Pour mon grand-père Jean-Albert Marie JOUVE tué à
Wystchaete le
Jean Albert,
Janvier 2005
Le régiment se compose de deux bataillons et de
MM. HÉLIOT, lieutenant colonel, chef de corps
BEUNÉ, capitaine
JOUFFREAU, médecin major de 2° classe, chef du service de
santé
PHILIPPE, lieutenant, porte-drapeau
TEISSERENC, lieutenant, chef du service téléphonique
VIGNE, lieutenant, chargé des détails
GUINTRAUD lieutenant, officier d’approvisionnement
LAPISSE, sous-lieutenant, chef de la section mitrailleuse (5°
bataillon)
JUSTAFRÉ, sous-lieutenant, chef de la section mitrailleuse
(6° bataillon)
M. JULLIEN, chef de bataillon
17° compagnie
MM. DANTON, capitaine
RIBES, lieutenant
VILLEDIEU, sous-lieutenant
18° compagnie
MM. BOGE, capitaine
GÉLY, lieutenant
NICOLAS, sous-lieutenant
19° compagnie
MM. SAGET, capitaine
DIDOT, lieutenant
PIC, sous-lieutenant
20° compagnie
MM. BALESTA, capitaine
RIGAL, lieutenant
SURBEZI, sous-lieutenant
M. JULLIEN, chef de bataillon
21° compagnie
MM. PETITJEAN, capitaine
de DURAND, lieutenant
GAILLARD, sous-lieutenant
22° compagnie
MM. DEVAUX, capitaine
PALANCA, lieutenant
GEOFFROY, sous-lieutenant
CAYREL, sous-lieutenant
23° compagnie
MM. CHOURREU, capitaine
GLEIZES, lieutenant
VERGNE, sous-lieutenant
24° compagnie
MM. TAFFIN, capitaine
MALLET, lieutenant
LAVIGNE, sous-lieutenant
Effectif en
sous-officiers : 110
Effectif en caporaux et
soldats : 2076
Nombre de chevaux : 129
Date de la mise en route par voie ferrée :
Le corps arrive à Mirecourt point de débarquement le
Le régiment n’est pas encore endivisionné.
Cantonnement A MAZIROT-CHAUFFECOURT, (marche de
concentration)
Cantonnement à GRIPPORT
Cantonnement à MEHONCOURT
Cantonnement à Lunéville
Cantonnement à EMBERMENIL
Cantonnement à MAIZIERES (Lorraine)
Le régiment est rattaché à la 32° division comme régiment
de réserve.
La 17° compagnie est détachée sur AVRICOURT pour garder la
gare, les 21° et 22° ompagnies sont laissées à MAIZIERES pour assurer la garde
du quartier général de l’armée.
Le reste du régiment (5 compagnies) reçoit l’ordre de
suivre le 53° régiment par LANGUINERBEUG, FRIBOURG, DESSLING sur BISPING où il
est placé en réserve de la division sud de BISPING. Il est ensuite dirigé sur
AGVILLER où il est placé d’abord en réserve au sud et au sud-est de cette
ville, puis reçoit la mission de pénétrer dans la partie sud de la forêt de
MULHWALD et d’en chasser l’ennemi.
.......
Le régiment occupe HANONCOURT et AVRAINVILLE ; un ordre
indique que le 342° doit embarquer le 15 octobre à TOUL.
L’État-major et le 5° bataillon arrivent à TOUL à
Ils arrivent à EPERNAY à 17h40 et reçoivent comme
destination définitive CHATEAU-THIERRY où ils arrivent à 18h45. De là ils
gagnent ETREPILLY où ils cantonnent.
Le 6° bataillon part de Toul à 9h09 et arrive à
CHATEAU-THIERRY à 21h45. De là il se dirige vers ETREPILLY où il cantonne.
Le 342° quitte ETREPILLY à midi 30 et vient cantonner
(État-major et 6° bataillon) à COINCY où ils arrivent à 16h. Le 5° bataillon
arrive à ROCOURT à 15h40.
Ils doivent gagner le 17 octobre : l’État-major et le 6°
bataillon, AMBRIEF et le 6° bataillon, MESMIN.
Le 17 octobre, le régiment sera transporté en autobus à
Compiègne, depuis l’embarquement à ROCOURT qui doit se faire à 9h au lieu de 6h.
Le régiment est réuni à Rocourt à 8h30.
À 9h nouvel ordre qui prescrit que le 342° n’ira pas à
COMPIEGNE mais sera transporté à HARTENNES en autobus. A 13h30, un officier
d’État-major du 16° corps prescrit que le 342° cantonnera le 17 octobre à
VILLEMONTOIRE où il arrive
à 16h.
A 9h, ordre : le 342° doit aller cantonner : un bataillon
à Ambrief, 2 compagnies à Villeblain et les deux autres compagnies à Chacrise.
A 10h30, le régiment se met en marche. Il s’installe :
État-major et 6° bataillon à Ambrief, le 5° bataillon à Chacrise.
Même cantonnement.
0h45, ordre général d’opérations pour le mouvement du 23
octobre.
L’état-major et le 6° bataillon quittent AMBRIEF à 6h30, le
5° bataillon quitte CHACRISE à 6h.
La colonne est organisée conformément à l’ordre
d’opérations. A 10h en cours de visite ordre de cantonner.
L’État-major, le 5° bataillon, les 23° et 24° compagnie à
MOUGOBERT, arrivée à 15h30, les 21° et 22° compagnies à PUISEUX, arrivée à 15h45.
Même cantonnement.
Ordre de départ pour Compiègne ; départ à 6h 30 par
VIVIERES, TAILLEFONTAINE, RETHEUIL et PIERREFONDS ; arrivée à COMPIEGNE à 16h.
Le régiment est cantonné à Compiègne à la caserne
Bourcier.
Même situation.
Le régiment embarque en gare de COMPIEGNE ; l’État-major
et le 5° bataillon à 19h35, le 6° bataillon à 22h35.
Débarquement du régiment : État-major et 5° bataillon à
Strazeele vers 16h, le 6° bataillon à BAILLEUL vers 18h.
L’État-major et le 5° bataillon sont transportés en autobus à où ils arrivent dans la nuit du 31 octobre au 1° novembre vers 2h. Le 6° bataillon venu à pied de BAILLEUL y étant arrivé vers minuit 30 ; le régiment bivouaque dans la rue à raison de l’encombrement.
Le régiment quitte Dichebusch (Dickebush) à 6h30 ; il a
l’ordre e se trouver à 7h à la jonction du chemin qui relie Dichebusch par le
sud à la route Hallebast-Vierstraat (1500m au sud de Dichebusch ; il est en
réserve de la 32° division qui a pour mission d’attaquer dans la direction
générale d’Outhens par Wytschaëte nord.
Vers 8h30 le bataillon de tête, (commandant JULLIEN),
reçoit l’ordre de se mettre à la disposition du colonel commandant la
64° brigade. A partir de ce moment, le 5° bataillon est séparé du reste du
régiment qu’il ne rejoint que dans la nuit du 9 au 10 novembre.
Le 6° bataillon se rapproche peu à peu de Vierstraat et
reste en réserve à la disposition du général de division.
A 14h30, le 6° bataillon est mis à son tour à la disposition du colonel commandant la 54° brigade ; vers 15h30, ce bataillon reçoit la mission d’attaquer WYTSCHAËTE par le sud. Il se porte en colonne double ouverte en passant successivement à proximité de la ferme VANDERBERGHE par le petit bois situé au sud-est de cette ferme puis par l’extrémité du bois à l’ouest de WYTSCHAETE. L’obscurité retarde l’exécution de ce mouvement.
Vers 21h ce bataillon réussit à entrer en contact à sa gauche
et au sud de WYTSCHAETE avec des éléments du 143°
qui occupent le village et ses abords immédiats au sud.
Des tranchées sont aménagées au sud du village face à
l’est ; deux compagnies, les 21° et 24° en 1° ligne, deux compagnies, les 21°
et 24° en soutien. Le 6° bataillon a à sa gauche en 1° et 2° ligne des éléments du 143°, à sa droite des compagnies des 15° et 80° régiments.
Le lieutenant-colonel a son poste de commandement au sud-ouest du village, sur la route WYTSCHAETE-VROÏLANDHOËK.
La nuit du 1° au 2 novembre se passe sans incident.
A la pointe du jour, le poste de commandement du lieutenant colonel est entouré par un groupe d’environ 200 à 250 hommes du 143° qui avaient abandonné la lisière est du village.
Secondé par le lieutenant TEISSERENC, chef du service téléphonique, le lieutenant colonel tente vainement à trois reprises de ramener les hommes à leur poste. De nombreux coups de feu se font entendre, le village est réoccupé par les allemands qui débordent en outre le village par l’est.
N’ayant personne sous la main, le lieutenant-colonel cherche à joindre le 6° bataillon avec le drapeau, et ses agents de liaison. Mais ce bataillon a perdu son terrain.
En effet, découvert sur sa gauche par suite du repli du corps voisin, pris d’enfilade dès la pointe du jour par des forces nombreuses, ce bataillon avait du se replier à son tour à la suite de la mise hors de combat de 10 officiers sur 14 et de 2/3 de son effectif.
Ralliés, les débris de ce bataillon prennent position à
l’ouest du village, à cheval sur la route WYTSCHAETE-VROÏLANDHOËK, à la ferme
voisine de la cote (75), ayant deux sections de la 23° compagnie en soutien à
400m en arrière ; des compagnies du 80° de ligne prolongent la droite du 342° ;
des compagnies du 15° de ligne sont à sa gauche.
La journée se passe dans ces conditions, nous maintenons nos positions contre
les allemands.
Pendant la nuit du 2 au 3, fusillades nourries ; les
tranchées sont améliorées.
Le lieutenant-colonel reçoit le commandement des troupes à l’ouest et au sud-ouest de WYTSCHAETE.
Ce groupement a pour mission :
a) de s’emparer du bois à l’ouest de WYTSCHAETE et de la
partie sud du village.
b) d’attaquer en même temps la croupe sud de WYTSCHAETE puis le PUITS.
Trois groupes d’artillerie au sud de la route HALLEBAST-VIERSTRAAT doivent appuyer l’attaque à laquelle doivent concourir le détachement PERAUD dans la direction de l’ENFER. Le secteur du groupement s’étend à droite à environ 800m au sud de Wytschaete (direction de l’ENFER), à gauche à la partie nord du bois situé à l’ouest de WYTSCHAETE ; les fractions du 6° bataillon sous le commandement du lieutenant de DURAND occupent les mêmes emplacements que la veille. L’offensive est préparée dans les conditions prévues, mais prévenus par les allemands qui attaquent de leur coté et dirigent sur nos tranchées un feu violent d’artillerie et d’infanterie, nous ne pouvons que garder nos positions.
Le feu est ininterrompu toute la journée.
L’ennemi semble préparer une attaque de nuit et à la faveur d’un ravin se rapproche par la sape de la ferme tenue par les fractions du 342°.
....
La nuit se passe sans autre incident qu’une fusillade
intermittente ; on améliore les tranchées.
... fusillade et canonnade reprennent de part et d’autre dès la pointe du jour et durent toute la journée sans interruption. De 4h à 6h30, les allemands dirigent trois violentes attaques sur les positions tenues par le 342° et notamment sur la ferme de la cote 75.
A un moment donné, ils entourent la ferme et cernent ses
défenseurs.
Ceux-ci sont dégagés par une vigoureuse contre-attaque
menée par une section de la 21° compagnie (adjudant DELSOL). Le lieutenant de
Durand est blessé et obligé de céder son commandement ; peu après le
sous-lieutenant GAILLARD est tué à son poste à la troisième attaque allemande.
....
Vers 4h45 se produit une fausse attaque allemande précédée
de cous de clairon. La fusillade et d’une intensité extrême. Canonnade et fusillade
reprennent toute la journée avec une extrême violence. Certains éléments de
ranchées soumises à un bombardement incessant deviennent intenables.
Ordre d’opérations :
« Tenir à tout prix et attaquer partout où on pourra »
En raison des pertes subies, le lieutenant-colonel
prononce la suppression des 21° et 22° compagnies. Les éléments restants de la
21° passent à la 23° (adjudant PESSOT) et ceux de la 22° à la 24°
(sous-lieutenant DARNAUDY)
Bombardements et fusillades incessants.
Bombardements et fusillades incessants.
Les éléments du 342° occupent les tranchées de 2° ligne formant réserve à proximité de la ferme LAGACHE.
Rôle joué par le 5° bataillon du 1° au 9 novembre.
Le 5° bataillon s’est tout d’abord porté en colonne double ouverte dans le bois de la KAPELLERIE, à 900 m nord-nord-ouest de Wytschaëte.
Le colonel du 143° régiment d’infanterie, sous les ordres duquel le bataillon avait été placé, lui a ordonné de se porter à la lisière nord-ouest de Wytschaëte, pour y renforcer les éléments du 143° (trois compagnies environ).
Les 17° et 20° débouchent du bois de KAPELLERIE à 13h, la
17° à droite, la 20° à gauche ; les 18° et 19° compagnies suivent 200 m en
arrière. La 1° section de la 17° se porte au nord-ouest du moulin, la 2°
section à sa gauche, la 4° section est envoyée à la corne ouest du bois B, la
3° section reste en soutien à 50 m en arrière.
La 20° compagnie se déploie pour occuper l’espace vide entre la 17° compagnie et le bois B à gauche ; deux de ses sections avancent jusqu’à 100 m en avant du bois.
La 9e de la 18° compagnie déploie deux sections
vers la gauche de la compagnie du 143° régiment d’infanterie qui était au
nord-est de l’asile contre la route GOOTE-VIERSTRAATWYTSCHAËTE.
La 19° compagnie est conservée en arrière de la 20° au sud
du bois b. La fusillade est violente, mais les allemands ne prononcent aucune
contre-attaque. Le capitaine BALESTA,commandant la 20° compagnie est tué d’une
balle à la tempe au moment où il observait l’ennemi. La nuit est relativement
calme, l’ennemi s’organise.
En dépit des efforts et de la bravoure de tous, il est
impossible d’avancer, étant donné la supériorité numérique de l’ennemi qui amène
constamment des renforts.
A 8h, la section de la 17° compagnie qui était au sud du
bois B, vient renforcer la 17° compagnie ; à 9h, les deux sections avancées de
la 17° compagnie sont obligées après avoir perdu plus de la moitié de leurs
effectifs de se replier sous la pression des allemands et sont ramenés à la
lisière est du bois B à gauche des deux sections déjà placées.
Les allemands commencent leurs attaques qui ne cesseront pas durant les quatre jours qui suivront. Deux de leurs tentatives sont repoussées dans la matinée.
À BOGE, commandant la 18° compagnie est tué d’une balle
dans la tête, le sergent BOBIN de la 17° compagnie entraînant sa section pour
dégager une section du 143° est d’abord blessé
à la main ; il est tué en continuant à mener la poursuite de la fraction
ennemie qu’il a repoussée ; le sous-lieutenant SURBEZI de la 20° compagnie est
également tué.
Les attaques allemandes continuent toute la journée.
Vers 16h le sous-lieutenant RIBES de la 17° compagnie est
blessé, le commandant JULLIEN est atteint à son tour d’une balle au genou et
d’une au ventre. Le capitaine DANTON prend le commandement du bataillon vers 17h.
La lutte est à ce moment particulièrement violente, le terrain en avant du bataillon est jonché de cadavres ennemis ; le bataillon commence également à être éprouvé, mais les allemands ne peuvent arriver à entamer le front ; leurs efforts vont porter désormais sur les deux ailes, principalement à droite vers l’ASILE et à gauche vers le bois B ; on sent très bien leur mouvement qui dès 17h30 commence à se deviner sur notre gauche?
La 19° compagnie est à 18h envoyée de ce coté et trois de
ses sections avec les deux sections de gauche de la 20° compagnie arrivent à
repousser u delà de lisière du bois l’ennemi qui avait commencé à y pénétrer..
La gauche du bataillon menacée d’être enveloppée est dégagée. La19° compagnie
organise la lisière.
Vers minuit une attaque allemande particulièrement
violente oblige à engager la dernière section de la 19° compagnie maintenue
jusque là en réserve et l’ennemi est encore une fois rejeté hors du bois à la baïonnette.
Le groupe formé par le 5°
bataillon du 342° et par les éléments du 143°
placés à l’est de l’ASILE avaient été mis le 2 au soir sous les ordres du
capitaine GIMON du 143°.
Le 3 novembre dès 8h, en présence des renforts que
l’ennemi amène constamment, par suite d’autre part des pertes éprouvées par le
bataillon, tous nos soutiens ont été portés sur la ligne. Aucun renfort
n’arrive de notre coté, il est impossible de progresser. Nos positions seront
du moins défendues avec acharnement. En dépit de tous leurs efforts, les
allemands ne peuvent non plus progresser, et le nombre de leurs cadavres en
avant de nos tranchées augmente à chaque instant.
On se fusille presque à bout portant de part et d’autre
des fossés de la route ; c’est en face de la 20° compagnie où la ligne ennemie
est la plus rapprochée que le lieutenant RIGAL et le sergent ENJALBERT font
prisonniers 25 allemands.
Il faut également citer la belle attitude du sergent
CABROL de la 17° compagnie qui ayant eu les deux jambes brisées par des éclats
d’obus, essaie de se trainer hors de la tranchée ; atteint à ce moment, il a
juste le temps de crier avant de mourir « tant pis ! Mais vive la France »
Pendant la nuit du trois au quatre novembre et la journée
du quatre, tout l’effort du bataillon ne peut en dépit de pertes qu’il subit
que réussir à arrêter le mouvement des allemands toujours renforcés. Les
attaques de l’ennemi sont toujours arrêtées par notre feu.
Dans la nuit du quatre au cinq, deux nouvelles attaques
allemandes dans le bois de gauche sont repoussées à la baïonnette?
Il est impossible de contester qu’au cours de ces cinq
jours et de ces cinq nuits de luttes incessantes, le 5° bataillon du 342°,
composé d’éléments dans la force de l’âge, animés d’un profond sentiments du
devoir, ne fit pas tout ce qu’il était humainement possible de faire pour
contenir un ennemi trop nombreux.
L’énorme supériorité numérique des allemands qui sera
certainement connue plus tard, constituera pour le 5° bataillon du 342° la
preuve éclatante de sa solide résistance et de sa belle conduite. Les pertes
que le bataillon a subies, le nombre de cadavres allemands tombés en avant de
nos lignes en sont une toute autre preuve.
Le nombre seul a obligé le 5° bataillon à céder après cinq
jours de lutte opiniâtre, le terrain qu’il avait conservé avec tant d’énergie.
Les hommes sont restés plus de rois jours sans vivres et sans eau ; la lutte
n’en a pas moins continué toujours ardente, sans aucune faiblesse, parsemée çà
et là d’actes d’héroïsme dont trop peu sont connus car les héros et les témoins
ont pour la plupart été tués.
La journée fut employée à reconstituer les restes du
bataillon qui formeront deux compagnies sous les numéros 17 et 18.
...........
Vers 6h30, le 342° quitte
le secteur dont il a fait partie pendant vingt jours sans quitter ses
tranchées, pour se rendre à HALLEBAST par VIERSTRAAT.
Les pertes totales du 6° bataillon pendant cette dure
période furent ??? officiers sur 14 et ??? hommes mis hors de combat ou
disparus sur ???
Le chiffre des disparus parait élevé ; il faut tenir
compte en effet ;
1°) que le 2 novembre où les pertes ont été très élevées,
le terrain a été abandonné à l’ennemi.
2°) que ce chiffre comprend les morts, les hommes grièvement
blessés ou dont les blessures n’ont pas permis de rejoindre les postes de
secours.
3°) enfin qu’un certain nombre d’hommes ont été pris dans
les tranchées qu’ils défendaient.
Le régiment arrive à HALLEBAST vers 8h15 et y cantonne.
Séjour à HALLEBAST.
séjour à HALLEBAST ; le régiment se met en route vers 23h
pour aller relever dans les tranchées au sud-ouest de Saint ÉLOI le 62° bataillon de chasseurs.
répartition :
5° bataillon dans les tranchées de 1° ligne, 6° bataillon,
22° compagnie et 1 peloton de la 23° compagnie en soutien dans les tranchées de
2° ligne, et 1° peloton de la 23° et 24° compagnies en réserve à WOORMEZEELE ;
poste de commandement du régiment à Saint ÉLOI.
NOTE :
-la plupart de ceux qui étaient blessés l’étaient à la tête avec souvent perte d’un œil.
Croix de guerre
avec palme :
PEYTAVIN Hyacinthe (matricule 1332, soldat du 342°
régiment, 17° compagnie)
« soldat attaché à ses devoirs et d’une belle tenue au feu. Blessé très grièvement le 1/6/1915, a été amputé de la cuisse droite »
Médaille militaire
:
PEYTAVIN Camille (matricule 327, sergent au 342°, 21°
compagnie)
« très bon soldat,
plein d’allant et de bravoure, a été blessé grièvement le 19/03/1915 et a été
amputé de la jambe droite»
Ont obtenu la médaille militaire :
Le 16/05/1915 :
- BAUDEMONT, Cie de mitrailleuses
Le 20/05/1915 :
CESTRIÈRES Joseph
(amputé du bras droit)
CHAPTAL Jean amputé de la cuisse)
DELFIEU Louis (amputé du bras gauche)
RAUREL Ephrem (perte de l’œil droit)
VAYSSADE Albert (zmputé du bras gauche)
le 02/06/1915 :
CELLIER Antoine (amputé de l’avant-bras droit)
HERMET Joseph (perte de l’œil gauche)
le 02/09/1915 :
MARCHE Léon (amputé de la jambe droite)
VALAT Victor (amputé de la jambe gauche)
le 14/09/1915 :
MARFAING Jean Baptiste (amputé de la cuisse gauche)
POCH Jacques, adjudant-chef (perte de l’œil gauche)
le 21/10/1915 :
POUJOL Amédée Léon (bravoure le 02/11/1914 à Wystchaëte)
Le 11/11/1915 :
GOMBERT Louis Philippe (perte de l’œil droit)
FLORIT Albert (amputé de la jambe droite)
FONS Gustave (perte de l’œil droit)
BLUET Gaston (perte de l’œil droit)
le 26/11/1915 :
LAVERGNE Alphonse, caporal (amputé du bras droit)
PEYTAVIN Hyacinthe (amputé de la cuisse droite)
le 04/12/1915 :
PEYTAVIN Camille ((amputé de la jambe droite)
JAMES Eugène, segent (amputé de la jambe droite)
IZARN Auduques Henri (amputé de l’avant-bras gauche)
SEGUIS Jean Émile (perte de l’œil gauche)
le 01/02/1916 :
PICOUD Fulcrand
SAINT AMANS Marcellin (perte de l’œil droit
TEISSIER Célestin, caporal, (perte de l’œil droit)
VALETTE Paul Joseph (paralysé du bras droit)
GÉLY Léon (désarticulation du pied droit)
Retour accueil retour page précédente