYSSENS, CROXO, SAISON.
MM.
les Sous-lieutenants MONET et COHET, disparus, et douze Officiers blessés.
Troupe
: 76 tués, 509 blessés et 244 disparus.
Une
période de calme relatif succède à l'attaque, on s'organise dans la tranchée
conquise.
Le 11, vers 15 heures,
un bombardement d'une grande violence sur tout le front du 6e bataillon fait
croire à une contre-attaque ennemie qui n'a pas lieu. Au déclin du jour, le 5e
bataillon se rend à Colincamps.
Dans la nuit du 11 au 12, les Allemands
lancent contre la tranchée conquise trois contre-attaques successives, qui
toutes sont enrayées grâce à l'intensité de notre tir, conjointement à celui de
l'artillerie amie.
Au
lever du jour, on constate devant la tranchée ennemie, aux points d'où
partirent les contre-attaques, les cadavres d'une quarantaine d'Allemands.
Le 13 juin, une attaque
menée par le 233e et le 327e R. I.. appuyés du 6e bataillon du 243e R. I. nous
rendait maîtres de la 2e position ennemie.
Le
soir, le 243e R. 1. relevé, allait cantonner à Bertrancourt et à Beaussart.
Nombreux sont les actes de bravoure et les
traits d'audace collectifs et individuels qui se sont
produits au cours de ces journées de combat. Les textes des propositions de
citations qui suivent en relatent quelques-uns :
5e
bataillon du 243e R. I. : « Le 10 juin s'est élancé à l'attaque des tranchées
ennemies par vagues successives, avec un élan magnifique qui a suscité
l'admiration des corps, voisins et des Allemands eux-mêmes, a parcouru sous un
feu terrible d'infanterie, de mitrailleuses et d'artillerie de tous calibres,
une distance de
Chef
de bataillon LEQUEUX : « Le 10 juin avec son bataillon, appuyé par 3 autres
compagnies du régiment, est parti â l'assaut au signal donné, avec un élan
magnifique, a traversé
Capitaine
JANNOT : « Le 10 juin pendant l'attaque des tranchées allemandes, a sous la
direction du Chef de Corps, qu'il a très intelligemment secondé, placé deux
compagnies de renfort dans la parallèle de départ, en attendant l'arrivée de
deux autres compagnies conduites par le chef de bataillon, a fait preuve
d'initiative intelligente et montré un coup d'œil judicieux dans la mission
qu'il a exécutée dans un moment difficile sous un bombardement extrêmement
violent d'artillerie lourde et de campagne ennemie.
Capitaine
BACQUET : « Pendant l'assaut des tranchées allemandes le 10 juin, a puissamment
contribué à l'augmentation du nombre de tranchées ennemies après un combat
acharné, y a fait 42 prisonniersn, un capitaine allemand commandant le
bataillon, et s'est emparé d'une mitrailleuse. »
Médecin-major
de 2e classe ROUSSEL : « A montré la plus grande activité et le plus grand
dévouement pour organiser le relèvement de 200 blessés sur le champ de bataille
et l'évacuation de plus de 600 blessés, dans les conditions les plus difficiles
et les plus dangereuses. »
Capitaine
D'ANDLAU : « Venu de la cavalerie pour prendre les délicates fonctions de
Commandant de compagnie d'infanterie, s'est acquitté de sa tache avec
conscience et un dévouement remarquable, a été tué à la tète de sa troupe qu'il
entraînait à l'assaut des tranchées ennemies le 10 juin. »
Lieutenant
LYOEN : « Officier de cavalerie au début de la campagne, a été amené à prendre
les fonctions difficiles de Commandant de compagnie d'infanterie ; a su
communiquer à tous ses cadres et à ses hommes le mépris du danger. A été tué
bravement à leur tête en se précipitant le premier à l'attaque des tranchées
ennemies le 10 juin, sous le feu des mitrailleuses et de l'infanterie, à courte
distance. au moment oit il allait franchir le parapet. »
Lieutenant
FLIPO : « Commandant une compagnie ; a toujours pendant toute la campagne, fait
preuve du plus grand dévouement. A été tué à la tète de cette unité, qu'il
entraînait à l'assaut sous un feu violent d'artillerie, d'infanterie et de
mitrailleuses. »
Lieutenant
BERNARD : « Est parti avec un courage admirable à l'assaut des tranchées
ennemies à la tête de sa compagnie, pour laquelle il avait sollicité l'honneur
d'être engagé le premier, a été tué en arrivant aux réseaux de fil de fer. »
Lieutenant
SENECAT : « Blessé une première fois en mars, revenu sur le front dés guérison,
cité à l'ordre du régiment pour sa belle conduite au feu en plusieurs circonstances.
A été tué à la tête de sa section, qu'il entraînait à l'assaut d'une tranchée
fortement organisée. »
Lieutenant
PASTEAU : « Tué à la tête de sa section qu'il entraînait à l'assaut des
tranchées ennemies le 10 juin ; est tombé sur le parapet conquis. »
Lieutenant
LARCHEVÊQUE : « Officier de grande va-leur, modeste et consciencieux. Déjà cité
à l'ordre du régiment pour sa belle conduite au feu en octobre
Lieutenant
LECLERQ : « A entraîné brillamment sa compagnie à l'assaut d'une tranchée
ennemie sous le feu le plus violent de mitrailleuses, d'infanterie et d'artillerie,
a été blessé très grièvement. »
Sous-lieutenant
COLLETTE : « A entraîné sa section avec la plus belle ardeur à l'assaut des
tranchées ennemies, sous un feu violent d'artillerie, de mitrailleuses et
d'infanterie, a été blessé grièvement. »
Sous-lieutenant
MACQUINGHEM : « Chef de section plein d'entrain, a été mortellement blessé de
plusieurs balles, à la tête de ses hommes qu'il conduisait à l'assaut des
tranchées ennemies sous le feu violent des mitrailleuses, de l'artillerie et de
l'infanterie. »
Sous-lieutenant
SAISON : « Tué à la tête de sa section, qu'il conduisait avec un fougueux
entrain, à l'assaut des tranchées ennemies le 10 juin. »
Sous-lieutenant
GREYSSENS : « A su inspirer à ses hommes un entrain admirable dont il donnait
lui-même l'exemple. A été mortellement blessé à la tête de sa section qu'il
conduisait à l'assaut des tranchées ennemies le 10 juin. »
Sous-lieutenant
CROXO : « A été tué en entraînant sa section courageusement à l'assaut d'une
tranchée ennemie, sous un feu extrêmement violent. »
Sous-lieutenant
COHET : « Est tombé mortellement blessé en conduisant avec beaucoup d'énergie
et de fermeté sa section à l'assaut des tranchées ennemies. »
Aide
Major de 2e classe COUROUBLE : « D'une audacieuse témérité s'est porté au secours
des blessés dans la tranchée conquise, soumise à un violent bombardement de
l'ennemi ; a été blessé légèrement de plusieurs éclats d'obus à la tête, en
soignant des blessés. Commandé pour la relève des cadavres, a été tué en
arrachant des fils de fer, sur le champ de bataille, le cadavre d'un lieutenant
du régiment. »
Adjudant
POILLION : « Territorial volontaire sur le front depuis octobre 1914 n'a cessé
de donner le plus bel exemple d'endurance et de bravoure, a accompli plusieurs
missions périlleuses, a été blessé le 10 juin en observant les positions
ennemies qu'il devait attaquer le soir. »
Adjudant
JANSOONE : « A été blessé le 10 juin en entraînant sa section à l'assaut d'une
tranchée allemande sous un feu violent d'artillerie, de mitrailleuses et
d'infanterie ; avait souvent dirigé volontairement des reconnaissances et
patrouilles périlleuses. »
Sergent-major
LESAFFRE : « Déjà blessé au début de la campagne, et cité à l'ordre du jour du
régiment, s'est de nouveau distingué au combat du 10 juin, son chef de section
étant blessé, a pris le commandement de sa section, pour la porter à l'assaut
d'une tranchée ennemie, sous un feu violent d'artillerie, d'infanterie et de
mitrailleuses, est tombé grièvement blessé. »
Sergent
MENETREZ : « S'est offert pour aller en plein jour et malgré le feu ennemi
donner à boire aux blessés épars sur le glacis des tranchées, a ramené sur son
dos un sergent-major pendant plus de
Caporal
DUPAIN : « S'est dévoué pour aller en plein jour donner à boire aux blessés et
reconnaître les morts épars sur un terrain battu par le feu de l'ennemi. »
Sergent-major
CABY, caporal DUPIN, soldat PASQUIER : « Étant en patrouille pendant la nuit du
10 au 11 juin, sont tombés à l'improviste sur un poste allemand composé de 1
sergent-major et 10 hommes et par leur attitude résolue sont arrivés à tenir le
poste en respect et à le faire prisonnier en entier, malgré une vive
résistance. »
Caporal
GRAS et sapeurs téléphonistes DECLEMY et GERARD : « Ont fait preuve du plus
grand dévouement en assurant dans maintes circonstances la pose et les
réparations des lignes téléphoniques sous le feu de l'artillerie ennemie. Le 10
juin, chargés d'installer le téléphone dans une tranchée conquise se sont
trouvés inopinément devant un officier et 15 soldats allemands qu'ils ont
maintenus en respect sous la menace de leurs armes en attendant l'arrivée de
renforts. »
Sergent
FORT, sergent MOTTE François, caporal DE ROO, soldat CHIRAUX : « Chargés d'organiser
la partie gauche de la tranchée conquise, plus particulièrement menacée, sont
montés sur le parapet et ont ouvert le feu sur une mitrailleuse braquée à moins
de
Adjudant de
bataillon DUBAR Raymond : « Adjudant plein de vigueur, d'entrain et
d'enthousiasme communicatif, a été un précieux auxiliaire pour son chef de
bataillon, aux côtés duquel il a été grièvement blessé pendant l'assaut des
tranchées allemandes le 10 juin. » (Proposé pour la médaille militaire).
Sergent
DANHIEZ Nicolas : « A transporté sur son dos pendant
Infirmier
prêtre BROUCQSAULT : « N'a cessé depuis le commencement de la campagne de
prodiguer ses soins à ses camarades blessés, en allant les rechercher sous le
feu de l'ennemi. Assure les secours religieux à l'entière satisfaction des
militaires qui l'estiment tous comme il le mérite. »
Capitaine
AMSLER : « Commandant une compagnie depuis le mois de février avec une rare
compétence et a fait constamment preuve d'une énergie exemplaire dans toutes
les circonstances de la vie de campagne, malgré les souffrances physiques
consécutives à son état de santé précaire. A été blessé à la tête de sa
compagnie, pendant l'attaque des tranchées allemandes, le 10 juin. »
Sous-lieutenant
DESWARTES : « Est entré dans une tranchée allemande, où il a déployé une
énergie et un sang-froid remarquables, a fait presque seul un grand nombre de
prisonniers et a organisé rapidement la position conquise sous un feu
extrêmement violent. »
Soldat
PRUM Henri : « Soldat mitrailleur, s'est distingué particulièrement à l'attaque
du 10 juin ; a mis sa pièce en batterie sur le parapet de la tranchée prise, a
visé un groupe d'ennemis qui lançaient des grenades à courte distance, les a
tous tués, les uns après les autres, en avertissant maintes fois ses camarade
de l'arrivée des explosifs, et après la mort du dernier sous-officier allemand,
a levé son képi en criant : « Ça y est, j'ai vu sauter son calot, il a la tête
cassée ! plus de grenades ! »
La
20e Compagnie du 243e régiment
d'infanterie : « Pour sa brillante conduite, lors de l'attaque des tranchées
ennemies, le 10 juin, est sortie avec un ensemble et une ardeur remarquables,
de la parallèle de départ, suivant ses officiers qui l'entraînaient à l'assaut
sous un feu violent d'infanterie, de mitrailleuses, d'artillerie ennemies. »
Le
15 juin, le régiment entier va cantonner à Ringeval, pour se reformer, puis à
Puchevillers. Le 27, le Colonel des Vallières, commandant la 101e Brigade,
remet, au cours d'une prise d'armes du régiment, la croix d'officier de la
Légion d'honneur à M. le Chef de bataillon Lequeux, et la médaille militaire au
caporal mitrailleur Prum.
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