JOURNAL DES MARCHES ET OPERATIONS

158e REGIMENT D’INFANTERIE

PERIODE DU 1er DECEMBRE 1915 au 12 JUIN 1916

Artois, Verdun, Champagne

 

Pour mon arrière Grand Père

  Sandrine

 

 

 

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ARTOIS 1915

 

1er décembre 1915

Même situation et même tableau de travail. A 18 heures, les 9e et 10e Cies qui sont dans le sous-secteur quittent leurs emplacements et se portent :

9e Cie : Chemin creux

10e Cie en F7 912

2 décembre 1915

Le lieutenant-colonel prend le commandement du secteur. Il quitte Verdrel à 15 heures et rejoint le PC de la route d’Arras.

A 16 heures, le 1er bataillon quitte ses cantonnements et se porte aux emplacements ci-après :

1ère Cie : emplacement 7                            2e Cie : emplacement 12

3e Cie : emplacement 20                              4e Cie : emplacement 8

A 18 heures, les 11e et 12e Cies quittent Bouvigny et se portent :

11e Cie : Bois 6                                              12e Cie : tranchée Moreau

Relèves très longues et très pénibles.

3 décembre 1915

Le 2e bataillon quitte Verdrel à 18 heures et se porte dans le sous-secteur où il occupe les emplacements suivants :

6e Cie : Chemin creux                                  5e Cie : T.B.A          

7e Cie : Bois 6                                                8e Cie : Aix-Noulette

Le 3e bataillon quitte ses emplacements et vient occuper :

9e Cie : emplacement 16 (tranchée Moreau)                    10e Cie : Bois 6

11e Cie : Bois 6                                                          12e Cie : F11, F12 et E6

Le 1er bataillon quitte également ses emplacements et vient occuper :

1ère Cie : emplacement 9                            2e Cie : emplacement 11

3e Cie : emplacement 10                              4e Cie : emplacement 13

Toujours les mêmes difficultés pour la relève et l’occupation des tranchées.

4 décembre 1915

Le régiment est dans la même situation. Vers 2 heures, les 9e et 10e Cies rentrent à Bouvigny, relevées par deux Cies du 149e R.I.

A 18 heures, le 2e bataillon quitte ses emplacements et vient occuper :

5e Cie : secteur 10                             6e Cie : secteur 9

7e Cie : secteur 13                             8e Cie : secteur 11 où elles relèvent le 1er bataillon

Le 1er bataillon se porte :

1ère Cie : emplacement 7                 2e Cie : emplacement 12

3e Cie à Aix-Noulette (la tranchée des Saules étant pleine d’eau)

4e Cie : emplacement 20

Relèves toujours pénibles et longues.

5 décembre 1915

Même situation et même emplacements occupés par les éléments du régiment. Dans la nuit du 5 au 6 décembre, le 1er bataillon est relevé par le 3e bataillon du 149e. Le 1er bataillon rentre dans ses cantonnements (Rebreuve 3e et 4e, Olhain 2e, Baraffles 1ère).

Le séjour aux tranchées est très pénible. Les hommes souffrent beaucoup des effets de la pluie. Les compagnies se livrent à des travaux de réfection, de nettoyage et d’entretien des boyaux et tranchées.

 

Blessés 04002              BOUSSANT Hippolyte      Soldat 2e classe        4e Cie

              8960                VERNE François                 Soldat 2e classe        7e Cie

              7334                BOILLOZ Victor                 Soldat 2e classe        12e Cie

Disparu           8759                LEPREVOST Léon              Soldat 2e classe        2e Cie

6 décembre 1915

Le 6 décembre au matin, les divers éléments ou unités du régiment occupent les emplacements suivants :

Le 1er bataillon : 1ère Cie à Baraffles, 2e à Olhain, 3e et 4e à Rebreuve.

Le 2e bataillon est en entier dans le sous-secteur.

Le 3e bataillon : 9e et 10e Cies à Bouvigny, 11e et 12e en ligne (11e Bois 6, 12e Cie F11, F12, E6).

La Cie HR et la CM sont à Verdrel. Vers 21 heures, les 11e et 12e Cies rentrent à Bouvigny.

Le 2e bataillon relevé par le 3e bataillon du 149e vient occuper les emplacements :

6e Cie : Chemin Creux                     5e Cie : T.B.A

7e Cie : Bois 6                                    8e Cie : Aix-Noulette

Quoique bien fatigués et fort éprouvés par les intempéries, nos soldats ont un moral excellent. Le nombre de malades quoique élevé n’est pas excessif.

7 décembre 1915

Même situation, les 11e et 12e Cies sont rentrées à Bouvigny dans la nuit du 6 au 7 décembre.

Vers 19 heures, le 2e bataillon est relevé et rentre à Verdrel vers 23 heures 30.

8 décembre 1915

Même situation que la veille.

Le lieutenant-colonel quitte le commandement du sous-secteur et arrive à Verdrel vers 18 heures, accompagné du capitaine Français, s/lieutenant Liéber ; le s/lieutenant Gonneau est arrivé vers 9 heures ce matin.

Vers 18 heures, les 9e et 10e Cies quittent Bouvigny et se portent :

9e Cie : emplacement 16                  10e Cie au Bois 6

9 décembre 1915

Même situation que la veille jusqu’à 16 heures où le 1er bataillon quitte ses cantonnements et se porte :

1ère Cie : emplacement 7                 2e Cie : emplacement 12

3e Cie : Aix-Noulette                                    4e Cie : emplacement 20

La 9e Cie quitte vers 19 heures l’emplacement 16 et va à l’emplacement 14, la 10e Cie quitte le Bois 6 et va occuper l’emplacement 15. Le 2e bataillon est à Verdrel.

10 décembre 1915

1er bataillon mêmes emplacements jusqu’à 18 heures, heure à laquelle il se porte :

1ère Cie : emplacement 9                 2e Cie : emplacement 12

3e Cie : emplacement 10                  4e Cie : emplacement 13

Le 2e bataillon est à Verdrel.

Le 3e bataillon : 9e et 10 Cies, même emplacements.

Les 11e et 12e Cies quittent Bouvigny vers 18 heures et se portent :

11e Cie : emplacement 16                12e Cie : Bois 6

11 décembre 1915

Les troupes font les mouvements suivants vers 18 heures. La 9e Cie vient à l’emplacement 24, la 10e à l’emplacement 16, la 11e à l’emplacement 15 et la 12e à l’emplacement 14. Vers la même heure, le 2e bataillon quitte Verdrel et se porte dans les sous-secteurs :

5e Cie : Chemin Creux                     6e Cie : Aix-Noulette

7e Cie : Bois 6                                    8e Cie : Aix-Noulette

12 décembre 1915

Aucun changement de la journée jusqu’à 18 heures.

2e bataillon, 5e Cie se porte au secteur 9, la 6e secteur 11, 7e secteur 10, la 8e secteur 13. PC du chef de bataillon  (2e) en K12.

3e bataillon : 9e et 10e Cies rentrent à Bouvigny, 11e  et 12e sans changement.

Dans la nuit du 12 au 13 décembre, le 1er bataillon est relevé en 1ère ligne (par le 2e bataillon du régiment) et se rend : 1ère et 3e Cies à Aix-Noulette, 2e Cie emplacement 12, 4e Cie emplacement 20.

Tué       7713                ORY Henri               Soldat 2e classe                   11e Cie

Reçu un détachement de renforts de 12 mitrailleuses destinés à la 1ère CM de Bde, conduits par le s/lieutenant Chenard (affecté 3e Cie).

13 décembre 1915

Pas de mouvement dans la journée. Vers 18 heures, la 11e se rend à l’emplacement 24, la 12e à l’emplacement 16.

Dans la nuit du 13 au 14, le 1er bataillon est relevé en 2e ligne par le 3e bataillon du 149e R.I.

Le 1er bataillon rentre dans ses cantonnements habituels, Rebreuve, Olhain, Baraffles. A cause de la pluie, le séjour aux tranchées est très dur et pénible. Les relèves sont très longues et difficiles.

Reçu un renfort de 99 hommes venant du dépôt du corps.

14 décembre 1915

La situation est telle qu’après les relèves de la veille.

Vers 19 heures, le 2e bataillon quitte ses emplacements et vient dans la nuit du 14 au 15 aux emplacements ci-après :

5e Cie : Bois 6                         6e et 8e Cies à Aix-Noulette

7e Cie : Chemin Creux (secteur 12)

Vers 20 heures, les 11e et 12e Cies rentrent à Bouvigny.

 

Tué                   07045              ROLLAND Jean                  Caporal

Blessé               017126            MIALLOT François            2e classe

15 décembre 1915

Les 1er et 3e bataillons sont aux cantonnements.

1er à Rebreuve, Olhain, Baraffles.

3e à Bouvigny.

Le 2e bataillon est : 5e Cie au Bois 6, 6e et 8e à Aix Noulette, 7e au Chemin Creux (secteur 12).

Vers 19 heures, le 2e bataillon relevé, rentre à Verdrel.

Le service aux tranchées ne comprend durant cette période et depuis le 22 novembre, aucune opération offensive. Les troupes sont chargées de l’occupation défensive de la ligne, de l’entretien et l’aménagement des tranchées, boyaux et abris. C’est là une tache très lourde et fort pénible en cette saison surtout où les pluies sont abondantes dans le pays.

16 décembre 1915

Situation sans aucun changement.

Le régiment en entier est dans ses cantonnements. A 18 heures les 9e et 10e quittent Bouvigny et se portent : 9e : emplacement 14 – 10e : emplacement 13

La Cie de Mses du corps avec 4 sections relève en 1ère ligne ; elles quittent Verdrel vers 16 h.

17 décembre 1915

La situation est telle qu’après mouvements de la veille.

A 18 heures, les 11e et 12e Cies quittent Bouvigny ainsi que le commandant Allègre.

La 11e va occuper l’emplacement 13, la 12e l’emplacement 14.

Le 1er bataillon quitte Rebreuve, Olhain et Baraffles vers 14 heures pour se porter en ligne.

La 1ère Cie : emplacement n° 7 vers K28.

La 2e Cie : emplacement n° 8 vers 91.K32.

La 3e Cie : emplacement n° 9 vers K12.

La 4e Cie : emplacement n° 10, Chemin Creux.

Les 9e et 10 Cies se portent : 9e à l’emplacement 12, 10e emplacement 11.

18 décembre 1915

Aucun déplacement dans la journée. La situation est telle qu’hier soir après les différentes relèves.

19 décembre 1915

Même situation. Vers 18 heures, le 1er bataillon va occuper les emplacements suivants :

1ère Cie : emplacement 9                 2e Cie : emplacement 10

3e Cie : emplacement 8                    4e Cie : emplacement 7

Le 3e bataillon vient aux emplacements suivants :

9e Cie : emplacement 13                  10e Cie : emplacement 14

11e Cie : emplacement 11                12e Cie : emplacement 12

Rien à signaler, si ce n’est que le service est toujours très dur, les relèves toujours fort difficiles et pénibles à cause de l’état des tranchées, boyaux et abris. Terrain très détrempé et particulièrement glissant.

Malgré toutes ces souffrances, le moral est excellent et l’état sanitaire est satisfaisant.

20 décembre 1915

La situation est telle qu’après les relèves de la veille.

Un nouveau tour de relève est établi et fonctionnera entièrement à partir du 26 décembre, néanmoins à dater d’aujourd’hui l’ancien tour subi déjà des modifications.

Le régiment n’aura plus comme cantonnements Rebreuve, Olhain et Baraffles. Les bataillons se succèdent dans les cantonnements de Verdrel et Bouvigny.

21 décembre 1915

Rien de particulier à signaler au cours de la journée.

Vers 18 heures, les mouvements suivants ont lieu :

Le 2e bataillon quitte Verdrel et se porte dans le sous-secteur : 5e : secteur 7 – 6e : secteur 8 – 7e : secteur 9 – 8e : secteur 10.

Le 3e bataillon relevé dans le sous-secteur rentre à Verdrel.

Le 1er bataillon quitte ses emplacements de la veille et se porte : 1ère et 2e Cies à Bouvigny, 4e au Bois 6, 3e aux baraques de Noulette.

Les 4 sections de mitrailleuses qui étaient en ligne, rentrent à Verdrel.

22 décembre 1915

Le 1er bataillon occupe les emplacements pris la veille au soir.

Le 2e bataillon est également aux mêmes emplacements.

Le 3e bataillon est au cantonnement à Verdrel.

Rien de particulier à signaler.

23 décembre 1915

Aucun mouvement dans la journée aux 1er et 3e bataillons.

Le 2e bataillon occupe les mêmes emplacements mais les Cies changent entre elles de secteur.

La 7e Cie relève la 5e au secteur 7, la 5e a pris le secteur 9, la 8e le secteur 8, la 6e le secteur 10.

Les secteurs 9 et 10 sont bombardés journellement, aucune perte au 2e bataillon.

Le lieutenant-colonel prend le commandement du sous-secteur.

24 décembre 1915

Situation sans aucun changement. Pas de mouvement et rien à signaler.

25 décembre 1915

Au cours de la journée et jusqu’à 18 heures, aucun mouvement et rien à signaler.

Vers 18 heures, les mouvements suivants ont lieu :

1ère Cie : emplacement  n° 7 (K28)

2e Cie : emplacement n° 8 (K32)

3e Cie : emplacement n° 10 (Chemin Creux d’Angres)

4e Cie : emplacement n° 9 (K12)

Le 3e bataillon quitte Verdrel et se porte : 9e et 10e Cies à Bouvigny, 11e et 12e Cies : abris des carrières et baraques de Noulette.

Le 2e bataillon arrive à Verdrel vers 22 heures 30.

Blessé               05186              PAILLASSON François      Soldat 2e classe        9e Cie

26 décembre 1915

Les bataillons sont ainsi répartis dans le sous-secteur :

1er bataillon en 1ère ligne, aux emplacements indiqués la veille.

2e bataillon au repos à Verdrel.

3e bataillon : 2 Cies à Bouvigny et 2 Cies aux carrières et aux baraques de Noulette.

Rien à signaler à part les grandes difficultés que rencontrent les relèves et la superbe endurance de nos soldats qui souffrent de la boue, de la pluie et du froid.

Blessé               VERGNEAU Alfred            Soldat 2e classe        9e Cie (blessé accidentellement)

27 décembre 1915

Même situation que la veille. Rien de particulier à signaler.

Blessés CASTEL Louis         Soldat 2e classe        3e Cie

JARDIN Antoine        Soldat 2e classe        3e Cie

28 décembre 1915

Situation sans changement jusqu’à 18 heures.

A 18 heures, le 2e bataillon qui était à Verdrel se porte : 2 Cies à Bouvigny, 2 Cies aux carrières et aux baraques de Noulette.

Le 3e bataillon qui était à Bouvigny, carrières et baraques de Noulette se porte en 1ère ligne : 9e Cie emplacement 7, 10e Cie emplacement 8, 11e Cie emplacement 9, 12 Cie emplacement 10.

Le 1er bataillon relevé par le 3e bataillon rentre à Verdrel où il arrive vers 23 heures.

Les troupes souffrent toujours beaucoup de l’eau, de la pluie, de la boue et du froid. Les troupes travaillent à la réfection des tranchées, boyaux et abris. L’entretien des travaux demande également beaucoup de soins.

Moral excellent.

29 décembre 1915

La situation du régiment est la suivante :

1er bataillon, CM, CHR à Verdrel.

2e bataillon : 2 Cies à Bouvigny, 2 Cies aux carrières et baraques de Noulette.

3e bataillon en 1ère ligne.

Rien de particulier à signaler.

Disparu           10555              POUCHY Maurice  Caporal                     1ère Cie

30 décembre 1915

Même situation.

Vers 20 heures, les Cies du 3e bataillon changent entre elles d’emplacements :

9e Cie : emplacement 9                     10e Cie : emplacement 10

11e Cie : emplacement 7                   12e Cie : emplacement 8

Rien de particulier à signaler.

Blessé               6084                BRIAND Jean                       Soldat 2e classe        1ère Cie

31 décembre 1915

Le régiment est dans la même situation. Aucun mouvement de troupes dans la journée.

Les unités sont employées à la réfection des tranchées, boyaux et abris qui s’éboulent et s’effondrent. Ce travail est continuel bien qu’il ne soit pas signalé journellement sur le présent journal.

En plus de l’entretien des travaux sur certains points les soldats doivent vider l’eau des tranchées avec des écopes pour ne pas être envahis.

En certains points des tranchées ou boyaux, des barrages ont dû être établis pour que l’eau n’envahisse et gagne les tranchées, boyaux et abris avoisinants.

1er janvier 1916

Jusqu’à 18 heures la situation est celle de la veille.

A 18 heures, les mouvements suivants sont exécutés :

Le 3e bataillon relevé (en 1ère ligne) par le 2e bataillon rentre à Verdrel où il arrive vers 23 heures 30.

Le 2e bataillon était : 2 Cies à Bouvigny, 2 Cies aux carrières et baraques de Noulette.

Le 1er bataillon qui était à Verdrel est allé remplacer à Bouvigny, baraques de Noulette et carrières le 2e bataillon.

Rien de particulier à signaler. Pas de pertes.

2 janvier 1916

Après mouvements de la veille, la situation des bataillons est la suivante :

1er bataillon : 1ère Cie au bois 6 – 2e Cie : abris de Noulette – 3e et 4e Cies à Bouvigny.

2e bataillon en 1ère ligne : 5e Cie : emplacement 8 – 6e Cie : emplacement 7 – 7e Cie : emplacement 10 – 8e Cie : emplacement 9

3e bataillon : cantonné à Verdrel.

Le lieutenant-colonel quitte le commandement du sous-secteur et rentre à Verdrel vers 16 heures.

3 janvier 1916

Situation sans changement.

Les bataillons occupent les mêmes emplacements, aucun changement sauf cependant un certain déplacement au 1er bataillon. Les 2 Cies de Bouvigny, 3e et 4e Cies relèvent les 1ère et 2e Cies au Bois 6 et aux abris de Noulette. Les unités du 1er bataillon font ce mouvement à partir de 18 heures et se trouvent ainsi réparties : 1ère et 2e Cies à Bouvigny, 3e Cie au Bois 6, 4e Cie aux abris de Noulette.

Rien de particulier à signaler.

Blessé               014931            BADOIL Jean Antoine        2e classe                     6e Cie

4 janvier 1916

Aucun mouvement des éléments du régiment.

Un obus tombe dans la tranchée occupée par la 8e Cie, tue un soldat et en blesse deux.

Tué                   10580              GIROUD                               Soldat 2e classe        8e Cie

Blessés 2486                DIDIER Georges Paul        Soldat 2e classe        8e Cie

              12506              GUICHARD Jean                 Soldat 2e classe        8e Cie 

5 janvier 1916

Jusqu’à 18 heures, le 5 janvier, même situation que la veille. A 18 heures, le 3e bataillon se porte de Verdrel à Bouvigny, carrières et baraques de Noulette, aux lieux et places du 1er bataillon.

Le 1er bataillon part relever le 2e bataillon en 1ère ligne. Le 2e bataillon rentre à Verdrel où il arrive vers 23 heures.

A 9 heures, le lieutenant-colonel a reçu l’ordre général n° 1 du 4 janvier de la 43e D.I. dont ci-joint la copie :

Relève des unités de la 43e D.I.

Zone stationnement affectée à la 43e D.I. Des ordres ultérieurs indiqueront la répartition des cantonnements et règleront les détails des mouvements à exécuter.

D’une façon générale, les mouvements des divers éléments de la D.I. vers leurs nouveaux cantonnements sont prévus ainsi qu’il suit :

6 janvier : 2e bataillon du 158e R.I.

8 janvier : 3e bataillon et CHR du 158e R.I.

Le 2e bataillon du 158e R.I embarquera à 13 heures 30, le 6 janvier, sur la route Conpigny-Grand Servins la tête à hauteur de Verdrel. Les points de débarquements et les cantonnements seront indiqués ultérieurement.

A la suite de cet ordre, le lieutenant-colonel donne les ordres nécessaires à l’embarquement du 2e bataillon, des TC et d’une partie du TR.

6 janvier 1916

La situation des bataillons est la suivante, le 6 janvier au matin :

1er bataillon en 1ère ligne soit :

1ère Cie à K28                          2e Cie à K32 et G1

3e Cie à K12                            4e Cie à M2

2e bataillon en entier à Verdrel avec la CM.

3e bataillon :

9e et 10e Cies à Bouvigny

11e et 12e Cies (11e aux carrières, 12e aux baraques de Noulette).

A 10 heures, les TC des bataillons, une partie du TR et tous les chevaux de selle sont mis en route par voie de terre sur Beaufort (Pas de Calais).

A 13 heures 30, le 2e bataillon est embarqué en autobus à destination de Beaufort où il arrive à 16 heures 15.

Le régiment reçoit un détachement de renforts de 97 hommes provenant du dépôt du corps.

Un bataillon du 90e R.I vient cantonner à Verdrel aux lieux et places du 2e bataillon du régiment.

Le 90e R.I. fait partie des troupes qui doivent relever la 43e D.I.

7 janvier 1916

Le 7 janvier au matin, la situation est la suivante : 1er bataillon en 1ère ligne aux emplacements indiqués le 6 janvier.

Vers 16 heures, le bataillon du 90e R.I. qui était à Verdrel se porte : 2 Cies à Bouvigny, 1 Cie aux carrières, 1 Cie aux baraques de Noulette, aux lieux et places du 3e bataillon du régiment qui vient cantonner à Verdrel où il arrive vers 21 heures.

Le 2e bataillon est à Beaufort avec les TC des bataillons et s’installe au cantonnement.

Le lieutenant-colonel donne les ordres de détail pour l’embarquement, demain 8 janvier, du 3e bataillon de la CHR et d’une partie de la CM (voir ordre général n° 1 de la 43e D.I. dont il est parlé le 5 janvier).

Le 3e bataillon, la CHR et une partie de la CM embarqueront en autobus le 8 janvier à 12 heures 30 à l’entrée Sud de Verdrel (entre Verdrel et Fresincourt).

A 18 heures, les Cies du 1er bataillon changent entre elles d’emplacements : la 1ère Cie vient au Chemin Creux, la 2e Cie va de K32 et G1 à K12, la 3e de K12 à K32 et G1, la 4e du Chemin Creux à K28.

8 janvier 1916

Le 8 janvier au matin, les bataillons et unités sont dans la situation suivante :

le 1er bataillon en 1ère ligne aux emplacements indiqués.

le 2e bataillon est à Beaufort avec les TC où il continue à s’installer.

le 3e bataillon, la CHR et la CM sont à Verdrel.

A 10 heures, le général de division prévient par téléphone le lieutenant-colonel que le lieutenant-colonel Gauthier, 149e R.I. commandant le sous-secteur venant d’être blessé, il prendra le commandement du sous-secteur.

A midi 30, le 3e bataillon, la CHR et une partie de la CM s’embarquent en autobus ; le 3e bataillon à destination de Beaufort, la CHR à Manin ainsi que les éléments de la CM.

Ces éléments arrivent dans leurs cantonnements vers 16 heures.

Il ne reste donc dans le sous-secteur que le 1er bataillon qui est en 1ère ligne et les éléments de la CM en 1ère ligne également, l’échelon et le TC de la CM à Verdrel.

Tous ces éléments devront avoir quitté le sous-secteur avant le 12 janvier.

Le lieutenant-colonel et le capitaine Français ont quitté Verdrel à 15 heures pour rejoindre le PC de la route d’Arras.

9 janvier 1916

Même situation que celle de la veille au soir. Aucun changement, aucun mouvement.

Pour le 2e bataillon : travaux d’installation et de propreté et repos.

Pour le 3e bataillon, la CHR et la partie de la CM : travaux d’installation

10 janvier 1916

Même situation.

A 16 heures 30, les 3e et 4eCies transportées en autobus à Manin.

A 17 heures 30, les derniers éléments de la CM arrivent à Manin par voie de terre.

Il ne reste dans le secteur que les 1ère et 2e Cies. A 18 heures, le lieutenant-colonel et le capitaine Français rentrent à Manin.

Pour les 2e et 3e bataillons : continuation de l’installation, travaux de propreté et repos.

Blessé               AVRIL Antoine                   Soldat 2e classe                    1ère Cie

11 janvier 1916

Situation telle que la veille.

Les 3e et 4e Cies et la CM s’installent au cantonnement.

2e bataillon : reprise de l’instruction et douches.

3e bataillon : continuation de l’installation et travaux de propreté.

A 16 heures 30, les 1ère et 2e Cies relevées, transportées en autobus arrivent à Manin.

A 17 heures 30, la 1ère CM arrive à Manin par voie de terre.

Tout le régiment est donc relevé.

12 janvier 1916

Le régiment entièrement relevé est ainsi réparti dans les cantonnements :

Etat major du régiment, CHR, CM 158e, 1ère CM de Bde et 1er bataillon à Manin.

2e et 3e bataillons à Beaufort.

Le 2e bataillon poursuit l’instruction individuelle, travaux d’installation, de propreté et repos pour les autres éléments du régiment.

Blessés accidentellement                 05493  GUINOT Gustave   2e classe         1ère Cie

au cours du CA à Houdain                         MANGIN Séverin    2e classe         11e Cie

Le lieutenant-colonel part en permission, le commandant Allègre commande le régiment.

13 janvier 1916

Mêmes cantonnements.

1er bataillon et CM, continuation de l’installation et travaux de propreté (douches).

2e et 3e bataillons, instruction individuelle.

14 janvier 1916

Même tableau de travail que celui du 13 janvier.

15 janvier 1916

Même tableau de travail et mêmes cantonnements.

Une revue des troupes de la division par le général commandant l’armée devant avoir lieu le 17 janvier, les unités se préparent à cette revue.

16 janvier 1916

Mêmes cantonnements, même situation.

A partir d’aujourd’hui, l’instruction est reprise dans tout le régiment d’après un programme établi par le chef de corps et approuvé par le colonel commandant la brigade.

Deux champs de tir de circonstances sont trouvés et seront utilisés, un par les 2 Cies Mses, l’autre par les 3 bataillons.

Exercices de défilé de prévision de la revue qui doit avoir lieu demain 17 janvier sur le terrain situé au Sud de le Cauroy sur la route d’Avesnes le Comte à Frévent.

17 janvier 1916

Aucune modification dans la situation.

La matinée se passe en préparatifs à la revue. Le régiment quitte ses cantonnements de Manin à 11 heures 45 et de Beaufort à 12 heures pour se porter sur le terrain où doit avoir lieu la revue.

La revue passée par le général d’Urbal commandant la 10e armée aux troupes de la 43e D.I. a lieu à l’emplacement indiqué la veille.

Le régiment rentre de la revue vers 17 heures 45 après avoir reçu les félicitations de tous les chefs hiérarchiques qui ont fait connaître que le 18e était le corps ayant produit la meilleure impression.

Le chef de bataillon commandant provisoirement le régiment est heureux de transmettre ces compliments mérités auxquels il joint ses félicitations personnelles.

Le général commandant la division lève les punitions de prison sauf celles dont les chefs de corps croiraient devoir maintenir.

18 janvier 1916

Même situation. Aujourd’hui repos pour les troupes.

Le régiment reçoit un renfort de 92 hommes provenant du dépôt du corps.

19-20-21-22-23 janvier 1916

Même situation, mêmes cantonnements.

L’instruction de la troupe et des cadres est poursuivie d’après le programme établi : deux tirs et une marche par semaine.

Le 23 janvier, exercice préparatoire à un exercice de cadres de toute la brigade. Attaque d’une position fortifiée, Nord-Est de Denier.

24 janvier 1916

Situation sans changement.

Instruction pour la troupe et exercice préparatoire pour les cadres en vue de l’exercice de brigade.

25 janvier 1916

Même situation.

Instruction pour la troupe et exercice des cadres de toute la brigade, Nord-Est de Denier. Attaque d’une position fortifiée.

26 janvier 1916

Même situation.

Le lieutenant-colonel rentré de permission la veille au soir, reprend le commandement du régiment à la date du 26 janvier 1916.

27 janvier 1916

Situation sans changement.

Instruction de la troupe et des cadres.

28 janvier 1916

Pas de changement. Même tableau de travail.

Par une demande de renseignements sur le matériel à transporter, le lieutenant-colonel apprend que le régiment va se déplacer incessamment (demande faite par la division).

Un renfort de 171 hommes et un officier le s/lieutenant Boissonnet parvient au corps. Ce renfort provient du 109e R.I.

29 janvier 1916

Même situation et même tableau de travail.

 

30 janvier 1916

Même situation et même tableau de travail.

Préparatifs de départ.

A 9 heures, l’ordre général n° 6 du 21e CA en date du 30 janvier 1916 parvient au lieutenant- colonel.

D’après cet ordre, le 21e CA sera rendu en entier le 2 février dans la zone du camp de Saint- Riquier.

Cette zone est limitée :

au Nord par la ligne : Chaussée Brnchaut ? jusqu’à Branlincourt, ferme Wadicourt, Machiel, Vercourt, Bas Herre, Château de la Motte F/e (localités incluses).

Au Sud par la route Coulonvillers – Abbeville (localités incluses) puis par la Somme.

Le régiment occupera les cantonnements ci-après : Hautvillers, Ouville, Lamotte-Buleux (EM du régiment) Forêt Labbaye.

Le mouvement s’exécutera par voie de terre du 31 janvier au 2 février dans les conditions fixées par les commandants de brigades et des chefs de corps.

A 13 heures parvient l’ordre de mouvement de la brigade pour la journée du 31 janvier. Ci-joint l’extrait de cet ordre, suivi des ordres de détail donnés par le colonel.

Les cantonnements du régiment le 31 au soir seront :  Conchy sur Canche et Monchel.

Le régiment reçoit un renfort de 219 hommes provenant des 149e et 170e R.I. (ci-joint également l’ordre préparatoire de mouvement pour le 31).

31 janvier 1916

Le régiment quitte ses cantonnements de Manin (CHR, deux Cies de Mses et 1er bataillon) à 8 heures 10 et prend au passage à Beaufort les 2e et 3e bataillons conformément à l’ordre ci-joint (ordre de mouvement pour la journée).

La grand’halte est faite à 12 heures 30 à l’entrée de Frévent. Le régiment arrive à Conchy sur Canche et Monchel à 16 heures 30.

La EM du régiment, la CHR, la 1ère Cie de Mses de brigade et le 1er bataillon sont cantonnés à Conchy sur Canche. La CMses du régiment, les 2e et 3e bataillons sont cantonnés à Monchel.

Après réception (16 heures) de l’ordre d’opérations pour la journée du 1er février de la brigade, le lieutenant-colonel donne les ordres suivants : ordre de marche : 2e bataillon, 3e bataillon, 1er bataillon, CM 86e, CM 158e.

Le peloton de sapeurs et la musique en tête comme pour la marche du 31 janvier.

Point initial : sortie Ouest de Conchy au carrefour de la route Frévent-Hesdin et de la route bordée d’arbres de Conchy à Rougefay.

Passage du peloton de sapeurs au PI : 6 heures 15.

Formation : colonne de route les TC1 (cuisines roulantes, voiture médicale et la voiture de location mise à la disposition du bataillon) suivront leurs bataillons respectifs.

Les TC2 et le TR, groupés marcheront à 500 mètres derrière la colonne de brigade. Cette colonne s’échelonnera dans l’ordre 158e, 1ère CM de brigade, 31e BCP, etc

Itinéraire : Conchy, Rougefay, Buire, Côte 138, Auxi-le-Château, la Neuville, Willencourt, Acquet, Maison Ponthieu, Yvrencheux, Domvast. Halte-horaire à 50’. Grand’halte (durée 1 heure) à YvrenchYvrencheux.

Cantonnements : EM, CHR, CM Bde, 1er, 3e bataillons, CM 158e à Domvast, 2e bataillon à Canchy où cantonnent déjà l’EM de l’AD.43, 2 groupes d’AD 43 et l’AT. 43.

Campement : Réunion du campement à 5 heures 15 au même point que celui fixé pour le rassemblement du régiment. Le campement du 2e bataillon sera commandé par un officier du 2e bataillon.

Celui de Domvast sera commandé par un officier du 3e bataillon.

Bataillon de jour le 1er février : 3e bataillon.

Le 2e bataillon assurera son service de jour.

Nota : la Cie de tête du régiment doit toujours faire reconnaître par un officier le point initial du régiment fixé pour le lendemain.

Arrière-garde de police : même composition qu’aujourd’hui, marchera derrière la CM 158e.

L’étape s’est effectuée sans incidents, pas de traînards et peu de malades.

 

1er février 1916

Le régiment quitte ses cantonnements à 6 heures 15. La grand’halte a lieu au Nord-Est d’Yvrench vers la Briquerie.

Le régiment arrive dans ses cantonnements à 17 heures 30, aux lieux indiqués sur l’ordre donné par le lieutenant-colonel la veille.

Etat major, CHR, CM 158e, 1ère CM de Bde, 1er et 3e bataillons à Domvast, 2e bataillon à Canchy.

L’étape très longue (32 km) a été effectuée par les hommes dans de très bonnes conditions. Pas de traînards et presque pas de malades. Quoique cela, les hommes sont fatigués, c’est grâce à leur endurance qu’ils ont fait cette étape très dure dont la difficulté de la marche était  augmentée par l’étape des chemins.

Dès l’arrivée à Domvast, le lieutenant-colonel donne les ordres suivants pour la journée du 2 février : « sauf modifications pouvant résulter des reconnaissances faites par les officiers de campement, la répartition des cantonnements entre les bataillons et unités du régiment sera pour le 2 février, la suivante :

Lamotte-Buleux : EM, CHR, 3e bataillon, officier de campement 3e bataillon

Forêt Labbaye : 1er bataillon, officier de campement 1er bataillon

Hautvillers : 2e bataillon, officier de campement 2e bataillon

Ouville : CM 158e et TR, officier de campement CM 158e

Buigny Saint Maclou : CM 86e Bde, officier de campement CM Bde

Les ordres pour la réunion du campement seront donnés par les commandants des 2e et 3e bataillons et des deux Cies Mses. Les campements quitteront leurs cantonnements actuels à 6 heures 30. Le 2e bataillon quittant Canchy à 8 heures 30 se rendra directement à Hautvillers suivi de tout son TC, le reste du régiment marchera dans l’ordre : musique, sapeurs, 3e bataillon, 1er bataillon, CM Bde, Cm 158e, PI, sortie Ouest de Domvast sur le chemin coupant la route, Hesdin, Abbeville, vers la chapelle ND de Foi.

Passage de la tête au PI à 8 heures 30, chaque bataillon sera suivi de son TC au complet.

Arrière-garde de police à partir du moment où les colonnes se disloqueront, chaque Cdt de colonne assurera sa propre arrière-garde de police. Service de jour réglé par le Cdt de chaque cantonnement.

Cie de drapeau, 12e Cie rendre à 8 heures 15 devant le PC du colonel.

2 février 1916

Le régiment quitte ses cantonnements à 8 heures 30 dans l’ordre indiqué la veille. Après visite des cantonnements, les officiers de campement rendent compte au lieutenant-colonel qu’il est impossible de se conformer à l’ordre donné la veille quant à la répartition des troupes dans les divers cantonnements à cause de l’exiguïté de certains. Le lieutenant-colonel rend compte à la Bde et signifie que les modifications suivantes sont apportées dans la répartition des cantonnements.

Seront cantonnés :

A Lamotte-Buleux : EM, CHR, CM de Bde et 3e bataillon

A Neuilly-l’Hôpital : 1er bataillon

A Forêt-L’Abbaye : 2e bataillon et CM 158e.

Cette modification est donnée aux chefs de bataillons et Cdts d’unité sur la route de Domvast à Lamotte, à l’entrée de cette dernière localité où le régiment a été retenu pour cette raison. Vers 11 heures 30, les divers groupes se dirigent sur leurs cantonnements respectifs où ils s’installent.

3 février 1916

Tout le régiment est arrivé à destination. La journée se passe en installation, repos et travaux de propreté.

Dans le voisinage et à l’Est de l’ensemble des cantonnements du régiment se trouve le camp de Saint-Riquier qui est un camp de circonstance.

D’après un programme établi par le corps d’armée, dont ci-joint un exemplaire, le régiment doit exécuter à partir de demain 4 février, des évolutions, des manœuvres avec cadres et des manœuvres avec troupe.

Ces manœuvres ont principalement pour but de rompre les chefs et la troupe à l’application des principes et des règles de l’attaque de positions fortifiées (guerre de tranchées) tels que l’expérience a permis de les établir et tels qu’ils sont définis dans les diverses instructions et notes émanant du haut commandement.

4-5 et 6 février 1916

Mêmes cantonnements.

Evolutions de bataillons et de régiment.

7 février 1916

Reconnaissance par les cadres montés en vue de la manœuvre du 9 février.

Repos pour la troupe.

8 février 1916

Evolutions de régiment.

9 février 1916

Manœuvre avec cadres (de division). Exercices de détail pour la troupe sans la direction d’un officier par Cie qui n’assiste pas à la manœuvre.

10 février 1916

Manœuvre avec troupes comprenant deux phases :

1ère phase de jour, tout le monde en place à 12 heures 30, grand’halte faite

2e phase de nuit, tout le monde devra avoir repris à 17 heures 15 exactement les emplacements quittés à l’issue de la manœuvre de jour.

Le régiment est de retour de cette manœuvre à 23 heures 30.

11 février 1916

Reconnaissance pour les cadres en vue de la prochaine manœuvre.

Repos pour la troupe.

12 février 1916

Manœuvre avec cadres, tout le monde en place pour 13 heures aux emplacements reconnus la veille.

13 février 1916

Manœuvre avec troupes, tout le monde en place pour 12 heures 30 aux emplacements de la veille.

Effectif marchant 120 hommes par Cie.

14 février 1916

Reconnaissance pour les cadres montés.

Exercices de détail pour la troupe sur des terrains choisis à proximité des cantonnements.

15 février 1916

Manœuvre avec cadres (du CA).

Manœuvre précédant la manœuvre avec troupes de demain 16 février.

Le temps pluvieux et froid, le terrain détrempé et argileux sont fort gênants et rendent pénibles ces jours de manœuvre.

16 février 1916

Manœuvre avec troupes (du CA).

Au cours de ces manœuvres, tous les exercices ont fonctionné. Les liaisons, téléphone, optique, coureurs, cyclistes etc.. en particulier ont été utilisées d’une façon intensive. C’est la dernière manœuvre ; demain préparatifs de départ.

A 18 heures, le lieutenant-colonel reçoit l’ordre suivant : « La 43e D.I. se portera le 19 février en une seule étape, par voie de terre, dans la région au Nord-Est de la forêt de Crécy où elle stationnera jusqu’à nouvel ordre ».

17 février 1916

Travaux intérieurs, de propreté, lavage, etc.. pendant la matinée.

L’après-midi, exercice de détail aux abords des cantonnements.

18 février 1916

Exercices de Cie et évolutions de bataillon avec toutes les spécialités dans la zone du camp Ouest de la voie ferrée Drugy.

Exercices de liaison.

En fin de journée, préparatifs de départ pour le lendemain.

A 18 heures parviennent au lieutenant-colonel les ordres de la D.I. n° 536/3 : « Cantonnements du 19 février n° 2, ordres préparatoires pour le mouvement du 19 février 1916 ci-joint.

Suit l’ordre de mouvement n° 3 pour la journée du 19/2/16 au lieutenant-colonel commandant le régiment dont ci-joint un extrait.

19 février 1916

Le régiment quitte ses divers cantonnements pour se porter sur le point initial : carrefour à 800 m au Nord-Est de Canchy, près de la chapelle de ND de Foi où les bataillons arrivent à 8 heures.

Les nouveaux cantonnements étant situés sur les deux rives de l’Authié, les 1er et 3e bataillons, les 2 CM. 158e quittent la colonne à Le Boisle et se dirigent sur Dompierre par la rive gauche de l’Authié.

La grand’halte est faite avant d’entrer dans les cantonnements qui sont les suivants :

Raye sur Authié : EM du régiment, CHR, TR et 2e bataillon

Fond de Val : CM 86e brigade

Dompierre-sur-Authié et Rapechy : 1ère et 3e bataillons

Voisin : deux Cies de Mses 158e .

A 14 heures, le régiment est arrivé dans ses cantonnements où il s’installe durant l’après-midi.

20 février 1916

Aucun changement.

La journée se passe à l’installation.

21-22-23 février 1916

Mêmes cantonnements.

D’après un programme établi, les bataillons, Cies, CMses, spécialistes (pionniers, grenadiers, signaleurs, etc..) s’entraînent sur des terrains préalablement choisis aux environs des cantonnements.

Le programme comporte la révision de l’école du soldat, de l’école de section, de l’école de Cie.

L’ordre serré tient une grande place dans le programme, sans toutefois négliger les autres parties non moins importantes de l’instruction de la troupe et des cadres.

Le lieutenant-colonel dirige lui-même l’instruction des cadres officiers qui se fait toujours sur le terrain.

24 février 1916

Sur l’ordre de la division, à partir d’aujourd’hui 24, à midi, les deux CM 158e qui étaient à Voisin viennent cantonner au hameau de Ponchès-Estruval, 1 km au Nord-Est de Dompierre.

Le 1er bataillon desserre sas cantonnements sur Voisin.

A 17 heures 55, la 43e D.I. téléphone : « Toutes les troupes de la 43e D.I. devront avoir évacué les cantonnements actuels demain pour 6 heures. La zone probable des nouveaux cantonnements est celle occupée la semaine dernière ».

Ce message est communiqué aux unités du régiment, lesquelles se préparent pour le départ .

A 22 heures 35, la 86e brigade téléphone : « Par ordre supérieur, les mouvements prévus pour la journée du 25 février sont annulés. En conséquence ne rien modifier jusqu’à nouvel ordre aux dispositions prises ce soir en vue du départ. Toutefois, les unités n’auront pas à se tenir prêtes à partir pour 6 heures.

Les chefs de bataillons et les commandants de CM enverront au colonel, le 25 février avant 7 heures leur emploi du temps ».

25 février 1916

A 1 heure 45, la 43e D.I. téléphone : « La 43e D.I. doit être en mesure de s’embarquer au premier signal ».

A 2 heures 5, la 86e brigade téléphone : « Les premiers éléments de la 86e brigade à embarquer se présenteront au quai d’embarquement d’Hesdin le 25 février à midi. Les embarquements se continueront dans l’ordre prescrit par le tableau de transports ».

A la suite des ordres reçus de la division et de la brigade, le lieutenant-colonel donne à 4 heures 30, les ordres suivants contenus dans l’ordre n° 4 ci-joint. D’après cet ordre, les bataillons doivent s’embarquer successivement à Hesdin.

L’EM, la CHR et le 2e bataillon quittent Raye-sur-Authié à 7 heures.

La grand’halte a lieu à l’entrée d’Hesdin de 10 heures à 10 heures 45 ; l’embarquement commence à midi.

L’embarquement de l’EM, de la CHR, du 2e bataillon, des voitures du TC du 2e bataillon et d’une partie des voitures du TR est terminé à 15 heures, le départ a lieu à 15 heures 30.

Les chefs de bataillons, 3e et 1er bataillons, les commandants des CMses fixent l’heure de départ des cantonnements en se basant sur l’heure d’embarquement.

Le 3e bataillon : embarquement commencé 15 heures 30 à Hesdin, terminé à 18 heures, départ d’Hesdin à 18 heures 26.

Le 1er bataillon : embarquement commencé à Hesdin à 21 heures, terminé à 23 heures, départ de la gare d’Hesdin à 23 heures 15.

26 février 1916

Transport en chemin de fer.

Les deux Cies de Mses 158e s’embarquent le 26 février à 0 heure 30 à Hesdin (Pas-de-Calais) avec l’EM de la division. Le lieutenant Patin a le commandement de ces deux unités.

Une fraction de la 1ère CM 158e n’ayant pu s’embarquer par le même train (45 hommes et 4 voitures) quitte Hesdin par un train de ramassage le 26 février à 15 heures sous le commandement  du capitaine Lorillard.

A 17 heures, la 1ère CM de brigade s’embarque à la gare d’Hesdin.

27 février 1916

L’EM, la CHR et le 2e bataillon débarquent à la gare de Nettancourt (Meuse) le 27 février à 1 heure 45, débarquement terminé à 3 heures 15.

A 3 heures 45 départ par voie de terre pour Varney par Brabant-le-Roi, Laimont.

Arrivée à Varney à 8 heures 30 où ces fractions du régiment cantonnent.

Le 3e bataillon débarque à Blesmes à 2 heures 30 et vient cantonner à Beurey (Meuse) où il arrive à 16 heures.

Le 1er bataillon débarque à Mussey (Meuse) à 6 heures et vient cantonner à Génicourt-sous-Condé où il arrive à 13 heures 30.

Les deux Cies Mses du 158e, sous le commandement du lieutenant Patin, débarquent à Mussey à 14 heures 30 et se portent par voie de terre sur Génicourt-sous-Condé où elles arrivent vers 17 heures et où elles cantonnent.

Le 27 février à 17 heures, le colonel ayant reçu de la division la répartition des cantonnements que le régiment doit occuper à partir du 28 après-midi donne les ordres suivants : sauf modifications ultérieures, le 158e, les 2 Cies Mses et la Cies Mses 86e brigade se porteront dans la zone de cantonnements ci-après :

Condé : EM 158e, CHR, TR, CM 86e, 3e bataillon 158e

Génicourt-sous-Condé : 1er bataillon 158e, 2 CM 158e

Marat-la-Grande : 2e bataillon 158e

Le commandant du 3e bataillon règlera le mouvement de son bataillon de façon à ce qu’il soit rendu à Condé à 14 heures.

Itinéraire : Beurey, Couvonges, Mussey, Varney, Chardogne, Bois du Haraumont, Louppy-le-Petit, Génicourt-sous-Condé.

 

2e bataillon et CHR – Ordre de marche : 2e bataillon, CHR

Itinéraire : Varney, Chardogne, Bois de Haraumont, Louppy-le-Petit, Génicourt-sous-Condé, Condé.

 

La fraction de la 1ère CM 158e, sous le commandement du capitaine Lorillard débarque à Mussey le 28 février à 8 heures et se porte sur Génicourt-sous-Condé où elle cantonne.

La 1ère CM de brigade débarque à Nettancourt à 8 heures et se rend à Condé où elle cantonne.

Le mouvement prescrit par l’ordre du colonel du 27 février soir est exécuté dans la matinée.

Le régiment occupe dans l’après-midi les cantonnements suivants :

EM, CHR, 3e bataillon et 1ère CM Bde : Condé

1er bataillon et deux Cies de Mses 158e : Génicourt-sous-Condé

2e bataillon : Marat-la-Grande

29 février 1916

Mêmes cantonnements. Installation et travaux de propreté.

1er mars 1916

Mêmes cantonnements pour les bataillons ou unités. Ces cantonnements sont les suivants :

EM, CHR, 3e bataillon et 1ère CM de Bde : à Condé

1er bataillon et deux Cies de Mses 158e : à Génicourt-sous-Condé

2e bataillon : à Marat-la-Grande

Sur l’ordre de la division, le 158e R.I. doit resserrer ses cantonnements, mouvements à exécuter avant 15 heures.

En conséquence de cet ordre, le 1er bataillon et les deux Cies Mses 158e abandonnent le cantonnement de Génicourt-sous-Condé et viennent cantonner à Condé où le cantonnement a été resserré à cet effet.

A 14 heures, le mouvement et l’installation sont terminés.

Les cantonnements du régiment sont donc les suivants à partir de 14 heures :

EM, CHR, 1er bataillon, 3e bataillon, 2 Cies de Mses 158e et 1ère Cie Mses 86 Bde : à Condé

2e bataillon : à Marat-la-Grande

2-3-4-5-6-7 mars 1916

Mêmes cantonnements.

Instruction pour la troupe et les cadres.

Un champ de tir existant dans le voisinage de Condé est utilisé par les unités.

Conformément aux ordres reçus de la D.I. le 6 mars à 15 heures, le régiment s’embarque en autobus le 7 mars à partir de 7 heures, sortie Nord de Condé-en-Barrois et débarque à l’entrée Sud-Ouest de Verdun à 12 heures.

Le régiment se dirige ensuite sur Haudainville (Sud-Est de Verdun) où il doit cantonner et où il arrive vers 14 heures. Les unités attendent jusqu’à 17 heures avant d’occuper cette localité, ceci pour permettre l’évacuation du cantonnement par certains corps et la répartition entre les Cies du régiment.

 

VERDUN

8 mars 1916

A 6 heures, le lieutenant-colonel et les chefs de bataillon partent en reconnaissance dans le secteur qu’occupera le régiment, ils sont de retour pour 11 heures 45.

A 14 heures, l’ordre suivant parvient de la 86e Bde : « le régiment montera ce soir dans le secteur en réserve de division. Départ probable des cantonnements à 18 heures. Les ordres de détail (distribution d’outils, d’artifices, etc..) seront donnés ultérieurement ».

Après distribution d’outils, artifices, fusées, etc.. le régiment quitte le cantonnement à 18 heures 45 et se porte dans le secteur en réserve dans le ravin qui se trouve à l’Est du champ de tir au voisinage de la route du Fort de Belrupt au Fort de Souville, PC du chef de Corps au Tillat. Le mouvement est terminé à 22 heures sans incidents.

9 mars 1916

A 0 heure 45 reçu ordre 1400/2 du 8 mars de la 86e brigade prescrivant de porter un bataillon à cheval sur la route de Verdun à Etain (pour permettre à la 120e division d’infanterie de disposer de toutes ses forces). Le bataillon Collet (2e bataillon 158e) se met en route à 2 heures et se porte à la côte 349, à cheval sur la route de Verdun à Etain à la disposition de la 49e brigade (général Mordacq).

Le mouvement exécuté sous un feu assez violent d’artillerie coûte au bataillon 4 tués, 4 blessés et est terminé le 9 mars à 5 heures.

Le général commandant la 49e brigade répartit ainsi le bataillon :

Une Cie (5e) sur les pentes Sud du Fort de Tavannes, 7e à cheval sur la route côte 349.

Deux Cies (6e et 8e) dans les carrières et abris au Nord-Ouest des ouvrages d’Eix.

A 8 heures 30, en exécution d’un ordre du 21e CA, le 3e bataillon du 158e R.I. (bataillon Allègre) est porté à cheval sur la route d’Etain à hauteur du Fort de Tavannes en remplacement du 2e bataillon mis à la disposition de la 120e D.I.

Son mouvement terminé sans pertes à 10 heures 45. Seul le chef de bataillon est légèrement blessé au pouce par un éclat d’obus.

A 13 heures, le 1er bataillon du 158e (bataillon Pernet) qui a perdu au bivouac en raison de l’insuffisance des abris : 4 officiers blessés, 51 hommes de troupe tués ou blessés est sur ordre du commandant de CA mis à la disposition du colonel Naulin commandant la 303e brigade. Il se porte au tunnel de Tavannes où il est momentanément arrêté par des gaz lacrymogènes. Des agents de liaison le conduisent auprès des éléments à relever (409e R.I.) le bataillon s’installe ; sa droite appuyée au ruisseau parallèle à la route Vaux village, Fort de Souville, vers la lisière Ouest du village de Vaux.

Sa gauche reliée au 21e R.I., toutes les Cies en première ligne, pas de tranchées continues, seulement quelques trous de tirailleurs. Le bataillon s’emploie activement à améliorer la position (le PC du chef de bataillon établi à la carrière).

A 21 heures 30, reçu de la 86e brigade ordre de mettre à la disposition du colonel Naulin deux bataillons (bataillons Allègre et Pernet) pour relever dans la nuit du 9 au 10 mars ou si la relève n’est pas possible pour étayer le 409e R.I.

Le lieutenant-colonel se rend de sa personne au PC de la 303e brigade.

Etant donné l’impossibilité d’effectuer avant le jour la relève par le bataillon Allègre, ce bataillon reçoit l’ordre de demeurer en réserve au tunnel de Tavannes où il arrive à 5 heures 15 le 10 mars 1916.

 

10 mars 1916

Dès l’arrivée dans le sous-secteur et après une reconnaissance en première ligne à 4 heures, le lieutenant-colonel signale au commandement le manque de matériel de toute nature (défenses accessoires, grenades, fusées, etc..) l’inexistence des liaisons téléphoniques, des liaisons avec l’artillerie, etc

A midi, le chef de bataillon Allègre reçoit l’ordre du général commandant la 43e D.I. de se porter de sa personne au PC de la 303e brigade pour prendre les ordres relatifs à son bataillon, il y arrive vers 13 heures 30.

Dans le secteur du 1er bataillon en ligne, depuis la veille, bombardements violents sur les pentes en arrière.

A 23 heures, attaque ennemie sur le saillant de la position, sans préparation d’artillerie ; cette attaque est repoussée par le feu des fusils et des mitrailleuses. Les cadavres ennemies appartenaient au 3e bataillon de chasseurs.

A 22 heures, le commandant du 2e bataillon reçoit l’ordre de se rendre au PC de la 303e brigade pour se mettre à la disposition du colonel Naulin commandant cette brigade. Le chef de bataillon donne l’ordre au capitaine Girardot de rassembler le bataillon autour du Fort de Tavannes. Le commandant Collet arrive au PC de la 303e brigade le 11 mars à 2 heures et reçoit l’ordre d’établir son PC à l’abri de combat de la Laufée, de prendre le commandement du sous-secteur de droite, de la défense de Vaux, c’est à  dire : pentes Est du Fort de Vaux (village de Damloup inclus). Vu l’heure avancée de la nuit, le chef du 2e bataillon fait prévenir son bataillon qu’il effectuera la relève du 408e R.I. dans la soirée du 11.

A 23 heures 25, ordre est donné au 3e bataillon de se porter au tunnel de Tavannes au PC de la 86e brigade où des guides prendront les Cies pour les diriger sur leurs nouveaux emplacements.

La relève faite dans des conditions très difficiles en raison des violents tirs de barrage exécutés par l’ennemi se termine à 5 heures. Le bombardement est tel que deux des Cies relevées ne peuvent pas quitter le secteur et doivent passer la journée dans les ruines de Vaux.

Pertes subies par le 3 bataillon au cours de la relève :

1 officier blessé (sous-lieutenant Perrot).

33 hommes de troupe tués ou blessés

Après relève, les 1er et 3e bataillons du 158e sont donc disposés ainsi :

3e bataillon : 3 Cies en ligne entre le rebord Nord du plateau du fort de Vaux et le ruisseau au Nord de la route de Vaux - fort de Souville.

PC et 1ère Cie en réserve dans le village de Vaux.

1er bataillon : 4 Cies en ligne, la droite appuyée au ruisseau, la gauche en liaison avec le 21e R.I.

Deux Sons Mses 158e avec le 1er bataillon.

Deux Sons Mses 158e avec le 3e bataillon

Deux Sons Mses 158e en réserve à la redoute du projecteur

Dans l’après-midi du 10 mars, sur l’appel pressant du colonel commandant la 303e brigade dont les unités sont fort affaiblies, le général commandant la 43e D.I. donne l’ordre au 2e bataillon du 158e R.I. de quitter le fort de Tavannes à 12 heures pour relever le 408e R.I.

Le bataillon exécute son mouvement sous un feu extrêmement violent d’artillerie qui lui coûte : 6 tués, 5 blessés, 1 disparu et un officier blessé (lieutenant Petit).

La relève du 408e R.I. est terminée vers 20 heures. A ce moment, le sous-secteur de droite, sous les ordres du commandant Collet est ainsi constitué :

3 Cies du 158e R.I. occupent le village de Damloup

1 Cies du 158e R.I. occupe la redoute et la batterie de Damloup

2 Cies du 31e BCP occupent les tranchées sur les pentes Sud-Est du fort de Vaux

4 Cies du 31e BCP en réserve sur les pentes Sud du fort de Vaux et au ravin de Damloup

Mitrailleuses : 3 sections dans le village de Damloup et 2 sections dans la batterie et redoute de Damloup

 

11 mars 1916

La journée du 11 mars est relativement calme dans le sous-secteur du 1er bataillon, le bombardement reste cependant violent sur l’arrière ; une nouvelle attaque de nuit, moins violente que celle de la veille est repoussée ; les hommes travaillent activement à l’organisation de la ligne qui particulièrement sur le front du 3e bataillon est pour ainsi dire inexistante.

Le 11 mars à 23 heures, la 1ère CM 86e brigade se présentant à l’entrée Ouest du village de Vaux pour se mettre à la disposition du 3e bataillon du 158e est prise dans un tir de barrage qui lui détruit 4 pièces, tuant le sous-lieutenant Aubey, 1 adjudant, 11 hommes de troupe, en blessant 17 autres. Les deux sections restantes sont placées l’une à la barricade, l’autre sur les pentes Nord du fort de Vaux (tranchée de droite du 3e bataillon).

 

12 mars 1916

La journée est employée sous un feu violent d’artillerie à la continuation des travaux d’organisation et de mise en état de défense des positions occupées, à la reconnaissance et à la détermination de la ligne ennemie sur laquelle les renseignements donnés étaient vagues et contradictoires. Bombardement violent sur toutes les positions. Aucune attaque.

 

13 mars 1916

Journée employée à la continuation des travaux d’organisation et de mise en état de défense des positions occupées, à la reconnaissance et à la détermination de la ligne ennemie. Bombardement violent sur toutes les positions. Aucune attaque.

 

14 mars 1916

Le bombardement devient plus violent dans le sous-secteur et tout particulièrement dans le vallon de Vaux, dans la tranchée de 2e ligne (non occupée et dans la carrière).

Le commandant Ebenrecht, nouvellement arrivé au corps, étant blessé et le capitaine Pernet tué, le capitaine Lorillard reçoit du colonel le commandement du bataillon. Le PC est transféré en 1ère ligne près de la voie ferrée, la liaison téléphonique est rétablie pendant la nuit. Les bataillons continuent activement malgré le bombardement la mise en état de défense des positions.

 

15 mars 1916

Dans le sous-secteur Nord, bombardement d’une violence inouïe et continue se concentrant sur la 1ère ligne, sur les points de passage obligés des liaisons par coureurs, principalement sur la sortie du ravin Nord-Sud route de Vaux côte 349, sur le village de Vaux, de 9 heures 30 à 11 heures sur le PC du 3e bataillon, de 14 heures à la nuit, tir à démolir extrêmement violent sur le même PC. Les mitrailleuses allemandes prennent d’enfilade la face droite du saillant occupée par le 1er bataillon ; le bombardement et les feux de mitrailleuses interdisent tout travail.

Pertes sensibles dans les deux bataillons, à la nuit tombante, le travail reprend activement tant pour la réparation des dégâts causés par le bombardement que pour l’amélioration des tranchées.

Dans le secteur du 2e bataillon, aucune action d’infanterie, aucun changement dans les positions, feu extrêmement violent d’artillerie allemande pendant toute la journée.

 

16 mars 1916

Pendant toute la journée et dès le matin, les positions des 1er et 3e bataillons sont soumises à un bombardement d’une intensité sans cesse croissante et qui devait durer jusqu’à minuit 15, plus de 10 000 projectiles de gros calibres tombant dans cette seule journée sur les 1ère et 2e lignes. Les avions ennemis survolent constamment les positions et règlent le tir qui devient d’une précision remarquable. La plus grande partie du village est en ruines, les maisons s’écroulent, les tranchées sont bouleversées, des officiers et des hommes sont écrasés dans les abris, aucune liaison n’est plus possible. A la fin de la journée vers 20 heures 30, une double attaque est dirigée sur le saillant du 1er bataillon (face Est) deux Cies au moins s’avancent le long de la voie ferrée, deux autres se glissent le long du boqueteau ; la 1ère colonne facilement repoussée par le feu de la section placée près de la voie ferrée laisse entre nos mains 8 prisonniers du 60e R.I. La seconde colonne est bousculée par une vigoureuse contre-attaque à la baïonnette exécutée par le sous-lieutenant Dalmas à la tête de quelques braves, laissant entre nos mains 9 prisonniers valides. En même temps que l’attaque se produisait sur le front du 1er bataillon, des patrouilles ennemies venaient sur le village de Vaux, mais mitraillées, laissaient presque tout leur effectif sur le terrain (20 hommes environ).

Vers minuit 15, pendant les premières opérations de relève, des patrouilles ennemies s’avançaient sur le front du 3e bataillon, cherchant à se glisser dans le village et à droite entre le 158e R.I. et le 31e BCP.

A minuit 30, deux Cies du 7e de réserve attaquaient par le petit bois de sapin, ayant deux Cies en réserve derrière elles, cherchant toujours à se glisser entre le 158e et le 31e BCP. Une violente fusillade se déclenchait surtout le front, la section du sous-lieutenant Quay-Bizet de la 12e Cie se portait en avant par le bois pour contre-attaquer pendant que la section Beaudru qui occupait le chemin creux arrêtait l’offensive ennemie. Une section ennemie qui arrivait jusque là était détruite à la grenade.

La section Carrel se maintenait au bois de sapins pour empêcher toute avance. La liaison avec le 31e BCP était assurée par des groupes de grenadiers. L’attaque ennemie avait échoué grâce aux dispositions judicieuses ordonnées par le capitaine Roux commandant la 12e Cie et à l’existence des tranchées que nous venions d’établir au cours des nuits précédentes pour chercher des liaisons à droite.

La 12e Cie restait en position jusqu’à 3 heures, moment ou elle était relevée par la 4e Cie du 97e.

Au centre, la 11e Cie avait à faire seulement à des patrouilles assez fortes qu’elle repoussait.

Vers minuit 20, une forte colonne qui croyant le village inoccupé parce que tous ses défenseurs détruits, se lançait par la rue principale et se heurtait à la barricade qui avait été rétablie dans la nuit. Elle était dispersée par des feux de salves et des feux nourris de mitrailleuses qui lui causèrent de très fortes pertes. Le bataillon de renfort allemand ne pouvait avancer.

 

17 mars 1916

Vers 1 heure 45, tout était terminé. Les opérations de relève se poursuivaient et se terminaient sans incident notable malgré les violents tirs de barrage qui se calmaient vers 4 heures. A 9 heures 30, tous les éléments des 3 bataillons du 158e avaient rejoint la caserne de Bévaux.

Pendant la dure période du 8 au 17 mars 1916, le régiment a montré une fois de plus ce qu’il a toujours été, dans les Vosges, sur la Marne, en Belgique comme en Artois aux affaires de juin et de septembre ; stoïque sous le feu, sous les bombardements les plus terribles, inébranlable sous les attaques les plus furieuses, toujours ardent à la lutte et désireux de venger ses morts.

Les 2e et 3e bataillons au cours des opérations passées ont été cités à l’ordre de l’armée.

Le 1er bataillon, le seul non encore cité, a été cette fois-ci très éprouvé et a largement contribué à briser les violentes attaques du 16 mars 1916.

Le chef de bataillon commandant le régiment ose espérer que le drapeau aura le très grand honneur de recevoir bientôt la croix de guerre en attendant celle de la légion d’honneur.

Le 158e a su mériter encore ces jours-ci l’appréciation élogieuse des camarades des autres corps, inspirer confiance à ses voisins de combat et forcer l’admiration de tous. C’est une tâche qu’il saura toujours accomplir et plus que jamais il obligera chacun à dire : « Nous pouvons être tranquilles, c’est le 15-8 qui est là. Il tiendra ! ».

Les pertes subies pendant ce séjour en 1ère ligne sont les suivantes :

 

Tués : capitaine Pernet, capitaine Pagès, lieutenant Mitoyé, sous-lieutenant Aubey, sous-lieutenant Boissonnet, sous-lieutenant Duret, sous-lieutenant Endes-d’Endeville, sous-lieutenant Paquin. 

Blessés : chef de bataillon Ebeurecht, capitaine Homillon, lieutenant Dérobert, lieutenant Petit, sous-lieutenant Duriat, sous-lieutenant Farge, sous-lieutenant Follict, sous-lieutenant Foy, sous-lieutenant Gros, sous-lieutenant Parlier, sous-lieutenant Perrot, sous-lieutenant Rives.

Troupes : 618

Le régiment reçoit l’ordre de venir  cantonner dans les casernes Bévaux (route de Verdun à Haudainville).

 

18-19-20 mars 1916

Le régiment occupe les casernes Bévaux.

A 11 heures arrive de la 86e B.I. l’ordre suivant : par ordre de la 43e D.I., le 158e R.I. évacuera dans l’après-midi du 20 mars son cantonnement de Bévaux et ira cantonner à Dugny.

Le lieutenant-colonel Garcin, malade est évacué. Le chef de bataillon Allègre prend provisoirement le commandement du régiment.

Le régiment arrive à Dugny à 16 heures. Le cantonnement est occupé par des éléments divers, c’est avec beaucoup de peines que les régiment s’installent : 2 CM bivouaquent.

A 19 heures 30, ordre de la division : le régiment doit fournir 50 hommes par Cie pour exécuter des travaux de campagne à 1500 m au Sud-Ouest du château de Billencourt.

Le cantonnement plus équitablement réparti entre les diverses troupes permet de cantonner les 2 CM qui bivouaquent. 150 hommes sont mis à la disposition du génie.

22-23-24-25 mars 1916

Continuation des travaux sous la direction du génie.

26 mars 1916

A 8 heures 30, départ du régiment de Dugny pour les casernes Bévaux.

27-28-29 mars 1916

Stationnement à Bévaux.

30 mars 1916

A 20 heures, départ pour Verdun, arrivée à 21 heures 30.

Les 3 bataillons se rendent aux tranchées de Vaux. Le TR et le TC à la caserne Anthouard.

31 mars 1916

le commandant Allègre est tué en allant prendre le commandement du secteur. Le capitaine (adjoint au colonel) Français grièvement blessé. Le commandement du régiment est exercé par le chef de bataillon Collet qui rejoint le PC.

Le 3e bataillon et la 2e CM n’ont pu être ravitaillés en vivres. Les allemands se sont emparés du village de Vaux. Le bruit court que le 3e bataillon et la 2e CM sont cernés dans le village : aucun homme n’est rentré, la liaison fait complètement défaut, les détails manquent.

Le 1er bataillon qui était aux abris du ravin est envoyé en ligne et occupe les points R1-R3-R4 et la redoute des projecteurs où se trouve le PC du capitaine Lorillard commandant le bataillon.

1er avril 1916

A 2 heures, le 2e bataillon alerté, quitte Verdun à 4 heures et se rend au tunnel de Tavannes puis aux abris du ravin et détache deux compagnies : 7e et 5e Cies, cette dernière chargée d’attaquer le 2 au matin. Le 6e et 8e Cies devant faire le ravitaillement en 1ère ligne (matériel et munitions).

Le 3e bataillon et la 2e CM ne sont encore pas ravitaillés.

2 avril 1916

La 5e Cie attaque devant Vaux, action combinée avec une portion du 149e R.I. et du 31e BCP mais son attaque ne réussit pas.

Le sous-lieutenant Guibal disparaît pendant l’attaque. Le capitaine Français meurt des suites de ses blessures à l’ambulance ; la croix de chevalier de la légion d’honneur lui a été remise avant sa mort.

3 avril 1916

le 1er bataillon et les quelques éléments du 3e bataillon qui restent, doivent être relevés et leur cantonnement est préparé à la caserne d’Anthouard.

4-5 avril 1916

La relève du 1er bataillon n’a pu se faire, les éléments qui devaient relever n’ayant pu arriver en ligne. La caserne d’Anthouard est bombardée et l’ordre est donné de se retirer à Bévaux. Les TC et services du régiment qui y étaient installés se rendent à la caserne de Bévaux. Le 1er bataillon et les éléments du 3e relevés dans le secteur arrivent à Bévaux dans la matinée et y cantonnent en attendant le reste du régiment qui doit être relevé.

Le lieutenant-colonel Guédeney arrive et prend le commandement du régiment. Les pertes pendant la période du 30 mars au 6 avril sont portées sur les états annexes au présent journal.

6 avril 1916

Sauf la 1e CM et la 1e CM de brigade et 30 coureurs du 1er bataillon détachés à la division, le régiment est entièrement relevé et vient cantonner à Bévaux où il arrive à 1 heure. Le commandant Collet et l’Etat major y arrivent à 3 heures. La journée est employée au repos et aux divers nettoyages.

7 avril 1916

Repos.

8 avril 1916

A 8 heures 30, reçu ordre : le 158e R.I. devra avoir évacué les cantonnements de Bévaux aujourd’hui à 10 heures. Cantonnement  Senoncourt.

La 1e CM et la CM de brigade sont toujours en ligne.

Arrivée à Senoncourt vers 17 heures.

9 avril 1916

Départ de Senoncourt. Embarquement en auto au Sud de Lemmes à 11 heures 30. Arrivée à Aulnois à 17 heures 30.

10 avril 1916

Revue du régiment par le lieutenant-colonel. Remise de croix de guerre aux officiers, sous-officiers, caporaux et soldats.

11-12-13 avril 1916

Continuation des travaux d’installation, de réorganisation, nettoyages, etc..

14 avril 1916

Le régiment reçoit l’ordre de s’embarquer à Ligny en Barrois successivement le 15 avril.

1er bataillon et EM à 0 heure 30. Le 2e bataillon et l’EM de la 86e brigade à 3 heures 30.

3e bataillon à 6 heures 30, les 3 CM à 9 heures 30.

 

EN CHAMPAGNE

15 avril 1916

Le 1er bataillon embarque à 0 heure 30, ne quitte Ligny qu’à 3 heures 30 et débarque à Coolus (Sud de Châlons/Marne) à 9 heures et gagne par voie de terre Sain-Jean sur Woëvre où il arrive vers 18 heures.

Le 2e bataillon embarqué à 3 heures 30, quitte Ligny à 6 heures 13, débarque à Coolus à 11 heures 30 et arrive à Pogny vers 17 heures.

Le 3e bataillon quitte Ligny à 9 heures 18, débarque à Coolus à 15 heures et arrive à Pogny à 19 heures.

16 avril 1916

Le régiment part de Saint-Jean sur Woëvre et de Pogny et se rend à Dommartin et Varimont.

 

17-18 avril 1916

Le régiment s’installe et se repose dans ses cantonnements.

Arrivée de renforts de la classe 1916 (capitaine Grignard et lieutenant Defarges – 200 hommes). Ces renforts font très bonne impression et se tiennent bien. Ils sont répartis entre les Cies du 3e bataillon.

19 avril 1916

Afin d’améliorer les cantonnements, le 1er bataillon va à Somme-Yèvre.

Revue par le colonel commandant la 86e brigade. Remise de médaille militaire aux adjudants Comite et Mons et la croix de guerre à des officiers et hommes.

Du 20 au 30 avril 1916

Séjour dans les mêmes cantonnements. Reconstitution du régiment avec les renforts reçus. Exercices de détail.

1er mai 1916

Le 1er bataillon est envoyé aux tranchées de 1ère ligne dans le secteur de Tahure.

2 mai 1916

L’EM et les 2 autres bataillons rejoignent le 1er bataillon et relèvent les éléments de la 13e division.

Le régiment est ainsi disposé dans le sous-secteur Nord :

1 bataillon : quartier de la Brosse à dents

1 bataillon : quartier du bois des 105

1 bataillon : 2 Cies en soutien PC Wagner, 2 Cies au camp C

Le tableau des relèves prévoit les 2e et 3e bataillons alternant par période de 12 jours à la Brosse à dents. Le 1er bataillon alternant avec 4 Cies du 31e BCP au quartier des 105.

Deux Cies du 31e BCP devant relever par période de 12 jours les Cies en soutien au PC Wagner. Six Cies du 158e pourront être au camp Allègre pendant une période de 6 jours lorsque le 31e bataillon de chasseurs ne l’occupera pas.

 

Du 3 au 6 mai 1916

Le secteur est calme. Les travaux d’entretien et de perfectionnement des tranchées sont entrepris.

7 mai 1916

Un soldat blessé dans la tranchée.

8 mai 1916

Deux soldats blessés.

9 mai 1916

Cinq soldats blessés.

10 mai 1916

Deux soldats blessés. Arrivée de 7 sous-lieutenants du 1er groupe cyclistes. Cinq sous-officiers du régiment sont promus sous-lieutenant.

11 mai 1916

Un blessé.

12 mai 1916

Relève normale des Cies de soutien.

13 mai 1916

Un blessé. Arrivée de 1 capitaine, 8 lieutenants et sous-lieutenants. Le cadre des officiers est presque au complet.

14 mai 1916

Rien à signaler.

15 mai 1916

Un blessé.

16 mai 1916

Defarge, sous-lieutenant tué. Deux blessés.

17 mai 1916

Deux soldats tués et 3 blessés.

18 mai 1916

Relève normale de 6 Cies par le 31e BCP. Le 1er bataillon et les 7e et 8e Cies vont au camp Allègre.

19 mai 1916

Revue d’une partie des troupes de la division près de Somme-Suippes par le général Gouraud. Remise de la croix de chevalier au sous-lieutenant Larat et de la croix de guerre avec palme au chef de bataillon Collet cité à l’ordre de la IIe armée : n° 123 du 26 avril 1916 : « Mis successivement à la disposition de brigades autres que la sienne a reçu le 10 mars l’ordre de relever en plein jour des unités fortement éprouvées. Par ses ordres clairs, par les heureuses dispositions prises par son bel exemple personnel a su inspirer à tous le mépris du danger et malgré un violent bombardement a pu réussir l’opération délicate qui lui était imposée avec très peu de pertes. A fait du village dont la garde lui était confiée un point d’appui solide où les troupes sont demeurées pendant cinq jours et cinq nuits sous un bombardement intense ».

Un blessé dans la tranchée.

20 mai 1916

Un blessé dans la tranchée.

21 mai 1916

Deux blessés dans la tranchée.

La croix de guerre avec palme est remise à Mr l’aumônier Freisenhauser cité à l’ordre n° 123 de la IIe armée : « Depuis son arrivée au corps et particulièrement pendant les rudes journées du 9 au 17 mars 1916, pendant les bombardements très violents n’a cessé de parcourir les tranchées de 1ère ligne, encourageant les uns, consolant les autres, soignant les blessés, s’efforçant  par d’heureuses paroles de réconforter tous ceux qu’il rencontrait.

A été un admirable exemple d’abnégation et de dévouement ».

22 mai 1916

Mr Derode, sous-lieutenant blessé.

23 mai 1916

Un soldat blessé.

24 mai 1916

Relève normale dans la nuit du 24 au 25. Le 2ème bataillon du camp Allègre et du camp C va au quartier de la Brosse à dents, le 3ème bataillon vient au camp Allègre pour 6 jours.

Le 1er bataillon remplace le 2ème bataillon.

25 mai 1916

Un soldat tué.

26 mai 1916

Rien à signaler.

27 mai 1916

Rien à signaler.

28 mai 1916

Trois soldats blessés.

29 mai 1916

Rien à signaler.

30 mai 1916

Relève normale avec le 31ème BCP dans la nuit du 30 au 31 mai. Le colonel Guédeney prend le commandement du sous-secteur Nord pour une période de 12 jours.

31 mai 1916

Mr Adam, sous-lieutenant  blessé.

Pendant le mois de mai, le régiment placé dans un secteur relativement calme a pu, tout en travaillant activement au perfectionnement des tranchées, à la création d’abris, d’emplacement de mitrailleuses etc., reprendre l’instruction des spécialistes et de la troupe pendant les courtes périodes dans les camps.

L’arrivée de nombreux officiers a presque complété les cadres.

1er juin 1916

Un blessé.

2 juin 1916

Quatre blessés.

3 juin 1916

Deux blessés.

4 juin 1916

Deux blessés.

5 juin 1916

Quatre blessés. Relève normale entre le 2ème et le 3ème bataillons.

6 juin 1916

Trois blessés.

7 juin 1916

Un tué, un blessé.

8 juin 1916

Deux blessés. Mr Bartier promu sous-lieutenant venant du 225ème arrive au corps, affecté à la 10ème Cie.

9 juin 1916

Mr Giannetti adjoint chef au corps est promu sous-lieutenant, affecté à la 10ème Cie.

10 juin 1916

Rien à signaler.

11 juin 1916

A 10 heures, le secteur à notre gauche (20ème BCP) est soumis à un violent bombardement et croit à une attaque. Les dispositions sont prises pour parer à toute éventualité, les tirs de barrage d’artillerie sont déclenchés. Le bombardement s’étend sur le secteur et devient assez intense. Le calme se rétablit vers 19 heures.

Deux tués, cinq blessés.

La relève a lieu dans la nuit du 11 au 12 sans incident.

Le 31ème BCP remplace le 1er bataillon et les 5ème et 6ème Cies viennent au repos au camp Allègre.

12 juin 1916

Le 3ème bataillon reste aux tranchées jusqu’au 17.

Les 1er et 3ème bataillons sont partagés entre le camp Allègre et le camp C.

 

 

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