124ème REGIMENT D’INFANTERIE

Journal des Marches et Opérations 1914-1918

3ème partie : 2ème  semestre 1915

 

J U I L L E T   1 9 1 5

 

 

 

Quelques passages intéressants du JMO du 2ème semestre 1915

ENCADREMENT du 124ème à la date du 2 août 1915 :

Préparation d’un secteur d ‘attaque : août 1915

L'attaque générale du 25 septembre

 

 

Le 124ème Régiment d’Infanterie appartient à la 247ème Brigade, 124ème Division, 4ème Corps d’Armée.

1er Juillet 1915

  Situation sans changement.          

2 Juillet 1915

  Le 2ème Bataillon vient relever le 3ème qui va cantonner à Baconnes. Cette relève s’opère sans incident. A l’avenir le 1er Bataillon occupera toujours le centre E (centre de droite) et le 2ème Bataillon le centre F (centre de gauche)

Le 3ème Bataillon occupera pendant les 6 premiers jours de son séjour aux tranchées le centre E et pendant les 6 derniers jours il appuiera à gauche et occupera le centre F.Avec cette façon de procéder, les 1er et 2ème Bataillons vont toujours occuper les mêmes centres.       

3 Juillet 1915

  Rien à signaler. On procède activement à l’établissement de centres de résistance.       

4 Juillet 1915

  Situation sans changement.

Arrivée du Capitaine GUILBERT qui prend le commandement de la 5ème Compagnie. Le Capitaine LEMAIRE prend les fonctions de capitaine adjoint au chef de Corps, et le Capitaine BRUNETIERE prend le commandement de la Compagnie de mitrailleuses.     

5 Juillet 1915

  Pas de changement dans la situation.    

6 Juillet 1915

  Une Compagnie du 104ème Régiment Territorial d’Infanterie est mise à la disposition du 124ème pour poursuivre activement l’installation de centres de résistance.         

7 Juillet 1915

  Dans la journée du 7 aucun changement à signaler dans la situation. Continuation de l’organisation des centres de résistance et des tranchées de soutien.       

8 Juillet 1915

       ------ d° ------        

9 Juillet 1915

  Dans la nuit du 8 au 9, relève du 1er Bataillon par le 3ème Bataillon.       

10 Juillet 1915

  Continuation de l’organisation des centres de résistance et des tranchées de soutien.   

11 au 14 Juillet 1915

       ------ d° ------

15 Juillet 1915

  Dans la nuit du 14 au 15 relève du 3ème Bataillon par le 1er Bataillon, et du 2ème Bataillon par le 3ème Bataillon.     

16 Juillet 1915

  Continuation des travaux d’organisation. Situation sans changement.      

17 Juillet 1915

       ------ d° ------        

18 Juillet 1915

       ------ d° ------        

19 Juillet 1915

  La Compagnie du 104ème Territorial mise à la disposition du 124ème est relevée du front.   

20 Juillet 1915

  Situation sans changement.          

21 Juillet 1915

  Dans la nuit du 20 au 21 relève du 3ème Bataillon par le 2ème Bataillon.

22 Juillet 1915

  Continuation des travaux d’organisation. Situation sans changement.

Vers 12h30, 7 avions ennemis traversent nos lignes, se dirigeant vers le S.O.

 D’après les renseignements recueillis, ces avions ont bombardé la gare de Saint-Hilaire-au-Temple.      

23 Juillet 1915

  Situation sans changement.          

24 au 26 Juillet 1915

       ------ d° ------        

27 Juillet 1915

  Dans la nuit du 26 au 27, relève du 1er Bataillon par le 3ème Bataillon.   

28  au 31 Juillet 1915

  Continuation des travaux d’organisation. Situation sans changement.

 

A O U T   1 9 1 5

 

1er Août 1915

  Continuation des travaux d’organisation. Situation sans changement.

 

Le présent fascicule est arrêté à la date du premier août mil neuf cent quinze à la page 97.

Le deux août 1915

Le Chef de Corps (signé) BIROT

26 N – CARTON 684 – DOSSIER 14

2 Août 1915

 ENCADREMENT du 124ème à la date du 2 août 1915

 

ETAT-MAJOR

OFFICIERS

Lieutenant-Colonel BIROT Commandant le 124ème

Médecin Major de 1ère Classe DAIREAUX

Capitaine adjoint au Colonel LEMAIRE

Officier d’approvisionnement : Capitaine HAMELIN

Officier chargé des détails : Lieutenant BAC

Chef de Musique :PLANES

Lieutenant Porte-Drapeau : BENOIT

Officier chargé du Service Téléphonique : Sous-Lieutenant DEROCHE

Compagnie de mitrailleuses (4 sections) : Capitaine BRUNETIERE Lieutenant LEBORGNE, S/Lieutenant THOUZé

 

 

1er BATAILLON

Chef de Bataillon : Commandant LE CHAUFF DE KERGUENEC

Médecin Aide-Major de 2ème Cl. LEMARCHAND

 

1ère COMPAGNIE  

Lieutenant       PRADAUD      Cdt la Cie  

Sous-Lieutenant         CRESCINI                

Sous-Lieutenant         CHARDENOT        

2ème COMPAGNIE

Lieutenant SEVIN Cdt la Cie

Sous-Lieutenant         DE LAGERIE          

Sous-Lieutenant DUBRAY

3ème COMPAGNIE

Capitaine         MORIN     Cdt la Cie          Capitaine      BOUSCAT     Cdt la Cie

Sous-Lieutenant         TEXIER         Sous-Lieutenant      POUPY

Sous-Lieutenant         BRIAND        Sous-Lieutenant      CROSNIER

4ème COMPAGNIE

 

2ème BATAILLON

Chef de Bataillon : Commandant LéTONDOT

Médecin aide-major de 2ème Cl.   DE BERNARD

 

5ème COMPAGNIE

Capitaine GUILBERT  Cdt la Cie  

Lieutenant GAUBERT         

Sous-Lieutenant COUPEAU          

6ème  COMPAGNIE

Lieutenant DUPONT Cdt la Cie

Sous-Lieutenant ROUSSEL

Sous-Lieutenant MALAIX

7ème  COMPAGNIE           

Lieutenant GAUTHIER     Cdt la Cie        

Sous-Lieutenant COFFIN   

Sous-Lieutenant GRUDET  

8ème   COMPAGNIE

Sous-Lieutenant         GONDON     Cdt la Cie

Sous-Lieutenant CAVADINI

Sous-Lieutenant DUPONT

 

3ème BATAILLON

Chef de Bataillon : Commandant MORICEAU

Médecin aide-major de 2ème Cl.   TREMBLIN

 

9ème  COMPAGNIE           

Capitaine LE BOUHELLEC Cdt la Cie    

Sous-Lieutenant  PIDOT     

Sous-Lieutenant TULLE     

10ème   COMPAGNIE                   

Lieutenant FOUQUE Cdt la Cie

Sous-Lieutenant LUGREZI

Sous-Lieutenant ARNOULT

11ème  COMPAGNIE         

Capitaine LORENTZ     Cdt la Cie

Sous-Lieutenant         POMMERAIS          

Sous-Lieutenant VILLANOVA     

Sous-Lieutenant GUILLEROT                   

12ème    COMPAGNIE

Capitaine ROUSSEL     Cdt la Cie

Sous-Lieutenant GANZIN

Sous-Lieutenant MINARD

 

EFFECTIF en SOUS-OFFICIERS et HOMMES DE TROUPE :…2.815

Nombre de chevaux :………………………………………………   253

 

2 Août 1915

Le 124ème Régiment d’Infanterie appartient à la 247ème Brigade, 124ème Division, 4ème Corps d’Armée.

Le 124ème fait partie du secteur de Baconnes dit : « le Château » (Général commandant la 247ème Brigade) :

 il fournit 2 bataillons en 1ère ligne (Bataillons DE KERGUENEC et MORICEAU) et 1 bataillon comme troupe de manœuvre au repos à Baconnes (Bataillon DOT) à la disposition soit du Général de Division, soit du Général de Brigade ; les 2 bataillons de 1ère ligne sont sous les ordres du Lieutenant-Colonel commandant le 124ème R.I.

 

Les 2 bataillons de 1ère ligne portés sur la ligne générale qui court au nord de l’ancienne chaussée romaine du chemin Baconnes-Vaudesincourt à la Croix-Husson constituent 2 centres : Bataillon DE KERGUENEC = centre E, bataillon MORICEAU = centre F.

Le centre E, extrême-droite du 124ème Régiment d’Infanterie et de la 247ème Brigade appuie sa droite au fort Lauzon où il se joint à la 8ème Division de Cavalerie ; le centre F, extrême-gauche du 124ème R.I., appuie sa gauche au bois N.E. de Moscou ferme où il se joint au 101ème Régiment d’Infanterie.

Le Poste de Commandement du Lieutenant-Colonel se trouve au sud et près de la voie romaine à 800 mètres à l’est de Moscou ferme, au lieu-dit «le Vallon », sous un bois de sapins ; le Lieutenant-Colonel dispose d’une section du Génie (25 hommes environ)

Chacun des bataillons de 1ère ligne a 3 compagnies dans les tranchées avancées (Centre E : tranchées 1, 2, 3 – Centre F : tranchées 4, 5, 6) et 1 compagnie en réserve au sud de la voie romaine (Centre E : Est du P.C. du Lieutenant-Colonel, Centre F : Ouest du P.C) Les postes de commandement des chefs de bataillon commandants de centre sont avec les compagnies de réserve sous les abris dans les bois.

 

Dans chaque compagnie des tranchées le service est assuré de la manière suivante :

Service de jour – Un quart de l’effectif de garde dans la tranchée, un quart au travail employé aux différents travaux d’aménagement et d’entretien, la moitié au repos.·    

Service de nuit – La moitié de l’effectif de garde dans la tranchée, un quart au travail, un quart au repos.

 

Un chef de section de garde sur le front de chaque compagnie, un sous-officier de garde sur le front de chaque section.

La sûreté immédiate réalisée par le service de garde dans les tranchées est complétée au moyen de guetteurs dans les postes d’écoute de jour et de nuit, et la nuit au moyen de patrouilles d’importance variable commandées soit par des sous-officiers, soit par des officiers qui agissent en avant des défenses accessoires.

Une patrouille faite à 20h30 par le sous-lieutenant VILLANOVA de la 11ème Compagnie : Rien à signaler

 

Liaisons téléphoniques :

Vers l’arrière : ·         

Du P.C. du Lt-Colonel avec le P.C. Brigade (du Vallon au Château)·      

Du P.C. du Lt-Colonel AVEC LE P.C. du 1er groupe du 44ème d’Artillerie (du Vallon au ravin nord de Baconnes)

Latérales :

Du P.C. du Lt-Colonel avec le P.C. du Colonel du Régiment à droite (du Vallon au village gascon)·      

Du P.C. du Lt-Colonel avec le P.C. du 101ème R.I. (du Vallon à Moscou ferme)

Vers l’avant :

Du P.C. du Lt-Colonel à chacun des P.C. des commandants de centre

Du P.C. du Lt-Colonel à chacun des P.C. des 3 compagnies des tranchées avancées de chacun des centres.

Du P.C. du Lt-Colonel à l’observatoire d’artillerie placé dans le centre F (Boyau FAVIER)

 

Mitrailleuses.

Les 4 sections du 124ème R.I. sont en ligne ; elles sont renforcées dans le centre E par une section de mitrailleuses de la 8ème Division de Cavalerie. Ces cinq sections de mitrailleuses sont ainsi réparties :

1 section (Division de Cavalerie) à la droite des tranchées n° 1 au fort Lauzon, flanquant d’une part le front de la Division de Cavalerie vers le bois des Guetteurs, d’autre part le front des tranchées n° 1 vers l’allée du Château.·          

1 section (124ème) à la droite des tranchées 2, flanquant vers le bois des Guetteurs la droite du centre E ;·

1 section (124ème) à la gauche des tranchées 2 à l’est du bois des Écoutes, flanquant vers la Pointe de Cœur le nord du bois des Écoutes ;·       

1 section (124ème) au centre des tranchées 3 à l’ouest du bois des Écoutes et vers la Pointe de Cœur le front des tranchées n° 4 ;·     

1 section (124ème) entre les tranchées 5 et 6 flanquant d’une part vers la Pointe de Cœur le front des tranchées 5 et 4, et d’autre part vers le bois Horizontal et le bois du Chien le front des tranchées n° 6.

 

Travaux en cours.

Perfectionnement et approfondissement d’une ligne de soutien.

Établissement de centres de résistance de 1ère ligne pour 1 compagnie au maximum en vue de créer des disponibilités d’effectifs pour la constitution de réserves, tout en maintenant l’inviolabilité du front.

 

A cet effet, prévision de 4 centres de résistance :

1.                      Centre Lauzon (Tranchée n° 1) pour 2 sections d’infanterie et 1 section de mitrailleuses ;           

2.                      Centre des Écoutes (Tranchée n° 3) pour 1 compagnie et 2 sections de mitrailleuses ;

3.                      Centre Poincaré (Tranchées n° 4 et 5) pour 1 compagnie et 1 section de mitrailleuses

4.                      Centre George V (Tranchée n° 6) pour 1 compagnie et 1 section de mitrailleuses.          

3 Août 1915

Situation sans changement. Continuation des travaux d’organisation. Une patrouille (2 sergents, 2 caporaux, 18 hommes) commandée par l’aspirant SARRAND de la 1ère Compagnie, est exécutée après 21 heures à l’ouest de l’allée du Château en vue de faire des prisonniers. Rien à signaler.    

4 Août 1915  

Même situation. Mêmes travaux. Patrouille dans les mêmes conditions commandée par l’adjudant SIMON de la 4ème Compagnie, au nord du bois des Écoutes.     

5 Août 1915  

Situation sans changement. Patrouilles après 21 heures des sous-lieutenants BRIAND (3ème Compagnie) et ARNOULT (10ème Compagnie)       

6 Août 1915

  Patrouilles après 21 heures du sergent LAFORGERIE (1è-re Compagnie) et du sous-lieutenant GUILLEROT de la 11ème Compagnie.           

7 Août 1915

  Situation sans changement. Patrouille du sergent VAYEUX (2ème Compagnie)

8 Août 1915

Dans la nuit du 8 au 9, relève du Bataillon MORICEAU par le Bataillon L’TONDOT.

Patrouilles de sous-officiers : 1 à la 3ème Compagnie, 1 à la 7ème Compagnie.    

9 Août 1915

Situation sans changement. Patrouilles après 20h30 du sous-lieutenant CHARDENOT (1ère Compagnie) et de l’adjudant GU9RY (8ème Compagnie)   

10 Août 1915

Liaison de l’infanterie et de l’artillerie : une salve d’artillerie est demandée à 19h05 sur le point 23 ; il s’est écoulé 6 minutes entre la demande et l’exécution de la salve ; 2 obus tirés et tombés sur la tranchée allemande. Patrouilles après 21 heures du sous-lieutenant DUBRAY (2ème Compagnie) et du sous-lieutenant COUPEAU (5ème Compagnie)        

11 Août 1915

Situation sans changement. Patrouilles après 20h30 de l’adjudant CROUILLEBOIS (3ème Compagnie) et de l’adjudant BOUIN (6ème Compagnie)   

12 Août 1915

Situation sans changement. Continuation des travaux d’organisation. Patrouilles supprimées momentanément par ordre du Général commandant la 4ème Armée.     

13 Août 1915

Situation sans changement. Continuation des travaux.

14 Août 1915

Situation sans changement. Continuation des travaux. Dans la nuit du 13 au 14, relève du Bataillon DE KERGUENEC par le Bataillon MORICEAU.       

15 Août 1915

Situation sans changement. Continuation des travaux.

16 Août 1915

Situation sans changement. Liaison de l’infanterie et de l’artillerie : une salve d’artillerie est demandée à 17h45 sur le point 56. Il s’est écoulé 6 minutes entre la demande et l’exécution de la salve. 3 obus tirés à droite et trop loin, en arrière de la «pointe de Cœur » Une nouvelle salve demandée n’a pu être envoyée par suite de la présence d’un avion allemand.    

17 Août 1915

Sans changement.     

18 Août 1915

Sans changement.     

19 Août 1915

Situation sans changement. Continuation des travaux. Deux pigeons voyageurs (supposés) ont été vus vers 8h30 dans le secteur F venant du sud et traversant nos lignes ; ils ont disparu près du «fortin » allemand. A 9h15 les Allemands ont, de leur tranchée en face du ravin (centre F) exécuté un tir d’infanterie d’une durée d’une minute environ.       

20 Août 1915

Un tir d’artillerie est demandé à 18h30 sur le point 50. Il s’écoule 6 minutes entre la demande et l’exécution ; un premier obus tombe à 15 m. environ de l’objectif, 2 obus tombent plus en arrière et ne peuvent être observés.

Dès 19h30 un bataillon du 53ème Régiment actif (Bataillon AUCOUTURIER) relève dans le centre E les fractions du Bataillon MORICEAU qui se trouvent entre le bois des Écoutes exclus et le fort Lauzon inclus ;  les mitrailleuses, le réseau téléphonique et tout le matériel de tranchées restent sur place. Par suite de cette relève le Bataillon MORICEAU, troupe d’occupation du centre E, se trouve ainsi réparti :  

  Garde des tranchées : 11ème Compagnie (Capitaine LORENTZ) tenant les tranchées du bois des Écoutes (inclus) au centre F ;·     Réserve de bataillon : 12ème Compagnie au sud de la voie romaine, près de la tête du boyau des Écoutes ;

                                          9ème Compagnie au P.C. du Colonel.·         

    Repos à Baconnes :

10ème Compagnie. Sans changement dans le centre F (Bataillon LETONDOT) : 3 compagnies dans les tranchées, 1 compagnie (7ème) en réserve au P.C. du Colonel.

Le Bataillon DE KERGUENEC est au repos à Baconnes.         

21 Août 1915

Rappel de la situation :

  Centre E Centre FBACONNES     Bataillon MORICEAU Bataillon L’TONDOT-   Bataillon  

DE KERGUENEC- 10ème Cie (pour mémoire)   11ème Cie en tranchées12ème et 9ème Cies en réserve

10ème Cie en repos à Baconnes (pour mémoire) 5ème, 6ème, 8ème Cies en tranchées7ème Cie en réserve

Rien à signaler.         

22 Août 1915

Situation sans changement.         

23 Août 1915

En vue d’une progression à exécuter sur le front de la 124ème D.I. le 24 août au soir, il est formé au 124ème 2 détachements :-     

Détachement LE BOUHELLEC formé des 7ème Compagnie (Lieutenant GAUTHIER) et 12ème Compagnie (sous-lieutenant GANZIN) et mis aux ordres du Colonel DESTENAVE commandant la 248ème Brigade, pour coopérer à l’avancée ouest (du bois des Écoutes inclus au bois des Guetteurs inclus) Ces deux compagnies restent bivouaquées sur les mêmes emplacements (le Vallon) ;-        

Détachement DE KERGUENEC formé du 1er Bataillon et mis aux ordres du Colonel FORQUERAY pour coopérer à l’avancée centrale (du bois des Guetteurs exclus au saillant de la cote 116 exclus)

Le Bataillon DE KERGUENEC quitte Baconnes dans la nuit du 23 au 24 et va bivouaquer dans le bois au sud du bois du village gascon, le long du grand boyau Est.

Dans la journée du 23 et au commencement de la nuit du 23 il est procédé à la reconnaissance détaillée de la parallèle à créer en avant des lignes actuelles et au piquetage de cette parallèle.      

24 Août 1915

Situation sans changement et continuation des travaux pour les centres E et F.

Le détachement LE BOUHELLEC et le détachement DE KERGUENEC entament au commencement de la nuit du 24 au 25 les avances préliminaires sur le front de la 124ème D.I.-       

Détachement LE BOUHELLEC : 7ème Cie : 200 mètres de tranchée. 12ème Cie : ½ Cie service de protection, ½ Cie 100 m. de boyau.-     

Détachement DE KERGUENEC : 400 m. de boyaux et de tranchées.

Après l’opération, retour des deux détachements au même bivouac.

Pertes :

Détachement LE BOUHELLEC : 7ème Cie 8 blessés, 12ème Cie 7 blessés.

Détachement DE KERGUENEC : 5 blessés, 1 tué (Jean FERRE, 1ère Cie)

25 Août 1915

Le détachement LE BOUHELLEC et le détachement DE KERGUENEC continuent, au commencement de la nuit du 25 au 26, les travaux de la parallèle commencés la veille.

Pertes :

Détachement LE BOUHELLEC : néant

Détachement DE KERGUENEC : 1 sergent tué, 4 soldats tués, 17 blessés.

Mitrailleuses : les 2 sections de droite du 124ème (section LEBORGNE et section THOUZE) se déplacent : la section LEBORGNE, précédemment à l’extrémité du boyau Laval, se porte à la nuit à l’extrémité du boyau PP.2 prolongé ; la section THOUZE, en position précédemment à l’extrémité du boyau Lambert, se porte à la nuit à l’extrémité du boyau PP.17 (prolongement du boyau des Écoutes)

Situation sans changement et continuation des travaux pour les centres E et F.    

26 Août 1915

Amélioration des travaux effectués les jours précédents par les détachements LE BOUHELLEC et DE KERGUENEC.Mêmes emplacements pour les sections de mitrailleuses LEBORGNE et THOUZE.Situation sans changement et continuation des travaux pour les centres E et F.     

27 Août 1915

Les détachements LE BOUHELLEC et DE KERGUENEC reviennent sous les ordres du Lieutenant-Colonel commandant le 124ème R.I.

A la nuit, le Bataillon DE KERGUENEC se reporte au repos à Baconnes, les 7ème et 12-ème Compagnies restent au Vallon.

Dans le centre E la 10ème Compagnie relève au bois des Écoutes la 11ème Compagnie qui va au repos à Baconnes.

28 Août 1915

Le secteur de la 124ème D.I. est réorganisé sur les bases anciennes et le 124ème R.I. s’étend depuis la limite Est du 101ème R.I. jusqu’au méridien du fort Lauzon (Boyau nord du fort de Lauzon exclus)

A la nuit le Bataillon MORICEAU, relève le bataillon du 53ème qui l’avait lui-même relevé le 20 août.

12ème Cie : de PP.2 à PP.9 inclus

10ème Cie :- Un peloton de PP.9 exclus à PP.12 inclus - Un peloton du boyau des Écoutes exclus au boyau Pelletier inclus

9ème Cie : au centre de résistance du bois des Écoutes

11ème Cie au sud de la voie romaine      

Section LEBORGNE à l’extrémité du boyau 6   

Section THOUZE à l’extrémité du boyau 18.     

29 Août 1915

A la nuit le Bataillon DE KERGUENEC relève le Bataillon MORICEAU, le Bataillon MORICEAU relève le Bataillon LETONDOT qui va au repos (Baconnes)

Toutefois les centres E et F sont occupés de façon à constituer dès maintenant les garnisons des centres de résistance dont les travaux d’organisation sont en bonne voie, et de façon aussi à réaliser des économies sur les unités occupant les courtines en vue d’augmenter les réserves.

  La 11ème Compagnie, à partir de 20 heures, est à la disposition du Capitaine du Génie MARCHAIN (6/3) pour l’aménagement du boyau de Laval.        

Préparation d’un secteur d ‘attaque

30 Août 1915

Un secteur d’attaque de division est organisé sur le front entre le bois des Écoutes exclus et le bois des Guetteurs inclus.

Le 124ème R.I., renforcé au besoin, est chargé des travaux au nord de l’ancienne 1ère ligne dans le secteur compris entre le bois des Écoutes et le boyau PP.2 inclus.

Effectif affecté aux travaux du 30 août :Bataillon LETONDOT et 2 compagnies du Bataillon DE KERGUENEC (Compagnies de réserve : 2ème et 4ème)

Travail à exécuter : Creuser des boyaux perpendiculairement à la nouvelle tranchée et jusqu’à une distance moyenne de 200 mètres des tranchées ennemies.

Répartition des travailleurs :

1er   Bataillon  et 2ème Bataillon : 

Une Cie prolonge le boyau PP.2-   Une Cie creuse un boyau à environ 80 m. à l’ouest du boyau PP.2 

Une Cie (7ème) le boyau prolongement PP.6-   

Une Cie (6ème) le boyau à 80 m. Ouest du précédent entre PP.6 et PP.10- 

Une Cie (5ème) les 2 boyaux côte à côte du PP.10

Une Cie (8ème) les 2 boyaux à droite et à gauche du PP.12.

 

Sûreté :

Chaque Compagnie se couvre du côté de l’ennemi et se relie aux compagnies voisines ; le travail cessé, les compagnies de garde aux tranchées (centre E) occupent les boyaux (postes)

Durée : Départ de Baconnes du Bataillon LETONDOT : 19h30  éléments de protection en position après 21 heures.

Travailleurs en position après 21h15.

Fin du travail : 3 heures du matin.

 

P.C. du 1er Bataillon : observatoire du boyau de Laval.·        

P.C. du 2ème Bataillon : Abords du boyau PP.10. Outillage : 60 pelles et 60 pioches par compagnie.

Pertes : 3 blessés.

Le Chef de Bataillon FAVERY, du Génie, fait le piquetage d’une nouvelle tranchée qui se trouve à environ 30 mètres en avant de l’extrémité actuelle des boyaux.

Formation d’un peloton de sapeurs-pionniers et bombardiers (Sous-Lieutenant DUBRAY, 96 hommes de troupe)         

31 Août 1915

Continuation des travaux d’organisation du secteur d’attaque.

Effectif affecté aux travaux du 31 août : 2 compagnies du Bataillon DE KERGUENEC, le Bataillon LETONDOT, 2 compagnies du 101ème.

Travail exécuté : Tranchée suivant le piquetage fait par le Génie dans la nuit du 30 au 31, à quelque distance de l’extrémité des boyaux creusés par nous (124ème R.I.)

Approfondissement des boyaux au N. des nouvelles tranchées, rectification du boyau partant du poste 15, création d’un boyau partant du poste 16. 

 

Répartition des travailleurs :

1er Bataillon : les 2 compagnies de réserve creusent la tranchée depuis le boyau partant du P.6 exclus jusqu’au 53ème R.I.·

2ème Bataillon : Une compagnie entre les boyaux K, L ; une compagnie entre les boyaux L, M ; une compagnie entre les boyaux M, N ; une compagnie relie le boyau N au saillant de la tranchée nouvelle.    

101ème : Une compagnie approfondit les boyaux I, J, K, L ; une compagnie approfondit les boyaux M, N, rectifie le boyau partant du poste 15 et crée le boyau partant du poste 16.

Sûreté : Les compagnies de 1ère ligne du 124ème se couvrent du côté de l’ennemi ; après le départ des travailleurs la nouvelle tranchée de 1ère ligne est occupée par 2 sections de chacune des compagnies de garde aux tranchées dans le centre E.

Outillage : 60 pelles et 60 pioches par compagnie.

Tenue : Avec sac pour le service de sûreté, sans sac pour les travailleurs.

Durée : Départ de Baconnes 19h30 (Bataillon LETONDOT)

Travailleurs en position aux tranchées à 21h15, aux boyaux à 21h30.

Cessation du travail à 3 heures du matin.

 

P.C. 1er Bataillon, Observatoire du boyau Laval ; 2ème Bataillon : abords P.10.Pertes : 1 tué (FERRE, 4ème Compagnie), 21 blessés.

L’ennemi ne cesse d’arroser de projectiles jour et nuit la tranchée à l’est du bois des Écoutes.  

1er Septembre 1915

Continuation des travaux d’aménagement de la nouvelle première ligne et des boyaux qui y aboutissent.

Effectif affecté aux travaux du 1er septembre : Bataillon DE KERGUENEC (Compagnies de réserve), 1 Compagnie du Bataillon MORICEAU (11ème Compagnie), 2 compagnies du 101ème.

 

Travail exécuté : Approfondissement des boyaux ; aménagement de la tranchée ; placement des créneaux.

Pendant toute la nuit et particulièrement jusqu’à 24 heures, l’ennemi ne cesse d’envoyer des rafales de 105 et de 150, rafales de 12 à 20 coups, sur toute la 1ère ligne, sur le boyau N, mais surtout entre N et O où la tranchée est fréquemment bouleversée.

Une mitrailleuse ennemie se dévoile à 17h30 en tirant sur un avion ; elle est située entre le point 107 et le point 108, à l’endroit où 2 boyaux allemands conduisent à leurs tranchées.

Un canon-revolver allemand se dévoile au nord de l’allée du Château sans qu’on puisse du reste préciser davantage.

Pertes : 16 blessés.    

2 Septembre 1915

  Continuation des travaux d’approfondissement dans les nouvelles tranchées et boyaux du centre E.

Effectif : Bataillon DE KERGUENEC – Peloton de sapeurs-pionniers du 124ème (Sous-lieutenant DUBRAY)

 

Travail exécuté : Approfondissement des tranchées M et L.Le Capitaine du Génie HONORE procède la nuit au piquetage de places d’armes en arrière de la tranchée nouvelle la plus avancée.

A l’intérieur du centre E relève : 4ème Compagnie à droite, 2ème Compagnie au centre des Écoutes.

Réserve (3ème Compagnie P.C. du Colonel, 1ère Compagnie P.C. du Chef de Bataillon)

L’ennemi tire plusieurs rafales de 105 et de 150, rafales de 40 à 50 percutants, sur tout le front du centre E. Les Allemands lancent la nuit des grenades à fusil sur la nouvelle tranchée.

 

A 20h15  vive fusillade des Allemands, sans motif apparent.

Pertes : 3 blessés.

Dans le centre F le sergent-major F9VRIER et le sergent SWISSER, grimpés dans un arbre près de l’observatoire de l’artillerie (boyau FAVIER) de 22 heures à 24 heures, ont observé :  

Une batterie lourde vers le bois en marteau (N.13) ; 12 secondes se sont écoulées entre la lumière et le son ;·   

Une batterie tirant par deux pièces vers le petit bois de bouleaux (4-13) ; 6 secondes se sont écoulées entre la lumière et le son.

Une batterie à l’ouest du Mont Sans Nom ; 8 secondes entre la lumière et le son. Batterie qui semble du reste bien repérée par nos canons.

Une batterie à l’est du Mont Sans Nom ; 12 secondes entre la lumière et le son.    

3 Septembre 1915    

Le Bataillon LETONDOT relève dès 20 heures le Bataillon MORICEAU dans le centre F, savoir :

7ème Compagnie dans la courtine entre centre des Écoutes et centre Poincaré

6ème Compagnie dans le centre de résistance Poincaré

5ème et 8ème Compagnies en réserve au sud de la voie romaine (P.C. Colonel)

La Compagnie du Bataillon MORICEAU garnison du centre George V (10ème Compagnie) est relevée à 24 heures par une fraction (6ème Compagnie) du 130ème Régiment d’Infanterie qui a relevé le 101ème en s’étendant vers l’est jusqu’au boyau Poincaré (qui reste au 124ème)

La section de mitrailleuses du 124ème du centre George V est relevée dans les mêmes conditions par une section du 54ème T.

Elle est reportée dans le centre E sur la nouvelle tranchée la plus avancée entre I et J.

 

Pour mémoire, les 4 sections du 124ème (mitrailleuses) sont ainsi réparties :

Section LEROUX entre I et J

Section DOUSSI à l’extrémité du boyau 10

Section THOUZE à gauche du bois des Écoutes

Section LEBORGNE dans le centre Poincaré (extrémité du boyau Joffre)

 

Construction dans le centre E de places d’armes pour 2 compagnies.

Ces places d’armes ont leur débouché dans les boyaux I, J, K, L.

Exécution : 1 bataillon du 101ème, 1 compagnie à la place d’armes de chaque boyau, 1 section par travée.

Outillage : 60 pelles, 60 pioches.

Durée : Arrivée du bataillon du 101ème au Vallon (P.C. Colonel) à 21 heures ; commencement du travail à 23 heures, cessation du travail à 3 heures.

Commandement : le Commandant DE KERGUENEC exerce le commandement du service de protection assuré par son Bataillon ; le commandant du 101ème (Commandant CALTE) exerce le commandement des travailleurs.

En cas d’attaque par l’infanterie ennemie, le commandement de toutes les troupes se trouvant dans le centre E est réservé au Commandant DE KERGUENEC.P.C. du Commandant DE KERGUENEC : Observatoire du boyau de Laval.

P.C. du Commandant CALTE : dans le boyau de liaison entre les boyaux J et K ; un téléphone y a été placé pour le relier à l’observatoire Laval.

Pertes : 6 blessés du 101ème R.I.   

4 Septembre 1915    

Approfondissement et élargissement des boyaux J, L, N.

Profondeur : 2 mètres sous terre ; largeur : 0,80 m. en haut, 0,60 m. en bas.

Effectif : 2 compagnies du centre F (5ème et 8ème Compagnies) ; 1 compagnie du centre E (1ère Compagnie)

Répartition du travail : 1ère Compagnie, boyau J ; 5ème Compagnie, boyau L ; 8ème Compagnie, boyau N.Durée :   Les compagnies se présentent à 19h30  à hauteur du P.C. du commandant de la compagnie de réserve du centre E ; fin du travail à 3 heures.

Commandement : Le travail se fait sous la direction du Commandant DE KERGUENEC qui établit son P.C. à l’observatoire Laval.

Liaison avec l’artillerie : Après entente avec le commandant du 1er Groupe (Commandant TOUVRAY) il est lancé dans le centre E une fusée blanche pour demander le tir de l’artillerie.

 

Des renseignements recueillis, il semble que l’ennemi a construit un observatoire sur la crête occupée par la tranchée 35-39, au S.O. de l’arbre isolé.

Un autre observatoire ou emplacement de mitrailleuses (une masse de terre percée de 3 trous horizontaux et d’un trou carré, à côté et à gauche de laquelle se trouve une espèce d’épaulement) se trouve dans la clairière en arrière de la ligne de tranchée 1 à 3.D’autre part, toutes les tranchées de 1ère ligne entre l’allée du Château et le point 3, entre les points 23 et 25, ont été renforcées.

5 Septembre 1915    

Continuation de l’approfondissement et de l’élargissement des boyaux I, K, M, P.16, N, dans les mêmes conditions que la veille.

Effectif : 2 compagnies du centre E (1ère et 3ème) et 2 compagnies du centre F (5ème et 8ème) Même durée et même commandement que la veille.

Le capitaine du Génie HONORE fait piqueter les liaisons des places d’armes I, J, K, L ; piqueter un peloton MN ; piqueter un peloton au sud de N.Une demi-batterie de 58 (Lieutenant D’AILLIERES) est en position à la gauche du boyau des écoutes ; une section de 3 pièces à la gauche du boyau Baratier ; une deuxième section de 3 pièces à la gauche du boyau Pelletier. La limite de la zone battue passe près de la pointe de cœur et va jusqu’à la pointe des Minen pour les grosses bombes, et la corne nord du bois transparent pour les petites bombes.

Une position pour deux pièces est reconnue à la sortie du bois des Ecoutes, près des anciens postes d’écoute 13 et 14 d’où l’on pourrait battre les fils de fer ennemis avec de grosses bombes depuis le sud du point 2 jusqu’au bois transparent.

La nuit, les Allemands envoient quelques salves de 77 et de 105 sur les différents boyaux I, J, N, M, P.

Pertes : 3 blessés.

6 Septembre 1915

  Le Bataillon MORICEAU relève dès 20 heures le Bataillon DE KERGUENEC dans le centre E, savoir :

12ème Compagnie : Dans la courtine entre fort Lauzon et centre des Ecoutes.·     

11ème Compagnie : au centre des Écoutes.

Service :

            de jour : 1 section par compagnie dans la tranchée la plus avancée, les autres sections au repos dans l’ancienne 1ère ligne

            de nuit : 2 sections par compagnie dans la tranchée la plus avancée, 1 section au repos dans l’ancienne 1ère ligne

9ème et 10ème Compagnies : en réserve au sud de la voie romaine.

Continuation la nuit des travaux du secteur d’attaque.

Travailleurs :  2 compagnies de réserve du 2ème Bataillon (5ème et 8ème) ;         

5ème Compagnie : Liaison de la place d’armes I-J et continuation de l’approfondissement de la place d’armes I

8ème Compagnie : Ouverture de la place d’armes M ; N

Pionniers :  Approfondissement du boyau P.

Commandement : Commandant  MORICEAU

Bombardement des allemands sur les boyaux I et J et sur les tranchées 4.

Une fusillade, éclatant dans les lignes allemandes à 3 reprises successives sans motif apparent, témoigne d’une certaine inquiétude chez les Allemands.

Pertes : 5 tués, 14 blessés, tous de la 5ème Compagnie.

Le Capitaine du Génie HONORE fait le piquetage d’une place d’armes à cheval sur le boyau 15, et d’une place d’armes entre 16 et 17.      

7 Septembre 1915

  A 19h30 2 compagnies du 3ème Bataillon (9ème et 10ème) commencent l’approfondissement des places d’armes ouvertes entre les boyaux M et N et l’ouverture des places d’armes prévues à cheval sur le boyau 15. Vers 23 heures, cessation du travail par ordre du Général de Brigade en raison d’un changement dans la conception des places d’armes.

8 Septembre 1915

Dans la nuit du 8 au 9 septembre, le 124ème R.I. est relevé par le 101ème R.I. dont il va occuper les cantonnements et bivouacs, savoir :

E.M., CHR, Cie de Mitrailleuses, Peloton des sapeurs-pionniers, 2ème et 3ème Bataillons au bivouac à l’est de la Pyramide de Baconnes.· 1er Bataillon et Musique au Quartier National.·         

T.C. des 3 bataillons au bivouac de la Pyramide.·        

T.R. à Mourmelon-le-Petit. 

9 Septembre 1915

  Organisation du bivouac. 

10 Septembre 1915

  Organisation du bivouac. Dans la nuit, le Bataillon NICOLAS du 101ème R.I., prolonge le boyau d’écoute 35 sur une longueur de 200 mètres. 

11 Septembre 1915

  Exercices extérieurs par bataillon le matin. Instructions des spécialités le soir.   

12 Septembre 1915

  Repos.          

13 Septembre 1915

  Exercices extérieurs par bataillon le matin. Instructions des spécialités le soir.   

14 Septembre 1915

  Exercices extérieurs par bataillon le matin. Instructions des spécialités le soir.   

15 Septembre 1915

Le matin, exercices extérieurs par bataillon.

L’après-midi, nettoyage du bivouac.

 

Dans la nuit du 15 au 16, le 124ème relève le 101ème :

Le 3ème Bataillon (MORICEAU) occupe le centre E ; 2 compagnies en 1ère ligne (9ème et 10ème), 2 compagnies en réserve (11ème et 12ème)·

Le 1er Bataillon (MORIN) occupe le centre F ; 2 compagnies en 1ère ligne (1ère et 3ème), 2 compagnies en réserve (2ème et 4ème)

Le 2ème Bataillon (LETONDOT) à Baconnes.·   E.M. et Colonel au Vallon.·           T.C. avec T.R. à Mourmelon-le-Petit.        

16 Septembre 1915    

Travaux à exécuter dans la nuit :

Centre E : Les 2 compagnies de 1ère ligne approfondissent la tranchée de 1ère ligne

Centre F : Les 2 compagnies de réserve réfectionnent toute la région comprise entre le 1er boyau de liaison (inclus) à la dernière avancée (exclue) d’une part, et d’autre part entre les boyaux M et P (inclus)       

Approfondissement de la tranchée commencée par le 101ème dans le prolongement du PP.35 prolongé vers la pointe de cœur. Pose de défenses accessoires autour de ce boyau.   

17 Septembre 1915  

Travaux exécutés dans la nuit du 17 au 18 septembre :

  Centre E :      Travailleurs : 3 compagnies du 2ème Bataillon (6ème, 7ème, 8ème)Travail exécuté : ·         Approfondissement des places d’armes L, K, M, N, O, P.·   

Réunion de toutes les places d’armes entre elles par une tranchée de 1m. de profondeur.·Approfondissement du 1er boyau de liaison entre L-K ; M-N ; P.15-P.16.

Centre F :         Travailleurs : la garnison.Travail exécuté :·      Approfondissement du boyau 35 prolongé et achèvement du réseau entourant ce boyau.·     Continuation de la tranchée de gorge du centre de résistance Poincaré, pose de fils de fer en avant de cette gorge.

Pertes : 2 soldats de la 107ME Compagnie tués à 16h30 dans la tranchée de 1ère ligne, à proximité du point N, par des éclats d’obus.1 soldat de la 7ème Compagnie tué par une balle dans le courant de la nuit.           

18 Septembre 1915  

Travaux exécutés dans la nuit du 18 au 19 septembre.            

19 Septembre 1915  

Dans la nuit, relève du Bataillon MORICEAU par le Bataillon LETONDOT, savoir :

Centre E : 1ère ligne : 5ème et 8ème Compagnies                

Soutien : 6ème et 7èmee Compagnies.

A l’intérieur du Bataillon DE KERGUENEC, relève des compagnies de 1ère ligne par les compagnies de soutien, savoir :

Centre F : 1ère ligne : 2ème et 4ème Compagnies

Soutien : 1ère et 3ème Compagnies.

Travail exécuté :

Centre E : Amélioration des tranchées                          

Centre F : Aménagement de l’observatoire du Chef de Bataillon dans le boyau Favier.     

Les sapeurs-pionniers du 124ème continuent le P.C. du Colonel du 124ème.               

20 Septembre 1915  

En vue de permettre à chaque Régiment de la 247ème Brigade d’être placé face à son secteur d’attaque et de faire en détail à l’avance des reconnaissances concernant les cheminements à suivre, les places d’armes successives à occuper, la portion du front ennemi à attaquer, une mise en place s’effectue de la manière suivante dans la nuit du 20 au 21 :

Le sous-secteur de la 247ème Brigade se répartit en 3 secteurs :

  Secteur E1 : de la limite de la 248ème Brigade (mi-distance entre H et I) au boyau de Laval inclus ;

  Secteur E2 : du boyau de Laval exclus au boyau des Ecoutes exclus·       

  Secteur F : du boyau  des écoutes inclus au boyau Poincaré.

 

  Ces divers secteurs sont ainsi occupés dans la nuit :

  Secteur E1 : 1 Bataillon du 101ème R.I. (Bataillon CALTE) aux ordres du Chef de Bataillon ;

  Secteur E2 : 1 Bataillon du 124ème R.I. (Bataillon LETONDOT) aux ordres du Chef de Bataillon ;

  Secteur F : 2 compagnies du 124ème RI (2ème et 4ème Compagnies) en 1ère ligne et 2 compagnies du 101ème en soutien, aux ordres du Commandant DE KERGUENEC.

Le Bataillon MORICEAU et la C.H.R. restent à Baconnes.

2 compagnies du Bataillon DE KERGUENEC (1ère et 3ème) cantonnent au Quartier National après avoir terminé les corvées et les travaux pour lesquels elles ont été commandées.

Le commandement du sous-secteur (de la limite de la 248ème Brigade au boyau Poincaré) est exercé par le lieutenant-colonel commandant le 124ème R.I.

 

La garde des tranchées est assurée de la façon suivante :

Secteur E1 :

9ème Compagnie du 101ème tient la partie comprise entre la limite de la 248ème Brigade et le boyau K exclus ;

10ème Compagnie du 101ème tient la partie comprise entre le boyau K inclus et le boyau Laval inclus ;

Le Chef de Bataillon (Commandant CALTE) et 2 compagnies (11ème et 12ème) en soutien dans les bois au sud de la voie romaine.

Dans chaque compagnie de 1ère ligne :

  2 sections dans la tranchée de 1ère ligne,         

  1 section dans le boyau de liaison,         

  1 section dans les abris du 2ème boyau de liaison.

Les sections des tranchées de 1ère ligne et du 1er boyau de liaison utilisent pour s’abriter les places d’armes de 2ème vague et de 3ème vague de leur secteur.

Secteur E2 :

5ème Compagnie du boyau Laval exclus à la 7ème travée entre les boyaux O et N ;

8ème Compagnie de la 7ème travée entre les boyaux O et N, au boyau des Ecoutes exclus ;

Le Chef de Bataillon (Commandant LETONDOT) et 2 compagnies (6ème et 7ème) en soutien dans les bois au sud de la voie romaine.

Mêmes dispositions de détails que dans le secteur E1.

 

Secteur F :

Le Commandant DE KERGUENEC  étend son front et tient, savoir :           

4ème Compagnie : du P.17 inclus au P.30 inclus,·        

2me Compagnie : du P.30 exclus au boyau Poincaré

Le Chef de Bataillon (Commandant DE KERGUENEC) et 2 compagnies du 101ème en soutien au Vallon.

Les 4 sections de mitrailleuses du 124ème RI sont relevées dans la nuit par les 4 sections de la compagnie de mitrailleuses de Brigade.

 

Travaux exécutés dans la nuit du 20 au 21 :

  --Ouverture des boyaux rejoignant les places d’armes I, J, K, L à la tranchée de départ : boyaux de 30 à 40 mètres de longueur et environ 90 cm de profondeur.   

--Ouverture d’une avancée convexe (parallèle de départ) allant de I à K : tranchée d’environ 200 m. et creusée à des profondeurs variant de 40 à 80 cm, sauf dans le milieu où elle n’a été que tracée.  

--Approfondissement du 1er boyau de liaison entre O et M ·

--Construction de niches individuelles dans la place d’armes O-P.

--Réfection du secteur, et en particulier du centre Poincaré.

 

  Le sous-lieutenant DUBRAY avec une partie de son peloton de sapeurs et 1 compagnie du 1er Bataillon (3ème Compagnie) continue le P.C. du colonel et régale les terres en avant de l’observatoire blindé.        

21 Septembre 1915  

Dans la journée, reconnaissance et étiquetage par le capitaine adjoint au Colonel des dépôts de munitions, d’eau, de matériel, de vivres.

4 centres :       

1er centre pour le 101ème (munitions, eau, vivres, matériel) sur le 2ème boyau de liaison à l’origine du boyau 5 (PP.2)·

2ème centre pour le 101ème (munitions, eau, vivres, matériel)  sur le 2ème boyau de liaison à l’origine du boyau 6 (PP.6)

1er centre pour le 124ème (munitions, eau,  matériel) sur le 2ème boyau de liaison à l’extrémité du boyau de Bourgeois (affluent du boyau Lambert)

2ème centre pour le 124ème : partie (eau – munitions) sur le 1er boyau de liaison à l’extrémité du boyau Rousseau, partie (matériel, vivres) sur le 2ème boyau de liaison à l’origine du boyau Rousseau.

Mise en état, par le Service de Santé du 124ème et les musiciens du 124ème d’un poste de secours à l’extrémité du boyau d’évacuation (Laval) au sud du 2ème boyau de liaison.

A la nuit, relève dans le secteur F des 2 compagnies du 124ème et des 2 compagnies du 101ème par 2 compagnies du 11ème R.T. qui occupent les tranchées du secteur F ; le secteur F passe sous les ordres du commandant MILLON du 111ème R.T. (3ème et 4ème Compagnies du 111ème R.T.)

 

Travaux exécutés :

E1 – Continuation de la mise en état de la tranchée convexe (parallèle de départ) et des boyaux joignant les places d’armes de la parallèle de départ.

E2 -  Continuation de l’approfondissement des boyaux joignant les places d’armes de la parallèle de départ. Continuation pour les pionniers de l’observatoire et du P.C. du Colonel du 124ème.     

22 Septembre 1915  

Le 22 au matin la situation est la suivante :

E1 : 2 Cies du 101ème en première ligne) Secteur d’attaque  2comp. . du 101ème en soutien  Cdt CALTE

E2 : 2 Cies du 124ème en 1ère ligne (5ème et 8ème) 2 Cies du 124ème en soutien    Bataillon LETONDOT

F : Secteur d’attaque· 2 Cies du 111ème R.T. (3ème et 4ème)   Bataillon MILLION

Repos :

    Bataillon MORICEAU à Baconnes        

    Bataillon DE KERGUENEC   Docks·

    Compagnie de mitrailleuses

 

En raison du tir de l’artillerie française (journée n° 1) le Lieutenant-Colonel commandant le 124ème se tient dès 6 heures à son P.C. pour renseigner l’artillerie sur les objectifs à battre s’il y a lieu et contrôler dans la partie qui le concerne les résultats du tir.

Rien de particulier à signaler.

Dans les centres E1 et E2, création de gradins de franchissement dans la parallèle de départ.

Dans la nuit, vers 20h30, 24h, 1h les guetteurs signalent une pluie d’étoiles d’apparence blanche à une assez grande hauteur dans le ciel, du côté allemand.  

23 Septembre 1915  

En raison du tir de l’artillerie française (journée n° 2) le Lieutenant-Colonel du 124ème se tient dès 6 heures à son P.C. pour contrôler dans son secteur d’attaque les résultats du tir.

En particulier la ½ batterie du 58e RAC n° 101 (Lieutenant D’AILLIERES) ouvre le feu sur les organisations allemandes de 1ère et de 2ème ligne entre les points 21 et 26.

 

A 17 heures le résultat observé par le Lieutenant-Colonel du 124ème dans son secteur d’attaque est le suivant :

Tranchées : L’artillerie de divers calibres semble avoir tiré sur tout le front mais surtout au centre du bois transparent et à mi-chemin entre 10 et 3 ; le point 10 paraît peu touché, le parapet de la tranchée du bois transparent est assez peu bouleversé, la tranchée allemande qui se trouve en face et un peu à l’est du boyau P n’est pas abîmée, on y distingue encore les créneaux.

Fils de fer : Le 75 a produit peu d’effet dans les fils de fer ; entre la lisière Est du bois transparent et le point 23, le réseau de fil de fer allemand n’est démoli que sur 2 endroits d’une longueur d’environ 5 à 6 mètres.

 

Mise en place du matériel dans les dépôts prévus (vivres, munitions, grenades, eau)Dans les centres E1 et E2, amélioration de la tranchée de départ.

24 Septembre 1915  

En raison de la continuation du tir de l’artillerie française de tous calibres (journée n° 3) le Lieutenant-Colonel se tient toute la journée à son P.C.

En particulier une section de 58e RAC (Lieutenant D’AILLIERES) transportée à l’est du bois des  Ecoutes concentre, d’accord avec le Colonel du 124ème, ses coups sur les fils de fer des points 10 et 21, où des brèches sont observées.

Dans la soirée, le Bataillon MORICEAU (3ème Bataillon) relève le Bataillon LETONDOT qui va prendre à Baconnes les cantonnements du Bataillon MORICEAU.

Attaque du 25 septembre

Voir l’attaque dans son ensemble

25 Septembre1915   

A 0 heure la situation du 124ème est la suivante :

  3ème Bataillon (Bataillon MORICEAU) occupe le centre E :

              2 compagnies en 1ère ligne, 9ème à droite, 10ème à gauche ;

             Chef de Bataillon et 2 compagnies (11ème et 12ème ) en réserve au Vallon.         

 2ème Bataillon (Bataillon LETONDOT) cantonne à Baconnes          

 1er Bataillon (Bataillon DE KERGUENEC) et Compagnie de mitrailleuses cantonnent aux Docks.

 Colonel commandant le 124ème R.I. est à son P.C. sur le 1er boyau de liaison à l’ouest de l’origine du boyau N.0h30

Fixation du jour d’attaque : journée du 25 septembre.

 

Ordre est envoyé aux différents éléments du 124ème de prendre de suite les dispositions prévues pour le jour de l’attaque par l’ordre général n° 3 (Division : 124ème D.I.) complété par un ordre de détails (Régiment : 124ème R.I.)

 

8h45 – Les 2 bataillons d’attaque du Régiment sont dans la formation suivante :

3ème Bataillon :

2 compagnies (9ème et 10ème – 1ère vague) dans la tranchée de départ ;

entre les 2 compagnies, ½ section du Génie (Sous-Lieutenant LECLERC) ·

2 compagnies (11ème et 12ème – 2ème vague) dans les places d’armes de 2ème vague, les têtes des sections au débouché de la tranchée de départ.

Le Chef de Bataillon (Commandant MORICEAU) avec la 11ème Compagnie.

Un poste téléphonique disponible (1 caporal et 2 hommes) ainsi qu’un observateur d’artillerie (Aspirant MINARD du 1er Groupe du 44ème R.A.) marchant avec le Chef de Bataillon, y compris les bombardiers.

1er Bataillon :

2 compagnies (3ème et 4ème – 3ème vague) dans les places d’armes de 3ème vague, la tête des sections à hauteur du 1er boyau de liaison ;

le Chef de Bataillon (Commandant DE KERGUENEC) avec la 3ème Compagnie près du boyau N ; ½ section du Génie avec la 3ème vague.

2 compagnies (1ère et 2ème – 4ème vague) dans les places d’armes de 4ème vague, prêtes à déboucher ; les sapeurs et pionniers se tiennent avec la 4ème vague.

Mitrailleuses :

2 sections (S/Lieutenant THOUZE et sergent LEROUX) se tiennent avec la 2ème vague.

2 sections (Lieutenant LEBORGNE et Adjudant DOUSSI) avec le Capitaine BRUNETI9RE, se tiennent avec la 3ème vague.

2ème Bataillon          

Le Bataillon LETONDOT, à la disposition du Général de Division, se tient dans le bois du Vallon au débouché du boyau des Ecoutes.

Colonel du 124ème : P.C. sur le 1er boyau de liaison à l’ouest de N.S/Lieutenant DEROCHE et Maréchal des Logis PINEAU détachés comme agents de liaison entre le Lieutenant-Colonel et le Général de Brigade.

 

9h15

La 1ère vague sort de la tranchée mais elle n’est pas arrivée aux fils de fer ennemis qu’elle est prise sous le feu de mitrailleuses à droite et à gauche.

Elle franchit le réseau par les deux brèches qui y existent, savoir : l’une en avant du point 10, l’autre à 50 m. environ à l’E. de la pointe des Minen (point 21), et elle disparaît dans le bois transparent où elle est reçue par une fusillade assez vive.

L’artillerie ennemie commence à ce moment un tir de barrage sur la tranchée de départ, sur le 1er boyau de liaison, et en arrière.

Pendant ce temps, toutes les autres vagues avancent d’une place d’armes.

 

9h20

La 2ème vague à peine formée sort de la tranchée sous le commandement du Commandant MORICEAU au moment où la 1ère vague franchit le réseau de fils de fer ; elle se précipite en avant droit devant elle, mais est arrêtée au réseau de fils de fer d’où elle ne peut avancer, prise de flanc par deux mitrailleuses et de front par une fusillade partant de la tranchée de 2ème ligne.

 

9h30 

La 3ème vague se forme dans la tranchée de départ, attendant pour sortir que la 2ème vague ait franchi les fils de fer.

Le tir de barrage n’a pas cessé en violence un seul instant, et l’effet des gaz suffocants se fait vivement sentir ; les appareils protecteurs sont en mauvais état en raison de la pluie, et de nombreux hommes sont intoxiqués ; les blessés affluent de l’avant et font connaître que leurs compagnies sont arrêtées aux fils de fer et que la tranchée est fortement occupée.

 

9h50

Les 2 compagnies de 4ème vague viennent se placer dans les places d’armes de 3ème vague.

Un brouillard intense de gaz suffocant empêche de voir ce qui se passe en avant, mais les renseignements que le Colonel a envoyé chercher par agent de liaison lui font connaître que la 2ème vague est toujours arrêtée aux fils de fer qu’elle ne peut franchir en raison de la fusillade qui part de la tranchée.

Le Lieutenant-Colonel prescrit à la 3ème vague qui est dans la tranchée de départ d’attendre que la 2ème vague ait commencé le franchissement des fils de fer.

 

10h30

La situation n’a pas changé et le bombardement ne cesse pas.

Le Colonel reçoit du Commandant DE KERGUENEC le renseignement suivant :

Le Lieutenant BRIANT qui se trouve dans le boyau M signale qu’il aperçoit des renforts allemands dans les boyaux au nord de l’endroit qu’il occupe, et aucun mouvement ne se produit plus du côté du 101ème. Je n’aperçois que des morts sur la plaine et je crains qu’il n’y ait aucun français dans la tranchée allemande

Craignant une contre-attaque, le Colonel prescrit à la 3ème vague de tenir les tranchées, et tandis que les 3ème et 4ème Compagnies tiennent les tranchées de 1ère ligne, les 2ème et 1ère Compagnies occupent les places d’armes de 3ème vague.

De leur côté les mitrailleuses se répartissent de la façon suivante :

   1 section surveille le flanc droit ;

   1 section surveille le front au N. du boyau N ;

   2 sections avec le Capitaine dans le bois des Écoutes, surveillant le flanc gauche.

 

14h00

Le Colonel renonce à tout mouvement de jour, et prescrit qu’à la nuit une Compagnie du 1er Bataillon ira à la tranchée allemande du bois transparent en se gardant sur sa gauche au-delà du point 21 et sur sa droite au boyau 12-31 inclus ; si le mouvement réussit, le reste du Bataillon suivra.

Le Sous-Lieutenant du Génie MESNIL, avec 1 peloton du Génie Territorial et une compagnie du 111ème T, se tient du reste prêt à hauteur du 2ème boyau de liaison, à entreprendre un boyau joignant la 1ère  ligne et la tranchée objectif.

 

20h00

La 2ème Compagnie commence son mouvement, mais elle est accueillie à sa sortie de la tranchée par une vive fusillade;  sa section d’avant-garde qui est allée jusqu’aux fils de fer sans avoir pu trouver la brèche pour passer, lance des grenades sur la tranchée ennemie, sans aucun résultat.

 

22h00

La Compagnie rentre, n’ayant pu arriver à la tranchée ennemie. A partir de ce moment, tandis que la garde des tranchées est assurée par le 1er Bataillon, le 3ème Bataillon se reforme dans les tranchées de 3ème vague.

 

État approximatif des pertes : 2 officiers tués (Commandant MORICEAU, Sous-Lieutenant GUILLEROT) 7 officiers blessés (Capitaines ROUSSEL, BOUSCAT, MORIN) – Lieutenant GAUTIER – Sous-Lieutenants THOUZE, GANDIN, TEXIER –6 officiers disparus : Capitaines LE BOUHELLEC, FOUQUE - Sous-Lieutenants ARNOULT, PIDOT, LUGREZI, TULLE.Troupe : environ 450 tués, blessés et disparus.

 

26 Septembre1915   

Vers 6h45  un violent bombardement a lieu dans le secteur du  Régiment.

9h30  En exécution de l’ordre général d’opération n° 5 (124ème D.I.) prescrivant pour 11h05 la reprise d’une attaque sur le mamelon 181 dont le front serait compris entre le boyau 5 (PP.2) et le boyau de Laval, certains mouvements préparatoires s’exécutent dès 9h30.

Le 1er Bataillon, en vue de former la 1ère vague dans la parallèle de départ, commence son mouvement par le 1er boyau de liaison.

Le 2ème Bataillon, en vue de former la 2ème vague dans les places d’armes de 2ème vague, commence son mouvement par le 2ème boyau de liaison.

Le Capitaine BRUNETIERE rameute ses deux sections de mitrailleuses de gauche (Bois des Ecoutes) pour accompagner le Bataillon LETONDOT.

La garde des tranchées est assurée par ce qui reste du 3ème Bataillon qui, rameuté par le capitaine adjoint, se porte dans les tranchées de 1ère ligne. 2 sections de mitrailleuses avec le Lieutenant LEBORGNE occupent les tranchées. La liaison est assurée à gauche par les soins du Chef de Bataillon MILLON du 111ème T., qui avec 2 compagnies garde les tranchées du secteur F.

À peine les bataillons ont-ils commencé leurs mouvements préparatoires qu’un violent bombardement se produit avec gaz asphyxiants sur les premières lignes, ainsi que sur le bois au sud de la voie romaine.

Malgré les masques protecteurs, les lunettes et les appareils Vermorel, une grande quantité d’hommes sont intoxiqués, et il se produit un certain mélange des unités dans les bataillons.

Toute une section de la 7ème Compagnie est ensevelie dans un abri de 4ème vague, et le boyau des Ecoutes est complètement comblé en un point, enrayant le mouvement de la 8ème Compagnie.

10h30 L’attaque prévue pour 11 heures n’ayant pas lieu, les divers mouvements sont arrêtés et après le bombardement qui se prolonge jusque vers midi, les diverses unités se réorganisent.

18h30 Tandis que le 1er Bataillon (Commandant DE KERGUENEC) et 2 sections de mitrailleuses assurent la garde des tranchées, les divers éléments des 2ème et 3ème Bataillons se portent dans la région du Vallon pour se reconstituer :

   le 2ème Bataillon bivouaque au sud de la voie romaine, en arrière du bois des Ecoutes ;

   le 3ème Bataillon bivouaque avec 2 sections de mitrailleuses autour de l’ancien P.C. du Colonel.

  22h30 En vue de maintenir l’ennemi sous la menace d’une attaque, les grenadiers des 1ère et 3ème Compagnies se portent vers la tranchée du bois transparent et y jettent des grenades.

A leur rentrée il est exécuté des feux de salve.

 

Pertes : 3 officiers blessés (Capitaines BRUNETIERE, GUILBERT, lieutenant LAMBERT) et 150 hommes environ.

 

27 Septembre 1915

  Vers 7h30 arrivée d’un renfort de 150 hommes du 9ème Bataillon de Marche du 124ème, dont 1 aspirant, 4 sergents, 8 caporaux

Le Bataillon LETONDOT se porte au village gascon, à la disposition du Général de Division pour relever des fractions du 53ème et du 142ème, et prend le dispositif suivant :

  En 1ère ligne, dans les tranchées : 2 compagnies (7ème, 6ème) tenant le front allant du bois des Guetteurs au boyau I ;

  En soutien en arrière : 2 compagnies (5ème, 8ème) ;

  P.C. du Chef de Bataillon : Fort Garnache.        

  Liaison : À droite avec 2 compagnies du 111ème T. qui tiennent le front entre les guetteurs et le  bois E, et sont placés sous les ordres du Commandant LETONDOT :     

                A gauche avec le 101ème.

Dans la journée et la nuit, travaux d’assainissement du champ de bataille, pose de fils de fer en avant du front.      

28 Septembre 1915  

Les services du 124ème sont transportés au P.C. du Colonel sur le 1er boyau de liaison à l’ouest de l’origine du boyau N.

Rappel : P.C. de la Brigade à l’intersection du boyau Lauzon et du 2ème boyau de liaison.Dans la journée et la nuit, travaux d’assainissement, réfection des tranchées et boyaux, pose de défenses accessoires.

29 Septembre 1915  

En exécution de l’ordre d’opérations n° 9 de la 1214ème D.I. et de l’ordre de détails de la Brigade, le 124ème R.I. occupe à partir de 19 heures l’ancien secteur de la 247ème Brigade (du méridien du fort Lauzon à l’est, au centre Poincaré exclus à l’ouest.

Le secteur du 124ème comprend du reste 3 sous-secteurs :

    Secteur C : Occupé momentanément par des fractions du 101ème pour la facilité des mouvements de relève ;

    Secteur D : Occupé par le 1er Bataillon (Bataillon DE KERGUENEC) et 2 sections de mitrailleuses ;

    Secteur D’ : Occupé par 2 compagnies du 111ème T. (Bataillon MILLON) et 1 section de mitrailleuses.

    Le Colonel du 124ème transporte dès 18h son P.C. à l’ancien P.C. du Général de Brigade (Boyau Lauzon)

 

Dans la nuit, le Bataillon LETONDOT se reconstitue au Vallon où sont déjà le 3ème Bataillon (Bataillon LEMAIRE) et 2 sections de mitrailleuses.

30 Septembre 1915  

Dans la soirée le Bataillon LETONDOT relève dans le secteur C le Bataillon DE CAILLEUX du 101ème.

Les 2 sections de mitrailleuses disponibles au Vallon se portent dans la soirée dans la tranchée de 1ère ligne, l’une à l’est du boyau I, l’autre à l’extrémité du boyau K.

Dans la journée et la nuit, évacuation du matériel trouvé dans les tranchées et les boyaux ; continuation de l’enlèvement des morts ; approfondissement et mise en état de la tranchée de 1ère ligne.

Pertes : 3 blessés.

 

              Le présent fascicule est arrêté à la date du trente septembre mil neuf cent quinze et à la page 36.

Le 1er octobre 1915

Le Chef de Corps(signé) BIROT

26 N – Carton 684 –

Dossier 15 du 1er OCTOBRE 1915 au 10 FEVRIER 1916       

 

 

O C T O B R E   1 9 1 5

 

1er Octobre 1915

Rappel de la situation du 124ème R.I.

Le 124ème occupe l’ancien secteur de la 247ème Brigade (du méridien du Fort Lauzon entre les boyaux H et I à l’est, au centre Poincaré exclus à l’ouest) Il assure l’occupation des centres de résistance du “Fort Lauzon” et des “Écoutes”.

Liaison :

À droite, au méridien du Fort Lauzon entre H et I, avec le 101ème R.I. ;·

À gauche, au centre Poincaré, avec le 336ème.P.C. du Colonel du 124ème : à l’ancien P.C. du Général de Brigade (intersection du 2ème boyau de liaison et du boyau Lauzon)

Le secteur du Régiment est lui-même partagé en trois sous-secteurs :

Sous-secteur C : Entre le point de jonction avec le 101ème à l’est du boyau I, et le boyau d’évacuation exclus.·

Sous-secteur D : Depuis le boyau d’évacuation inclus jusqu’au boyau des Écoutes inclus ;·

Sous-secteur D’ : Depuis le boyau des Écoutes inclus au centre Poincaré exclus.

 

Chacun des sous-secteurs C et D est gardé par 1 bataillon du 124ème, le sous-secteur D’ par 2 compagnies territoriales.

Sous-secteur C

2ème Bataillon (Commandant LÉTONDOT) réparti en profondeur :·

1 compagnie (5ème) se tenant du point de jonction avec le 101ème au milieu de l’intervalle J-K ;

1 compagnie (8ème) tenant le milieu de l’intervalle J-K au boyau d’évacuation exclus.·

1 compagnie (6ème) dans les abris de 4ème vague du boyau Lauzon.·

1 compagnie(7ème) dans le bois du Vallon au sud de la voie romaine, en arrière du boyau des Écoutes.

P.C. du Chef de Bataillon : À l’ancien poste de secours du 101ème, sur le 2ème boyau de liaison.

Sous-secteur D

1er Bataillon (Commandant DE KERGUENEC) réparti en profondeur :

1 compagnie (3ème) tenant du boyau d’évacuation inclus au boyau N inclus ;

1 compagnie (1ère) tenant du boyau N exclus au boyau des  Écoutes inclus ;

1 compagnie (2ème) Dans les abris du centre de résistance des Écoutes et des vieilles tranchées ;

1 compagnie(4ème) dans le bois du Vallon à côté de l’ancien P.C. du Colonel.

P.C. du Chef de Bataillon : à l’ancien P.C. du Colonel (1er boyau de liaison à l’ouest de l’origine du boyau N

Sous-secteur D’

5ème et 6ème Compagnies du 111ème R.I.T. (Commandant MILLION) réparties :

1 compagnie (5ème) tenant du boyau des Écoutes au boyau Peltier inclus ;

1 compagnie (6ème) tenant du boyau Peltier exclus au centre Poincaré exclus, où elle assure la liaison avec la garnison de ce centre.·

P.C. du chef de Bataillon : au Vallon.

 

Mitrailleuses :

Six sections de mitrailleuses sont réparties sur le front du 124ème, savoir :

1 section du 124ème (Adjudant DOUSSI) à l’extrémité du boyau I ;

1 section du 124ème (Sergent LEBOSSÉ) à l’extrémité du boyau K ;

1 section du 111ème T. à l’extrémité du boyau d’évacuation ;

1 section du 124ème (Sergent RAU) à l’extrémité du boyau N ;

1 section du 124ème (Sergent LEROUX) à l’extrémité du boyau O ;·

1 section du 111ème T. à l’ouest du boyau des Écoutes.

 

Le 3ème Bataillon du 124ème (Bataillon LEMAIRE) est au repos dans le bois du Vallon avec les différentes unités de la C.H.R. à proximité de l’ancien P.C. du Colonel.

Les TC et TR sont à Mourmelon-le-Petit.

Dans la nuit, dans les secteurs C et D, approfondissement de la tranchée de tir et des parallèles de 2ème vague, commencement d’abris-cavernes, création de feuillées. Dans le secteur D’ réfection des tranchées de tir et des boyaux de 1ère ligne.

Durant la nuit, les Allemands ont lancé de nombreuses fusées accompagnées de nombreux coups de fusil.

Vers 20h30, 30 obus de 77 sont tombés sur la compagnie de gauche du centre C.

Pertes : Troupe : 1tué, 4 blessés.  

2 Octobre 1915

A 17h30 les Allemands ouvrent un bombardement du sous-secteur C avec du 150.

Liaison non assurée avec l’artillerie, ce qui retarde la riposte au bombardement.

En vue de maintenir l’ennemi sous la menace d’une attaque, une équipe du Génie construit dans la nuit du 2 au 3 une tranchée avancée dans la zone comprise entre le boyau des Écoutes (PP.17) et le boyau Baratier (sous-secteur D’)

Vers 1 heure, la tranchée nouvellement occupée par la section du sous-lieutenant CARON (1ère section de la 5ème Compagnie du 111ème T.) qui y reste jusqu’au jour.

Le jour, cette tranchée sera tenue par deux petits postes de 5 à 6 hommes, l’un à droite à côté du bois des Écoutes, l’autre à gauche.

Vers 20 heures, un dirigeable est passé au-dessus des lignes, se dirigeant vers le nord.

Pertes : Troupe : 1 tué (3ème Compagnie), 2 blessés (3ème Compagnie)   

3 Octobre 1915

Vers 17h30 les Allemands ouvrent un bombardement assez vif sur les tranchées de tir occupées par la compagnie de droite du sous-secteur D’ à l’Ouest du bois des Écoutes, d’où résulte un bouleversement du boyau conduisant à la nouvelle tranchée de 1ère ligne.

Vers 18h30 le 3ème Bataillon au repos au Vallon se reporte au repos à Baconnes.

Dans la nuit, dans les secteurs C et D, création de créneaux, approfondissement de la tranchée de tir, continuation des abris-cavernes.

Commencement de la remise en état du centre des Écoutes par le Génie et le 1er Bataillon.

Pertes : 1 caporal et 2 soldats blessés (8ème Compagnie)

4 Octobre 1915

Vers 6h les Allemands bombardent avec du 150 la 3ème vague du B. des Écoutes.

Un obus tombé sur un abri ensevelit 4 hommes.

A la suite de ce bombardement le boyau des Écoutes est obstrué en plusieurs endroits.

Vers 14h, bombardement du 2ème boyau de liaison entre I et K et des places d’Armes entre M et N.

Des boyaux sont obstrués en différents endroits.

Relève des compagnies du Centre C (2ème Bataillon du 124ème) :

La nouvelle répartition est la suivante :

Compagnie de droite : 6ème

Compagnie de gauche : 7ème

Abris de 4ème vague du boyau Lauzon : 8ème Cie

Au sud de la voie romaine, Bois du Vallon : 5ème Cie

Relève dans les Compagnies du Centre D (1er Bataillon)

Compagnie de droite  : 4ème

Compagnie de gauche : 2ème

Centre des Écoutes : 3ème Cie

Bois du Vallon : 1ère Cie

Pendant la nuit, travaux de réfection et d’approfondissement des tranchées et boyaux.

Création d’un boyau allant du boyau Lambert au boyau O. Continuation des abris-cavernes.

Pertes : 4 tués – 2 blessés.  

5 Octobre 1915

Rien d’important à signaler dans la journée du 5.

Arrivée à Baconnes de 380 hommes venant du dépôt sous les ordres de 2 sous-lieutenants.

Vers 20 heures, le Colonel reçoit l’ordre d’attaque de la 2ème ligne allemande pour le 6 octobre.

Le rôle de la 124ème D.I. est purement défensif et sa mission est la suivante :

1.Tenir coûte que coûte

2.Maintenir l’ennemi sous la menace constante d’une attaque

3.Participer au moyen de l’artillerie qui doit se montrer très active au moment de l’attaque générale.

Au cas où l’ennemi arriverait à prendre pied dans nos tranchées, une contre-attaque devrait immédiatement le rejeter sur ses positions.

Le Lieutenant-Colonel commandant le 124ème R.I. a pour mission de tenir les tranchées depuis le centre Lauzon inclus jusqu’au Centre Poincaré exclus et a à sa disposition :

2 bataillons du 124ème (1er et 2ème) :

3 Compagnies du 111ème Territorial ;

2 Compagnies du Génie (4/4 et 9/1T) ;

Le 3ème Bataillon du 124ème est à la disposition du Général commandant la 247ème Brigade.

Emplacements des troupes à la disposition du Lieutenant-Colonel commandant le 124ème R.I. :

Dans chaque secteur de bataillon, les 2 compagnies de 1ère ligne occupent les 1ères lignes

les 2 autres compagnies occupent les centres de résistance et l’ancienne tranchée de 1ère ligne.                     

En réserve dans le boyau Peltier, à gauche de la bifurcation du boyau Albert Ier : 2 Cies du 111ème T. (3ème et 4ème)5ème Cie du 111ème T.    

P.C. du Chef de Bataillon dans le boyau Peltier

La Compagnie du Génie 4/4 occupe les abris de 3ème vague des Écoutes.

La Compagnie du Génie 9/1T occupe les abris de 4ème vague du boyau Lauzon.

Le Bataillon du 124ème à la disposition du Général commandant la 247ème Brigade se trouve aux emplacements suivants :

2 compagnies dans le boyau Bourbaki (boyau de la voie romaine) ;

2 compagnies dans le boyau conduisant au P.C. du Vallon.

Le renfort arrivé dans la journée et qui n’a pu être réparti forme une 5ème compagnie aux ordres du Commandant LEMAIRE, et occupe les abris du Vallon.

Toutes les unités sont en place à 4h45, conformément aux ordres donnés.

Les mouvements se sont effectués sans incident. Pendant la nuit, aucun bombardement de la part de l’ennemi.

Pertes : 1 blessé.       

6 Octobre 1915

L’attaque de la 2ème ligne a lieu à 5h20. Vers la même heure, un violent tir d’artillerie est déclenché sur toute la ligne française.

A ce bombardement intense, les Allemands répondent d’abord mollement, puis avec une grande vigueur à l’aide d’obus de gros calibre. Le bombardement dure environ 2 heures et se fait surtout sentir aux intersections des boyaux.

Les dégâts matériels sont peu importants et se bornent à l’éboulement de quelques tranchées.$Vers 10h le calme est presque complet dans le secteur.Les compagnies du Génie 4/4 et 9/1T ont reçu vers 13h l’ordre de se retirer et sont rentrées au Vallon.

La journée se passe sans incident.Entre 17h et 17h30, violent bombardement de l’ennemi sur les boyaux et sur les 2èmes lignes avec emploi de gaz suffocants. Pendant ce bombardement qui dure environ 1h1/2, 11 hommes de la 11ème Compagnie ont été tués ou blessés. Les boyaux ont été comblés en différents endroits. Le Capitaine LEMAIRE reçoit l’ordre de rentrer à Baconnes vers 19 heures. Il devra se tenir prêt à prendre les armes au premier signal.Les troupes d’occupation des tranchées restent sur leurs emplacements pendant la nuit. Pendant la nuit du 6 au 7, réfection des tranchées et boyaux ayant souffert du bombardement.

Pertes totales : 7 tués, 16 blessés.

7 Octobre 1915

Vers 9h, bombardement des tranchées et boyaux sans pertes ni dégâts importants.Bombardement de la 1ère ligne vers 13hLes compagnies des 1er et 2ème Bataillons continuent à occuper les emplacements de la veille.Les 2 compagnies du 111ème T. demeurent en 1ère ligne. Seule, la compagnie du 111ème en soutien regagne son cantonnement de Baconnes à la tombée de la nuit.Travaux exécutés dans la nuit du 7 au 8 :

  Centre C        Compagnie de droite : Confection de pare-éclats. Pose de créneaux métalliques. Approfondissement de la tranchée de 1ère ligne. Continuation des abris-cavernes. Enlèvement de la terre des boyaux.Compagnie de gauche : Confection et aménagement de créneaux. Approfondissement de la 1ère ligne. Continuation des abris-cavernes. Étayage d’escalier.

  Centre D        Refait 3 travées de tir. Approfondissement des abris-cavernes. Approfondissement de l’élément du boulevard entre le boyau Rousseau et le boyau O.Le Génie aménage le centre des Écoutes.

  Centre D’       Continuation des abris-cavernes. Creusement de garages et de rampes de dégagement dans les boyaux Albert Ier et Daguin. Déblayé plusieurs boyaux éboulés à la suite du bombardement de 13 heures.Les Allemands sont aperçus réparant leurs tranchées et boyaux.Pertes : Néant.

 

8 Octobre 1915           Vers 6h une soixantaine d’obus de 77 tombent sur la 1ère ligne du Centre D.Vers 13h30, bombardement des tranchées et boyaux du Centre D’.Les Compagnies des 2 Bataillons du 124ème reprennent leur échelonnement en profondeur tel qu’il était avant le 5 octobre, soit dans chaque Centre : 2 compagnies en 1ère ligne, 1 Compagnie en soutien vers le 2ème boyau de liaison, la dernière occupant des abris au S. de la voie romaine entre le boyau des Écoutes et le Vallon.Relève dans l’intérieur de chaque bataillon du 124ème : la nouvelle répartition est la suivante :

  Centre C        Compagnie de droite (1ère ligne) : 5ème ;Compagnie de gauche (1ère ligne) : 8ème ;Abris de 4ème vague du boyau Lauzon : 6ème ;Dans le bois du Vallon : 7ème.

  Centre D        Compagnie de droite (1ère ligne) : 4ème ;Compagnie de gauche (1ère ligne) : 2ème ;Centre des Écoutes : 3ème ;Dans le bois du Vallon : 1ère.

  Le Commandant du Centre D transporte à 21h son P.C. au boyau Lambert. L’ennemi se montre inquiet dans la nuit du 8 au 9 et envoie de nombreuses fusées. Il bombarde la 1ère ligne du Centre D avec du 77 et des minens.Travaux exécutés dans la nuit du 8 au 9 ;

  Centre C        Compagnie  de droite : Continuation des abris-cavernes – Confection de pare-éclats – Approfondissement de la 1ère ligne.Compagnie de gauche : Continuation des abris-cavernes – Pose de créneaux métalliques – Approfondissement de la 1ère ligne – Pose de pare-éclats et de gabions.Compagnie de soutien : Déblaiement du 2ème boyau de liaison.

 

Centre D          Mise en état de travées de tir. Approfondissement des abris-cavernes et du boyau Lambert.Le Génie continue à organiser le centre des Écoutes.

  Centre D’       Creusement de garages et d’escaliers de dégagement dans le boyau Albert Ier.Dégagé les boyaux Nicolas II, Baratier, Peltier et le boulevard, obstruée par le bombardement.Réfection de créneaux. Approfondissement des abris-cavernes.

  L’ennemi continue à réparer ses tranchées et à jeter du fil de fer dans les brèches existant en face des centres C et D.Pertes : (laissé en blanc)

 

9 Octobre 1915           Journée calme dans les centres C et D. Dans le centre D’, les obus sont tombés, obstruant les boyaux et tranchées en plusieurs endroits.Les Allemands commencent à la tombée de la nuit à réparer leurs réseaux de fil de fer et leurs tranchées ; une rafale de 75 leur fait cesser leur travail sur la Plaine.Travaux exécutés dans la nuit du 9 au 10 :

  Centre C        Compagnie de droite : Continuation d’abris-cavernes – Approfondissement de la 1ère place d’Armes – Achèvement de pare-éclats – Aménagement de travées.Compagnie de gauche : Continuation d’abris-cavernes – Confection de pare-éclats – Approfondissement de la 1ère ligne – Réfection de créneaux.Compagnie de soutien : Dégagement du 2ème boyau de liaison – Remise en état du fort Lauzon.

  Centre D        Réfection des travées de tir – Approfondissement des abris-cavernes et du boyau Lambert.Le Génie fait des garages dans le boyau M.

  Centre D’       Déblaiement et réfection des tranchées et boyaux ayant souffert du bombardement. Continuation d’abris-cavernes – Création de garages et d’escaliers de dégagement dans le boyau Peltier.

  Pertes : 1 blessé.

 

10 Octobre 1915         Rien à signaler dans le courant de la journée du 10.Une escadrille de 20 avions français traverse nos lignes vers 13h40.Relève dans l’intérieur du centre D. La nouvelle répartition est la suivante :

  Centre D        Compagnie de droite : 3ème ;Compagnie de gauche : 1ère ;Centre des Ecoutes : 4ème ;Bois du Vallon : 2ème.

  Dans la nuit, l’ennemi est aperçu réparant ses réseaux de fil de fer et réfectionnant ses tranchées.Travaux exécutés dans la nuit du 10 au 11 :

  Centre C        Continuation des abris. Approfondissement de la tranchée de 1ère ligne et des 1ères places d’Armes. Création de pare-éclats. Pose de créneaux. Approfondissement du boyau n° 6. Nettoyage du fort Lauzon. Pose de fil de fer autour du fort. Approfondissement du 2ème boyau de liaison.

  Centre D        Continuation de l’approfondissement des abris-cavernes et du boyau Lambert.

  Centre D’       Continuation des abris-cavernes. Réfection des tranchées et boyaux.

  Pertes : Néant.

 

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11 Octobre 1915         Rien d’important dans la journée du 11.Entre 16h30 et 18h30, les Allemands ont violemment bombardé les tranchées de 1ère ligne et les places d’Armes de 2ème vague, principalement entre I et K. Même bombardement entre 20h et 24hRelève dans le centre D’des unités de 1ère ligne (3ème et 4ème du 111ème T.) par les 5ème et 6ème Compagnies du même régiment, sans incident.L’ennemi ne paraît pas travailler à ses tranchées et à ses réseaux mais envoie de nombreuses fusées pendant la nuit.Travaux exécutés pendant la nuit du 11 au 12 :

  Centre C        Continuation des abris-cavernes. Approfondissement de la tranchée de tir et des boyaux la reliant avec les places d’Armes. Aménagement de créneaux. Réfection des parapets. Nettoyage des boyaux I et de Lauzon. Approfondissement du 2ème boyau de liaison.

  Centre D        Approfondissement des abris-cavernes et des boyaux reliant la 1ère ligne aux places d’Armes de la 2ème vague. Refait 2 travées. Création de garages dans le boyau 7. Création d’abris-cavernes dans le centre de résistance des Écoutes.

  Centre D’       Continuation des abris-cavernes.

  Pertes : 3 tués, 8 blessés.

 

12 Octobre 1915         Journée calme.Quelques avions ennemis survolent nos lignes.Relève dans le centre C des compagnies de 1ère ligne. Nouvelle répartition :

  Centre C        Compagnie de droite   : 6ème Compagnie de gauche : 7ème Abris de 4ème vague du boyau Lauzon : 5ème Bois du Vallon : 8ème

  Entre 19h et 24h, bombardement des 1ères lignes et des 1er et 2ème boyaux de liaison avec du 77 et du 105, gênant beaucoup les travailleurs employés à la réfection des tranchées et boyaux.De nombreux obus et des grenades à fusil sont également tombés entre le boyau O, et l’O. du Bois des Écoutes.Travaux exécutés dans la nuit du 12 au 13 :

  Centre C        Continuation des abris-cavernes. Approfondissement de la 1ère ligne. Réfection de travées et de pare-éclats.  Approfon- dissement des boyaux K et de Lauzon.

  Centre D        Continuation des abris-cavernes. Approfondissement du 1er boyau allant de la 1ère ligne à la place d’Armes entre O et P. Création des rampes de dégagement entre M, N, O, P. Création des travées et des feuillées.

  Centre D’       Continuation des abris-cavernes. Nettoyage des boyaux Albert Ier, Daguin, Peltier, etc.Creusé un boyau d’accès de 5m.

Pertes : 1 tué, 3 blessés.

 

13 Octobre 1915      

Quelques obus sont tombés pendant la journée dans le centre D près de la 1ère ligne, à hauteur du 1er boyau de liaison et sur le boyau des Écoutes à proximité des vieilles tranchées.

Dégâts insignifiants.

Pendant la journée, reconnaissance du bivouac au S. de la Pyramide de Baconnes par un officier du 3ème Bataillon.

Dans la soirée, le 3ème Bataillon quitte Baconnes pour aller occuper le bivouac.

Le régiment doit être relevé dans la nuit du 14 au 15 par le 104ème et aller bivouaquer à la Pyramide.

Dans la nuit, l’ennemi travaille toujours à ses tranchées et à ses réseaux.

Travaux exécutés dans la nuit du 13 au 14 :

       Centre Cet  Centre D : Continuation des abris-cavernes. Nettoyage du secteur.

        Centre D’ : Confection de refuges dans les différents boyaux.

  Pertes : Néant.         

14 Octobre 1915      

Aucun événement à signaler dans la journée du 14.

La journée est employée aux préparatifs de départ.

La relève des 2 compagnies et de la compagnie de mitrailleuses par le 104ème commence à partir de 19 heures.

A 21 heures, la relève est terminée et les éléments relevés se rendent isolément au bivouac de la Pyramide de Baconnes.  

15 Octobre 1915      

Le régiment quitte le bivouac de la Pyramide vers 18h pour aller s’installer à 2 km au-delà, dans le bivouac situé près de la voie ferrée d’Epernay à Châlons.

L’installation du régiment est terminée à 20h

Pendant l’après-midi, 8 obus de 150 sont tombés à proximité du nouveau bivouac.

16 Octobre 1915      

Organisation du nouveau bivouac. Nettoyage. R.A.S. 

17 Octobre 1915      

Repos. Rien à signaler.        

18 Octobre 1915      

Journée calme.

Le Lieutenant-Colonel reçoit l’ordre de mettre à la disposition du 32ème C.A. 2 bataillons pour l’exécution de travaux pendant 6 jours à dater du 20 octobre.

Les 1er et 2ème Bataillons (DE KERGUENEC et LÉTONDOT) sont désignés pour ces travaux.

Les commandants de ces  2 bataillons font durant l’après-midi la reconnaissance des bivouacs qu’ils doivent occuper à proximité de Saint-Hilaire-le-Grand pendant qu’ils seront à la disposition du 32ème C.A.

19 Octobre 1915      

Les Commandants DE KERGUENEC et LÉTONDOT quittent à 7 heures le bivouac pour aller reconnaître avec leurs commandants de Compagnie les travaux qu’ils devront exécuter.

Vers 8h une violente canonnade se fait entendre en avant et à l’est du bivouac tandis qu’une vague de chlore, venant des premières lignes, s’étend sur toute la région, incommodant assez sérieusement pendant environ 1 heure les troupes bivouaquées.

A 11h30, le Colonel reçoit l’ordre de la 247ème Brigade de mettre de suite à la disposition de la 60ème D.I. le 3ème Bataillon et la Compagnie de Mitrailleuses et d’aller occuper avec ces unités le centre de résistance n° 3 situé à 2 km en avant de la Plaine (croisement  de la route de Reims et de la route Prosnes - Saint-Saulx, P.C. de la 60ème D.I.

Vers 13h, départ des bataillons DE KERGUENEC et LÉTONDOT pour Saint-Hilaire-le-Grand où ils arrivent dans la soirée et s’installent :

       1er Bataillon : Bivouacs aux environs du cimetière de Saint-Hilaire ;   

       2ème Bataillon : Abris le long de la route de Reims, à l’O. de Saint-Hilaire.

  A 13h30 le Colonel, le 3ème Bataillon et la Compagnie de Mitrailleuses quittent le bivouac pour aller occuper le centre de résistance n° 3.

Arrivée à 15h30. Occupation immédiate des emplacements, savoir :

2 Compagnies dans les tranchées du centre de résistance ;

1 compagnies en arrière, au bivouac ;

1 section de Mitrailleuses (Sergent LEBOSSI) dans les premières tranchées à cheval sur la route de Reims à Bar-le-Duc ;

3 sections de Mitrailleuses en réserve à 200 m. O. de la Plaine.·       

P.C. du Colonel à l’Est de la route de Reims, à hauteur des Compagnies de réserve.

 

Une vingtaine d’obus de 105 tombent sur les tranchées à l’arrivée du détachement ; aucun blessé.

Le 3ème Bataillon passe la soirée et la nuit dans la position d’attente. Rien à signaler.

R.A.S. également pour les 1er et 2ème Bataillons à Saint-Hilaire.     

20 Octobre 1915

  Journée très calme

3ème Bataillon – Le 3ème Bataillon demeure dans la position d’attente jusqu’au 21 à 4h du matin où il est relevé par un peloton du  225ème. Après la relève le Colonel, le 3ème Bataillon et la Compagnie de Mitrailleuses reviennent au bivouac des chantiers de Sept-Saulx. Arrivée à 6h

Détachement de Saint-Hilaire – Aucun événement à signaler dans la journée. Dans la nuit du 20 au 21, commencement des travaux de terrassement pour l’aménagement de 2 centres de résistance dans les anciennes tranchées allemandes : 2 compagnies de travailleurs par bataillon.       

21 Octobre 1915      

Bivouac de Sept-Saulx – Journée calme ; mise en état du bivouac. Dans l’après-midi, exercices aux abords du bivouac pour le 3ème Bataillon, la Compagnie de Mitrailleuses et les spécialités de la C.H.R.

Détachement de Saint-Hilaire – Rien à signaler. Continuation des travaux aux centres de résistance.  

22 Octobre 1915

Bivouac – Matin et soir : exercice pour le 3ème Bataillon, les mitrailleurs et les spécialités de la C.H.R. Rien à signaler.

Détachement de Saint-Hilaire – Evénements : néant. Continuation des travaux. 

23 Octobre 1915

a)                 Bivouac – Même emploi du temps que la veille.

b)                 Détachement de Saint-Hilaire – Rien à signaler. Continuation des travaux. Dans la nuit du 23 au 24, l’E.M. du régiment, la C.H.R., la Compagnie de Mitrailleuses et le 3ème Bataillon passent sous les ordres du 32ème C.A.. Le 3ème Bataillon quitte le bivouac pour se rendre à Saint-Hilaire-le-Grand exécuter des travaux. Départ du bivouac à 8 heures. Itinéraire : Mourmelon-le-Petit, Mourmelon-le-Grand, Route du fort Saint-Hilaire, boyau Dumouriez. Arrivé à Saint-Hilaire, le bataillon s’installe de suite au bivouac au N.O. du village, ayant contact à droite avec le 2ème Bataillon. Il ne reste au bivouac de Sept-Saulx que l’E.M. du régiment, la C.H.R. et la Compagnie de Mitrailleuses.

c)                  Dans la nuit du 24 au 25, le 3ème Bataillon fournit 2 compagnies au Génie pour l’exécution de travaux. Les 2 autres compagnies sont employées au transport de matériel. Le personnel sera fourni chaque jour.

  Pertes : 2 tués, 1 blessé par obus.

 

25 Octobre 1915         a)         Bivouac – Rien à signaler.b)         Détachement de Saint-Hilaire – Rien à signaler. Mêmes dispositions que la veille pour l’emploi des bataillons. Par ordre du Général

 

72

 

25 0ctobre 1915(suite)                Commandant la 40ème D.I. les 1er et 2ème Bataillons sont maintenus à     La disposition du 32ème C.A.   

 

26 Octobre 1915         a)         Bivouac – Rien à signaler dans la journée. Vers 16h le Colonel reçoit l’ordre du 32ème C.A. de se transporter à Vadenay avec la C.H.R., la Compagnie de Mitrailleuses, les TC et les TR. Départ du bivouac : 18h Itinéraire : Mourmelon-le-Petit, Livry, Bouy. Arrivée à Vadenay à 21h La nuit se passe sans incident.b) Détachement de Saint-Hilaire – Rien à signaler. Continuation des travaux.

 

27 au 30  Octobre 1915

Détachement de Vadenay – Rien à signaler.b)    Détachement de  Saint-Hilaire – Rien à signaler. Continuation des travaux.          

31 Octobre 1915

  Détachement de Vadenay – Rien à signaler.b)  Détachement de Saint-Hilaire – 1 tué et 4 blessés par un obus. Continuation des travaux.          

 

NOVEMBRE 1915

 

1er Novembre 1915   a)         Détachement de Vadenay – Rien à signaler.b)  Détachement de Saint-Hilaire – Rien à signaler. Continuation des travaux. Des ordres concernant le départ du régiment parviennent au colonel dans la journée.

 

2  Novembre 1915      Les détachements de Vadenay et de Saint-Hilaire quittent leurs emplacements dans la journée pour occuper le bivouac de Mont-Frennet, situé à proximité de la route de Suippes, à 1 km N. de la gare de Cuperly.Arrivée au bivouac vers 16h Aucun incident à signaler.

 

3 Novembre 1915       Le Régiment en entier quitte Mont-Frennet à partir de 5h30 pour cantonner à Somme-Vesle (15 km environ) Rien à signaler.

 

4 Novembre 1915       Le régiment quitte Somme-Vesle pour aller cantonner à :·    E.M. – 1er Bataillon – 11ème et 12ème Compagnies – C.H.R. – Mitrailleuses : Remicourt (27 km environ) ;·          2ème Bataillon – 9ème et 10ème Compagnies : Saint-Mard-s/le Mont (23 km environ)Les étapes s’accomplissent sans incident. Arrivée aux cantonnements vers 14hLe reste de la journée est employé aussi bien à Remicourt qu’à Saint-Mard-s/le Mont aux travaux de propreté et de nettoyage.

 

73

 

5 Novembre 1915       Matinée employée aux travaux de nettoyage et d’aménagement.Dans l’après-midi, revue passée par le Général commandant le 4ème C.A., à laquelle assistent les 1er et 2ème Bataillons, la Musique et le Drapeau.Au cours de cette revue, remise de décorations au Général TATIN commandant la 247ème Brigade, et à différents officiers étrangers au Corps.

 

6 Novembre 1915       Installation et nettoyage des cantonnements.

 

7 Novembre 1915       Repos.

 

8 Novembre 1915       ·           Le matin de 8h à 10h Théorie aux gradés par les Chefs de Bataillon, exercice pour la troupe.·  Le soir de 13h à 16h exercice, suivant un programme d’instruction établi pour la semaine.

 

9 Novembre 1915       ------ id. ------

 

10 Novembre 1915     ------ id. ------

 

11 Novembre 1915     ------ id. ------

 

12 Novembre 1915     ·           Le matin de 8h à 10h Théorie aux gradés. ·       Le soir de 13h à 16h exercice (suivant  la progression de la semaine)

 

13 Novembre 1915     ------ id. ------

 

14 Novembre 1915     Repos.

 

15 Novembre 1915     ·           Le matin de 8h à 10h Théorie. ·    Le soir de 13h à 16h Exercice.

 

16 Novembre 1915                                 ------ id. ------

 

17 Novembre 1915                                 ------ id. ------

 

18 Novembre 1915                                 ------ id. ------

 

19 Novembre 1915                                 ------ id. ------

 

20 Novembre 1915     Revue pour la remise de croix de guerre.

 

21 Novembre 1915     Repos.

 

22 Novembre 1915     Le  matin, théorie. Le soir, exercice.

 

23 Novembre 1915                                 ------ id. ------

 

24 Novembre 1915                                 ------ id. ------

 

25 Novembre 1915                                 ------ id. ------

 

26 Novembre 1915                                 ------ id. ------

 

27 Novembre 1915                                 ------ id. ------

 

28 Novembre 1915     Repos.

 

74

 

29 Novembre 1915     Préparatifs en vue du départ.

 

30 Novembre 1915     Le 124ème quitte à 8h30 les cantonnements de Saint-Mard-s/le-Mont et Remicourt en automobiles pour se rendre à Maffrecourt. Le débarquement se fait près de la ferme des Planches et le régiment gagne Maffrecourt où il arrive vers 15hLes TC1 et TC2 et échelons des Compagnies de Mitrailleuses quittent Remicourt à 7h30 et arrivent à Maffrecourt vers 16h Les TR cantonnent à la ferme des Planches.La soirée est employée à l’aménagement des cantonnements.

 

 

DECEMBRE 1915

 

1er Décembre 1915 

Aménagement des cantonnements.          

2 Décembre 1915

                  ------id. ------         

3 Décembre 1915

  Reconnaissance par le Chef de Corps, les Chefs de Bataillon, le Médecin Chef de Service, du secteur que le Corps devra occu           

4 Décembre 1915    

Reconnaissance du sous-secteur par les Commandants de Compagnie et par les Chefs de Section des Compagnies de 1ère ligne.

5 Décembre 1915    

Reconnaissance du sous-secteur par les Commandants de Compagnie et Chefs de Section.      

6 Décembre 1915

  Dans la nuit du 6 au 7

 LA 247ème B.I. relève la 248ème B.I. en 1ère ligne.

Occupation de la position.

Le 124ème R.I. relève le 53ème R.I. (sous-secteur Est)

Ce sous-secteur s’étend de 1 km 4 à l’ouest de Ville-sur-Tourbe jusqu’à 1.500 m. N.E. de Massiges (front 800 mètres)

Le Régiment a à sa droite la 7ème D.I., à sa gauche le 101ème R.I.

Départ du cantonnement de Maffrécourt à l’heure fixée par les Chefs de Bataillon, de manière à franchir la ligne marquée par la crête 181, 2 km N. de Courtemont, à 16h30 (4h30 du soir)

La relève a lieu en passant sur la plaine, les boyaux étant impraticables en certains endroits par suite de la pluie.

Elle est terminée le 7 à 1h (1h du matin) sans aucun incident.

 

Après la relève, les compagnies occupent les emplacements suivants :

Subdivision CONDAMY  (droite du s/secteur)

3ème Bataillon :

11ème Compagnie : Compagnie de 1ère ligne (droite)

12ème Compagnie : Compagnie de 1ère ligne (gauche)            

9ème Compagnie : Compagnie de soutien         

10ème Compagnie : Compagnie de réserve

 

Subdivision de l’ARBRE AUX VACHES (gauche du s/secteur)

1er Bataillon :

2ème Compagnie : Compagnie de 1ère ligne (droite)· 

4me  Compagnie : Compagnie de 1ère ligne (gauche)· 1ère  Compagnie : Compagnie de soutien·         

3ème Compagnie : Compagnie de réserve

 

Le 2ème Bataillon est en réserve à Virginy.

Il a 2 compagnies dans les ouvrages A et B : ·

6ème Compagnie : ouvrage A       

8ème Compagnie : ouvrage B

2 Compagnies (5ème Cie et 7ème Cie) à Virginy.

Ce Bataillon est à la disposition du Général de Brigade. Il fournit les corvées pour les travailleurs du secteur. 

7 Décembre 1915    

Journée et nuit très calmes.

  Réparation des tranchées. Nettoyage des boyaux.

  Pluie continuelle dans la soirée et toute la nuit.

  Tir de l’artillerie ennemie sur les tranchées. Quelques coups de fusil de guetteurs de part et d’autre.       

8 Décembre 1915

Période extrêmement calme.         

Continuation des travaux dans les tranchées et boyaux.·        

Pluie continuelle. Même action que la veille de la part des Allemands et de la nôtre.     

9 Décembre 1915    

Rien à signaler.

Pluie continuelle dans la soirée et toute la nuit. Boyaux toujours impraticables. Les tranchées avancées sont à moitié comblées et les hommes sont dans la boue jusqu’au-dessus du genou.

Continuation des tirs de l’artillerie et des guetteurs, de part et d’autre. Les Allemands ont installé un canon-revolver qui nous cause quelques pertes (4 blessés)

Pertes : 6 blessés (dont 2 par éclats d’obus, à Virginy) 1 tué par balle.        

10 Décembre 1915  

Journée calme.

Pluie continuelle. Dans certaines tranchées de la subdivision Condamy, les hommes ont de l’eau jusqu’aux hanches.

Dans la matinée, un déserteur s’est présenté devant le front de la compagnie de gauche (12ème) (Subdivision Condamy) et a été dirigé sur l’arrière.

Continuation du tir de l’artillerie et des guetteurs de part et d’autre.

Dans la nuit du 10 au 11, relève dans les bataillons occupant la 1ère ligne (1er et 3ème Bataillons) Subdivision CONDAMY  (3ème Bataillon) :·

9ème  Compagnie :  1ère ligne (droite)

10ème Compagnie : 1ère ligne (gauche)

11ème Compagnie : en soutien

12ème Compagnie : en réserve Subdivision de l’ARBRE AUX VACHES  (1er Bataillon) :

1ère  Compagnie :  1ère ligne (droite)      

3ème  Compagnie : 1ère ligne (gauche)·

2ème Compagnie : en soutien

4ème Compagnie : en réserve

La relève ne donne lieu à aucun incident.

Pertes : 1 tué.

11 Décembre 1915  

Journée très calme. L’eau et la boue envahissent de plus en plus les tranchées et boyaux malgré les travaux exécutés, en raison des éboulements continuels qui empêchent l’écoulement des eaux. Tir de l’artillerie et des guetteurs du côté allemand et du nôtre.         

12 Décembre 1915  

Journée assez calme.

Réglage du tir de l’artillerie des deux côtés. La pluie a cessé et il a gelé. Continuation des travaux d’aménagement des tranchées et de nettoyage des boyaux.

13 Décembre 1915  

Journée calme.

La pluie a recommencé à tomber.

Réglage du tir de l’artillerie sur les tranchées ennemies. Continuation des travaux.        

14 Décembre 1915  

Journée calme.

Un déserteur lorrain s’est présenté devant la Compagnie de droite de la subdivision Condamy (9ème Compagnie) Il s’est rendu volontairement et a été dirigé sur l’arrière.

La 248ème B.I. relève la 247ème dans la nuit du 14 au 15 (Relève sans incident)  

15 Décembre 1915  

Le 124ème R.I. retourne à son ancien cantonnement de Maffrecourt.

A l’arrivée au cantonnement, soins d’hygiène et nettoyage des effets.         

16 Décembre 1915  

Cantonnement de repos. Rien à signaler. Exercices des escouades de grenadiers de Compagnie.

Travaux de nettoyage, aménagement du cantonnement.        

17 Décembre 1915

                 ------ id° ------         

18 Décembre 1915

                 ------ id° ------ - Instruction spéciale des pionniers.   

19 Décembre 1915

                 ------ id° ------         

20 Décembre 1915  

Exercices par Compagnie. Exercices des escouades de grenadiers de Compagnie.          

21 Décembre 1915  

Exercices par Compagnie. Exercices des escouades de grenadiers de Compagnie.          

22Décembre 1915   

Le 124ème R.I. relève le 53ème R.I. dans la nuit du 22 au 23, dans les conditions des relèves précédentes.Départ du cantonnement de Maffrecourt à l’heure que fixeront les Chefs de Bataillon, de manière à franchir la ligne marquée par la crête 181 – 2 km N. de Courtémont, vers 16h30.La relève a lieu sans incident et par une pluie assez violente succédant à la fonte de la neige tombée le 21.Après la relève, les Compagnies occupent les emplacements suivants :

  Subdivision CONDAMY  (2ème Bataillon) :·    5ème  Compagnie :  1ère ligne (droite)· 7ème Compagnie : 1ère ligne (gauche)·          6ème Compagnie : en soutien·     8ème Compagnie : en réserveSubdivision de l’ARBRE AUX VACHES  (1er Bataillon) :· 1ère  Compagnie :  1ère ligne (droite)·          3me  Compagnie : 1ère ligne (gauche)·  4ème Compagnie : en soutien·     2ème Compagnie : en réserveLe 3ème Bataillon en réserve à Virginy ; il a 2 compagnies (12ème et 11ème Compagnies) aux ouvrages A et B et les 2 autres (10ème et 9ème Compagnies) à Virginy.

Il fournit, avec ces 2 dernières Compagnies, 2 officiers et 90 hommes à la perforatrice de la cote 138.

Aussitôt après la relève, les allemands nous envoient des grenades aux barrages n° 1 – 2 - 3 – 4.

Riposte immédiate aux grenades ennemies.   

23 Décembre 1915  

Journée calme au point de vue tactique, mais très mauvaise au point de vue des conditions atmosphériques. Il pleut continuellement. Sans cesse des éboulements se produisent, et malgré les parementages des boyaux le glissement des terres oblige à recommencer le travail fait depuis huit jours. L’artillerie française et ennemie sont assez actives ; quelques grenades et bombes sont lancées de part et d’autre. 

24 Décembre 1915  

Journée calme. Pluie continue. Artillerie française et allemande actives. Épuisement de l’eau et enlèvement de la boue dans les tranchées et boyaux (travail sans arrêt)

Pertes : 1 blessé par éclat d’obus.  

25 Décembre 1915  

Journée très calme, mais très pénible en raison du mauvais temps et de l’état de plus en plus mauvais des positions. Continuation des travaux.Quelques coups de fusil des guetteurs et quelques grenades de part et d’autre.

Artilleries peu actives.        

26 Décembre 1915  

Journée assez calme malgré l’activité apparente de l’artillerie ennemie dans les secteurs voisins. Quelques coups de fusil des guetteurs.

Dans la nuit du 26 au 27, relève intérieure dans les subdivisions faite sans incident et avec la pluie.Après la relève, les Compagnies occupent les emplacements suivants :

  Subdivision CONDAMY  (2ème Bataillon) :

  6ème Compagnie : de 1ère ligne (droite)          

  8ème Compagnie : de 1ère ligne (gauche)        

  5ème Compagnie : de soutien 

  7ème Compagnie : de réserve Subdivision de l’ARBRE AUX VACHES  (1er Bataillon) :

  2ème Compagnie :  de 1ère ligne (droite)         

  4me  Compagnie : de 1ère ligne (gauche)         

  3ème Compagnie : de soutien     

 1ère Compagnie : de réserve

La 9ème Compagnie va cantonner en entier à la perforatrice 138.

La subdivision de l’Arbre aux Vaches s’est étendue un peu plus vers la gauche. 

27 Décembre 1915  

Journée calme. Pluie continuelle. Continuation des travaux dans les tranchées et boyaux.

Tir de l’artillerie et des guetteurs  du côté des Allemands et du nôtre.       

28 Décembre 1915  

Journée calme. La pluie a cessé et la température est douce. Continuation des travaux dans les tranchées et boyaux. Même action que la veille de la part des Allemands et de la nôtre. Dans la nuit du 28 au 29, relève des Compagnies de Mitrailleuses dans le sous-secteur.

29 Décembre 1915  

Journée calme. Continuation des travaux.

Même action d’artillerie que la veille. Quelques coups de fusil de guetteurs.

Le 53ème relève le 124ème dans la nuit du 29 au 30. Relève faite sans incident.

30 Décembre 1915  

Le 124ème R.I. retourne cantonner à Maffrécourt.

A l’arrivée au cantonnement : soins d’hygiène et nettoyage des effets.        

31 Décembre 1915  

A 1h15, alerte aux gaz.

Cantonnement de repos.

Travaux de nettoyage. Aménagement du cantonnement. Inspection des appareils à gaz par le Médecin de Bataillon.     

 

 

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