Merci à Marie-France pour cet
historique
Toutes les mémoires ont gardé le souvenir de la mobilisation du 2 août 1914, de l’ordre et de l’entrain que le pays entier apporta à cette opération gigantesque. Le contingent affecté au 104ème T. y manifesta pour la première fois la bonne volonté et l’esprit de discipline qui devait le distinguer au cours de la campagne. Le 5 août, le Régiment entièrement constitué, habillé et équipé, à l’effectif complet de 3 104 hommes et gradés, sous le commandement du lieutenant-colonel Richard d’ABNOUR, était dirigé par voie ferrée de Roanne sur Lyon-Vaise.
ETAT-MAJOR
Lieutenant-colonel : d’ABNOUR, Commandant le régiment
AVIGNON, Capitaine adjoint
LAPLANCHE, Officier payeur
PETEL, Lieutenant, officier d’approvisionnement
MOUILLESSEAUX, Lieutenant Porte-drapeau
Docteur ROCHE, Médecin chef
1er BATAILLON
Etat-major
DE CHALAIN, Commandant le Bataillon
Docteur TALICHET
1ère Cie
MARNEFF, Capitaine
GUERAUD, Lieutenant
2ème Cie
BERTRAND, Capitaine
DELACOUR, Lieutenant
3ème Cie
LABROSSE, Capitaine
4ème Cie
MEYER, Capitaine
2ème BATAILLON
Etat-major
COLOMBANI, Commandant le Bataillon
Docteur OLLIER
5ème Cie
MATRAY, Capitaine
6ème Cie
VABRE, Capitaine
7ème Cie
BERGER, Capitaine
PIVOT, Lieutenant
8ème Cie
RIFFAUD, Lieutenant
3ème BATAILLON
Etat-major
TALLON, Commandant le Bataillon
Docteur FUMOUX
9ème Cie
GOMOT, Lieutenant
10ème Cie
MOULIN, Capitaine
11ème Cie
BENOIT, Capitaine
12ème Cie
ASSELIN, Capitaine
BLANC, Lieutenant
Aussitôt installé
dans ses cantonnements du Fort Lamothe, des usines Lumière et Lafont et de Montchat,
il relevait conformément aux indications du plan de mobilisation, le 99ème R.I. dans les nombreux postes de
Le 13 et le 20 septembre, deux prélèvements, l’un de 750, l’autre de 500 hommes et gradés furent opérés sur l’effectif du Régiment et acheminés sur Tulle et Brive-la-Gaillarde pour le premier et sur le Bourget pour le second. Ils furent remplacés en partie par un renfort de 750 hommes et gradés reçus le 21 du dépôt de Roanne.
Les Capitaines BERGER et DECHELETTE, arrivés au 104ème T. peu après la mobilisation, passent tous les deux, sur leurs pressantes demandes, dans un corps actif. Peu après, l’un et l’autre furent tués glorieusement à la tête de leur unité.
A une affectueuse observation faite au Capitaine DECHELETTE, par un officier supérieur du Régiment, il répondait simplement : « je suis marié, il est vrai, mais sans enfant, je considère que ma place est à l’avant et non pas à l’arrière. Je pars. »
Immolation
gravement entrevue, noblement recherchée, crânement acceptée en beauté et en
grandeur pour
Le 25 septembre, le Régiment apprend son prochain départ et l’ordre de se transformer en régiment de campagne. Il reçoit le lendemain un nouveau renfort de 180 hommes et gradés, ainsi que les éclaireurs montés qui lui sont attribués de par sa nouvelle affectation.
Ces remaniements d’effectif et la transformation en Régiment de campagne entraînent de multiples opérations, notamment la réquisition d’un important matériel roulant d’aspect hétéroclite et parfois un peu inattendu mais qui, grâce à un entretien vigilant, fera cependant bonne figure, pendant de longs mois sur les routes défoncées du front. Ce sont autant de difficultés supplémentaires apportées à la vie d’un corps de formation récente et chargé, en outre, d’un service de place très absorbant. Malgré le nombre réduit des officiers (28) toutes ces complications sont résolues à temps et de la manière la plus satisfaisante, grâce au zèle des gradés et à la bonne volonté de tous.
En quelques jours, le régiment avait touché ses chevaux, procédé à la réquisition des voitures et des harnais qui lui étaient nécessaires, constitué ses approvisionnements réglementaires en vivres et en munitions. Véritable tour de force qui faisait prévoir dès ce moment que le 104ème T. saurait se « débrouiller » partout et toujours.
L’embarquement du Régiment eut lieu le 7 octobre dans quatre trains spéciaux dirigés d’abord sur Noisy-le-Sec puis de là sur Epernay. Ils arrivèrent dans la journée du 9. Le canon tonnait sans interruption du côté de Reims. Le Régiment après s’être reformé et après avoir procédé au déchargement de tout son matériel roulant, se mit en route vers le Nord-est. Après avoir traversé le village de Marfaud complètement détruit par les Allemands, il cantonna le soir même :
L’Etat-major
et
Le 1er bataillon à Courmas
Le 2ème bataillon à Courmas
Le 3ème bataillon à la ferme d’Onrézy
Le 11 on se rapproche de Reims
L’Etat-major à Pargny-les-Reims
Le 1er bataillon à Ville-Domange
Le 2ème bataillon à Coulomme-la-Montagne
Le 3ème bataillon à Pargny-les-Reims
Des crêtes qui dominent ces localités, le spectacle était saisissant : le jour on voyait les éclatements s’abattre sur la malheureuse cité de Reims, la nuit le ciel était en feu !
Le Régiment est rattaché à la 5ème Division d’Infanterie de réserve (Général BOUTEGOURD).
Jusqu’au 8 novembre, les compagnies changent assez fréquemment d’emplacement et sont employées à des services très divers. Une compagnie de travailleurs est d’abord mise à la disposition de la 101ème brigade à Tinqueux. Un bataillon est ensuite détaché à Chalons-sur-Vesle pour la réfection des routes en arrière du 3ème corps d’Armée (Général HACHE).
Petit à petit,
les unités se rapprochent de la ligne. Pendant la période du 24 octobre au 8
novembre, les bataillons vont occuper successivement, les tranchées de deuxième
ligne à Saint-Thierry en arrière du 129ème
R.I.
Le 27 octobre, le Régiment se trouve pour la première fois sous un bombardement de gros calibre à Chenay. Le Général MANGIN, commandant la 5ème Division d’Infanterie, donne l’ordre aux 1er et 2ème bataillons qui y sont cantonnés de rejoindre le 3ème bataillon à Chalons-sur-Vesle. Les trois bataillons s’entassent dans ce village qui n’a que quelques maisons.
Le 4 novembre le 1er bataillon est en réserve dans la 6ème Division d’Infanterie (Général JACQUOT) engagée dans un combat au Godat.
Plusieurs compagnies sont occupées à différents travaux de fortification ou d’aménagement du secteur.
A partir du 8 novembre le bastion de Villers-Franqueux et ses deuxièmes lignes sont occupés par six Compagnies du 104ème T. (dont trois, puis deux en première ligne) sous les ordres de l’un des chefs de Bataillon, en remplacement du 129ème R.I. Chaque nuit une Compagnie est désignée pour le travail aux tranchées, en avant de la ferme du Luxembourg. A partir du 13 cette organisation est modifiée par l’introduction d’éléments du 274ème R.I.
Une nouvelle
modification a lieu le 9 décembre par suite du départ de ce Régiment qui est
remplacé par le 39ème R.I. Le lieutenant-colonel commandant le 104ème T. vient s’installer avec
Ce secteur partant du Bois de Chauffour à l’Est jusqu’au Bois de Luxembourg à l’Ouest, formait une sorte de redan s’avançant sur le village de Loivre. Toute la ligne était dominée par les observatoires boches du Fort de Brimont. Aussi les boyaux, la route 44, et les gourbis des Meules et de la route de Thil sont-ils continuellement bombardés.
Le 23 décembre, le commandant TALLON du 3ème Bataillon est promu lieutenant-colonel à T.T. et maintenu au commandement du Régiment qu’il exerçait depuis le 19, le lieutenant-colonel Richard d’ABNOUR ayant été envoyé en congé sur sa demande pour cause de maladie. A la même date, le Capitaine BENOIT prend le commandement du 3ème Bataillon et le Capitaine MARNEFF celui du 2ème, le commandant COLOMBANI ayant été muté au 88ème R.I.T.
Pendant cette longue période du 10 décembre 1914 au 11 juin 1915, le Régiment tout entier, réuni dans le secteur de Villers-Franqueux, s’initie progressivement à la garde des tranchées et au service des guetteurs. Il devient expert dans la construction et l’aménagement des tranchées, boyaux et abris de toutes sortes, ainsi que dans la confection et la mise en place des défenses accessoires, des masques et de tous les travaux improvisés que comporte la guerre de tranchées.
Sous la direction de chefs éclairés et bienveillants, Général FRANCHET D’ESPEREY (Vème Armée), Général HACHE (3ème C.A.), général GUILLAUMAT (1er C.A.), général TASSIN (D.I.P.), colonel HUGOT-DERVILLE (S/Secteur de gauche) ; Colonel GIBON GUILHEM (S.Secteur du Luxembourg), Lieutenant-colonel TALLON, commandant le 104ème T., le Régiment fait bonne figure à côté de l’active à laquelle il est d’abord amalgamé, puis dont on le sépare pour lui confier la garde des parties de la ligne formant courtine, à la route 44 et au Luxembourg.
Il reçoit des éloges pour sa vigilance dans les gardes de nuit, prend part aux patrouilles exécutées en avant de la ligne et subit, sans broncher, de très fréquents bombardements soit aux tranchées, soit dans ses cantonnements dits de repos, notamment le 21 janvier 1915 à Villers-Franqueux où plusieurs foyers d’incendie sont allumés par les obus allemands.
Le 16 février, une diversion est tentée sur le front du Secteur par trois bataillons des (5ème, 39ème et 148ème R.I.) avec mission d’enlever les bois parallèles du Luxembourg et de réoccuper, si possible, la ligne du canal. Pendant l’action, qui ne donne malheureusement pas le résultat espéré, le 3ème bataillon occupe les tranchées du Luxembourg et le 1er, celles de la route 44. La 10ème compagnie et vingt brancardiers du 104ème T. envoyés de Villers-Franqueux travaillent toute la nuit au transport des blessés dont un grand nombre est soigné par le docteur FUMOUX, du 3ème bataillon, dans son poste de secours. Un homme du 3ème bataillon est tué et 3 sont blessés.
Le 13 mars, au matin, une attaque ennemie est repoussée au secteur du Luxembourg dans les tranchées duquel cinq hommes du bataillon sont encore blessés.
Tout en s’habituant peu à peu au contact de l’ennemi, les territoriaux améliorent progressivement les conditions de leur existence, malgré les rigueurs de l’hiver et les obligations du service. Les cuisines sont rapprochées de la première ligne, contrairement aux idées trop souvent admises à cette époque. Les mulets de bât des mitrailleurs remplacent avantageusement les voitures dans le ravitaillement quotidien. Un poste d’eau est créé.
Le prolongement du boyau des Meules donne plus de sécurité à la circulation au Nord de Villers-Franqueux. Les abris de la première ligne, ceux de la route 44, et de la route de Thil sont complétés, consolidés, et aménagés ce qui permet d’évacuer presque complètement le village de Villers-Franqueux très fréquemment bombardé.
Les pertes par le feu sont ainsi réduites au minimum. Une conduite d’eau descendant de la colline est réparée et une fontaine rétablie. C’est le commencement d’une longue suite de travaux, trop fréquemment interrompus, que le 104ème T. reprendra inlassablement dans tous ses cantonnements futurs, souvent au profit de ses successeurs, mais toujours avec la même bonne volonté et le même souci de servir l’intérêt commun.
Le haut
commandement a d’ailleurs toujours reconnu la parfaite organisation du secteur
et les résultats obtenus. C’est ainsi qu’à l’expiration de cette première
période, le général FRANCHET D’ESPEREY, sur la proposition du général
commandant le 1er corps, cite le lieutenant-colonel TALLON,
commandant le 104ème T. à l’ordre de
« A exercé pendant sept mois d’une façon remarquable, le commandement du Sous-secteur qui lui était confié ; toujours sous le feu parfois violent des batteries de l’ennemi, en pleine vue des observateurs de celui-ci, il n’a cessé de perfectionner son organisation défensive tout en maintenant ferme la discipline et l’excellent esprit de ses territoriaux. »
Pendant cette première période de séjour au front, le Régiment a perdu par le feu 64 gradés et hommes, dont 17 tués parmi lesquels le Capitaine GOMOT de la 9ème Compagnie.
Les citations suivantes se rapportent à des faits de la même période.
Elles montrent que, dès le début, nos territoriaux ont fait preuve d’une énergie et d’une ténacité vraiment extraordinaires. Ils ont montré de telles qualités que le Régiment par la suite a eu le grand honneur d’être chargé de la défense de nombreux secteurs, alors que d’autres régiments territoriaux restaient employés aux travaux de l’arrière.
Le commandement ne s’est pas trompé en comptant ainsi, sur le courage et l’endurance du 104ème T. !
ANDRE Sergent-major 2ème Compagnie
M. le Lieutenant-colonel TALLON Commandant le Régiment
FUMOUX Médecin, Aide-Major de 1ère classe
ROCHE Philibert Caporal brancardier 2ème Compagnie
ANDRE Sergent-major 2ème Compagnie
SARRAZIN B Sous-lieutenant porte-drapeau
PHILIPPE Hyacinthe Eclaireur monté
SERVY E. Sous-lieutenant 2ème Compagnie
CHAMPALE Cl. Caporal 7ème Compagnie
BADIOU Sous-lieutenant
TURRET Adjudant-chef 3ème Bataillon
BARGOIN C. Adjudant 11ème Compagnie
BEAUGENDRE G. Adjudant 10ème Compagnie
DECHAVANNE C. Adjudant 12ème Compagnie
CHASSOT Ant. 5ème Compagnie
MENTEUR Capitaine
PISON Jules Sergent 1ère C.M.
CUCHERAT C.-M. Sergent 1ère C.M.
GOUTTEBARON Joanny Sergent 1ère C.M.
GONDARD Cl. Soldat 2ème C.M.
Le 10 juin, le 104ème T., ayant reçu son ordre de départ,
passait les consignes au 127ème R.I.
et se mettait aussitôt en route par étapes jusqu’à Prouilly et Pévy, puis par
camions automobiles jusqu’à Fismes. Pendant l’embarquement du régiment à la
gare de cette dernière localité, un avion allemand est venu lancer une bombe
qui, d’ailleurs, n’a produit aucun effet meurtrier. De Fismes, le 104ème T. fut transporté par voie ferrée,
via Château-Thierry, Dormans, à Saint-Hilaire-au-Temple, et de là dirigé par une
dernière étape jusqu’à la ferme du Piémont ; Il passait ainsi de
ETAT-MAJOR
TALLON, Lieutenant-colonel du Régiment
PEILLON, Capitaine adjoint
LOUBET, Sous-lieutenant, Officier payeur
PETEL, Lieutenant, Officier d’approvisionnement
TALLON, Sous-lieutenant, Chef des Téléphonistes
SARRAZIN, Sous-lieutenant porte drapeau
Abbé TARRAULT, Aumônier
1er BATAILLON
Etat-major
DE CHALAIN, Commandant le Bataillon
Docteur HOULBRECQUE
1ère Cie
DE JESSE-LEVAS, Lieutenant
TILLIE, Sous-lieutenant
POURRET, Sous-lieutenant
2ème Cie
BUCHET, Lieutenant
SAVARY, Sous-lieutenant
SERVY, Sous-lieutenant
TILLIER, Sous-lieutenant
3ème Cie
FORISSIER, Capitaine
DE VAULX, Lieutenant
ALAMARTINE, Sous-lieutenant
4ème Cie
MEYER, Capitaine
EVERWYN, Sous-lieutenant
LEVASSEUR, Sous-lieutenant
2ème BATAILLON
Etat-major
MARNEFF, Commandant le Bataillon
Docteur OLLIER
5ème Cie
MATRAY, Capitaine
BOUE, Sous-lieutenant
ROUX, Sous-lieutenant
6ème Cie
VABRE, Capitaine
MARGOT, Sous-lieutenant
MALLET, Sous-lieutenant
7ème Cie
PIVOT, Capitaine
DAVENAS, Sous-lieutenant
GRAJON, Sous-lieutenant
8ème CieBLANC, Capitaine
MOULY, Sous-lieutenant
ROUFFIAC, Sous-lieutenant
3ème BATAILLON
Etat-major
BENOIT, Commandant le Bataillon
FUMOUX, docteur
9ème Cie
SAUVEGRAIN, Lieutenant
SONNERY, Sous-lieutenant
BRUYERON, Sous-lieutenant
10ème Cie
MOUILLESSEAUX, Capitaine
DENIS, Sous-lieutenant
FARGE, Sous-lieutenant
11ème Cie
MASSONET, Capitaine
POINTU, Sous-lieutenant
GANDILLON, Sous-lieutenant
12 Cie
MENTEUR, Capitaine
CARRAL, Sous-lieutenant
VACHERET, Sous-lieutenant
Cie MES
DESCOTTES, Sous-lieutenant
REMONDIN, Sous-lieutenant
Après quelques
jours passés dans les bivouacs de Bouy (1er Bataillon) à
Mourmelon-le-Grand, Jonchery-sur-Suippes, Saint-Hilaire-le-Grand (2ème
Bataillon) et au quartier National ( 3ème Bataillon) chaque
bataillon était affecté, le 30 juin,
à l’une des Division du C.A. : le 1er bataillon à la 8ème D.I., Général D’INFREVILLE (secteurs
de
Sauf la 6ème compagnie affectée jusqu’au 12 juillet au service de la place de Mourmelon et la 8ème détachée à l’exploitation forestière dans les environs de Bouy, toutes les compagnies furent employées, pendant ces premières semaines, à divers travaux de fortification sous le canon ennemi.
La situation était particulièrement dangereuse pour les 5ème et 7ème compagnies dans les chantiers (cote 153, etc…) et les cantonnements de Jonchery-sur-Suippes et de Saint-Hilaire furent fréquemment soumis à des feux de mousqueterie et à des bombardements violents. La fermeté et l’entrain dont ces deux unités firent preuve dans des circonstances difficiles leur valurent le 5 août, une citation à l’ordre du Régiment avec le motif suivant :
« Fournissant
depuis 45 jours sans le moindre repos un effort considérable pour
l’organisation défensive d’un secteur. De jour et de nuit, au travail comme au
cantonnement, toujours sous les obus et les balles, ont conservé un entrain et
un moral qui font le plus grand honneur à tous les hommes et aux gradés. »
De plus, des lettres de félicitations leur furent adressées, ainsi qu’à la 6ème compagnie qui était venue les rejoindre le 12 juillet à Jonchery, par le Général FARRET, Commandant la 13ème Brigade, le Colonel BASTON, Commandant la 14ème Brigade et le capitaine DURAND Commandant le Génie Divisionnaire.
Dans le courant de juillet, au quartier
National,
Les artistes étaient nombreux dans les compagnies, anciens musiciens de régiment ou des municipalités de Vichy et de Roanne, aussi dès sa formation la musique du 104ème T. put-elle rivaliser avec les meilleures musiques des régiments actifs.
Par la suite, que de bons moments elle procurera à tous dans les cantonnements, dans les bivouacs, pendant les longues marches et dans les nombreuses séances récréatives ! Comme les autres unités elle aura elle aussi à déplorer des pertes et des deuils.
Le 24 août au soir, on commence sur
tout le front du secteur, devant Auberive, les travaux d’approche en vue de
l’offensive prochaine. Le 1er Bataillon, préalablement rassemblé au
bois de
« A exécuté
dans les nuits des 25 et 26 août,
des travaux d’approche sous le feu de l’ennemi, dans des conditions
particulièrement difficiles et délicates. Malgré les rafales d’obus, les hommes
conduits par leurs gradés sont sortis des tranchées et se sont portés en avant
sans la moindre hésitation ; ils se sont placés dans un ordre parfait et
se sont mis là l’ouvrage avec la plus grande ardeur sans se laisser émouvoir
par la violente canonnade. »
D’un autre côté, plusieurs citations individuelles, furent accordées aux hommes et gradés. De plus le Général DANTANT, Commandant la 124ème D.I., lui transmet les félicitations du Général commandant le C.A. et exprime sa satisfaction pour la part brillante que la 104ème D.I. a prise à l’avancée de nos lignes, sa belle tenue au feu et l’excellent exemple qu’il a donné aux troupes plus jeunes qui l’entouraient.
La 8ème compagnie rejoint le Régiment et, jusqu’au 23 septembre, les bataillons sont employés non seulement à la garde des tranchées du secteur B, mais encore à divers travaux d’aménagement aux bivouacs, au bois des Réserves et au camp d’aviation de la Pyramide.
Les pionniers sont fréquemment occupés dans les grands boyaux de communication et d’évacuation que l’on vient d’achever aux derniers préparatifs en vue de l’offensive prochaine.
Ce 22 septembre paraît l’ordre qui
prescrit l’offensive générale. Le 104ème T. y participera de la manière
suivante : le 3ème Bataillon restera dans les tranchées qu’il
occupe à l’Ouest de la route d’Auberive ; le 2ème Bataillon
occupera celles qui se trouvent à l’Est de la même route, après le départ des
vagues d’assaut ; le 1er Bataillon dont les compagnies
stationnent, respectivement au poste de l’Espérance, au bois de
Après une préparation d’artillerie de trois jours, le signal de l’attaque est donné le 25 à 9 heures du matin. Malgré l’intensité, inusitée à cette époque, du bombardement préparatoire, l’attaque ne donna pas le résultat attendu sur la ligne d’Auberive dont une seule tranchée est enlevée.
En conséquence, le 2ème Bataillon dont les têtes de colonnes s’avancent dans les boyaux Canrobert Est et Ouest et Chanzy Est et Ouest n’a pas à remplir entièrement la mission qui lui avait été tracée et les 5ème met 6ème compagnies sont renvoyées à 18 heures au bois des Réserves. Par suite de son stationnement dans les boyaux soumis au tir de barrage ennemi, ce bataillon se trouve particulièrement éprouvé. A la 8ème compagnie, le même obus tue le capitaine BLANC et le Sous-lieutenant ROUFFIAC et blesse grièvement le Sous-lieutenant MOULY.
Plusieurs autres gradés et hommes sont également tués ou blessés au cours de la même journée.
Le Régiment reste à la disposition des 13ème (Général FARRET) et 14ème Brigades (colonel BASTON) et de la place de Mourmelon jusqu’au 29 septembre, date à laquelle le Lieutenant-colonel TALLON, Commandant le 104ème T. prend le commandement du secteur devant Auberive avec P.C. au bois des Marmites. La répartition des unités est la suivante :
1er Bataillon aux tranchées du Bois-Sacré,
2ème Bataillon au saillant des Dragons et 3ème Bataillon en repos au bois des Réserves.
Dans ce secteur qui commence à se stabiliser, le régiment se met immédiatement au travail.
La première tâche qui s’impose est la création des abris de première ligne dont l’absence s’est fait cruellement sentir pendant la réaction ennemie qui a suivi notre offensive du 25 et qui s’est prolongée jusqu’à l’attaque de la deuxième position par les corps voisins le 6 octobre.
Un grand nombre de ces abris sont commencés simultanément sur tout le front du secteur. Les cuisines dont le rassemblement sur la lisière S. du bois des Marmites attiraient journellement le feu de l’ennemi, notamment le 29 septembre où le bombardement cause des pertes très sérieuses à la 2ème compagnie, sont déplacées, séparées et rapprochées considérablement des premières lignes.
Un puits est remis en état près de la voie Romaine. Le ravitaillement est réorganisé par un choix judicieux des pistes et des points de distribution.
Une équipe de charbonniers installée dans les bois fournit à la première ligne le combustible nécessaire ; Des abris à l’épreuve sont creusés au bois Sacré et au bois des Marmites. Tous ces travaux sont poussés avec la plus grande activité, indépendamment de ceux qui sont prescrits par le Commandement, notamment le renforcement du réduit 137 et l’établissement d’une ligne de couverture d’artillerie auxquels le bataillon au repos travaille toutes les nuits.
Le 30 octobre, la 7ème D.I. était remplacée par la 60ème D.I. (Général REVEILHAC) et l’occupation de la première ligne était renforcée par 75 cavaliers des escadrons divisionnaires.
Le Régiment était incorporé à la 120ème brigade de réserve (Colonel PATHE).
Depuis son départ de Villers-Franqueux, le Régiment a perdu par le feu 2 officiers et 24 hommes ou gradés tués, 1 officier et 119 hommes ou gradés blessés. En quittant le secteur, le Général WEYWADA, Commandant la 7ème D.I. a tenu à exprimer au Lieutenant-colonel TALLON, Commandant le Régiment, toute sa satisfaction au sujet de l’activité et de la discipline de son régiment et son attitude calme et résolue sous le feu.
Quelques temps
après (15 février 1916) le
Lieutenant-colonel TALLON, Commandant le Régiment était cité à l’ordre du corps
d’Armée pour : « Le sang-froid
et l’autorité avec lesquels il avait commandé pendant un mois et demi
l’important secteur du Saillant des Dragons ».
Les citations suivantes se rapportent à la même période du 15 juin au 5 novembre 1915 :
PERRET Gaspard Sergent 2ème C.M. (C. de G.)
TALLON Lieutenant-colonel Commandant le Régiment
FAYET Maurice Clairon
ARNEFF M. Chef de Bataillon
DEMONGEOT J. Caporal 1ère Cie
B. DE CHALAIN Chef de Bataillon
MASSONET Capitaine 11ème Cie
TARRAULT Aumônier volontaire
FESSY Sergent 1ère Cie
DUMAS. L. Soldat 2ème Cie
SEIVE B. Soldat 1ère Cie
BAUDET Médecin auxiliaire
AUBRET Soldat 7ème Cie
MAURY M. Soldat 2ème Cie
BLANC Capitaine
ROUFFIAC J. Sous-lieutenant
MOULY H. Sous-lieutenant
CADIEU Sergent, aide-vaguemestre
LORUT Antoine Soldat 11ème Cie
PELTON J. Adjudant 2ème Cie
TALLON Henri Sous-lieutenant C.H.R.
PAPILLIER A., Sous-lieutenant, C.H.R.
PERONNET Antoine Sergent 1ère Cie
CHAMPALE Cl., Soldat C.H.R
SEDLER F., Sergent 1ère Cie
FORISSIER Capitaine
MEYER Capitaine
DE JESSE-LEVAS Capitaine
SAVARY Sous-lieutenant
DE CHALAIN Chef de Bataillon
MATRAY Capitaine 5ème Cie
PIVOT Capitaine 7ème Cie
CHABARD 7ème Cie
LAPORTE 7ème Cie
SAVARY Sous-lieutenant 2ème Cie
ROBIN Médecin-major 2ème Cie
MEYER Capitaine 4ème Cie
ARTHUS Sergent 7ème Cie
CHABAS 7ème Cie
PRAX 5ème Cie
MALBRUNOT Adjudant 2ème Cie
GARDARIN Sergent 2ème Cie
DUBOST A. Agent de liaison 2ème Cie
FESSY J. Sergent 1ère Cie
SEIVE B. 1ère Cie
DAUVERGNE J. Sergent 3ème Cie
LEVITRE A. Caporal 3ème Cie
OLLIER Médecin A.M. 1ère classe
VABRE Capitaine 6ème Cie
FARGEST P. Brancardier 5ème Cie
DESBOURBES J. Brancardier
GRAND 7ème Cie
CHAZELLE Cl. Sergent
GOUTTARD A Soldat 2ème cl. C.M.
LARUE Cl. 10ème Cie
NOITETERRE G. Caporal 10ème Cie
LAFAY C. 5ème Cie
BERTRAND P. Caporal 5ème Cie
MEUNIER C. 5ème Cie
GARRET J.-L. Soldat 5ème Cie
DUBUIS C. Brancardier
DACHER G. Caporal
MATICHARD J. Adjudant 8ème Cie
GIVRE C. Soldat
BOUSSAND J.M. Soldat 8ème Cie
DECHELETTE V. Caporal téléphoniste C.H.R.
MARIDET J.-M. Adjudant 9ème Cie
PRUDHOMME A. Sergent fourrier 6ème Cie
POMMIER J. Adjudant 6ème Cie
PATAIN J. Ord. C.H.R.
BERTHELIER C. Soldat 2ème Cie
GUYOT F. Soldat 2ème C.M.
MENANT L. Adjudant 6ème Cie
PAYANT Adjudant 2ème Cie
JABOIN L. Agent de liaison 2ème Cie
DUMAS L. 1ère Cie
CORRE J. Sergent 3ème Cie
LAVILLATTE G. Caporal 3ème Cie
LANOIX Soldat 3ème Cie
DAVENAS Sous-lieutenant 6ème Cie
MAROCHE J.-V. Caporal infirmier
BAYOL Cl. Infirmier
BASSOT A. Cycliste 6ème Cie
AUBRY Sergent 8ème Cie
BLIN Léon Caporal
LACHAS L. 3ème Cie
GOUTAUDIER G., 10ème Cie
CHEVALIER J. Adjudant C.M.
JARRY C. Adjudant 5ème Cie
COUTISSON B. Caporal
UROISSIN M. Soldat 5ème Cie
SANEROT V. Brancardier
PETIT A. Brancardier 8ème Cie
CHABRIER C. Soldat 8ème Cie
FERRAGNE J. Sergent 7ème Cie
MORLAT C. Cycliste 7ème Cie
GRANET Caporal-Fourrier 5ème Cie
AUCOURT L. Sergent 10ème Cie
SUTY Ch. 1ère Cie
COMBY J.-A. Tambour 10ème Cie
JONARD G. Soldat 3ème Cie
FONGARLAND Cl. Sergent 7ème Cie
BUISSONNIER E. Sergent 7ème Cie
BROGA J. Adjudant 1ère C.M.
LAUXEROIS E. Adjudant C.H.R.
LAGARDE V. Sergent téléphoniste C.H.R.
BASSINET J. Caporal 2ème Cie
AUDHEMAR J. Soldat 1ère C.M.
LEGRAND A. Pionnier 7ème Cie
FENOUILLET C.-M. Sergent 4ème Cie
SARRAZIN J. 4ème Cie
REGANOFF P. 4ème Cie
CAILLOT P. Sergent 7ème Cie
MOUILLESSEAUX Capitaine
VALLET Lieutenant
HOULBRECQUE Médecin, A.-M. 2ème classe
BRUN F. Soldat 7ème Cie
LEVASSEUR Sous-lieutenant 4ème Cie
FARGE Lieutenant
PAILLEUX Sous-lieutenant
TILLIER J. Sous-lieutenant 12ème Cie
CHERPIN H. Adjudant 9ème Cie
GOUTTEBARON J.-M Sous-lieutenant 6ème Cie
KAEPPELIN C. Sous-lieutenant 1ère Cie
ALAMARTINE C. Sous-lieutenant 3ème Cie
DUBOST H. Cycliste 5ème Cie
BABE J.-B. Caporal 7ème Cie
GOUTALAND J. 2ème Cie
REMONDIN Lieutenant 4ème Cie
POURRET Sous-lieutenant 4ème Cie
EVERWYN Capitaine C.H.R.
BARRIQUAND E. Adjudant 2ème Cie
POYET C.-M. 2ème Cie
BOUTON E. Caporal 1ère Cie
BORDAT J.-M. Sergent 1ère C.M.
MELLET F. Caporal 1ère C.M.
RIVIERE E. Adjudant 7ème Cie
PICARD C. Pionnier 7ème Cie
AUCOUTURIER F. 4ème Cie
POULETTE J.-M. 4ème Cie
MICHARD Sous-lieutenant 7ème Cie
DE VAULX Capitaine
TILLIE Lieutenant
OLIVIER Médecin A.M. 1ère classe
LHOTE A 3ème Cie
DEMUR G. Médecin auxiliaire
FOREST B. Sous-lieutenant
TRIOULAYRE J. Maréchal des Logis 3ème Bataillon
PRAS Ant. Sous-lieutenant 12ème Cie
RAIMOND G. Sergent 11ème Cie
DUCROS L.-M. Sous-lieutenant 8ème Cie
CHALUMET A. Sous-lieutenant 6ème Cie
CROUZIER J. Sergent 8ème Cie
THERRE J. Sergent 6ème Cie
MATHIEU A. Sergent 5ème Cie
BELUZE J. Sergent 8ème Cie
LUCAS Lieutenant 1ère C.M.
BLETTERY E. Sergent 2ème Cie
DEMONT J. Sous-lieutenant 3ème Cie
TALABARD M. Sergent 2ème Cie
PARDON P. Sergent-major 1ère Cie
BERTRAND A. Caporal 3ème Cie
Le 29 octobre et les jours suivants, les
Allemands exécutèrent de violentes attaques du côté des Marquises avec émissions
de gaz asphyxiants. Le 2ème corps de cavalerie et la brigade
bretonne (271ème et 248ème)
de la 60ème Division d’infanterie devant le bois de
Le 104ème T. qui comptait conserver la garde de son secteur d’Auberive reçut le 3 novembre l’ordre de relever le 209ème T. Il passait ainsi à la 7ème Division de Cavalerie (Général LEOBAS) du 2ème Corps de Cavalerie (Général de MITRY).
Le mouvement s’acheva dans la journée du 5 novembre ; il plaçait le régiment dans la situation suivante :
Aux tranchées
3 Cies dans le secteur de
2 Cies dans le secteur des Marquise
Au repos
1 Cie à Bouy
1 Cie à Livry
1 Cie à Mourmelon-le-Grand
3 à Beaumont-sur-Vesles
Etat-major du Régiment à Verzy
Etat-major
du 1er Bataillon à Verzy
du 2ème Bataillon à Thuizy
du 3ème Bataillon à Wez
Dans ce secteur
le Régiment eut particulièrement à souffrir, non pas seulement du tir de
l’artillerie, mais des fatigues excessives dues à la nature du sol, aux
mauvaises installations à
L’expérience de la guerre, depuis quatorze mois pendant lesquels le régiment n’avait cessé d’être en contact avec l’ennemi, nous avait appris qu’il y avait les plus grands avantages à porter les cuisines le plus en avant possible. La cavalerie, qui ne voit pas toujours les choses sous le même angle que l’infanterie, non seulement les maintenait bien loin des lignes, mais encore interdisait d’une façon absolue tout feu pendant le jour. Le repas du matin devait se faire avant le jour et celui du soir bien avant dans la nuit. Comment soutenir une troupe dans ces conditions ?
Aussi ce fut avec
un véritable soulagement que le régiment reçut l’ordre de rejoindre son corps
d’Armée, le 4ème C.A.
C’est le 15 décembre que le régiment s’embarqua à Mourmelon-le-Petit en même temps que le 111ème T.
Le 309ème T. remplaçait le 104ème T. à la 7ème division de cavalerie.
Pendant cette courte période, le Régiment a fourni un travail considérable aux unités de cavalerie auxquelles ses Compagnies étaient accolées. Pour cette raison et à cause de la grande dispersion de ses différents éléments, le 104ème T. n’a pu pousser, comme il l’avait fait ailleurs, l’amélioration de ses conditions d’existence.
Une équipe de charbonniers du 104ème T. alimentant toute la 7ème D.C. fonctionne dans les bois et les environs de Mont-de-Billy.
Malgré la courte durée du séjour du 104ème T. dans ce secteur, ses qualités de travail et de discipline ont pu être très appréciées par le Commandement, ainsi que le montre les lettres de félicitations envoyées par le général LEORAS Commandant la 7ème D.C. et par le Colonel LAURENT, Commandant le secteur au sujet des améliorations réalisées dans les cantonnements de Thuizy et de Wez par les chefs de 2ème et 3ème bataillons (Commandant MARNEFF, Commandant MEYER).
Le 27 novembre, en exécution des ordres du GQ.G., 341 hommes et gradés des classes 1897 et 1900 ont été versés au 248ème R.I. et 81 au 271 R.I. en remplacement d’un nombre égal de R.A.T. des classes 1894 et plus anciennes provenant de ces régiments actifs.
Pendant ces quelques semaines, le régiment a perdu par le feu 2 tués et 5 blessés. Les citations suivantes ont été obtenues :
ANTHENE Claude, Sergent, 10ème Cie (Croix de Guerre)
FABRE Jean-Marie, 7ème Cie
CHARLIER Pierre, 6ème Cie.
Le Régiment parti le 15 décembre en quatre trains, arriva le 16 à Givry-en-Argonne et fut aussitôt rassemblé à Vieil-Dampierre. Il revient ainsi au 4ème C.A. (Général PUTZ) et il est mis en partie à la disposition de la 7ème D.I. (Général WEYWADA)
Du 18 au 20, les bataillons se mettaient en mouvement pour rejoindre leurs emplacements avec les affectations suivantes qui leur furent attribuées par tirage au sort :
1er Bataillon, Villers-en-Argonne (E.M. de Bt),
fermes de
2ème Bataillon, Argers (E.M. de Btn), Sainte-Menehould,
puis
3ème Bataillon,
Le E.M. du Régiment et le C.H.R. à Argers.
Dans le courant de janvier, eut lieu un prélèvement pour l’armée active. Plusieurs excellents officiers, gradés et soldats quittèrent ainsi le 104ème T. où leur départ fut unanimement regretté.
Le 21 février, jour de l’attaque de Verdun par les Allemands, un zeppelin, le O.Z. 77, aveuglé par les projecteurs de Sainte-Menehould et de Valmy et bombardé par notre artillerie anti-aérienne, survola, vers 20 heures, Argers et la région voisine. Quelques instants après il tombait en flammes à Brabant-sur-Auve près de Revigny.
Le 26 février, les éléments stationnés à Arger (E.M., C.H.R., C.M.) à l’exception du personnel des ateliers, laissèrent ce cantonnement à la disposition des nombreuses troupes de passage qui se rendaient à Verdun et vinrent cantonner à Dampierre-sur-Auve et Dommartin-la-Planchette.
Le 25 mars, l’E.M. et
Le Régiment revient ainsi aux tranchées, au bois d’Hauzy,
où il prend successivement huit jours en première ligne et huit jours au repos.
Le Chef de Bataillon en ligne, commande la subdivision 42 et le secteur Est
sous les ordres du Colonel commandant le régiment actif, sauf pendant la
période du 5 au 14 juillet, où le commandement est exercé par le
Lieutenant-colonel TALLON, commandant le 104ème
T. Le roulement entre les 2ème et 3ème Bataillons
se poursuit régulièrement jusqu’à la fin de juillet, sauf quelques
modifications de détail (1/2 Cie à Vienne-la-Ville, et une autre à Montrémoy,
E.M. et C.H.R. à
Au bois d’Hauzy, comme partout, le 104ème T. emploie toute son activité à l’amélioration du secteur et de ses défenses. Il y réalise tous les perfectionnements compatibles avec la nature marécageuse du terrain qui ne permet que des ouvrages en superstructure.
Les résultats obtenus ont constatés par une lettre élogieuse adressée au Lieutenant-colonel TALLON, commandant le régiment, par le Général DESTENAVE, commandant la 248ème Brigade à la suite d’une inspection du Général, commandant la 124ème D.E., au sujet de l’excellente organisation des ouvrages numéros 1, 2, 3, 4, et 5 bis qui ont été confiés au 104ème T.
Le bivouac de
Les cantonnements
de la ferme de Venise et de
Près de ce dernier, on construit un abri anti-gaz qui
servira à de nombreuses expériences sur la protection par filtration de l’air,
dans la terre meuble. Les parties intéressantes et encore intactes de l’église
de
Malgré un travail considérable dans les bois et les ateliers, le 1er Bataillon organise d’une façon remarquable ses cantonnements de la forêt de l’Argonne. A citer particulièrement celui de la 1ème Cie, commandé par le Lieutenant EVERWYN. Le personnel affecté aux divers ateliers donne toute satisfaction par son rendement et son excellent esprit.
C’est pendant la
même période que naît et se développe la fabrication des réseaux pliants
imaginés par le Sous-lieutenant MARGOT, de la 6ème Cie, travail pour
lequel le 104ème T. a fourni une
main-d’œuvre considérable. Ce système de défense accessoire est l’objet d’une
note très élogieuse de
Une deuxième
Compagnie de mitrailleuse a été crée à la date du 1er avril 1916. Jusqu’à l’entrée en secteur où elle a
fourni un service très apprécié par le commandement, la compagnie primitive a
été employée, en partie, à la garde du ballon de
Jusqu’au 25 juillet, le régiment a perdu par le feu, soit en première ligne, soit dans les bombardements de l’a Neuville-au-Pont, 1 officier tué, (Sous-lieutenant MATICHARD, 8ème Cie) et 2 blessés, 20 hommes ou gradés tués, 27 blessés et 1 prisonnier.
Il a été l’objet des distinctions suivantes : Le
Lieutenant-colonel TALLON, Commandant le Régiment, est promu Officier de
Le Commandant MARNEFF, détaché pendant quelques semaines au commandement des bivouacs de la cote 202, est félicité par le Général TATIN, commandant la 124ème D.I. pour l’activité et l’énergie dont il a fait preuve dans un poste particulièrement délicat. Le Sous-lieutenant MATICHARD, de la 8ème Cie, tué avec trois soldats, au moment où il rassemblait ses hommes pour le service de nuit, est cité à l’ordre du corps d’Armée dans les termes suivants :
« Excellent Commandant de Compagnie, Officier très allant ayant une haute conception de ses devoirs. Malgré un violent bombardement le 8 juin 1916, n’a pas hésité à réunir les hommes qui devaient occuper leurs postes de combat. A été tué par un obus au moment où il mettait son détachement en marche. »
A ce moment le rang de bataille était le suivant :
ETAT-MAJOR
Lieutenant-colonel TALLON, Commandant le Régiment
PEILLON, Capitaine adjoint
LOUBET, Sous-lieutenant, officier payeur
ROCHAS, Sous-lieutenant, officier d’approvisionnement
PAPILLIER, Lieutenant, Chef des Téléphonistes
MARGOT, Sous-lieutenant, officier pionnier
SARRAZIN, Lieutenant, Porte drapeau
Docteur RIVIERE
Abbé TARRAULT, Aumônier
1er BATAILLON
Etat-major
Commandant de CHALAIN
Docteur EYRAUD
1ère Cie
Lieutenant EVERWYN
Sous-lieutenant KAEPPELIN
Sous-lieutenant POURRET
2ème Cie
Lieutenant SAVARY
Sous-lieutenant MALBRUNOT
SERVY
3ème Cie
Lieutenant BONNIER
Sous-lieutenant ALAMARTINE
Sous-lieutenant DEMONT
4ème Cie
Capitaine MATRAY
Sous-lieutenant DECHAVANNE
Sous-lieutenant BESACIER
2ème BATAILLON
Etat-major
Commandant MARNEFF
Docteur LEOTY
5ème Cie
Lieutenant BOUE
Sous-lieutenant VALENSANT
Sous-lieutenant PAYANT
6ème Cie
Capitaine VABRE
Sous-lieutenant CHALUMET
Sous-lieutenant GOUTTEBARON
7ème Cie
Capitaine PIVOT
Sous-lieutenant MICHARD
Sous-lieutenant ARTUS
8ème Cie
Capitaine VIVOT
Lieutenant BOUDET
Sous-lieutenant DUCROS
3ème BATAILLON
Etat-major
Commandant MEYER
Docteur ATGER
9ème Cie
Capitaine PETEL
Sous-lieutenant MARIDET
Sous-lieutenant PAILLEUX
10ème Cie
Capitaine MOUILLESEAUX
Sous-lieutenant MILLOT
11ème Cie
Lieutenant FARGE
Sous-lieutenant BADIOU
Sous-lieutenant FOREST
12ème Cie
Capitaine MENTEUR
Sous-lieutenant TILLIER
Sous-lieutenant PRAS
1ère C.M.
Lieutenant LUCAS
Sous-lieutenant CHEVALIER
2ème C.M.
Lieutenant REMONDIN
Sous-lieutenant GAUTHIER
Le 104ème T. fut regroupé provisoirement le 25 juillet à Hans et à Somme-Bionne pour un changement de secteur qui coïncida avec la suppression du 3ème Bataillon. A la suite de ces opérations, le Régiment était constitué et réparti de la manière suivante :
En ligne :
cratère, Annulaire de
Au repos : Courtemont et cote 138, trois compagnies et une C.M., avec relève tous les huit jours.
A Courtemont : E.M. du Régiment et C.H.R.
Les deux autres Compagnies (1ère et 2ème, puis 6ème) dans lesquelles on a versé tous les spécialistes et les hommes intéressants par leur situation de famille, restent à la disposition du Génie de l’Armée pour les scieries et les exploitations de l’arrière.
Les effectifs des
huit Compagnies restantes étant complétés à 200 hommes, la dissolution du 3ème
Bataillon est achevée le 26 août. Le Commandant MEYER passe au 141ème T. six officiers au 317ème R.I., et 322 hommes au 111ème T. Le Régiment ne se sépare pas
sans regret de ces excellents camarades qui avaient partagé sa vie et ses
travaux depuis le début de la campagne. Deux autres officiers de L’E.-M., le
capitaine PEILLON et le Lieutenant SARRAZIN, étaient envoyés quelques jours
plus tard aux 124ème et 142ème
R.I.
Le 104ème T. depuis janvier 1916 avait passé de nombreux officiers (les plus jeunes), à des régiments actifs. Messieurs les Sous-lieutenant BALAY, Sous-lieutenant TALLON (tué glorieusement à Verdun), Capitaine de VAULX (très grièvement blessé à Verdun), Lieutenant TILLIE, Lieutenant MAILLET, Sous-lieutenant DENIS Sous-lieutenant POINTU, Sous-lieutenant ROUX, Sous-lieutenant CARRAL (tué glorieusement à Maison de Champagne), Sous-lieutenant GANDILLON, Lieutenant DESCOTTES, Sous-lieutenant SERVY, Sous-lieutenant ALLARMARTINE, Sous-lieutenant FOREST, (tué glorieusement au Cornillet), Sous-lieutenant TILLIER, Sous-lieutenant MARIDET, Sous-lieutenant GOUTTEBARON, Sous-lieutenant PAILLEUX, Sous-lieutenant BADIOU, Sous-lieutenant PRAS, Sous-lieutenant KAEPPELIN, Sous-lieutenant VALANSANT ;
Jusqu’au 17 octobre, les deux bataillons furent successivement affectés aux 7ème, 8ème et 124ème D.I. Les emplacements des Compagnies sont changés fréquemment pendant cette période. Elles passent au camp de Somme-Tourbe, au ravin des Pins, au réduit du Marson, au Buisson Fondu, à l’ouvrage Poquereau.
Elles vont à Mesnil-lès-Hurlus, à la ferme Beauséjour, au Bois Jaune, au réduit des Loups, etc.
Les P.C. de Bataillon sont transférés le 6 octobre au Marson et au ravin des Pins.
L’E.-M. du
Régiment et
Pendant cette période au cours de laquelle le Régiment n’a occupé que les deuxièmes lignes, ses pertes se réduisent à huit blessés dont sept par l’explosion accidentelle d’un dépôt de grenades au pied de la cote 180.
Le Régiment a continué à donner toute satisfaction aux chefs sous les ordres desquels il a passé successivement dans ce secteur. Le Général D’INFREVILLE, commandant la 8ème D.I. constate, dans une lettre adressés au Lieutenant-colonel TALLON, commandant le 104ème T. : « La bonne tenue de ce Régiment et son ardeur au travail ».
Les grades et hommes dont les noms suivent ont été cités pour leur conduite au cours de cette période.
Au grade d’Officier : M. TALLON, Lieutenant-colonel, commandant le 104ème t.
Au grade de Chevalier : M. VACHERET, Sous-lieutenant, 11ème Cie
MICOLLIER J. Sergent 11ème Cie (C. de G.)
MATICHARD Sous-lieutenant 8ème Cie
PIN B. Caporal 10ème Cie
ROUX C.H. 1er C.M.
SAVARY Clovis Sergent T.R. 2.
PEILLON Capitaine C.H.R.
GIVRE M Caporal 10ème Cie
BARNACHON 10ème Cie
CHERBLANC 8ème Cie
MARTIN J 8ème Cie
PLASSE C. Adjudant 10ème Cie
GIRAUD J.-B. Brancardier 11ème Cie
VALANSANT V. Sous-lieutenant 5ème Cie
ROYER A., Sergent, 5ème Cie
AUBOYER Lieutenant 5ème Cie
PETOT J., 8ème Cie
DUMONT L., 8ème Cie
ROBIN L Sergent fourrier C.H.R.
CHIGNIER J.-J., 8ème Cie
COIN J., Caporal 5ème Cie
POTHIER J., 7ème Cie
CHEVALIER P., Musicien, C.H.R.
BRUN A., Adjudant C.H.R.
RIVIERE P., Médecin major 2ème classe
GAUTHIER J.-M., Sous-lieutenant, 2ème c.M.
BEZACIER E., Sous-lieutenant 1ère Cie
BELLET J.-J Adjudant-chef 2ème Bataillon
PLASSON V., Sergent 6ème Cie
PANET J., Adjudant 8ème Cie
LABROSSE A 8ème Cie
VIVOT Capitaine 8ème Cie
PION 8ème Cie
BASSET, Sergent 7ème Cie
CHAUVEL E., Sergent 10ème Cie
DESIAGE M., 10ème Cie
DUVAL E., 10ème Cie
ROCHARD J., 8ème Cie
DUGARRE C., Caporal, 8ème Cie
ROUPIE J 10ème Cie
CARTALIER E. 11ème Cie
BLETTRY Adjudant, 6ème Cie
MEILLER C., Sergent 5ème Cie
POIROT E., Sergent 5ème Cie
THORAL F., 5ème Cie
MATHO E 5ème Cie
PETEL Capitaine 2ème Cie
BARDONNET J., 8ème Cie
CHABOT A., 5ème Cie
DENIS J., Caporal C.H.R.
CELAYRE P Sergent 8ème Cie
MOISE F., C.H.R.
ROCHAS A., Sous-lieutenant C.H.R.
NEANT P., Adjudant 6ème Cie
BESSON P., Médecin de 1ère classe, C.H.R.
GIPON L., Caporal 2ème Cie
ROCHET P., Sergent 7ème Cie
VIVIERE J.L., Sergent, 7ème Cie
LE MASSON J., Soldat 8ème Cie
RIVIERE J.M., Soldat 6ème Cie
EYRAUD G Médecin aide-major de 1ère
classe
BONNIER Lieutenant 7ème Cie
,
Pendant cette période, le 3ème bataillon du régiment fut supprimé ; le 15 août, le 104ème T. était constitué de la façon suivante.
ETAT-MAJOR : Lieutenant-colonel TALLON, commandant le régiment
: PEILLON, Capitaine Adjoint
: SARRAZIN, Lieutenant porte drapeau
: LOUBET, Sous-lieutenant chargé des détails
: ROCHAS, Sous-lieutenant, officier d’approvisionnement
: PAPILLIER, Lieutenant téléphoniste
: ARTUS, Lieutenant grenadier
: RIVIERE, Médecin major chef de service
: Abbé COIFFIER, Aumônier
1er BATAILLON
Etat-major
Commandant DE CHALAIN, Chef de Bataillon
Docteur EYRAUD
1ère Cie
EVERWYN, Lieutenant, Commandant la Compagnie
POURRET, Sous-lieutenant
KAEPPELIN, Sous-lieutenant
MARGOT, Sous-lieutenant
PETEL, Capitaine Commandant la Compagnie
SAVARY, Sous-lieutenant
SERVY, Sous-lieutenant
MALBRUNOT, Sous-lieutenant
3ème Cie
MOUILLESSEAUX, Capitaine, Commandant la Compagnie
BONNIER, Lieutenant
ALLARMATINE, Sous-lieutenant
DUMONT, Sous-lieutenant
4ème Cie
MATRAY, Capitaine Commandant la Compagnie
DECHAVANNE, Sous-lieutenant
BEZACIER, Sous-lieutenant
2ème BATAILLON
Etat-major
MARNEFF, Chef de Bataillon
LEOTY, Aide major
5ème Cie
BOUE, Lieutenant, Commandant la Compagnie
POUYANT, Sous-lieutenant
VALENSANT, Sous-lieutenant
MILLOT, Sous-lieutenant (fusiller mitrailleur)
6ème Cie
MENTEUR, Capitaine, Commandant la Compagnie
GOUTTEBARON, Sous-lieutenant
CHALUMET, Sous-lieutenant
7ème Cie
PIVOT, Capitaine, Commandant la Compagnie
FARGE, Lieutenant
MICHARD, Sous-lieutenant
GARNIER DE LABAREYRE, Lieutenant
8ème Cie
VIVOT, Capitaine, Commandant la Compagnie
BOUDET, Lieutenant
DUCROS E., Lieutenant
Le 17 octobre, le Régiment recevait
l’ordre de quitter le secteur de Massiges, dans lequel il se trouvait depuis
près de trois 3 mois. Il devait, disait-on, partir pour
Sa reconstitution à deux bataillons avait été faite dès le mois d’août, mais on apporta encore quelques modifications dans sa constitution, notamment en ce qui concerne la création des adjoints aux chefs de bataillon.
Par suite, comme nous l’avons vu plus haut, une partie du 104ème T. quittait Somme-Tourbe le 17 octobre pour aller cantonner à Saint-Mard-sur-Auve. Le lendemain 18, les 4ème et 7ème Compagnies stationnées au Marson venaient le rejoindre.
Le 20, le Régiment se porte à Somme-Vesle, le 21 à Sainte-Memmie-de-Courtisols, le 23 à Sary et s’embarque en chemin de fer à Chalons-sur-Marne dans la journée du 25.
Arrivé à Dormans le même jour, il séjourne dans les environs, à Vincelles, à Soilly, Courthiézy, les Chassains, jusqu’au 29. Ce jour-là il reçoit l’ordre de se porter en une étape sur Dravegny. Le temps est si mauvais qu’il faut s’arrêter en route et n’arriver à Dravegny que le lendemain 30. Le régiment occupe les cantonnements ci-après :
Etat-major et Cie H.R. : Dravegny
1er Bataillon : Chéry-Chartreuve
2ème Bataillon : Dravegny ET Arcis-le-Ponsard puis à Coullonges.
Les Compagnies de mitrailleuses et le train régimentaire à Seringes et Nesles, puis au Moulinet.
Cette période est employée entièrement à la construction et l’aménagement des baraques des camps de Dravegny et de Coullonges. Les 2ème et 4ème Compagnies sont détachées du 12 au 28 novembre à Oeuilly et à Bourg-et-Comin pour la construction de voie de 0,60 en vue d’une attaque de grande envergure que l’on prépare sur tout le Chemin des Dames.
Le Régiment reste dans cette région jusqu’au 1er décembre, jour où il se met en marche dans la direction de Beauvais, par les étapes suivantes :
Le 1er Saponay et Crémaille
Le 3 Chouy
Le 4 Auteuil près
Le 6 Feigneux et Morcourt
Le 8 Nogent-les-Vierges, Villers-Saint-Paul
Le 9
Repos de cinq jours
Le 16 Hodenc-l’Evêque,
Le 17, traversée de Beauvais pour se rendre dans les cantonnements de Troissereux, Petit-Bracheux et Montmille. Le régiment stationne dans ces cantonnements jusqu’au 26 décembre.
Le 9 décembre, le Général PUTZ, commandant le 4ème C.A. attendit le régiment lors de la traversée de l’Oise à Pont-Sainte-Maxence. Malgré la pluie glacée, malgré les fatigues de longue marche, les unités se présentèrent dans une tenue parfaite et défilèrent crânement au son des marches entraînantes de l’excellente musique, dirigée par son chef, M. BRUN.
Le 17 décembre, à l’entrée de Beauvais, le régiment défile à nouveau devant le commandant du 4ème C.A., toujours dans une attitude qui attire au chef de corps les éloges du Général PUTZ.
Ils étaient bien mérités, puisque le 104ème T. n’avait eu, depuis son départ de Dravegny, que trois évacuations et cependant, les étapes avaient été bien dures. Par ces froides journées d’hiver, par la pluie qui n’avait cessé de tomber pendant une grande partie du trajet, et malgré les fatigues bien naturelles après 24 mois de campagne, nos territoriaux ont supporté allègrement ces longues marches avec la même discipline et le même sentiment du devoir.
Le 26 décembre, les équipages du 104ème T., les chevaux et les voitures des compagnies de mitrailleuses se mettent en marche pour aller cantonner à Paillart.
Le lendemain, el Régiment est emporté en camions-autos dans les cantonnements suivants :
L’Etat-major du Régiment, la compagnie C.H.R., l’Etat-major du 1er Bataillon, les 2ème et 3ème Compagnies, à Rozières-en-Santerre.
La 1ère Compagnie à Hainneville (scieries).
La 4ème
Compagnie à
L’Etat-major du 2ème Bataillon à Demuin.
La 6ème Compagnie à Caix (scieries).
La 7ème Compagnie à Mézières (génie et réseaux Margot).
La 8ème Compagnie au bois Crépey à l’ouest de Lihons.
Le train régimentaire se porte de Paillart à Plessier-Rozainville.
Le 31, les 2ème et 3ème Compagnies détachent un peloton chacune aux abris des Saules (passage à niveau sud de Lihons). La 3ème aux wagons brûlés (voie ferrée à proximité des carrières Florent).
Le Régiment est ainsi employé en partie aux travaux d’aménagement des boyaux et des tranchées, partie au service du Génie et des scieries.
Le bourg de
Rozières-en-Santerre, gros canton de
De Rozières parallèlement à la route d’Harbonnières à Lihons, se dirigent trois grands boyaux vers Chaulnes ou du moins sur les tranchées de première ligne en avant de Chaulnes : le boyau Florent, le boyau des Sélénites et le boyau du Bois Triangulaire, aboutissent d’abord à l’ancienne tranchée française puis à la tranchée des Iris aux nouvelles tranchées en avant de Chaulnes.
A l’Est de Lihons partent deux boyaux : celui de Caïn aboutissant du bois d’Amberg, et celui du bois de Chaulnes. Les unités y sont employées à tour de rôle, travaillant à la réorganisation et à l’entretien de ce réseau si étendu.
La nature du sol est telle que boyaux et tranchées sont transformés en véritables ruisseaux de boue. Il faut clayonner partout pour retenir les terres qui n’ont aucune consistance et placer des caillebotis pour ne pas s’enliser ! Quelle endurance et quel souci du devoir pour mener pareille tâche à bonne fin !
Le 1er janvier 1917 les Boches, pour étrennes déclenchent un violent bombardement sur Rozières, malheureusement six soldats du Génie furent tués.
Dans les nuits des 10 et 11 janvier, nouveaux bombardements, plusieurs soldats blessés et dégâts matériels assez sérieux.
Le 23 janvier, vers 11 heures, trois avions boches survolent le cantonnement de Rozières et jettent trois bombes, une près de la gare, l’autre à l’embranchement de la route de Lihons, la troisième dans les champs. Résultats à peu près nuls.
Le 25 janvier, le secteur passe sous le commandement du 14ème C.A. qui dispose des 8ème et 124ème D.I.
L’Etat-major du 4ème C.A. s’embarque le 25 janvier à Moreuil avec un peloton de la 3ème Compagnie.
Le 29, le régiment est fractionné de la façon suivante :
Etat-major du Régiment, Etat-major du 1er Bataillon, 8ème Compagnie, 1er Peloton de la 3ème Compagnie, à Rozières.
Etat-major du 2ème Bataillon, 6ème Compagnie, à Caix
1ère Compagnie à Hainneville.
2ème Compagnie à Mézières.
Un peloton de la 3ème Compagnie parti avec l’Etat-major du 4ème C.A., destination inconnue.
4ème Compagnie, 1ère Compagnie de mitrailleuses, tranchée des Iris avec le 115ème R.I.
5ème Compagnie, 2ème Compagnie de mitrailleuses, tranchée Broussilof
7ème Compagnie, abris d’Harbonnières. Le train régimentaire, Plessier-Rozainvillers.
Le 30 janvier, visite de trois avions boches. Les bombes lancées par eux n’atteignent que des ruines ! l’artillerie allemande n’est pas plus heureuse malgré ses tirs continuels sur les lignes et sur les cantonnements ; le 104ème T. n’a eu que trois blessés, mais le froid a mis nos hommes à une bien dure épreuve !
Ils l’ont enduré comme tant d’autres, avec le même stoïcisme et la même endurance.
Le 3 février, le Régiment recevait l’ordre de se concentrer sur Mézières-en-Santerre, de façon à s’embarquer à Hargicourt le 6 février. Cette opération se fit par un froid sibérien ! Nous allions retrouver l’Etat-major du 4ème C.A. qui, disait-on, se trouvait depuis quelques jours à Verdun.
Le Régiment concentré le 5 février à Mézières-en-Senterre et au camp Decauville (après Beaucourt) fut embarqué le 6 à Hargicourt, en trois trains qui arrivèrent le 8 en gare de Mussey (Meuse).
Il se rendit immédiatement par une étape aux cantonnements de Vavincourt et d’Hargeville. Ce déplacement, effectué pendant les journées et les nuits les plus froides d’un hiver exceptionnellement rigoureux, fut une dure fatigue pour tous.
L’immobilité en chemin de fer, par un froid de -18° ; puis la marche sur la route glissante et balayée par un vent glacial, mirent à une rude épreuve la bonne volonté et l’endurance de nos territoriaux. Les équipages mirent six jours, au lieu de trois qui étaient prévus, pour arriver à leur cantonnement d’Euville.
Après quelques jours de repos, le Régiment était transporté le 11 et le 12 en camions automobiles dans le voisinage de Gironville où il devait relever, dans le sous-secteur des Etangs, le 26ème R.I.T.
Le secteur dont le 104ème T. allait assurer la garde se trouve compris dans l’angle fourni par les routes Gironville-Apremont et Gironville-Bouconville.
C’est une plaine marécageuse où l’on rencontre trois importants étangs : Etang du Moulin-Neuf, celui de Girondel et l’étang de Vargevaux.
Des bois couvrent
à peu près la moitié de ce secteur : le bois de
Bien que les positions allemandes de Pata (hauteurs entre Apremont et le mont Sec) dominent toute la plaine, les couverts si nombreux permettent cependant les mouvements et les installations dans des conditions très favorables.
En arrivant dans le secteur, le Régiment était encadré comme il suit :
ETAT-MAJOR
Lieutenant-colonel TALLON, Commandant le Régiment
Capitaine EVERWLYN, Adjoint
LOUBET, Officier Payeur
Sous-lieutenant ROCHAS, Officier d’approvisionnement
Lieutenant PAPILLIER, chef des téléphonistes
Sous-lieutenant DECHAVANNE, Porte drapeau
Sous-lieutenant LOUVRIER, Officier de renseignements
Sous-lieutenant MARGOT, Commandant les Pionniers
Sous-lieutenant MILLOT, Fusilier mitrailleur
Docteur RIVIERE
Aumônier Abbé COIFFIER
1er BATAILLON
Commandant de CHALAIN
Sous-lieutenant MALBRUNOT, Adjoint
Docteur CAUBET
1ère Cie
Capitaine DE LABAREYRE
Lieutenant COLLIN
Sous-lieutenant BEZACIER
2ème Cie
Capitaine PETEL
Lieutenant FEVAL
Sous-lieutenant PRORY
3ème Cie
Capitaine MOUILLESSEAUX
Sous-lieutenant DENOIT
Sous-lieutenant DEMONT
1ère Cie C.M
Lieutenant LUCAS
Sous-lieutenant CHEVALIER
Sous-lieutenant MERLE
2ème BATAILLON
Commandant MARNEFF
Sous-lieutenant PAYANT, Adjoint
Docteur GUILLEMIER
5ème Cie
Lieutenant BOUE
Lieutenant FARGE
6ème Cie
Capitaine MENTEUR
Sous-lieutenant DUCROS
Sous-lieutenant COURTEIX
7ème Cie
Capitaine PIVOT
Sous-lieutenant MICHARD
Sous-lieutenant DEMANGEOT
2ème Cie C.M
Lieutenant REMONDIN
Sous-lieutenant GAUTHIER
Sous-lieutenant PICARD
Dès son arrivée, dans le secteur des Etangs, il s’installait dans les cantonnements de Gironville, de Broussey et Fréméréville avec un peloton au bois des Chanoines.
Le Lieutenant-colonel TALLON, Commandant le Régiment, prend le commandement du sous-secteur qu’il conservera jusqu’au départ du 104ème T. sauf pendant une période du 29 mars au 1er mai durant laquelle ce commandement est exercé par le Colonel BALAGNY. L’occupation du secteur est assurée par les deux Bataillons du 104ème T. avec le concours intermittent d’un peloton de cavalerie (14ème Hussard, 9ème Chasseurs, 18ème Dragons) et celui du 59ème Bataillon de Chasseurs à pied pendant le mois d’avril. La répartition des éléments du 104ème T. varie naturellement avec l’effectif des troupes qui lui sont adjointes et aussi avec l’étendue du secteur dont les limites sont changées à deux reprises.
L’E.M. de
bataillon sont l’un à Broussey l’autre à Bernolin (bois de Saulcy) puis à
O’Reilly (bois sans Nom) et à la ferme de Brichaussard. L’un d’eux est porté à
Liouville quand le secteur du 104ème T.
se déplace à l’Ouest par suite de l’arrivée du 59ème
Bataillon de Chasseurs à pied, les
Compagnies se relèvent en première ligne aux postes de
Le 16 mars, la composition de chaque bataillon est ramenée à trois Compagnies et une Compagnie de mitrailleuses à quatre sections, en conséquence les 3ème et 6ème compagnies, désignées par tirage au sort sont supprimées.
Le 5 mai, les 4ème et 8ème Compagnies prennent respectivement les numéros 3 et 6, de sor
te que le 1er Bataillon comprend désormais les 1ère, 2ème, 3ème Compagnies et 1ère C.M., et le 2ème Bataillon les 5ème, 6ème 7ème Compagnies et 2ème C.M.
En hiver, la zone des bois coupés
d’étangs où se trouvent les premières lignes, est un vaste marécage où on ne
peut désormais circuler en dehors des interminables caillebotis qui le
traversent en tous sens. Le premier contact est donc désagréable, mais cette
impression s’atténue et disparaît quand viennent les beaux jours et aussi,
grâce aux améliorations constantes que le Régiment apporte à ses conditions
d’existence. Les beaux ombrages du Saulcy et de Bezombois contrastent
agréablement avec la monotonie des plaines de
Les nombreuses patrouilles et reconnaissa
nces effectuées entre les lignes par nous ou par l’ennemi
donnent lieu à quelques incidents. Le 14 mars, un coup de main ennemi sur
l’ouvrage de Pata est éventé par les Hussards qui tiennent ce poste, mais coûte
la vie à un sous-officier et à un cavalier. Le cavalier MALLARD, du 14ème Hussards a été nommé Chevalier de
Le 25 février, un avion français est abattu entre les lignes à la suite d’un combat aérien. Les aviateurs indemnes, mais dans une situation très critique. De plus, ils ne savent pas où se diriger pour rentrer dans nos lignes. Le capitaine PETEL et l’adjudant GARDARIN, de la 2ème Compagnie, vont les chercher au-delà des réseaux, donnant ainsi un bel exemple de courage et de fraternité d’armes. Ils reçoivent à ce sujet, indépendamment des citations qu’on verra plus loin, les remerciements du Capitaine GASSIN, Commandant l’Escadrille M.F.40 et les félicitations du général EON, Commandant la 33ème D.
Le feu de
l’artillerie ennemie est très irrégulier. Il est dirigé fréquemment sur le
poste du cantonnier (route d’Apremont) où l’on ne peut accéder en plein jour,
et sur les autres postes de la lisière nord des bois. La digue et le bois des
Chanoines sont bombardés plus sérieusement les 13 et 15 mai, les 23 et 24 juin,
Malgré cela et l’absence de toute protection vraiment efficace, la nature du terrain ne permettant pas de construction d’abris enterrés, les pertes sont légères, grâce surtout à la grande dispersion des effectifs d’occupation. Elles se réduisent, pour cette période de cinq mois, à un tué, cinq blessés et cinq prisonniers.
Dans ce secteur qu’il occupe presque tout entier, pendant la plus grande partie de son séjour, le 104ème T. applique son activité surtout au perfectionnement des défenses et des voies de communication. Deux ateliers sont créés, l’un à la ferme de Brichaussard, l’autre à Gironville sous la direction du Sous-lieutenant MARGOT. Les réseaux sont constamment épaissis en avant des postes avancés et de la première ligne.
Les caillebotis sont réparés et allongés ; Une
modification de
La tranquillité relative dont jouit le secteur permet aux habitants de cultiver leurs terres dans une assez grande partie de la zone exposée aux vues et aux coups de l’ennemi. Le 104ème T., qui compte dans ses rangs de nombreux cultivateurs, leur apporte une aide efficace et dévouée. De plus, les équipages du Régiment concourent à l’enlèvement d’une partie des récoltes.
La culture maraîchère des terrains abandonnés n’a été
l’objet, pendant les deux premières années de guerre, que de tentatives
isolées. Encouragée et aidée par l’autorité supérieure, elle prend, en 1917, un
développement important ; 12 000 mètres carrés sont ainsi défrichés
et cultivés à Broussey par le 2ème Bataillon et à Gironville par
Les résultats obtenus par le 104ème T. dans le sous-secteur des Etangs ont été reconnus par le Général ALDEBERT, commandant la 8ème D.I. dans son ordre général du 16 mars 1917. Quelques jours plus tard, à la suite d’une reconnaissance effectuée par le Capitaine PETEL, de la 2ème Compagnie, sur les bois de Géréchamp occupés par l’ennemi, le Général commandant la 8ème D.I. exprime sa satisfaction pour la manière dont cet officier et ses hommes ont rempli leur mission ; au départ du 104ème T. le Général EON, Commandant de la 33ème D.I. écrivait au Lieutenant-colonel TALLON, commandant le Régiment, la lettre suivante :
« Je me plais à
reconnaître avec quelle méthode vous avez conduit toutes choses pendant quatre
mois et demi que vous avez commandé le secteur des Etangs. Votre activité
prévoyante et intelligente a été féconde en heureux résultats, en améliorations
essentielles dont profitent vos successeurs : la voie de 0,60 avec les
organisations que vous avez réalisées pour le ravitaillement, l’eau potable, la
création de jardins potagers considérables avec un rendement excessif qui
améliore le bien-être des hommes ; la récolte des foins menée à si bonne
fin sous le canon boche. Au point de vue défensif vous avez couvert les postes
avancés de défenses accessoires très sérieuses et d’un modèle nouveau avec le réseau MARGOT. Vous avez
fait œuvre originale et durable dans tous les genres. Vos chefs sont heureux de
la constater ».
Les citations suivantes se rapportent à des faits survenus pendant le séjour du 104ème T. dans le sous-secteur des Etangs.
JALLAT J. Sergent 2ème Compagnie
JACQUET J.-M. Soldat 5ème Cie
MEHU Soldat 5ème Cie
RAUX F. Sergent 2ème C.M
BORD J. Sergent 3ème Cie
GENDRE H. Maréchal des Logis
CINTRA P., Cavalier 14ème HUSSARD
(proposé par le Lieutenant-colonel Commandant le 104ème T.)
PETEL Capitaine 2ème Compagnie
DENIS A. 5ème Compagnie
SOURMONT A. Soldat 2ème Compagnie
GARDARIN Adjudant, 2ème Compagnie
ROYER A Sergent 5ème Compagnie
BESSON E. Soldat 5ème Compagnie
PURGUES M Soldat 5ème Compagnie
BRIERE A Capitaine 2ème Compagnie
MARTIN P. Soldat 2ème Compagnie
VERCHERE A. 2ème Compagnie
DESBOIS F. 5ème Compagnie
GEFFROY J. Brancardier 3ème Compagnie
AMICE J. 3ème Compagnie
MALBRUNOT J.-C. Sergent 3ème Compagnie
CRETIER F. Caporal 7ème Compagnie
BRAGARD H. Soldat 7ème Compagnie
COLAS P. Soldat 7ème Compagnie
TOURNEBISE B. Soldat 5ème Compagnie
ROMAILLAT F. Sergent 2ème Compagnie
BOUDALL Ch. Soldat 2ème Compagnie
SANY F. 2ème Compagnie
JOFFROY J. Caporal 5ème Compagnie
RAFFIN P. Brancardier 3ème Compagnie
BURNICHON A. Brancardier 3ème Compagnie
THEVENARD P. Adjudant 7ème Compagnie
VERDIER J Adjudant 7ème Compagnie
RAY L. Caporal 3ème Compagnie
JANDOT P. Soldat 7ème Compagnie
REMBERT C. Clairon 7ème Compagnie
DUBOUIS L. Capitaine 6ème Compagnie
MARTHURET F. Clairon 7ème Compagnie
THORAL F. 6ème Compagnie
COLLIN L.-H. Lieutenant 1ère Compagnie
DESORMIERE L. 7ème Compagnie
HOUANIER J.-B. Sergent 7ème Compagnie
ARTUS Sous-lieutenant grenadier
THOUROUDE P. 7ème Compagnie
PIERREFEU H. 6ème Compagnie
LEBOIS E. Adjudant 5ème Compagnie
CARRIER J. Sergent fourrier 1ère Compagnie
MAZEROL J. Sergent 7ème Compagnie
TALABARD M., Sergent 2ème C.M.
Le Régiment, relevé le 28 juin par le 27 T., s’embarquait à Sorcy le 2 juillet après un court repos là Vertuzey, Jouy et Aulnois et débarquait à Mourmelon-le-Petit le 4 juillet au matin. Il se trouvait ainsi à deux ans d’intervalle au pied des monts de Champagne redevenus français depuis la victoire du 16 avril.
Le 7 juillet, le 104 T. remplaçait, dans le secteur du Cornillet et du Mont-Haut, le 228 T. qui devait être dissous ;
L’Etat-major du
Régiment et
Le bataillon en ligne s’installe successivement à Monchy, à Prosnes, aux réduits d’Auvergne et Gouraud, puis à l’ouvrage Monténégro et au réduit Davoust.
Plus tard, elle occupa les ouvrages créés par elle à la bretelle de Prunay et Villa de Champagne.
Les cantonnements de repos furent, du 7 au 27 juillet : Sept-Saulx et Livry pour 2 compagnies : Vaudemange et le Mont-de-Billy, à partir du 20 août pour une autre compagnie : Sept-Saulx et Ambonay pour la compagnie de mitrailleuses.
Les différentes fractions du régiment ont été mises à la disposition de la 8ème D.I. (Général ALDEBERT), de la 124ème (Général TATIN), de la 163ème (Général BOICHUT), de la 60ème (Général PATHE), et de la 7ème D.I. (Général BULOT).
Elles ont été employées principalement au ravitaillement des troupes actives de premières lignes, au transport des cadavres à l’arrière, au ramassage d’un matériel considérable abandonné sur le terrain à la suite des combats du mois d’avril, et enfin aux travaux habituels d’entretien des tranchées et boyaux de deuxième ligne.
Le ravitaillement de la première ligne sous le feu presque incessant de l’artillerie ennemie, constituait surtout au moment de l’attaque du 14 juillet un service extrêmement pénible et dangereux. Grâce au courage, au dévouement et à la discipline des hommes du 104ème T., ce ravitaillement fut toujours exécuté de la façon la plus satisfaisante et bien souvent au-delà de ce qu’en attendaient les troupes intéressées.
Ce témoignage est celui de nombreux officiers et soldats des corps actifs qui furent ravitaillés dans le secteur du Cornillet et du Mont-Haut pendant la période très agitée de juillet et août. Ainsi qu’on le verra plus loin, plusieurs colonels des régiments actifs ont reconnu le dévouement et les services de nos territoriaux par des citations à l’ordre de leur corps. De plus, par une lettre adressée au Lieutenant-colonel TALLON, commandant le 104ème T., par le Colonel commandant le 117ème R.I., ce dernier remercie la 5ème Compagnie des services qu’elle a rendus dans le secteur du Cornillet.
L’enlèvement des cadavres et leur transport à l’arrière ne demandèrent pas moins d’abnégation aux soldats du 104ème T., dont quelques-uns payèrent de leur vie l’accomplissement de cette pieuse besogne.
Les inhumations furent faites quelques-unes à Monténégro et à Prosnes et le plus grand nombre dans le cimetière de Sept-Saulx dont l’organisation, l’administration et l’entretien ont été confiés au régiment. L’aumônier, M. l’abbé COIFFIER, dirigea ce service avec un zèle et un dévouement inlassables et c’est aux musiciens que revint la tâche modeste, mais bien méritoire, de donner aux morts la sépulture décente qu’ils attendaient parfois longtemps.
La manière dont tous les détails de ce service sont
assurés a valu au Régiment les vifs remerciements de l’Officier de l’Etat-Civil
de
Le Régiment à chaque instant fournit des équipes de travailleurs aux services les plus divers : entretien des communications, préparation et répartition des caniveaux destinés aux lignes sous plomb du service télégraphique de l’Armée, transport des matériaux, installation de batteries, construction de baraques dans la région du Mont-de-Billy, entretien et amélioration de cantonnements, fabrication du charbon de bois, construction des réseaux de fil de fer pliants, système MARGOT.
Vers la fin de septembre, la 2ème compagnie est employée à la construction d’un observatoire au Cornillet, à 300 mètres des Allemands, dont les mitrailleuses battent continuellement le terrain découvert où l’on travaille.
La compagnie de mitrailleuses participe fréquemment par des tirs indirects aux actions de la première ligne.
Tous ces travaux s’accomplissent sous des bombardements fréquents et souvent violents et qui font des victimes dans presque toutes les unités. Le 11 août, la 6ème Compagnie déjà éprouvée trois jours auparavant, perd le Sous-lieutenant DUCROS, tué en ramenant sa corvée dans laquelle trois hommes sont blessés.
Le 17 octobre, elle perd encore cinq tués et trois blessés. Le 12 juillet, un convoi de cadavres conduit par la 2ème C.M. reçoit une bombe d’avions qui tue deux hommes et en blesse trois.
La 1ère Compagnie est frappée à deux reprises, le 18 septembre et le 1er octobre.
La 2ème Compagnie a un tué et deux blessés, le 27 juillet.
La 7ème Compagnie, un tué et quatre blessés, le 8 juillet.
Sous ce feu presque continuel, le 104ème T. conserve son calme et accomplit sans broncher la mission dont il est chargé.
Le 9 novembre, un obus tombant sur une corvée de la 3ème Compagnie qui transporte des rails, tue quatre hommes et en blesse cinq. Les blessés sont ramenés en lieu sûr ; une autre équipe vient prendre immédiatement la place des disparus et continue imperturbablement le travail commencé.
D’autres hommes sont encore blessés au moment de l’attaque du 14 juillet, ainsi qu’à Sept-Saulx, lors des bombardements du 15 juillet, du 11 août et de décembre.
Le 1er août, au cours d’un violent bombardement d’une batterie voisine, les hommes de la 7ème Compagnie se portent crânement au secours des artilleurs.
Le Chef d’Escadron, Commandant le groupe du Mont-Blond les remercie chaleureusement par une lettre adressée au Capitaine FREVAL.
Indépendamment des travaux qui ont été indiqués plus haut, le Régiment procède avant la constitution du détachement de récupération au ramassage d’une partie de l’important matériel laissé sur le champ de bataille à la suite des dernières attaques. Le câble téléphonique inutilisé est ramassé en quantités considérables. Suivant son habitude, la 104ème T. travaille sans relâche à l’amélioration de ses cantonnements.
Un cadre et des spécialistes sont fournis au dépôt d’éclopés de condé-sur-Marne, dirigé par le Sous-lieutenant MARGOT. C’est une véritable usine qu’organise cet ingénieux officier ; non seulement il y construit ses réseaux de plus en plus appréciés, mais il y monte une scierie, une clouterie, une fabrique de poêles.
Une coopérative régimentaire installée à Sept-Saulx, bien avant les coopératives de l’intendance, rend les plus grands services aux militaires du Régiment et des corps voisins.
Le 5 juillet 1917 et le 9 octobre de la même année, le Régiment a perdu les hommes de la classe 1891 renvoyés les uns à la terre, les autres dans un bataillon d’étapes du 50ème T. Le 4 octobre, ceux de la classe 1892 sont envoyés dans un bataillon de travailleurs du 222ème T.
D’un autre côté, le Régiment recevait le 3 et le 27 octobre, les renforts des classes 1893 et plus jeunes provenant du 61ème T. et des 166ème, 366ème et 330ème R.I.
Pendant son séjour dans la région de Sept-Saulx, le Régiment a eu 31 tués et 123 blessés.
Avant l’arrivée du 104ème T. dans le secteur de Prosnes, le cantonnement de Sept-Saulx était réputé pour sa saleté et son délabrement.
Le Régiment avait déjà traversé ce village en décembre 1916 pour se rendre au secteur des Marquises où il avait été détaché quelque temps au 2ème Corps de Cavalerie, 7ème Division (Général LEORAS), pour se rendre à la gare de Mourmelon-le-Petit pour y être embarqué et dirigé ensuite sur Givry-en-Argonne. Le 4ème Corps s’y trouvait installé depuis 40 jours environ. Le souvenir que l’on avait conservé de Sept-Saulx était lamentable et bien nombreux furent ceux qui firent la grimace en apprenant qu’il fallait s’installer dans cet infect cantonnement.
La situation se compliquait encore de ce fait que toutes les unités au repos étaient employées 10 heures par jour, soit au réseau MARGOT, soit aux travaux de défense.
En réunissant les
employés de
L’ordre de bataille du Régiment au 1er décembre 1917 était le suivant :
ETAT-MAJOR
Lieutenant-colonel TALLON, Commandant le Régiment
Capitaine EVERWYN, Officier adjoint
Sous-lieutenant DECHAVANNE, Porte drapeau
Lieutenant LUCAS, Officier payeur
Sous-lieutenant ROCHAS, Officier d’approvisionnement
Lieutenant PAPILLIER, Officier téléphoniste
Médecin-chef, docteur RIVIERE
Abbé COIFFIER, Aumônier
1er BATAILLON
BLANDIN DE CHALAIN, Commandant le Bataillon
MALBRUNOT, Sous-lieutenant adjoint
Docteur MALHERBE, Médecin aide-major de 1ère Classe
1ère Compagnie
COLLIN, Capitaine
BISEUIL, Lieutenant
MARGOT, Lieutenant
PENICHOT, Sous-lieutenant (Cie routière)
2ème Compagnie
PETEL, Capitaine
VADE, Lieutenant
ROUSSEL, Lieutenant
TILLIER, Sous-lieutenant
3ème Compagnie
GUIDICELLI, Capitaine
DENOIT, Sous-lieutenant
DEMONT, Sous-lieutenant
1ère C.M.
MERLE, Sous-lieutenant, Commandant la Compagnie
CHEVALIER, Sous-lieutenant
2ème BATAILLON
MARNEFF, Commandant
PAYANT, Lieutenant adjoint
Docteur GUILLEMIER, Aide-major
5ème Compagnie
BOUE, Lieutenant, Commandant la Compagnie
FARGE, Lieutenant
MILLOT, Sous-lieutenant
KANCELLARY, Sous-lieutenant
6ème Compagnie
MENTEUR, Capitaine
TEULIERES, Sous-lieutenant
BARBIER, Sous-lieutenant
7ème Compagnie
FEVAL, Capitaine
BRESSON, Lieutenant
DEMANGEOT, Sous-lieutenant
2ème C.M.
REMONDIN, Lieutenant, commandant la Compagnie
COURTIERE, Sous-lieutenant
Pour rendre le village habitable, il fallait
commencer par enlever les immondices et les fumiers. Mais où les
transporter ? Il vint alors à l’idée de les utiliser pour la création de
jardins potagers entre le village et
Bientôt les routes, les rues, les places et les cours furent débarrassées de milliers de tombereaux d’ordures. Le cantonnement était devenu salubre et la terre des jardins était fécondée ! Avant l’hiver, près de 7 hectares furent ainsi préparés et dès les premiers jours du printemps, les musiciens, dirigés par trois ou quatre jardiniers de profession, se mirent à la cultiver. Tous ces braves gens rivalisaient d’ardeur et il y eut une véritable émulation entre Roannais, Bretons et Parisiens.
On ne tarda pas à avoir des légumes en abondance. Quelles satisfactions gourmandes on put ainsi procurer à nos poilus alors que les légumes distribués par l’intendance étaient si rares ! La réputation des jardins potagers du 104ème T. s’étendit dans toute la région. De nombreux visiteurs vinrent les admirer. Ils auraient été plus nombreux encore certainement, si nos immenses potagers avaient été dans une zone moins souvent battue par le feu de l’artillerie ennemie. Les Allemands n’avaient pas été longs, en effet, à s’apercevoir de l’abondance et la régularité des cultures, aussi les arrosaient-ils copieusement.
Au départ du Régiment (fin de juillet 1918), la récolte était si belle, si abondante, que l’autorité militaire décida de laisser des jardiniers du Régiment pour continuer l’exploitation et distribuer les légumes aux divisions de passage. C’est par centaines de mille que, choux, carottes, salades, furent donnés aux troupes cantonnées à Sept-Saulx et aux abords.
(Pendant la
poursuite et jusqu’après l’armistice l’armée vint s’approvisionner en légumes
dans les jardins créés par le 104ème T.
Des fourragères vinrent même de Mézières et de Charleville).
Pourquoi semblable exploitation
n’a-t-elle pas été faite partout sur le front. De timides essais ont été
entrepris, il est vrai, mais beaucoup trop tard et dans les proportions trop
réduites. Et cependant ici les ordinaires étaient comblés ; les hommes
trouvaient là un délassement à leurs pénibles travaux ; c’était pour eux
une véritable école professionnelle. Les jardiniers très nombreux au Régiment
s’initiaient de leur côté aux méthodes et aux procédés de culture de toutes les
régions de
TRAVAUX D’ASSAINISSEMENT.
La dérivation de
PORCHERIE.
Les jardins
potagers avaient fait disparaître les fumiers et les ordures, la porcherie
devait faire disparaître tous les résidus de cuisine qui d’habitude remplissent
les cours et les ruelles et sont une cause de mauvaise hygiène, souvent à
d’épidémies violentes. Une porcherie modèle fut donc créée à
FOYER DU SOLDAT.
Dès l’arrivée du Régiment à Sept-Saulx, une salle de correspondance fut organisée. Elle était claire, spacieuse, bien chauffée, les hommes y trouvaient de quoi écrire et quelques jeux pour les distraire. Une grande carte collée au mur indiquait tous les mouvements effectués par le Régiment depuis le commencement de la campagne.
Au commencement de 1918, la création des « Foyers du Soldat » était à l’ordre du jour. A la rigueur avec la salle de correspondance, le 104ème T. aurait pu se passer de foyer, mais le Régiment ne voulut pas rester en arrière. On organisa donc dans la grande ferme un vaste foyer, le plus beau peut-être dans la zone avancée : cantine, salle de correspondance, bibliothèque, salle de jeux, etc. Un délicieux petit théâtre complétait cette organisation. Un artiste peintre de Vichy y a déployé tout son talent.
Le cantonnement eut bientôt aussi son salon de coiffure, ravissante salle décorée par le même artiste. Malheureusement elle ne tarda pas à être complètement détruite par un obus de gros calibre.
REPARATION A L’EGLISE.
A diverses reprises, les bombardements avaient bien maltraité la belle église de Sept-Saulx. De très intéressants souvenirs historiques s’y rattachaient puisque Jeanne d’Arc s’y était arrêtée la veille du Sacre à Reims. Les toits éventrés, les voûtes effondrées, les murs fendus, les vitraux brisés, tout réclamait de promptes réparations pour éviter une catastrophe irréparable. Le Général GOURAUD en manifesta le désir au Général commandant le 4ème Corps d’Armée qui chargea le 104ème T. de l’excécution des travaux. Mais mener à bien un travail à 15 ou 20 mètres de hauteur, il fallait un outillage spécial et tout manquait. Les charpentiers, les menuisiers et tous les maçons dénichèrent de ci de là des cordages, les treuils et les échafaudages nécessaires et le travail fut promptement terminé. Le Cardinal LUCON, archevêque de Reims, écrivit au Lieutenant-colonel TALLON la lettre que l’on peut lire en annexes.
Une inscription faite par l’artiste peintre du 104ème T. indique le passage de Jeanne d’Arc dans cette église en 1429.
CIMETIERE.
Depuis l’attaque d’avril 1917, le cimetière de Sept-Saulx avait pris, malheureusement, une grande importance. On avait cherché à y réunir tous les restes des glorieux morts du secteur des Monts de Champagne. Les corps de passage n’avaient pas eu le temps de s’occuper de l’organisation de ce cimetière, aussi, dès son arrivée, le 104ème T. s’occupe-t-il de cette pieuse mission.
La lettre de l’Officier de l’Etat-civil qu’on peut lire aux annexes, montre combien le Régiment a eu le culte de nos chers morts.
On pourrait croire que ces nombreux et importants travaux ont absorbé l’activité du Régiment. Encore une fois, tout ce qui a été fait, l’a été par de faibles équipes de spécialistes et par les musiciens.
Les bataillons étaient, en effet, absorbés par d’incessants et durs travaux et dans la zone avancée, et au repos où un travail de 10 heures chaque jour était imposé aux hommes.
Dans cette région, le 104ème T. n’a pas eu l’honneur de garder un secteur comme il l’avait fait à Villers-Franqueux, aux Marmites et à Gironville. Sa tâche aussi ingrate et aussi périlleuse a été pourtant plus modeste.
On l’a vu plus haut, c’est pendant cette période que le Régiment a été très éprouvé par le feu ennemi, tant dans la zone avancée qu’à Sept-Saulx. Ce cantonnement se trouvait sur la grande et unique artère du secteur, ce qui lui valut d’être copieusement arrosé tout particulièrement au mois de mai 1918 où l’ennemi semblait exécuter des tirs de réglage pour une attaque éventuelle qui eut lieu seulement le 15 juillet.
Depuis près d’un mois, le commandement s’attendait à une attaque sur le front de la 4ème Armée ; il avait pris, en conséquence, toutes dispositions.
Le 7 juillet le
Général GOURAUD, Commandant
ORDRES AUX SOLDATS FRANÇAIS
ET AMERICAINS DE
« Nous pouvons être attaqués d’un
moment à l’autre. Vous sentez tous que jamais bataille défensive n’aura été
engagée en des conditions plus favorables.
Nous sommes prévenus et nous sommes sur nos
gardes.
Nous sommes puissamment renforcés en
infanterie et en artillerie.
Vous combattrez sur un terrain que vous avez
transformé par votre travail opiniâtre en forteresse redoutable, forteresse
invincible et tous les passages sont bien gardés.
Le bombardement sera terrible. Vous le
supporterez sans faiblir.
L’assaut sera rude, dans un nuage de
poussière, de fumée et de gaz.
Mais votre position et votre armement sont
formidables. Dans vos poitrines battent des cœurs braves et forts d’hommes
livres.
Personne ne regardera en arrière, personne
ne reculera d’un pas.
Chacun n’aura qu’une pensée : en tuer,
en tuer beaucoup, jusqu’à ce qu’ils en aient assez.
Et c’est pourquoi votre Général vous
dit : cet assaut vous le briserez et ce sera un beau jour ».
GOURAUD
Le 14 juillet au soir, l’attaque paraissait imminente. Les emplacements occupés par le 104ème T. étaient les suivants :
Les 2ème
et 3ème Compagnies, ainsi que la 1ère Compagnie de
Mitrailleuses, occupent les abords de
Les 1ère,
5ème, 6ème et 7ème ainsi que la 2ème
Compagnie de Mitrailleuses occupent les ouvrages de
A 22 heures 45, le Général Commandant la 4ème Armée, fit connaître que les Allemands vont déclencher leur bombardement à minuit et que son infanterie attaquera à 4 heures du matin.
A l’heure dite, toutes les batteries ennemies se mettent à tonner. Elles bombardent furieusement les premières lignes avec des obus à gaz toxiques et plus particulièrement les batteries. A l’arrière, au contraire, les pistes, les routes, les villages, les carrefours, les ponts sont bombardés jusqu’à 10 à 15 kilomètres par des abus ordinaires. Les Allemands avaient donc l’intention, et même la certitude, d’occuper ces positions le soir même pour gagner au plus tôt la forêt de Reims.
Le commandement avait fait évacuer les monts en y laissant seulement de faibles détachements qui devaient par leurs tirs rapides, faire supposer à l’ennemi une occupation très dense et très forte. Ce que l’on avait prévu arriva : un feu d’enfer tomba sur les premières lignes et sur les boyaux et tranchées des monts. Ce martelage tombait dans le vide ou à peu près.
A 3 heures, l’infanterie ennemie sortit de ses tranchées. A son arrivée sur les crêtes, elle fut reçue par un formidable feu de barrage qui obligea les assaillants à se précipiter dans les tranchées et dans les abris à proximité. Ceux-ci avaient été hypérités avant l’évacuation.
Vers 8 heures, l’ennemi parvint cependant à déboucher en avant de la voie romaine. Nos tirs de barrage d’artillerie et nos feux de mousqueterie brisèrent sur place son effort. La formidable offensive avait échoué !
Le rapport du
Commandant DE LAVAL fait ressortir la belle défense du 1er Bataillon
sur
« Les 2ème et 3ème Compagnies avec la 1ère Compagnie de Mitrailleuses du 104ème T. ainsi que la 11ème Compagnie du 53ème R.I. et un peloton de mitrailleuses du même régiment étaient sous mes ordres.
Les compagnies formant des groupes de combat, occupaient des trous sans le moindre abri ni contre la pluie, ni contre les bombardements. Gradés ou soldats, dès leur arrivée en ligne, ont été alertés et se sont donnés corps et âme à l’organisation de la défense.
Dans la nuit du 14 au 15 juillet, à minuit, un terrible bombardement se déclenchait sur nos lignes :l obus de tous calibres, et la plupart toxiques ; le masque était gardé pendant 8 heures et demies consécutives.
Au petit jour, les avions ennemis survolaient nos lignes par groupes de 8 à 10 et les mitraillaient à bout portant. Nos E.M. répondaient ; un avion ennemi semblant touché, laissait échapper une longue traînée de fumée, alors qu’il disparaissait derrière une bois. (1)
Au jour, le bombardement paraît s’accroître encore et l’attaque semblait imminente ; gradés et soldats attendent avec le plus grand calme l’approche de l’ennemi.
Après cette dure journée où le ravitaillement fut impossible, le bombardement est continué presque sans interruption jusqu’au 18 juillet jour de relève.
Maintes fois le masque dut être pris.
Les liaisons, grâce au courage de tous (abris de T.P.S. écrasés, coureurs blessés ou intoxiqués), furent toujours assurées aussi bien avec le commandant qu’entre les unités.
Les pertes du bataillon ont été sévères tant par blessures que par intoxication. Elles ont atteint 11% de l’effectif présent (employés compris) pour les trois compagnies territoriales sur lesquelles s’et particulièrement concentré le feu de l’ennemi.
Tous, gradés et soldats, aussi bien du 104ème T. que du 53ème R.I., ont fait vaillamment leur devoir, faisant preuve d’un calme et d’une bravoure au-dessus de tout éloge »
(1) Cet avion avait été abattu par M. SARRAZIN, Officier adjoint au Colonel du 142ème R.I. et ancien secrétaire du colonel du 104ème T. Cet Officier fut cité à l’ordre de l’Armée pour cette prouesse)
.
Le 2ème
Bataillon, lui aussi, qui occupait comme nous l’avons dit
L’armée allemande
était venue s’écraser contre les troupes héroïques de
SOLDATS DE LA IVème ARMEE
«Dans la journée du 15 juillet, vous aves
brisé l’effort de quinze divisions allemandes appuyées par dix autres.
Elles devaient, d’après leurs ordres,
atteindre
Vous avez le droit d’être fiers, héroïques
fantassins ou mitrailleurs des avant-postes qui avez signalé l’attaque et
l’avez dissociée, aviateurs qui l’avez survolée, bataillons et batteries qui
l’avez rompue, états-majors qui avez si minutieusement préparé ce champ de
bataille.
C’est un coup dur pour l’ennemi ; c’est
une belle journée pour
Je compte sur vous tous pour qu’il en soit
toujours de même chaque fois qu’il osera vous attaquer et, de tout mon cœur de
soldat, je vous remercie ».
GOURAUD
Les 2ème
et 3ème Compagnies, ainsi que la 1ère Compagnie de
Mitrailleuses, obtiennent pour leur vaillante conduite, la belle citation
suivante, à l’ordre de la 163ème Division
d’infanterie. :
« Pendant les journées du 15 au 18 juillet 1918, en butte à un bombardement des plus violents par obus de gros calibres et par obus à gaz, survolés et mitraillés par les avions ennemis, ont, sous les ordres de leur chef le Commandant LACOSTE DE LAVAL, tenu sans faiblir les tranchées, supporté stoïquement des pertes sévères et donné ainsi un bel exemple de courage et de dévouement ».
Général BOICHUT
MARNEFF Chef de Bataillon
MATRAY Capitaine
FEVAL Capitaine
GUILLOT
CHABAT 6ème Compagnie
MAGUIN Sergent C.H.R.
BILLARD P. 7ème Compagnie
VINCENT
DESTRE Pierre Louis 3ème Compagnie
BRACHET Charles Joseph Capitaine 2ème Compagnie
DUCROS Sous-lieutenant 8ème Compagnie
DE LACOSTE DE LAVAL Chef de Bataillon Commandant le 1er Bataillon
BLANDIN DE CHALAIN Léopold Chef de bataillon Commandant le 1er Bataillon
MALBRUNOT Lieutenant Adjoint au Chef Du 1er Bataillon
CHEVALIER Jean Claude Lieutenant Commandant La 1ère Cie de Mitrailleuses
FARGE Lieutenant 5ème Compagnie
DENOIST A. Lieutenant 3ème Compagnie
DURANTEY L. 5ème Compagnie
GAILLARD A. 6ème Compagnie
LAPORTE P. 2ème Compagnie
ROCHET E. Sergent 6ème Compagnie
MEYNARD P. Caporal 3ème Compagnie
PLACE 3ème Compagnie
DECLUZEL Germain Sergent 1ère Compagnie
FORGES François 2ème Compagnie
GUIDICELLI Capitaine
CHAUSSIERE Jean
MICHARD F.-F. Sous-lieutenant 7ème Compagnie
GOUTAUDIER J. 2ème Compagnie
ESPENET M. 6ème Compagnie
GUISLAIN 5ème Compagnie
BREFORT H. Sergent 6ème Compagnie
MIAGAT J.-M. Caporal 6ème Compagnie
GOUPIL H. 3ème Compagnie
COPPERE A.-B. 5ème Compagnie
TEULLIERE Pierre Lieutenant 6ème Compagnie
DUPERRAY Joseph 2ème Compagnie
GAUTHIER Lieutenant 2ème C.M.
CHEVALIER Antonin Caporal
FAURE Claude Caporal brancardier
SAVARY René-Victor Capitaine 2ème Compagnie
VERNEY Jacques
GIRAUD Jean-Baptiste
LAME Marie-Joseph Brancardier
MONAT Jacques Caporal
DELOMMIER Jean-Louis Adjudant Chef
BADOLLE Clovis
CROCHEZ F. Sergent 6ème Compagnie
MARTIN E. Sergent 6ème Compagnie
BERNARD P. Sergent 7ème Compagnie
CHAPUY J. Caporal 7ème Compagnie
IMBERT P. 7ème Compagnie
LEBRETON J. 7ème Compagnie
DANIERE J.-M. 7ème Compagnie
ROURE A. 7ème Compagnie
VIVIERE L. 7ème Compagnie
NEBOUT F. Caporal 5ème Compagnie
DIOT F. Caporal 5ème Compagnie
BRETON A. 5ème Compagnie
TALABARD C. 5ème Compagnie
NIEPSE A. 2ème C.M.
SAINT-GERAND A. 2ème C.M.
MERLIER J. Sergent 1ère Compagnie
JEMFER.. 6ème Compagnie
RAQUIN J.-L. Caporal 3ème Compagnie
PERRIN B. Sergent 2ème C.M.
REGNIER A. Caporal 1ère C.M.
MYT J. 2ème Compagnie
LIEVRE J. 2ème Compagnie
DEMANGEOT L. Sous-lieutenant 7ème Compagnie
BOUQUET Adjudant 6ème Compagnie
MARTIN J. Adjudant 6ème Compagnie
GIROUD J. 7ème Compagnie
SAINT-GERAND A. Sergent 5ème Compagnie
BOUVIN J.-B. Caporal 5ème Compagnie
GARDARIN J.-L. Adjudant 2ème Compagnie
SAULNIER L.-A. Sergent major C.H.
VALOSSIERE J. Cycliste C.H.R.
BOUCHER A. 5ème Compagnie
MIGEON L. 1ère Compagnie
GOUY G. 1ère Compagnie
CHAMPALE CH. Sergent 5ème Compagnie
PERONNET P. Caporal 5ème Compagnie
DESORMIERES C. 2ème C.M.
BOURDON L. Caporal 1ère Compagnie
GENETTE J. 1ère C.M.
TALABARD M. Sergent artificier
DEPALLE P. 7ème Compagnie
SENECHAL M. Sergent 2ème Compagnie
GUESNET J.-F. Adjudant 2ème C.M.
GUILLON P. Sergent 1ère C.M.
PARIEL J. Brancardier 5ème Compagnie
VERCHERE A. Brancarder 5ème Compagnie
PORTAIL A. Caporal 7ème Compagnie
DUMOT C.-M.
TECHE C. 7ème Compagnie
FOUILLAND M. 7ème Compagnie
BERRY E. Caporal 6ème Compagnie
FERRON J . Infirmier 6ème Compagnie
FAVIER E. 3ème Compagnie
MICHAUD J. 3ème Compagnie
LARONDE M. 2ème C.M.
RAY J. 2ème Compagnie
DESSERTINE H. Caporal 1ère C.M.
MINARD G. Sergent 2ème C.M.
JOUNIN J. 3ème Compagnie
PELLIER E. 2ème Compagnie
JUBIN R. C.H.R.
PORTE J.-M. 2ème Compagnie
FAURE C. Brancardier 1ère C.M.
PLASSON B. Sergent 6ème Compagnie
MUZELLE J.-M. Caporal 1ère C.M.
LAGARENNE E. 1ère C.M.
CAREL L.-M. Adjudant 3ème Compagnie
DEMONET P. Sergent 2ème Compagnie
FORGES J. Sergent 2ème Compagnie
AMETTLER L. Sergent 1ère Compagnie
CHANELIERE A. Sergent fourrier 7ème Compagnie
GONIN Caporal 2ème C.M.
CORNELOUP Cl. Caporal 2ème C.M.
DASSOT C. 7ème Compagnie
GERARD P. 7ème Compagnie
BRUNET R. 6ème Compagnie
POIZAT C. 6ème Compagnie
LEBLANC A. 6ème Compagnie
SERROUX F. 6ème Compagnie
JOUIN F. 6ème Compagnie
MARIVIN C. 6ème Compagnie
BILLET E. Caporal 6ème Compagnie
BARRIQUAND C. Cycliste 6ème Compagnie
SERVAJEAN G. 6ème Compagnie
GENETTE PH. 6ème Compagnie
LENOIR L. Caporal
CORRE G. 3ème Compagnie
CORRE Cl. 2ème Compagnie
DESSERTINE H. Caporal 1ère C.M.
ARTUS J.-B. Sous-lieutenant C.H.R.
GAULTIER E. 3ème Compagnie
GAYERIE J. 3ème Compagnie
MONLOUP G. Sergent 3ème Compagnie
LIEVRE J.-A. 3ème Compagnie
DAMBRUN J. Sergent 3ème Compagnie
BOUE Lieutenant 5ème Compagnie
GARRIC G. Sergent fourrier 1ère Compagnie
NAY M. Sergent 3ème Compagnie
LEFRANC B. Caporal 2ème Compagnie
MICHALET A.-P. Caporal 5ème Compagnie
MOSNIER J.-B Soldat 6ème Compagnie
LORUT D. Soldat 7ème Compagnie
ROUGERON PH. 1ère C.M.
LESSIRARD E. 2ème C.M.
CHAMPAGNE Cl. Caporal 1ère C.M.
BOSDECHER A. Soldat 1ère C.M.
PERRICHON Cl. Soldat 1ère C.M.
BALLERY J.-M. Caporal 1ère Compagnie
GLAMA J. Soldat 1ère Compagnie
BLONDEL P. 1ère Compagnie
LEROUX M. Soldat 2ème Compagnie
ALBIGES E. Caporal 3ème Compagnie
RICHARD A. Soldat 3ème Compagnie
DELORME F. 6ème Compagnie
JOATHON J. 2ème Compagnie
GUYOT F. 2ème Compagnie
GONDARD Cl. 2ème C.M.
CORRE J. Soldat 7ème Compagnie
BILLARD Ph. 7ème Compagnie
MOUTET Cycliste 2ème Compagnie
REBRICARD 5ème Compagnie
ORY L. Soldat 7ème Compagnie
CHIZALLET J.-B. Soldat 6ème Compagnie
BETER G. 2ème Compagnie
GOUPIL LJ. 3ème Compagnie
LOYER A. 5ème Compagnie
HIBON V. 5ème Compagnie
ROYER L. Sergent fourrier 6ème H.R.
COIFFARD J. C.H.R.
CROUZIER Cl. 2ème C.M.
DAQUE L. Sergent major 5ème Compagnie
GIROUDON F. Caporal 5ème Compagnie
BILLES H. 7ème Compagnie
LACROIX G. Sergent major 7ème Compagnie
CHAMBONNIERE A. 1ère Compagnie
ROQUAIS J. 1ère C.M.
DESROCHES J. 6ème Compagnie
BOUCHERY G. Caporal 3ème Compagnie
CARTON L. Soldat 1ère Cie
CRETIN Ch. Sergent C.H.R.
JALLAT J . Sergent 2ème Compagnie
AULAS B. 2ème Compagnie
BISEUIL E. Lieutenant 1ère Compagnie
MALHERBE L. Médecin aide-major 1ère Cl.
MOUSSIER J. Caporal 5ème Compagnie
BUQUET A. Soldat 5ème Compagnie
GODARD Ph. Caporal 7ème Compagnie
MEILLERAND P. Caporal 1ère C.M.
ROUIRE A. 5ème Compagnie
CLUSEL P. 1ère C.M.
LESNE J. Caporal 1ère C.M.
DEMANGE J. 2ème C.M.
VALOIS J. 2ème C.M.
LE BERRE A. Médecin-s/s aide-major
MAUCOURT G. Sergent 2ème C.M.
COTE J. Sergent 1ère Compagnie
DOYEN A. C.H.R.
ROCHE P. Caporal 1ère Compagnie
LAUPRETTE P. Soldat 1ère Compagnie
SEMET P. 5ème Compagnie
PIGERON R. 5ème Compagnie
DELIGEARD E. 5ème Compagnie
GETENEZ F. 5ème Compagnie
DEVAULX G. 5ème Compagnie
TOLLERON F. 7ème Compagnie
TERET P. Caporal 7ème Compagnie
BABE Cl. Caporal 7ème Compagnie
GUEDON Al. 7ème Compagnie
LAURENT J. 7ème Compagnie
CHESNE J.-B. 7ème Compagnie
DAVID-MESSILIER P. Sergent fourrier 2ème Compagnie
GRANJEARD J.-B. 1ère Compagnie
GERVAIS J. Adjudant 3ème Compagnie
GUILMOT F. 1ère Compagnie
JUBIN R. C.H.R.
CAISERGUES F. Sergent 1ère Compagnie
ROSSIGNOL P. Sergent 1ère Compagnie
DUCREUX J. 1ère Compagnie
VACHEZ M. 1ère Compagnie
MENTEUR J.-B. Capitaine 6ème Compagnie
REMONDIN B. Lieutenant 2ème C.M.
TRONCHE Sergent major 1ère C.M.
PATAIN G. Sergent fourrier 2ème Compagnie
LEFEUVRE L. Soldat 6ème Compagnie
CHARGROS L. 2ème C.M.
CHAMBODUT B. 2ème C.M.
MOURLON C. 2ème C.M.
CHEVALIER 2ème C.M.
CABARET H. 5ème Compagnie
VIGUIER H. Lieutenant 2ème Compagnie
PLAS J .-B. Sergent fourrier 1ère Compagnie
GAREL F. 1ère Compagnie
BURLURU C. Sergent major 2ème Compagnie
DECHAVANNE A. C.H.R.
GIRAUD E. 1ère Compagnie
LESPINASSE J. 2ème Compagnie
PONTENIER G. Caporal fourrier 5ème Compagnie
VIAL L. 5ème Compagnie
DELANNOY H. 5ème Compagnie
CHAMBONNIERE A. 5ème Compagnie
LONGERE J. Caporal 2ème C.M.
CHEMIER J.-L. C.H.R.
URIOT E. C.H.R.
FOUILLAND J . 5ème Compagnie
TACHER J.-B.
DECHAVANNE M.-L.-J. C.H.R.
HESRY P. Sergent C.H.R.
BEAU S. Sergent C.H.R.
ROFFET A. C.H.R.
CASADAMONT F. Caporal infirmier 1ère C.M.
FAURE Cl. Caporal brancardier 1ère C.M.
PARIEL J. Soldat 5ème Compagnie
TRUCHET J. C.H.R.
DUBUSSET P. Maréchal des Logis 2ème C.M.
DECHAVANNE A. Caporal 2ème C.M.
BORAT A. 7ème Compagnie
AUDIBERT G. 7ème Compagnie
LONGERE J. Caporal 2ème C.M.
GIRAUD E. 2ème C.M.
BRUT F. 2ème C.M.
REY L. Caporal 2ème C.M.
MOUTET C. 2ème C.M.
MARIE C. 2ème C.M.
BLANCHARD Cl. 2ème C.M.
BONIN F. Sergent major 6ème Cie
MATRAY Cl. Adjudant C.H.R.
HUMBERT J. Caporal téléphoniste C.H.R.
MASSON P. Caporal 2ème C.M.
PIVOT Cl. Caporal 2ème C.M.
BOURGEOIS D. 2ème Compagnie
MARCHAND A. 2ème Compagnie
SELLERET F. Sergent major 6ème Compagnie
FAURE Ch. 3ème Compagnie
COUDERT P. Caporal 1ère Compagnie
GUITTON L. Caporal 5ème Compagnie
POTTIER A. 5ème Compagnie
POULY J. 5ème Compagnie
DIOT F. 5ème Compagnie
DODIER M. 5ème Compagnie
CAILLOT P. Adjudant 7ème Compagnie
THOMASSIN S. Sergent 7ème Compagnie
SAINT-ANDRE J. 7ème Compagnie
DELORME S. Caporal C.H.R.
MECHIN S. Caporal fourrier 7ème Compagnie
BURTON G. Caporal 5ème Compagnie
MEHEUST Y. 5ème Compagnie
SERRE P. Sous-lieutenant
ANGER P. 1ère C.M.
NEBOUT Cl. Caporal 3ème classe
COLOMBAT S. 3ème Compagnie
CHAUMONT T. 1ère Compagnie
BASSINET J. Caporal 2ème Compagnie
JACQUET A. 3ème Compagnie
SENECHAL Ch. Adjudant 2ème Compagnie
DALARY J.-M.
FUGIER B. 2ème Compagnie
COLOMBET L L. Soldat 2ème Compagnie
FOURT F. Sergent 2ème C.M.
MERLE J. Sous-lieutenant 1ère Compagnie
COIFFIER Louis Aumônier brancardier
COUTURIER M. Adjudant 3ème Compagnie
BUTRY M. Sergent vaguemestre
ROCHE L.-V. Sergent 2ème C.M.
COUDOUR A. Caporal 2ème C.M.
DESHAYE G. Soldat 2ème C.M.
LIGOUX P. Soldat 2ème C.
SAUTEL J. Caporal 6ème Compagnie
CHAPUIS J. Caporal 7ème Compagnie
ROCHE C. Caporal 7ème Compagnie
Au 1er
juillet 1918
ETAT-MAJOR : Lieutenant-colonel TALLON, Commandant le Régiment
: Capitaine EVERWYN, Adjoint au Colonel
: Lieutenant DECHAVANNE, Porte drapeau
: Lieutenant LUCAS, chargé des détails
: Lieutenant MERLE, Officier d’approvisionnement
: Lieutenant MARGOT, téléphoniste (détaché à Condé)
: BAROS, Médecin major 2ème classe, Chef de Service
: KUNTZMANN, pharmacien aide-major de 1ère classe
1er BATAILLON : Commandant DE LAVAL
: Lieutenant MALBRUNOT, Adjoint
: MALHERBE, Médecin major de 2ème classe
1ère Cie : Lieutenant ROUSSEL, Commandant
: Lieutenant KANCELLARY
: Lieutenant DE CONNIAC, détaché aux Petites-Loges
2ème Cie : Lieutenant SAVARY
: Lieutenant VIGUIER
: Sous-lieutenant CARRERE
3ème Cie : Capitaine GUIDICELLI
: Lieutenant DEMONT
: Lieutenant SERRE
:
Lieutenant LERAT (Major du cantonnement de
: Lieutenant DENOIT (chargé de la coopérative)
: Lieutenant BASSINOT (détaché au génie à Chalons)
1ère Cie C.M. : Lieutenant CHEVALIER
: Lieutenant PYANT
: Lieutenant RAVON
2ème BATAILLON : Commandant MARNEFF
: BRESSON, Lieutenant-adjudant
: GUILLEMIN, Aide major
5ème Cie : Lieutenant FARGE
: Lieutenant LE COR
: Lieutenant DAUPHIN
6ème Cie : Capitaine MENTEUR
: Lieutenant PERIA
: Lieutenant COURTEIX
7ème Cie : Lieutenant BISEUIL
: Lieutenant LEGAL
: Lieutenant DEMANGEOT
:
Lieutenant PENICHOT (détaché à
2ème C.M. : Lieutenant GAUTHIER
: Sous-lieutenant GRAPPE
Le Régiment reçoit l’ordre de quitter Sept-Saulx et de se porter : le 1er Bataillon à Livry, le 2ème Bataillon à Mourmelon-le-Petit, l’Etat-major à Mourmelon-le-Petit. On doit procéder de suite aux opérations qui aura lieu le 5 août. Le Régiment fournira deux bataillons de pionniers. Le premier sera affecté à la 124ème D.I., le deuxième bataillon à la 163ème D.I. Les deux compagnies de mitrailleuses de corps d’armée, bataillon qui portera le numéro 4.
On s’imagine la tristesse de chacun pendant ces opérations. La vie en commun au milieu de mille dangers, de privations de tous genres et de travaux les plus pénibles, avait cimenté tant d’amitiés et d’affectueuses sympathies entre tous !
La musique joue pour la dernière fois le 1er août. Le Colonel adresse ses adieux au Régiment :
«Mes chers Camarades
Demain le 104ème T. aura
vécu !
J’ai eu le grand honneur de le commander
pendant presque toute la campagne. Qui donc mieux que moi connaît vos
gigantesques efforts ?
En Champagne, dans
Vos travaux rappellent et surpassent ceux
des fameuses légions romaines.
Je sais ce que cette immense tâche a coûté
de dévouements obscurs et de sacrifices sans cesse renouvelés.
Gloire à vous ! Le pays qui a de tels
serviteurs doit vaincre.
En m’éloignant la tristesse dans l’âme de ne
pouvoir rester au milieu de vous, je m’incline respectueusement devant les
tombes de nos glorieux morts et en embrassant votre drapeau, j’y laisse une
partie de mon cœur !
Aux Armées, le 4 août 1918
TALLON
Le 5 août 1918, le drapeau du Régiment est emporté par le Capitaine EVERWYN et une garde d’honneur.
Ici s’achève cette revue bien rapide de la vie et du rôle du 104ème T., depuis le début de la campagne jusqu’à sa dissolution, c’est-à-dire pendant une période de 48 mois exactement.
Tandis que les unités de régiments territoriaux étaient presque partout disséminées dans les troupes actives, le 104ème T. a eu le grand honneur d’assurer lui-même la garde d’une partie du sol de la patrie.
Au cours de ces quatre années pendant lesquelles il n’a eu aucun repos de quelque sorte, le Régiment a donné sans compter au pays ses peines, ses fatigues, ses sueurs, et aussi, hélas ! bien souvent de son sang.
Et chose véritablement extraordinaire et bien rare pendant cette longue période, jamais une défaillance chez un seul de ses membres.
Jamais n’ont faibli sa patiente discipline, son endurance, sa ténacité, son courage, et son patriotisme vraiment admirables.
Le 104ème T. a bien mérité de
Le 3 août 1918, il obtenait la belle citation suivante :
Le Général, Commandant le 4ème Corps d’Armée, cite à l’Ordre du Corps d’Armée :
«Le 104ème
T., Régiment Territorial d’Infanterie, qui, sous le long et remarquable
commandement de son chef, le Lieutenant-colonel TALLON, est reste 45 mois
consécutifs dans la zone de combat, toujours à la peine et au devoir.
A fourni partout, en Champagne, dans
S’est toujours fait remarquer par sa belle
tenue et sa vaillante attitude au feu dans les différents secteurs qu’il a été
chargé d’organiser et de défendre.
VILLERS-BRANQUEUX, LES MARMITES, LES
MARQUISES, LE BOIS D’HAUZY, LES ETANGS, LES MONTS DE CHAMPAGNE. »
Le jour de gloire
est arrivé ! Le 14 juillet 1919,
le drapeau du Régiment venu de Roanne avec sa garde, va prendre part aux fêtes
de
Le Lieutenant-colonel TALLON, qui a commandé le Régiment pendant toute la campagne, n’a voulu laisser à personne l’incomparable honneur d’accompagner l’emblème sacré.
M. DECHAVANNE, ancien Porte drapeau du Régiment, empêché à regret de venir à Paris, a été remplacé par M. le Lieutenant ROFFET, ancien Sergent major, au 104ème T. Un sergent, un caporal et trois soldats complétaient la délégation.
Les délégations du 13ème corps d’Armée, dont le 104ème T. fait partie organiquement, logèrent toutes dans le 13ème arrondissement. Officiers et soldats furent reçus à bras ouverts.
Le 14 juillet, à 1 heure du matin, la concentration des députations commença et c’est seulement vers 7 heures que chacune d’elles se trouva en place dans le bois de Boulogne.
A 9 heures, le cortège s’ébranla au bruit assourdissant des salves d’artillerie et des acclamations enthousiastes de centaines de milliers de spectateurs dont la plupart avaient passé la nuit à la belle étoile.
Dans cette marche triomphale, la pensée de chacun est allée d’abord à nos glorieux disparus, morts pour que nous vivions, puis à nos admirables poilus, les artisans de la victoire.
Ce fut l’âme secouée d’un indéfinissable frisson patriotique, que la délégation du 104ème T. passa ensuite sous la voûte immense de l’Arc de Triomphe.
Ce fut une véritable apothéose au milieu de cette foule en délire, bénissant les vain
NOMS ET PRENOMS, GRADES, LIEUX OU LES MILITAIRES SONT TOMBES
ROCHARD Etienne Soldat Villers-Franqueux
GONDARD Louis - Luxembourg
CHAIZE Mathieu - -
DETOUR Benoit - -
BERNAY Louis - -
DUCLOUX Colbert - Toussicourt
GOMOT Félix Capitaine Luxembourg
FOURNIER Pierre Soldat -
SIGNORET Gilbert - Route du Thil
MAISONNETTE Jean - Luxembourg
LORUT Claude - -
SITERRE Jean - -
GIRAUD Martin Caporal Route du Thil
DESPRATS François Soldat -
DEROCHE Jean-Marie - Bois Carré
RONDEPIERRE J.(M. - Luxembourg
BANCILLON Jean - -
RIVOLIER M.-Joseph Sergent Bois de la Fourche
VALOIS Joseph Caporal Baconnes
MARCELIN Pierre Soldat -
PAGNON Jean Claude - -
CHARNAY - Luxembourg
BUISSONNIERE - -
MARTIN Jean - Mourmelon
LA FORET Jean Caporal Bois des Marmites
MUNIER Alexandre Soldat -
SEDLIER François Sergent -
MICHAUD Guillaume Soldat -
COTE André - -
NICOLAS Jean - Bois de l’Espérance
LARUE Claude-H. – E ; - -
AUBRY Claude Sergent Bois des Réserves
JOLET François soldat Bois de l’Espérance
LAVALLE Victor-J.-C. - -
PERONNET Antoine Sergent Secteur de l’Espérance
BLANC Alexandre Capitaine -
ROUFFIAC Jean Sous-lieutenant -
LIEVRE Antoine Soldat -
FERRAGNE Jacques Sergent -
TRONCY Marie-E. Caporal -
DEFOIVE Michel Soldat -
BARDONNET J.-C. - -
DECHAVANNE Cl.-M. Caporal -
DUFOUR Arthur Soldat Bois des Marmites
RAPHIN Irénée - Secteur de l’Espérance
DELOMMIER Jean-Louis Caporal Bois des Réserves
MALBRUNOT François Soldat Bois des Marquises
LACOMBE Léon - A la Source
JOUBERT Barthélémy - Melzicourt
CHAPPOIS Jean-M. P. - -
PRAJOUX Jean-Marie - -
PETEL Jean-Marie - -
TANTOT Pierre - -
MUGUET Jean - Bois d’Hauzy
GUIBAL Michel.-A. - Cote 180
ROLLET Benoît - -
DESIAGE Marie - Melzicourt
DECORET François - -
FESSY Antoine - -
GIVRE Michel - -
JACQUENOT Joannet - -
DESGOUTTES Romain - -
MATICHARD Jacques Sous-lieutenant Bois d’Hauzy
CHERBLANC Jean - -
ROCHARD Jean - -
MARTIN Jean - -
MOUSSIER François Soldat Luxembourg
FORESTIE François - -
CHEVENIER J.-C. - Mourmelon-le-Grand
PIN Benoit - -
PERARD Jean - -
MICOLLIER Jean Sergent Chaudefontaine
BARDIN Jules Alex Soldat La Neuville-au-Pont
DENIS Auguste Narcisse - Secteur des Etangs
CHABAT Claude - Prosnes
DANNIERE Jean Marie - Mont Cornillet
DUCROS Louis M. Sous-lieutenant Mont Haut
CANTAT François Caporal -
JOATHON Jacques Soldat -
GIOMMPT Joseph - -
RASCOUSSIER Jean. U. - -
NIEBSE Antoine - -
CLEMENCON François - -
GOUTAUDIER Jean - -
LIEVRE Jean Antonin - Sept-Saulx
BRUNET René Joseph - Prosnes
POIZAT Claude M. - -
JOUIN François M. J. - -
LEBLANC Alfred Ar. - -
SERROUX François - -
MARIVIN C.-M. J. - -
CORRE Gilbert - -
VINCENT Claude M. F. - -
GAYERIE Joseph - -
GAULTIER E.-M. P. F. - -
DECLUZEL Germain Sergent -
FOUILLAND Jean. I. Soldat Sept-Saulx
PARIEL Joseph-St - Prosnes
OULE Jean - Prunay
CLUZEL François - -
CHEVALIER Antoine Caporal Thuisy-Prosne
MONAT Jacques - -
VERNET Jacques Soldat -
CHAUSSIERE Jean - -
VIAL Pierre - Camp Roques
Tous les officiers morts pour
GOMOT, Capitaine
BLANC, Capitaine
ROUFFIAC, Sous-lieutenant
DUCROT, Sous-lieutenant
Les sous-officiers, caporaux et soldats morts pour
PREMIER
BATAILLON DE PIONNIERS
VERCHERE Antoine, le 21 octobre 1918
MARTIN Jean, le 28 novembre 1918
ROFFET Antoine, septembre 1918
JALLAT Jean, novembre 1918
DEUXIEME
BATAILLON
PONTENIER, Caporal fourrier, le 3 octobre 1918
DIOT François, Caporal, le 14 octobre 1918
DEBIESSE Joseph, le 4 octobre 1918
DELANGLE Pierre, le 4 octobre 1918
DELANNOY Henri, le 28 novembre 1918
GUINAUD Marius, le 6 octobre 1918
MERET Antoine, le 28 octobre 1918
NOMS ET PRENOMS, GRADES, LIEUX OU LES MILITAIRES SONT TOMBES
PAPON Caporal Villers-Franqueux
BARNICHON Joseph Soldat Route 44
GENETTE Joseph - Luxembourg
DUTEL Pierre-Marie - -
ANDRE Pierre-Marie - -
BARDET Gilbert - -
THOVISTE Jean-Pierre - -
RESSORT Jean-Marie - -
PHILIPPE Hyacinthe Cavalier éclaireur -
CHASSOT Antoine Soldat -
LAURENT Pierre - -
LANGE Hugues - -
GUILLON Clément Caporal -
DANERY Claude Soldat -
CHAMPALE Claude - -
REMONTET Pierre - -
EPINAT Jean - -
CHERVIER Victor - -
CHAUMETTE Laurent Soldat Luxembourg
MOSNIER Gabriel - -
USCLADE Joseph - -
GELAY Pierre - -
DOMAS Vincent - -
VERNAY Joanny - -
VERCHERE Félix - -
FOURNIE-DECLOITRE - Luxembourg
FARRON Jean Soldat éclaireur Luxembourg
DALLIERE André Soldat -
JARZAGUET Edouard -
JULLIEN Simon - -
CHANELIERE Antoine - -
POTHIER Jean - -
ROBELIN Jean-Marie - Villers-Franqueux
ROCHER Gilbert - -
D’AVRIL Jean - -
TANAVELLE Jean - -
JANIN Emile - -
ANDRE Jean-Marie Sergent-Major -
THEUIL Antoine Soldat Toussicourt
LAFFAY Benoit - -
MOUILLEVOIX Antoine - -
MILLOT Jean-Baptiste - Mourmelon-le-Grand
GIRARD Jacques - Saint-Hilaire-le-Grand
CROUZIER François - -
FORESSTIER Blaise - -
BROSSE Antoine - -
VIAL Laurent - -
CHASSOT François - -
ARTUS Jean-Baptiste Sergent -
DAVID Armand - Baconnes
LAFOND Victor - -
GOYER Barthélémy Soldat -
VERRON Michel Soldat -
GOUGAUD Pierre - -
GRIS Guillaume - -
GAILLARD Jean-Marie - -
GUILLEN Jacques Sergent Village-Gascon
THEVENET Claude - Bois de la Fourche
CHERBLANC Marius Soldat -
FRAGNE Claude - -
AUCLAIR Pierre Caporal Bois des Marmites
SEIVE Benoit - -
PIGNAU Jacques - -
BERTRAND Antoine - -
MICHAUD Jean-Marie Soldat Bois des Marmites
COURTIAL Emile - -
GAZEAUX Alexis Caporal -
MEAUDRE André Soldat -
PERISSE Gilbert Sergent -
MALHURET Alexis Soldat Route d’Aubérive
GOUTTARD Alphonse - Secteur de l’Espérance
GEORGES Philippe - -
RAVIER Etienne - -
BRIVET François - -
BERTILLOT Louis - -
MASSOT Benoit - -
FAVIER Joseph - -
GUYOT François - -
LORIOL Claude - -
FOGLIETTA Etienne - -
JOURLIN Jean-Marie - -
NOITERERRE Gilbert - -
GOUTAUDIER Gilbert - -
LACHAS Louis - -
GILBERT Claude Sergent -
MURE Lucien Clairon -
SARRAZIN Julien Soldat -
BLETTERY Eugène Sergent -
PETELET Gilbert Caporal -
VANNIER François Soldat -
GOURLAT Romain - -
THEUIL Pierre - -
MATTRAIT Claude - -
CHARPIN Claude - -
MULSAND Pierre - -
JACQUET Fleury - -
BRUN Francisque - -
MOULY Henri Sous-lieutenant -
TACHER Jean Soldat -
ROCHARD Jean - -
RAUFFIER Jean-Benoît - -
SOTTON Jean-Marie - -
FORGE Antoine Sergent -
JOURLIN Pierre Soldat Secteur de l’Espérance
URCISSIN Mathieu - -
VIAL Pierre - -
GIVRE Claude-Marie - -
SAINT-ANDRE Claude - -
RABUT Marius - -
CHEVENIER Jean-Marie - -
CARRIER Claude-Marie - -
AULAS Claudius - -
DUMAS Jean-Marius - -
PELTON Jean Adjudant -
FAURON Etienne Soldat -
DOMAS Claude - -
BALLOT Joanny - -
PETIT Antoine Sergent -
CHARRET Mathieu Soldat -
GOUTALAND Jean Clairon -
CHARGUEREAU Guy Soldat -
COPET Etienne - -
ROSSO Jean - -
DEVAUX François - -
JACQUET Victor-Eugène Sergent -
CROZET Nicolas Soldat Bois des Réserves
BRAT Jean - Bois Sacré
LAPLACE Jean - -
AGATHON Jean-Marie - -
CHASSY Benoit Caporal -
ANTHENE Claude Sergent Les Marquises
CHARLIER Pierre Soldat -
VICHY Germain - La Source
CORDELAS Antoine - -
MICHEL Mathurin - -
ALLIX Antoine - -
VIAL Benoit - Melzicourt
VACHERET Jean-Baptiste Sous-lieutenant -
BERNICHON Jean-Marie Soldat -
DEBATISSE Pierre - -
VERSANNE Jean-A. - -
PUILLET Victor-Claude - Luxembourg
JACQUET Jean-Baptiste - -
ROUPIE Joseph-Marie - -
CHAUVEL Emile Sergent -
JACQUET Jean-Antoine Soldat Bois d’Hauzy
HINGANT François-E. - -
DENIS Jean-Benoît Caporal La Neuville-au-Pont
TOURNIE Léger Soldat -
SARASSAT Joseph - -
FRAISSE Eugène-B. - -
GIRAUD Claude - -
GRANGHEON François - La Charmeresse
LASSALE Philippe - -
PLASSON Benoit Sergent -
FRIMAT Claude Soldat Bois d’Houvry
LAUNAY Alexis - Cote 180
DUMAS Félix - -
BOUCHERY Jean Caporal -
MYS Claude Soldat -
DUMAS Etienne - -
SERVAGENT Pierre - -
LARTROIS Armand Caporal -
RECORBET Pierre - -
TANGUY Alexis-Fr. - -
RIVIERE Jules-Marie - Bois Crépey
COLOMBAT Louis-Léon - -
DEMONT Jean - -
CHABRY André - Secteur des Etangs
PAYET Maurice - -
TETE Claude - -
FRANDON Jean-Marie - -
AMICE Joseph-Math. - -
GOUPIL Joseph-Henri - -
JENFER Antoine-Ch. - Prosnes (Mont Haut)
SEROUX Antoine - -
ROCHETTE Antoine - -
SURRELIER Pierre - -
BEURRIER Jean - -
SAINT-GERAND Antoine - -
DESTRE Pierre Soldat -
DURANTEY Léon - -
GIROUD Jacques-G. - -
ESCOFFIET Antoine - -
GUISLAIN Charles-J. - -
PERRON Joseph - -
GAILLARD Antoine - -
PELLIER Eugène-Aug. - -
ANDRE Michel - -
DEMANGEOT Lucien-C. Sous-lieutenant -
REMBERT Claude Soldat -
CASSE Louis-Blaise - -
FERRIERE Antoine Caporal -
FORGE Jean Soldat -
CABARET H.-F. - -
MYT Joseph - -
MIAGA Jean-Marie Caporal -
DELORME François-P. Soldat -
COPPERE Antoine-B. - -
MEYNARD Pierre - -
PLACE Claude - -
COUPIL Henri - -
LE HUBY François - -
ROURE Antonin - Mont-Cornillet
VIVIERE Louis - -
SOUCHON Jean - Sept-Saulx
MAGNIN Adolphe Sergent -
FUSY Emile Soldat -
DAUMAS Etienne - Thuizy
BILLET Eugène Caporal Prosnes (la Source)
CHIZALLET Jean-Bapt. Soldat -
MONTET Jacques - -
CARTON Louis - -
ROSSIGNOL Paul-G. Sergent -
CAIZERGUES Frédéric - -
LEFEUVRE Louis Soldat -
DEVAUX Gilbert - -
BRACHET Ch.-J. Caporal -
ESCAFFRE Antoine Soldat -
GARNIER Antoine - -
HEDE Joseph -
THEUILLIERE P.-F. Lieutenant -
ROMAGNY Georges Aspirant -
PIERREFEU Benoit.H. Soldat -
GRANGEARD Jean-Bapt. - -
ORY Louis - -
PERRIN Benoit Sergent -
COIN Jean Caporal Thuizy
BRINGUIER Jules Soldat -
CHABOT Agnan - -
DURAND Jean-Bapt. - -
JARRY Emile - -
PURGUES Maurice - -
ROCHE Claude Caporal -
CHASSOT Antoine Soldat -
FRESNEL Mathurin - -
MIRANMAND Pierre - -
HOUANIER Jean-Bapt. - -
LEGRAND Antoine - -
BOROT Antoine - -
SAINT-ANDRE Jean-B. - -
MAZEROL Jean Sergent -
TRIBALLAT Jean - -
CRETIER François Caporal -
GUEDON Alexandre Soldat -
GOMARD Jean - -
SAINT-GERAND Alfred Sergent -
COTE Jean-Benoit - -
VIAL Laurent Soldat Sept-Saulx
DELANNOY Henri - -
ANGER Pierre-Marie - Prunay (S. -Marquises)
THEVENON Benoît - -
PUILLET Ernest-Cl. - -
ROQUAIS Joseph - Les Marquises
CLAUMONT Théophile - Courmelois
SAINT-ANDRE Jacques - -
BASSINET Jean Caporal Thuisy-Prosne
LARONDE Martin Soldat -
FUGIER Barthélémy - -
ESTIVAL Jean-Bapt. Adjudant -
NEBOUT Claude Caporal -
PERARD Frédéric Soldat -
PRIOULT Jean-Bapt. - -
TOUSSAINT Henri - -
COLIN Charles - -
DUBE Pierre - -
FER Alvire - -
THELIS Jean-Bat. - -
ANGER Pierre - -
LEMAIRE Edwige - -
LONGERE Jean-Marie Caporal -
MEHEUT Yves Soldat -
RABY Claude - -
MURE Lucien Clairon -
ROCHAGNEUX Jean Soldat -
EMERY Jean - -
BALLERY Etienne - -
TREILLE Claude - -
GENTY Jean-Marie - -
VIAL Louis - -
BES Edouard - -
BERNARD Eugène - -
LERAT François Lieutenant -
REGNY François Soldat -
LAINE Marie-Joseph - -
CLEMENCON Claude - Les Marmites
COQUET Bonnet - -
DULAC Louis-Hervé - -
MUIGUES - -
MAURY Martin - -
LAPLACE Jean - Bois d’Hauzy
URBAIN - -
DUCARRE - -
DESBOUYS Sergent -
AYEL Michel - Sept-Saulx
NOTA .- La partie de la route 44 occupée par le 104 T. se trouve entre Sept-Saulx et Loivre (Marne)
La ferme du Luxembourg se trouve sur cette route au Nord d’Hermonville (Marne)
Le Château de Toussicourt est à l’Ouest de Villers-Franqueux.
Le village Gascon est au Nord-Est de Baconnes au Sud du Mont Sans Nom.
Le Bois de
Le Bois des Marmites à 2 kilomètres au Sud-Ouest d’Auberive près de la voie Romaine.
Le Secteur de l’Espérance comprenait les terrains à l’Est et à l’Ouest de la route de Mourmelon-le-Grand à Auberive.
Le Bois Sacré sur la voie Romaine à l’Ouest d’Auberive.
Les Marquises,
fermes à 3 kilomètres du fort de
Melzicourt village au Nord de vienne-la-Ville (Marne)
Bois d’Hausy entre Vienne-la-Ville et Ville-sur-Tourbe (Marne).
La cote 180 se trouve à la main de Massiges.
Le Secteur des Etangs (Meuse) entre Gironville et Apremont.
Le Bois des Réserves, à mi-chemin sur la route de Mourmelon-le-Grand à Auberive.
Lettre
adressée au Lieutenant-colonel TALLON, par l’abbé VIDAL, archiprêtre de
Pamiers, ce 12 mai 1921
« Mon Colonel,
Il vient de me parvenir
le plus……étonnant rappel à l’ordre que j’aie reçu de ma vie.
A l’occasion de
Or, tandis que j’en
étais informé par le retour à Pamiers de la carte postale qui avait été
suspendue au ballon, je me suis souvenu, non sans quelque rougeur au front,
d’une promesse que je vous avais faite de glorification de l’illustre Régiment
territorial de Roanne que vous avez commandé durant la grande guerre…..
C’est donc sous les
auspices de Jeanne d’Arc et comme sur son ordre que je viens vous dire la
survivance en mon âme des souvenirs de guerre qui se rattachent au cher 104ème
R.T.
On a dit mon Colonel
que les soldats valent ce que valent leurs chefs. L’expérience en est faite.
Serait-il inexact
d’avancer que l’attachement aux chefs fortifie et développe l’amour que l’on a
pour leurs soldats ? En tout cas, vous ne fûtes pas étranger à cette
affection très vive que j’éprouvai toujours pour vos vaillants soldats.
Je sais de quelle
ténacité ils firent preuve sous le fort de Brimont pendant les premiers mois de
la guerre.
Personnellement, je
les vis surtout à l’œuvre en Champagne et c’est là qu’ils conquirent mon cœur.
Travailleurs
ingénieux dans l’organisation défensive des secteurs, barrières
infranchissables durant l’occupation des premières lignes, infatigables
pourvoyeurs de munitions au soir des combats…. Vos grands poilus donnaient la
confiance la plus sereine sur l’inviolabilité du sol qu’ils défendaient.
Si leur âge les
dispensa de participer aux attaques, de s’engager dans les premières vagues
d’assaut, ils ne connurent jamais la bienfaisante détente de grands repos.
Toujours sur la
brèche, sous le canon ils travaillaient, ils ravitaillaient, ils
tenaient : ils furent comme les piliers d’airain de la résistance que le
Boche jamais n’ébranla.
De quelle piété
fraternelle au surplus n’entourèrent-il pas derrière les lignes les dépouilles
mortelles de leurs frères. Beaucoup de familles leur doivent de pouvoir
retrouver les restes de leurs chers morts. Je me souviendrai toujours en
particulier de ce cimetière de Sept-Saulx gardé et soigné comme la plus
précieuse relique.
A la gloire de votre
Régiment, veuillez me permettre aussi à l’ancien aumônier militaire de signaler
la foi et la piété de ses soldats. Elles furent la consolation et la fierté de
votre aumônier de régiment si apostolique et si courageux : M. l’abbé
COIFFIER.
De la vie et des
manifestations religieuses du 104, j’éprouvai moi-même un si doux réconfort
qu’en vérité je me sens lié envers lui par la reconnaissance et que je regarde
comme une dette sacrée d’adresser mes hommages à vos vaillants soldats : à
ceux qui vivent, et à ceux trop nombreux, héla ! qui, par le sacrifice de
leur vie, ont contribué, plus puissamment encore, aux yeux de Dieu, à la victoire.
Au 104 et à vous mon
Colonel, je devais enfin ce témoignage de mon admiration et de ma gratitude,
parce que c’est dans un Régiment de ma Division, le 130ème , dont
j’eus l’honneur de porter la fourragère, que tomba glorieusement, en avant de
Verdun, un ancien du 104, votre fils : Le lieutenant TALLON.
J’émets le vœu que
tous ces souvenirs, trop rapidement évoqués, aident à resserrer à jamais les
liens de cordialité et de confiance de vos officiers et de vos soldats que
plusieurs années de dures souffrances avaient déjà fortement trempés.
Et si jamais les
circonstances vous permettaient d’organiser une Amicale des survivants du 104,
je serais heureux d’être accepté dans cette phalange d’officiers et de soldats
qui demeurent pour moi l’incarnation du plus pur patriotisme de la vraie race
française ».
VIDAL
Officier de
Archiprêtre de
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