124ème REGIMENT D’INFANTERIE
2ème partie : 1er semestre 1915
JANVIER 1915
Quelques passages
intéressants du JMO du 1er
semestre 1915
Composition du régiment à la date du 14 mai
1915
Coup de main sur une tranchée
allemande : 1 juin 1915
(Id. 30 et 31 décembre 1914)
7ème Division au N.E. de Châlons-sur-Marne, vers l’Epine
8ème Division au S.E., son centre à Sarry
Le Corps d’Armée fait partie de la 4ème Armée.
Le 124ème Régiment d’Infanterie appartient à la 15ème Brigade, 8ème Division, 4ème Corps d’Armée.
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Même situation que précédemment.
Le 124ème occupe toujours ses mêmes cantonnements. MM. Les Chefs de Bataillon font exécuter les exercices de bataillon.
Situation sans changement, le matin exercice par bataillon, le soir exercice de régiment, défilé. Départ à 12h30.
Même situation. Exercice par bataillon.
Le matin exercice par bataillon, le soir à 14h30 revue, parade par le Général WEYVADA à toute la 15ème Brigade, à 500 m. au sud de Mairy-sur-Marne.
Les bataillons sont à la disposition de leur chef pour des exercices en terrains variés.
Même emploi du temps. Formation de compagnie auxiliaire du Génie, Capitaine HELLER, rattachée au 124ème.
Dimanche, repos. Les hommes sont libres sans sortir du cantonnement.
Exercice par bataillon en terrains variés.
Le régiment occupe toujours les mêmes cantonnements. Les bataillons sont à la disposition de leurs chefs pour être exercés en terrains variés.
Mêmes cantonnements. Réunion du régiment et évolution.
Même emploi du temps.
La 8ème Division d’Infanterie va remplacer la 7ème Division dans ses cantonnements. Le 124ème quitte Saint-Germain-la-Ville à 7h du matin (3ème, 1er et 2ème Bataillons), et se porte sur Saint-Etienne-au-Temple par Chépy, Moncey, L’Epine et Melette. Il cantonne à Saint-Etienne-au-Temple avec l’E.M. de la 15ème Brigade.
On emploie la journée à l’installation au cantonnement et au nettoyage des armes et effets.
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Instruction par bataillon (exercice de feux de section) Le 1er Bataillon et les sections de mitrailleuses exécutent un tir à la cible au champ de tir de la garnison de Châlons.
Exercices par bataillon.
Mêmes cantonnements. Même emploi du temps.
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Revue du Général de Division qui se montre très satisfait du 124ème.
Exercice par bataillon.
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Le matin exercice par bataillon.
L’après-midi parade militaire. Dégradation du soldat LELEUX.
Repos.
FEVRIER 1915
Exercice de régiment. Marche sous bois.
Exercice par bataillon.
Exercice de Brigade.
Le 124ème se porte sur Somme-Vesles où il cantonne et où il doit se tenir prêt à partir au premier signal.
Installation au cantonnement.
Exercice par bataillon aux alentours du village.
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Pas de changement dans la situation.
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Le régiment se porte sur la ferme de Piémont où il bivouaque, à 4 km environ de Suippes.
Installation du bivouac.
La 15ème Brigade se porte sur Suippes et la cote 204, km 4,500 route de Suippes à Perthes-les-Hurlus. Dispositions de combat en formations ouvertes, le 130ème en, tête. A 23 heures, la Brigade vient cantonner à Suippes.
Cantonnement d’alerte à Suippes.
Secteur de Perthes les Hurlus
La 15ème Brigade est mise à la disposition de la 34ème Division (17ème Corps d’Armée)
Départ de Suippes, 130ème en tête, à 6 heures. Les positions au km 4,500 abandonnées le 16 au soir sont reprises. 3ème Bataillon en tête, 2ème, 1er en réserve.
Dans l’après-midi le 3ème Bataillon du 124ème reçoit l ’ordre de s’installer au bois des 3 Sapins avec une section de mitrailleuses.
Vers 19 heures ce bataillon reçoit mission de soutenir une attaque du 59ème qui se faisait à ce moment sur le bois des 3 Sapins. Il déploie 3 compagnies qui se portent en avant et étayent un bataillon du 59ème en vue d’une contre-attaque, la 4ème compagnie en réserve dans une tranchée qu’elle creuse.
Les 2ème et 1er Bataillons restent à la maison forestière où tout le régiment laisse ses sacs, les hommes n’emportant que leur toile de tente, leur couverture et leurs vivres de réserve.
Le commandant de la Compagnie de mitrailleuses (Capitaine LEMAIRE) se porte avec le Colonel au Merlon 50 pour la reconnaissance du terrain.
Le 2ème Bataillon, qui a passé une partie de la nuit à la maison forestière, arrivait vers 4h45 à la tranchée 202 ; il avait l’ordre de marcher par le bois des 3 Sapins à l’attaque du bois 213 et ultérieurement sur les tranchées 207 et 208 ; il était appuyé par 2 sections de mitrailleuses. La 8ème Compagnie en tête fouillait le bois des 3 Sapins et cherchait à déboucher lorsqu’elle recevait des coups de feu partant du bois 213.
La 5ème Compagnie recevait l’ordre de prolonger la 8ème à droite ; le jour commençait à poindre, le feu de l’ennemi augmentait. Le Capitaine PELTIER, commandant la 5ème Compagnie, était tué un des premiers. Les hommes creusent des abris de tirailleurs. Les 6ème et 7ème Compagnies reçoivent l’ordre de suivre le mouvement des 5ème et 8ème. Il est grand jour, le feu de l’ennemi est très violent.
En quelques minutes le lieutenant HERSART DE LA VILLEMARQUE, les sous-lieutenants ROUSSEAU et GROS, l’adjudant BELLANGER, le sergent-major LACOUR, et environ 600 hommes sont mis hors de combat.
La 7ème Compagnie reçoit l’ordre du lieutenant-colonel DUBOST de se porter sur le bois 211. Cette compagnie, progressant par le boyau, parvenait jusqu’à la tranchée de gauche du 3ème Bataillon.
Le 3ème Bataillon recevait du colonel du 59ème commandant le secteur, l’ordre d’organiser le terrain entre le bois des 3 Sapins et la cote 211 et en particulier la lisière ouest du bois des 3 Sapins. Des fractions des 9ème, 10ème et 11ème Compagnies coopèrent à une charge à la baïonnette vers l’est sur des tranchées allemandes, charge où trouvent la mort le sous-lieutenant TALLIGANT (11ème Compagnie) et le sergent-major DUFEU (9ème)
Vers 7 heures le 1er Bataillon recevait du lieutenant-colonel DUBOST l’ordre de se porter à hauteur du poste de commandement du chef de Corps ; arrivé là, il recevait l’ordre de se porter au bois des 3 Sapins pour appuyer le mouvement des 2ème et 3ème Bataillons en passant par le boyau, mouvement très difficile en raison de son encombrement par des unités des autres bataillons et par des isolés.
Vers 11h30 la section de l’adjudant-chef PREHU prend une position lui permettant de prendre d’enfilade une tranchée située au sud-ouest du bois des 3 Sapins. Après l’assaut, la section PREHU surveille le bois 4, la section LEBORGNE le front est de la corne sud du bois Sabat, la Section TULLE est en arrière en repli.
Vers 15h40 notre artillerie fait un feu d’efficacité sur les tranchées allemandes 207 et 208.
Le lieutenant-colonel DUBOST, sans aucune hésitation, sortait de la tranchée au cri de «en avant ! » et se portait face à l’est. Deux cents hommes environ le suivirent, entraînés par le capitaine DE KERGUENEC, le sous-lieutenant LEGUAY et tous les sous-officiers. Le lieutenant-colonel DUBOST tombait mort à 200 mètres de là. En arrivant à la crête presque tous étaient tués ou blessés. Les survivants s’accrochaient au terrain et y creusaient une tranchée.
Dans la nuit le terrain conquis fut conservé et des tranchées creusées à 150 m. de celles de l’ennemi.
Au petit jour, le capitaine LEMAIRE commandant la compagnie de mitrailleuses, avec les 2 sections qui lui restent, prend d’enfilade deux tranchées allemandes situées à l’ouest des bois 4 et 5. La section du sous-lieutenant LEBORGNE, malgré un violent bombardement, poursuit son tir sur les tranchées précitées.
Dans cette journée du 19 février 1915 qui a été très chaude, le 124ème a perdu :
Officiers :
Tués : Lieutenant-Colonel DUBOST – Capitaine PELTIER – Lieutenants HERSART DE LA VILLEMARQUE et OSTERMANN – Sous-Lieutenants ROUSSEAU, TALLIGAUT, JACOB et MARCE.
Blessés : Les Sous-Lieutenants GROS et POMMERAIS.
Troupe :
Tués : 130 environ.
Blessés : 350 environ.
Le commandant LETONDOT prend le commandement du Régiment.
A l’aube, une compagnie du 3ème Bataillon est portée à la lisière nord du bois des 3 Sapins qu’elle organise fortement ; la compagnie de réserve de ce bataillon est portée en ligne au moment de la relève du 59ème dont le 3ème Bataillon va occuper le secteur en liaison à gauche avec le 130ème vers le bois 211.
Le 1er Bataillon organise solidement la crête conquise la veille.
Le 2ème Bataillon va cantonner à Suippes dans la nuit.
La 2ème section de mitrailleuses est portée au centre du 3ème Bataillon de façon à battre l’entrée nord-ouest du bois des 3 Sapins et la partie du terrain située au nord. Les autres sections conservent leur mission.
Le Régiment ne prend part à aucune attaque dans la journée du 20.
Les 1er et 3ème Bataillons consolident leurs positions, le 3ème entre le bois des 3 Sapins et le bois 211. Le 1er est toujours à la crête.
La Compagnie de mitrailleuses reçoit l’ordre de surveiller le bois 4 que des éléments de la 33ème Division et la 16ème Brigade doivent attaquer. Le commandant de la Compagnie donne l’ordre aux sections LEBORGNE et PREHU de faire face au boyau allemand montant vers le bois 4. La section PREHU ouvre le feu sur un groupe d’allemands groupés dans le boyau, puis la section LEBORGNE ouvre le feu à son tour. L’effet de ces feux paraît très bon.
Pas de changement dans la journée du 22. On améliore toujours les tranchées et les boyaux. La 33ème Division prononce une attaque, le Bataillon DE KERGUENEC peut battre efficacement de ses feux les tranchées allemandes du 208.
2ème bataillon toujours cantonné à Suippes depuis le 21.
Dans la nuit du 22 au 23 le 124ème est relevé des tranchées. L’opération est terminée pour 7h du matin. Le régiment va cantonner à la Cheppe (10 km sud de Suippes)
Repos au cantonnement de la Cheppe.
Départ à 7 heures. Le Régiment se porte à la cote 152 (3 km nord-ouest de Somme-Suippe) par Suippes et Somme-Suippe.
Repos au bivouac de la cote 152
Le 27, arrivée d’un détachement de renfort de 250 hommes.
Le régiment reprend le service aux tranchées. Il occupe
les mêmes emplacements qu’il avait dans la période du 18 au
MARS 1915
Service normal des tranchées. On continue à améliorer les boyaux.
nuit du 3 au 4 mars, le régiment est relevé et va cantonner à Suippes.
Dans la période du 28 février au 3 mars, le 124ème a eu 1 officier blessé (M. le sous-lieutenant LEGUAY) Troupe : tués 21, blessés 63
Dans la nuit du 3 au 4 mars, le régiment est relevé et va cantonner à Suippes.
Dans la période du 28 février au 3 mars, le 124ème a eu 1 officier blessé (M. le sous-lieutenant LEGUAY) Troupe : tués 21, blessés 63.
Le régiment est au repos à Suippes. Remise en état du matériel et réorganisation des unités.
Le 124ème se porte sur le km 4,500 où il s’établit de la façon suivante :
· Bataillon DE KERGUENEC aux tranchées, exécutant des travaux de sape.
· Bataillon ROUSSEL à la maison forestière.
· Bataillon LETONDOT à km 4,5.
Dans la nuit du 10 au 11 le Bataillon LETONDOT relève le Bataillon DE KERGUENEC aux travaux de sape. Ce dernier bataillon vient au repos à km 4,5. Le Bataillon ROUSSEL reste à la maison forestière.
Le 12 mars pour 6 heures du matin le Bataillon ROUSSEL relève le Bataillon LETONDOT aux travaux de sape ; ce dernier bataillon reste aux tranchées dont il constitue la garnison en vue de l’attaque que le Bataillon ROUSSEL doit prononcer à midi.
Le Bataillon DE KERGUENEC descend de km 4,5 à la maison forestière. Le Bataillon LETONDOT occupe les positions suivantes :
· Front nord, une tranchée face à la tranchée allemande 212 ;
· Front ouest, un bout de tranchée face au boyau 48-206.
Le 3ème Bataillon devant prononcer une attaque à 12 heures sur 212 et sur 48-206 en partant des éléments de tranchées ci-dessus, le Bataillon LETONDOT a pour mission de préparer cette attaque par lancement de grenades et bombardement au mortier Cillerier. Cette préparation paraît efficace. Le soir la 7ème Compagnie est mise à la disposition du Génie pour construire une place d’armes face à 48-206.
A 12 heures le Bataillon ROUSSEL (3ème) prononce son attaque de la façon suivante : l’attaque sur 212 est faite par la 11ème Compagnie appuyée par la 10ème ; l’attaque sur le rentrant 48-206 et 212 est faite par la 12ème Compagnie appuyée par la 9ème. A 212, l’attaque de la 11ème Compagnie est arrêtée par un violent feu. Néanmoins environ une section s’accroche au terrain, à 30 m. du point de départ.
Le sous-lieutenant LAMIRAL avec quelques hommes a réussi à parvenir jusqu’au parapet allemand. Le sous-lieutenant LAMIRAL tombe grièvement blessé ; les hommes qui l’accompagnent reviennent en arrière près de la nouvelle tranchée qu’on organise. Pendant la nuit, malgré un violent feu, la 11ème Compagnie fait encore un bond de 15 mètres et la nouvelle position est transformée en une solide tranchée.
Du côté de 48-206, un peloton de la 12ème Compagnie fait un bond d’une quarantaine de mètres. Il s’établit à un poste d’écoute allemand et au boyau le desservant en arrière.
A la nuit, le sous-lieutenant DANCIN commandant la Compagnie se porte avec l’autre peloton sur le terrain conquis et, avec l’adjudant CARADINI, fait construire une tranchée d’environ 150 m. solidement organisée.
Le 124ème continue les attaques : le 2ème Bataillon est relevé à la garnison des tranchées par le 1er, et va en réserve à la maison forestière.
Le Bataillon DE KERGUENEC qui doit appuyer l’attaque du Bataillon ROUSSEL, a une compagnie (Cie HASSLER) qui a pour mission de s’emparer du boyau 48-206 ; la Compagnie CADET (2ème) est de garde à la tranchée nord du bois 48. Les Compagnies MORIN et BOUSCAT en réserve aux tranchées entre celles du 3ème Bataillon et le bois 211.
L’attaque a lieu à 13 heures. La Compagnie HASSLER s’empare d’un bout du boyau 48-206 jusqu’à un fortin très fortement organisé ; elle construit un mur contre ce fortin.
A 13 heures le Bataillon ROUSSEL continue l’attaque sur le saillant 212 et la tranchée 212 elle-même, avec la 10ème Compagnie appuyée par la 9ème. La tranchée allemande n’a pu être prise ; on réussit à gagner quinze mètres en avant, et à s’y maintenir.
Continuation des travaux de sape et des attaques par le 1er Bataillon (pour la sape) Ces travaux sont fréquemment interrompus par un violent bombardement ; ils continuent une partie de la nuit.
Le 2ème Bataillon part vers midi pour aller cantonner à la Cheppe, puis dans la soirée les 3ème et 4ème Compagnies vont aussi à la Cheppe. A 5 heures du matin la 10ème Compagnie attaque le saillant 212. Cette Compagnie ne réussit qu’à progresser d’une quinzaine des mètres en raison du tir des mitrailleuses.
Dans les attaques des 12, 13 et 14 mars le Bataillon ROUSSEL a constamment progressé malgré les feux les plus violents et les pertes subies en cadres, portant une partie de son front jusqu’à 30 m. environ du saillant 212 et construisant près de 300 mètres de tranchées.
Dans ces attaques successives, le régiment a perdu 5 officiers :
M. le sous-lieutenant EON tué – M. DAVOUS blessé – M. le sous-lieutenant LAMIRAL blessé grièvement et disparu. – MM. Les sous-lieutenants GEAI et REEL blessés. – l’adjudant DUTERTRE tué, les adjudants THIREAU et CAMIER blessés, le sergent JEANMASSON commandant la 2ème section de mitrailleuses tué.
14 sergents dont 10 tués, 4 blessés.
10 caporaux dont 4 tués, 5 blessés, 1 disparu.
82 soldats dont 17 tués, 58 blessés et 7 disparus.
Le soldat MAILLARD de la (1ère) Compagnie a été d’une bravoure tout à fait exceptionnelle, il y a gagné la médaille militaire.
Le 3ème Bataillon est relevé aux attaques par le 130ème et vient bivouaquer à km 4,5.
1er et 2ème Bataillons repos au cantonnement de la Cheppe.
Le 3ème Bataillon quitte km 4,5 et se porte sur la Cheppe où tout le régiment se trouve réuni.
A 9h30 revue du Général de Division pour la remise de croix de la Légion d’Honneur à M. le Médecin-Major DAIREAUX, aux Capitaines LEMAIRE et HASSLER et la Médaille Militaire au jeune soldat MAILLARD de la 1ère Compagnie.
Repos au cantonnement de la Cheppe. Exercice par bataillon. Les grenadiers sont exercés au lancement de bombes, grenades, et au tir avec le mortier Cellerier.
Le 19, arrivée d’un renfort de 250 hommes venant du Bataillon de Marche du 54ème sous le commandement du sous-lieutenant VILLANOVA.
Le Régiment se porte sur Vaudemanges où il cantonne : E.M., 1er et 2ème Bataillons. 3ème Bataillon cantonne à Billy-le-Grand. Mouvement terminé pour 8 heures.
Repos au cantonnement de Vaudemanges. Le 3ème Bataillon va cantonner à Mourmelon-le-Petit. Ce mouvement terminé pour 6 heures.
Le régiment se porte sur Mourmelon-le-Petit où il cantonne ; mouvement terminé pour 6 heures.
La 8ème Division doit relever aux tranchées la 24ème Division (12ème Corps)
A 18 heures le 3ème Bataillon va relever un bataillon du 50ème.
3ème Bataillon aux tranchées. 1er et 2ème repos à Mourmelon-le-Petit. Reconnaissance des tranchées par les Chefs de Bataillon et les commandants de Compagnie. Préparatifs de prises de garde de tranchées.
Arrivée d’un détachement du 35ème Bataillon de Marche avec 3 officiers : Lieutenants SCHIRMER et JAQUOTTE, sous-lieutenant ROUSSELLE (240 hommes de troupe)
Arrivée d’un détachement du 54ème Bataillon de Marche avec 1 officier (sous-lieutenant LUGREZI) avec 109 hommes.
A 18h30 les 1er et 2ème Bataillons vont aux tranchées relever le 326ème. A partir de ce moment, le régiment en entier aux tranchées est disposé de la façon suivante :
Chaque bataillon a 2 compagnies en première ligne, une en réserve près du poste de commandement du Chef de Bataillon et sa quatrième compagnie au repos à Baconnes. Compagnie HR et TC1 et TC2 à Baconnes.
Le régiment maintient ses positions : 1er Bataillon centre A, 2ème Bataillon centre B, 3ème Bataillon centre C.
Le lieutenant Jacqui SCHIRMER est tué vers 14 heures par un obus de 105.
Même situation. La relève de chaque bataillon a lieu tous les cinq jours, les 2 compagnies de première ligne venant l’une en réserve, l’autre au repos.
A V R I
L 1 9 1 5
La situation et les positions du régiment sont toujours les mêmes.
Les Allemands envoient quelques coups de canon.
Le 4, le caporal MAILLARD de la 1ère Compagnie, décoré de la Médaille Militaire, est tué par deux éclats d’obus ; 1 adjudant et 2 hommes sont blessés
Situation sans changement, relève pour les 1er et 2ème Bataillons : 3ème et 4ème, 8ème et 6ème compagnies en première ligne.
Situation sans changement.
Situation sans changement.
Relève du 3ème Bataillon : 9ème et 10ème Compagnies en première ligne.
Même situation.
Relève des 1er et 2ème Bataillons : 1ère et 2ème, 5ème et 7ème Compagnies en première ligne.
Pas de changement dans la situation. L’après-midi, visite du Général de Division aux tranchées.
Sans changement.
Relève du 3ème Bataillon ; 11ème et 12ème Compagnies en première ligne.
Situation sans changement.
Relève des 1er et 2ème Bataillons : 3ème et 4ème, 6ème et 8ème Compagnies aux tranchées.
Le 124ème occupe toujours les mêmes positions qu’il améliore tous les jours. Le 1er Bataillon au centre A fait de nouvelles tranchées et les autres bataillons approfondissent les boyaux de communication.
Sans changement. L’ennemi envoie journellement quelques obus.
Le 3ème Bataillon opère sa relève ; 9ème et 10ème Compagnies en 1ère ligne.
Situation sans changement.
Relève pour les 1er et 2ème Bataillons ; 1ère et 2ème, 5ème et 7ème Compagnies aux 1ères tranchées.
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Relève par le 3ème Bataillon ; 11ème et 12ème Compagnies en 1ère ligne.
Situation sans changement. Les unités continuent à améliorer les tranchées et boyaux de communication, ainsi que les défenses accessoires.
Relève pour les 1er et 2ème Bataillons ; 3ème et 4ème, 6ème et 8ème Compagnies aux tranchées.
D’une façon générale l’ennemi est peu entreprenant ; il envoie quelques coups de canon de 77 et de 105 un peu au hasard ; il envoie aussi des bombes sur le bois des Écoutes.
Même situation.
Relève par le 3ème Bataillon ; 9ème et 10ème Compagnies aux tranchées.
Situation sans changement.
MAI 1915
Relève pour les 1er et 2ème Bataillons ; 1er et 2ème, 5ème et 7ème Compagnies aux tranchées. Dans la nuit, violente fusillade vers 23 heures et vers 3 heures du matin. Le 124ème a eu 1 homme tué et 4 hommes blessés.
L’ennemi paraît un peu plus entreprenant, il lance davantage d’obus.
Situation sans changement.
Relève du 3ème Bataillon ; 11me et 12ème Compagnies aux tranchées. Les Allemands manifestent une certaine activité.
Situation sans changement.
Relève pour les 1er et 2ème Bataillons ; 3ème et 4ème, 6ème et 8ème Compagnies aux tranchées.
Situation sans changement.
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Relève pour le 3ème Bataillon (9ème et 10ème Compagnies aux tranchées) Les chasseurs cyclistes qui coopéraient au service des tranchées sont relevés et remplacés par des Hussards et des Dragons (150)
Aucune modification dans la situation.
Relève pour les 1er et 2ème Bataillons ; 1ère et 2ème, 5ème et 7ème Compagnies aux tranchées.
Rien de changé.
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Relève pour le 3ème Bataillon ; 11ème et 12ème Compagnies aux tranchées.
ETAT-MAJOR
OFFICIERS
Lieutenant- Colonel BIROT
Médecin Major DAIREAUX
Lieutenant Porte-Drapeau adjt au Colonel : BENOIT
Officier d’approvisionnement : HAMELIN
Officier chargé des détails : BAC
Chef de Musique : PLANES
Chef du Service Téléphonique : DEROCHE
Compagnie de mitrailleuses : Capitaine LEMAIRE
Et S/Lieutenants LEBORGNE et PREHU.
1er BATAILLON
Chef de Bataillon : Commandant LE CHAUFF DE KERGUENEC
1ère COMPAGNIE
Sous-Lieutenant CRESCINI Cdt la Cie
Sous-Lieutenant CHARDENOT
2ème COMPAGNIE
Sous-Lieutenant CADET Cdt la Cie
Sous-Lieutenant PRADANT
3ème COMPAGNIE
Capitaine :MORIN Cdt la Cie
Sous-Lieutenant SEVIN
Sous-Lieutenant BRIAND
4ème COMPAGNIE
Lieutenant BOUSCAT Cdt la Cie
Sous-Lieutenant POUPY
2ème BATAILLON
Chef de Bataillon : Commandant LETONDOT
Médecin aide-major de 2ème Cl. DE BERNARD
5ème COMPAGNIE
Capitaine BRUNETIERE Cdt la Cie
Sous-Lieutenant GAUBERT
6ème COMPAGNIE
Lieutenant DUPONT Cdt la Cie
Sous-Lieutenant ROUSSEL
7ème COMPAGNIE
Sous-Lieutenant GAUTHIER Cdt la Cie
Sous-Lieutenant COFFIN
8ème COMPAGNIE
Sous-Lieutenant GONDON Cdt la Cie
Sous-Lieutenant CAVADINI
3ème BATAILLON
Chef de Bataillon : Commandant MORICEAU
Médecin aide-major de 2ème Cl. TREMBLIN
9ème COMPAGNIE
Capitaine LE BOUHELLEC Cdt la Cie
Sous-Lieutenant PIDOT
10ème
COMPAGNIE
Lieutenant FOUQUE Cdt la Cie
Sous-Lieutenant LUGREZI
11ème COMPAGNIE
Capitaine LORENTZ Cdt la Cie
Sous-Lieutenant VILLANOVA
12ème
COMPAGNIE
Capitaine ROUSSEL Cdt la Cie
Sous-Lieutenant GANZIN
Sans changement.
Relève pour les 1er et 2ème Bataillons (3ème et 4ème, 6ème et 8ème Compagnies) aux tranchées.
Situation sans changement.
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Relève pour le 3ème Bataillon 9ème et 10ème Compagnies aux tranchées.
Aucun changement dans la situation.
Relève pour les 1er et 2ème Bataillons (1er et 2ème, 5ème et 7ème Compagnies) aux tranchées. L’ennemi ne manifeste aucune activité d’une façon générale depuis le séjour du régiment dans ce secteur.
Néanmoins tous les jours il lance au moins une centaine d’obus de tous calibres sur les tranchées, les bivouacs et les batteries.
Nous continuons toujours l’amélioration de notre organisation défensive par le renforcement quotidien de nos défenses accessoires, de nos tranchées et de nos abris.
L’alimentation est bonne et le ravitaillement se fait régulièrement. L’état sanitaire est bon.
Situation sans changement.
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Relève pour le 3ème Bataillon 11ème et 12ème Compagnies aux tranchées.
Rien de changé dans la situation.
Relève pour les 1er et 2ème Bataillons (3ème et 4ème, 6ème et 8ème Compagnies) aux tranchées.
Rien de changé dans la situation.
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A partir de cette date le système de relève est modifié de la façon suivante :Il n’est plus formé que deux centres (A et B) dans le sous-secteur de Baconnes.
Chaque centre est tenu par un bataillon ayant 3 Compagnies en première ligne, la 4ème compagnie en réserve au poste de commandement du Chef de Bataillon.Un bataillon constitué est au repos au cantonnement de Baconnes.
La relève a lieu tous les six jours.
Ce nouveau mode de relève a lieu à partir d’aujourd’hui ; le 1er Bataillon occupe le centre A, le 2ème Bataillon occupe le centre B, le 3ème Bataillon au repos à Baconnes.
Application du nouveau système d’occupation, rien de changé dans la situation générale.
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coup de main sur une tranchée allemande
Le 124ème a pour mission de tenter un coup de main sur la tranchée allemande à l’endroit dit «la pointe des minen » A cet effet, les dispositions suivantes sont prises :
De 17h à 19h l’artillerie fait une brèche dans la partie du réseau de fils de fer ennemie située en face de la portion de tranchée dans laquelle l’ordre est de pénétrer pour y faire des prisonniers.
La force employée pour ce coup de main est d’une compagnie. Le commandant DE KERGUENEC chargé de diriger cette affaire désigne la 2ème Compagnie commandée par le sous-lieutenant CADET avec le sous-lieutenant PRADAUD comme second. La 2ème Compagnie a l’ordre de mettre deux sections à l’extrémité nord du bois des Écoutes prêtes à bondir en avant à 22 heures.
Les 2 autres sections restent dans la tranchée pour protéger de leurs feux le retour des deux sections d’attaque. Les compagnies voisines, les sections de mitrailleuses, les services téléphoniques doublés d’un service de plantons, se tiennent prêts à toute éventualité. Une bombe de minen tombe à proximité des sections d’attaque.
Cet incident retarde un peu le déclenchement de l’action qui ne se produit de ce fait qu’à 22h25.L’artillerie opère un tir de barrage en arrière des tranchées allemandes. Au même moment les sections d’attaque partent, mais l’ennemi est en éveil et lance de nombreuses fusées éclairantes qui se succèdent presque sans interruption.
Les deux sections d’attaque, placées sous le commandement du sous-lieutenant PRADAUD et de l’Adjudant CROSNIER, avancent très difficilement ; elles ne peuvent faire un bond en avant que lorsqu’il se produit une interruption entre deux fusées ; elles sont soumises à un tir assez peu nourri et ne subissent pas de pertes.
Enfin, vers 23h40, le sous-lieutenant PRADAUD de sa personne, avec une vingtaine d’hommes qu’il a pu entraîner sous la lumière et les coups de fusil ennemis, arrive au réseau de fils de fer.
La brèche paraît avoir été à peu près faite, mais dès la tombée de la nuit l’ennemi a réparé le côté extérieur de son réseau et jeté des hexaèdres dans les intervalles.
M. PRADAUD envoie reconnaître le réseau 80 m. à droite et 80 m. à gauche, il en est de même partout. Il en rend compte à son commandant de compagnie et à son chef de bataillon. Le Commandant DE KERGUENEC informe le colonel de cette situation. Le Colonel en réfère au Colonel commandant la 15ème Brigade, qui s’est tenu au poste de commandement du vallon pendant toute la durée de l’action. Ce dernier donne alors l’ordre de cesser l’action et de rentrer en prenant toutes précautions nécessaires. Les deux sections d’attaque rentrent sans incident. M. PRADAUD demande à son chef de bataillon l’autorisation de rester en observation en avant du bois des Écoutes avec une patrouille.
Cette autorisation lui est accordée, mais vers 1 heure du matin la présence de cette patrouille sur le terrain étant la cause probable de redoublement de coups de feux ennemis, le Colonel donne l’ordre de les faire rentrer. Dans cette affaire, M. le sous-lieutenant PRADAUD et les soldats TACHAUD, GAUTHIER, SAUBOIS, VASEUX, MEIGNAN, ROUX, CADOT et l’adjudant CROSNIER sont cités à l’ordre du Régiment et proposés pour une citation à l’ordre du Corps d’Armée.
Le 1er Bataillon est relevé par le 3ème Bataillon et va cantonner à Baconnes. A partir de ce jour, on envoie chaque nuit une ou deux reconnaissances.
Situation sans changement.
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Par ordre de l’Armée un nouveau coup de main sera tenté ce soir sur le même point que la dernière fois. On cherchera à ramasser quelques sentinelles ou patrouilleurs ennemis. On ira à la tranchée que si une occasion favorable se présente.L’artillerie cherche à faire une brèche dans le réseau de fils de fer ennemi.
Les mêmes dispositions que le 1er juin sont prises par la 11ème Compagnie chargée de cette opération.Le mouvement se déclenche à 22h15. La section d’avant, sous le commandement du sous-lieutenant VILLANOVA, arrive aux fils de fer vers minuit ; la brèche existe en partie, mais pas assez pour livrer passage à une troupe de la force d’une section ; des fils de fer tendus à 25 centimètres de terre ne sont pas coupés. Dans ces conditions ordre est donné à cette section de rentrer.
Pendant la dernière partie de l’opération l’ennemi a tiré un peu et a allumé d’assez nombreuses fusées.
A 0h15 l’opération est terminée. Rien à signaler dans les autres parties du sous-secteur du régiment.
Rien de changé dans la situation.
La situation est sans changement. Le 2ème Bataillon va au repos et est remplacé par le 1er Bataillon.
Rien de changé. Chaque nuit, des patrouilles et reconnaissances vont jusqu’aux fils de fer ennemis sans résultat.
L’escadron de Dragons est relevé du centre B. Le 1er Bataillon se desserre pour occuper son emplacement.
Rien à signaler. A notre gauche un bataillon du 130ème est relevé par un bataillon du 101ème.
A notre gauche, dans la nuit du 12 au 13, le 130ème est relevé en entier et remplacé par le 101ème.Rien à signaler sur le front du 124ème.
Rien de changé dans la situation. Arrivée d’un renfort de 300 hommes.
A la date du 15 juin les modifications suivantes sont apportées dans la composition des troupes du 4ème Corps d’Armée :
Le 124ème ne fait plus partie de la 8ème Division.
Avec le 101ème, il compose la 247ème Brigade de la 124ème Division active.
Le 4ème CORPS D’ARMEE est ainsi composé :
7ème DIVISION
315ème d’Infanterie
102ème d’infanterie
103ème d’infanterie
104ème d’infanterie
8ème DIVISION
317ème d’Infanterie
130ème d’infanterie
115ème d’infanterie
117ème d’infanterie
124ème DIVISION
101ème d’infanterie
124ème d’infanterie
53ème d’infanterie
142ème d’infanterie
A la suite de nominations le 124ème Régiment d’Infanterie est encadré de la façon suivante :
ETAT-MAJOR
OFFICIERS
Lieutenant-Colone lBIROT
Médecin Major DAIREAUX
Lieutenant Porte-Drapeau adjt au Colonel BENOIT
Officier d’approvisionnement : Capitaine HAMELIN
Officier chargé des détails : BAC
Chef de MusiqueChef du Service Téléphonique : PLANES
Compagnie de mitrailleuses : Capitaine LEMAIRES/Lieutenants LEBORGNE, PRéHU et THOUZé
1er BATAILLON
Chef de Bataillon : Commandant LE CHAUFF DE KERGUENEC
Médecin aide-major de 2ème Cl. LEMARCHAND
1ère COMPAGNIE
Lieutenant PRADAUD Cdt la Cie
Sous-Lieutenant CRESCINI
Sous-Lieutenant CHARDENOT
2ème COMPAGNIE
Lieutenant CADET Cdt la Cie
Sous-Lieutenant DE LAGERIE
Sous-Lieutenant DUBRAY
3ème COMPAGNIE
Capitaine MORIN Cdt la Cie
Sous-Lieutenant SEVIN
Sous-Lieutenant BRIAND
4ème COMPAGNIE
Capitaine BOUSCAT Cdt la Cie
Sous-Lieutenant POUPY
Sous-Lieutenant CROSNIER
2ème BATAILLON
Chef de Bataillon : Commandant LéTONDOT
5ème COMPAGNIE
Capitaine BRUNETIERE Cdt la Cie
Lieutenant GAUBERT
Sous-Lieutenant COUPEAU
6ème COMPAGNIE
Lieutenant DUPONT Cdt la Cie
Sous-Lieutenant ROUSSEL
Sous-Lieutenant MALAIX
7ème COMPAGNIE
Lieutenant GAUTHIER Cdt la Cie
Sous-Lieutenant COFFIN
Sous-Lieutenant GRUDET
8ème COMPAGNIE
Sous-Lieutenant GONDON Cdt la Cie
Sous-Lieutenant CAVADINI
Sous-Lieutenant DUPONT
3ème BATAILLON
Chef de Bataillon : Commandant MORICEAU
Médecin aide-major de 2ème Cl. TREMBLIN
9ème COMPAGNIE
Capitaine LE BOUHELLEC Cdt la Cie
Sous-Lieutenant PIDOT
Sous-Lieutenant TULLE
10ème
COMPAGNIE
Lieutenant FOUQUE Cdt la Cie
Sous-Lieutenant LUGREZI
Sous-Lieutenant ARNOULT
11ème COMPAGNIE
Capitaine LORENTZ Cdt la Cie
Sous-Lieutenant VILLANOVA
Sous-Lieutenant GUILLEROT
12ème
COMPAGNIE
Capitaine ROUSSEL Cdt la Cie
Sous-Lieutenant GANZIN
Sous-Lieutenant MINARD
Le 2ème Bataillon vient, au centre E, relever le 3ème qui va à Baconnes
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La situation est sans changement.
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Le Bataillon MORICEAU vient au centre F remplacer le Bataillon DE KERGUENEC qui va au repos à Baconnes.
Situation sans changement.
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La situation ne change pas.
Le Colonel procède à la remise de 57 Croix de Guerre aux militaires du Régiment.
Situation sans changement.
A la nuit le Bataillon DE KERGUENEC vient relever le Bataillon LETONDOT. Cette relève s’opère sans incident.
Situation sans changement.
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