HISTORIQUE du 145eme REGIMENT D'INFANTERIE  (1914-1918)

                                                            Origine :   SHAT (Service Historique de l’Armée de Terre)

 

 

Prélude

Première Période. Mobilisation du régiment, son organisation, sa composition.

           ORDRE de BATAILLE 145e Régiment d'Infanterie, actif.

           Tableau de travail

Deuxième Période - du 23 août à la reddition le 7 Septembre

          OPÉRATIONS du 23 août au 6 sept.

          Le 7 septembre : la reddition

Conclusion

LISTE des MILITAIRES (hommes de troupe tués du régiment)

 

 

Prélude

 

Le 145e Régiment d'Infanterie appartenait, dès le temps de paix, à la garnison normale de la Place de MAUBEUGE. D'après le plan de mobilisation, il faisait partie, en cas de guerre, de la réserve générale de la Place, qui comprenait, en outre, le 4ème régiment d’infanterie territoriale, le 345e Régiment d'Infanterie de Réserve, 2 escadrons de cavalerie de réserve (6e chasseurs) et 4 batteries territoriales de campagne de 75 mm, et à laquelle le haut commandement affecta, quelques jours après l'ouverture des hostilités, les 31e et 32e Régiments d'Infanterie Coloniale, expédiés le premier de CHERBOURG, le second de BREST.

 

Cette réserve générale était placée sous le commandement du Général de Brigade Winckel-Meyer.

En fait, le 145e n'existe plus actuellement. Les officiers et les soldats qui n'ont pas été tués ont été emmenés dans les prisons allemandes à leur retour de captivité, ils ont été dispersés dans différentes Régions.

Il est du devoir du chef qui les a commandés de dire ce qu'ils ont fait, afin qu'ils reçoivent leur juste part des récompenses, afin que leurs actions ne tombent pas dans l'oubli et soient inscrites, elles aussi, dans les Annales de l'Infanterie française dont ils se sont montrés dignes.

Le temps pendant lequel le 145e Régiment d'Infanterie aura contribué à la défense de Maubeuge se divise en deux périodes :

-pendant la première période, qui s'étend du premier jour de la mobilisation au 23 août, il assure l'entraînement et l'instruction de ses réservistes, complète son organisation et concourt aux travaux de défense

-la seconde va du 23 août, date de l'investissement de la Place, jusqu'à la reddition de celle-ci : c'est la période des opérations.

 

 

Première Période. Mobilisation du régiment, son organisation, sa composition.

 

Les opérations de la mobilisation s'effectuèrent dans le plus grand ordre, suivant les horaires prévus, et dans les délais fixés. L'arrivée des réservistes, leur incorporation dans leur compagnie respective ne donnèrent lieu à aucun incident, chaque unité se mobilisant dans son casernement., le 1er bataillon à l'intérieur de la Place, les deux autres bataillons dans les différents forts du camp retranché.

Tous, chefs et soldats des unités combattantes et des services donnèrent l'exemple de l'opiniâtreté au travail et de l'activité.

Le 5 août tout le régiment était prêt à aller occuper son cantonnement de mobilisation, à HAUMONT et NEUF-MESNIL

 

 


ORDRE de BATAILLE 145e Régiment d'Infanterie, actif.

 

ETAT-MAJOR DU REGIMENT:

Colonel STRASSER, Commandant le Régiment.

Capitaine DANZEL D'AUMONT, Adjoint au Colonel.

Médecin major de 1re classe DICKSON.

Lieutenant CORDA, Officier d'approvisionnement.

Lieutenant CHANGENOT, Officier de détails,

Lieutenant BOCQUET, Porte-drapeau.

Sous-Lieutenant DERVEAUX, téléphoniste.

Chef de Musique CLEMENT.

 

1er BATAILLON.

Chef de Bataillon RAUCH.

Mal des Logis SARRAZINS, Sous-Officier adjoint.

Médecin auxiliaire PERIMONEY.

1re COMPAGNIE.

Capitaine DE BOUCHEMAN

Lieutenant LASSAGNE.

Sous-Lieutenant AMOUREUX

2e COMPAGNIE.

Capitaine KERCKHOOVE

Sous-Lieutenant THERY

Sous-Lieutenant RENOTTE

3e COMPAGNIE.

Capitaine GOISON,

Lieutenant PICARD,

Sous-Lieutenant DUMONT.

4e COMPAGNIE.

Capitaine MAUGARD,

Lieutenant DONNAT,

Sous-Lieutenant BLANLOEIL.

Section de Mitrailleuses : Lieutenant QUINTON.

 

2e BATAILLON.

Chef de Bataillon FOURMONT.

Mal des Logis GEHU, Sous-Officier adjoint

Médecin Aide major LANGLOIS.

5e COMPAGNIE.

Capitaine DE VITASSE,

Lieutenant WALLET,

Sous-Lieutenant DELERUE.

6e COMPAGNIE.

Capitaine VERGRIETE,

Lieutenant WAMBECKE,

Sous-Lieutenant GANE.

7e COMPAGNIE.

Capitaine BAILLY,

Sous-Lieutenant TROUSSEAU,

Sous-Lieutenant MUSSAULT.

8e COMPAGNIE.

Capitaine LOONES,

Lieutenant. MOUCHET, fions d'Adj. de Garnison,

Sous-Lieutenant DUVAL,

Sous-Lieutenant BIZE.

Section de Mitrailleuses : Lieutenant BOUVART.

 

3e BATAILLON.

Chef de Bataillon CHAILLOT.

Mal des Logis JENART, Sous-Officier adjoint,

Médecin auxiliaire GRUET.

9e COMPAGNIE.

Capitaine DHUR,

Lieutenant DE MASSONNEAU,

Sous-Lieutenant RENARD.

10e COMPAGNIE.

Capitaine HURTEVENT,

Lieutenant de CHILLY, détaché à l'E. M. du Général Cdt. la R. G.,

Sous-Lieutenant PROGIN,

Sous-Lieutenant TESTARD.

11e COMPAGNIE.

Capitaine GALACHE,

Sous-Lieutenant CHAMBOEEDON,

Sous-Lieutenant GUERIN.

12e COMPAGNIE.

Capitaine TOURNEUR,

Lieutenant DURIEUX,

Sous-Lieutenant BACHELARD.

Section de Mitrailleuses : Lieutenant MASSON.

 

 

Tableau de travail

 

Le régiment, ainsi constitué, a donc mobilisé les 2, 3 et 4 août.

Le 5 août, il est réuni en cantonnement à HAUTMONT et NEUF-MESNIL.

Le lendemain 6 août, il se rapproche du noyau central, et va cantonner à SOUS-LE-BOIS, où se concentre la réserve générale (345e Régiment d'Infanterie). il occupera ce cantonnement jusqu'au 29 août.

Seules, deux compagnies, les 2e et 4e, sont laissées à Maubeuge pour l'organisation matérielle de la Place.

Suivant les instructions du Colonel, le tableau de travail des bataillons et des compagnies est établi, dès leur installation à SOUS-LE-BOIS, en vue du but essentiel à atteindre : amalgamer rapidement tous les éléments, réservistes et hommes de l'active, et faire des trois bataillons ainsi complétés, des unités de combat aussi souples, aussi manœuvrières qu'elles l'étaient lorsqu'elles ne comprenaient que leur contingent actif, des unités confiantes en elles-mêmes, prêtes à remplir utilement toutes les missions qui vont leur être confiées.

Mais, dès le début, l'exécution de ce tableau de travail se heurte à l'obligation imposée à toutes les unités de concourir aux travaux de défense de la Place.

Dès le 29 juillet, le Général Gouverneur a donné l'ordre au 145e de fournir tous ses hommes disponibles pour l'aménagement des forts et ouvrages et pour les manipulations d'artillerie.

Du 5 au 25 août, le régiment doit mettre un peu plus des 2/3 de son effectif, tous les jours du réveil à 18 heures, à "la disposition du Génie", pour l'exécution des travaux urgents dans les différents secteurs tranchées et réseaux de fil de fer.

Si l'on défalque les fractions de garde ou de service, deux ou trois compagnies seulement peuvent donc être exercées quotidiennement à la manœuvre, au service en campagne. Les trois sections de mitrailleuses sont utilisées pour faire l'instruction des sections de mitrailleuses des deux régiments coloniaux, dont le personnel est à former complètement.

Ces difficultés sont rapidement surmontées par le redoublement d'ardeur de tous les cadres, et lorsque, le 23 août, l'investissement de la Place commencera, non seulement les travaux de défense prévus par le Général Gouverneur auront pût être achevés, mais le régiment sera prêt à faire face à toutes éventualités.

Le 25 août, le Colonel peut saisir l'occasion de rassembler son régiment constitué, de lui présenter le drapeau au bruit du canon de la bataille de MONS, la veille même du jour où le contact va être pris avec les Allemands.

 

 


Deuxième Période - du 23 août à la reddition le 7 Septembre

 

OPÉRATIONS

 

I. - 26 Août. - La réserve générale (345e Régiment d'Infanterie) exécute une sortie en deux colonnes au nord de la Place, dans le but de protéger la destruction d'une voie ferrée belge d'intérêt local.

Le 3e bataillon, qui forme l'avant-garde de la colonne de droite, a quelques unes de ses fractions engagées avec des éléments de cavalerie ennemie c'est au cours de l'un de ces engagements que fut mortellement blessé et fait prisonnier LE PRINCE DE SAXE-MEININGEN.

Les deux autres bataillons du Régiment, sous le commandement direct du Colonel STRASSER, exécutent les différents mouvements qui leur sont prescrits avec ordre et souplesse, malgré le feu d'artillerie auquel ils sont soumis. C'est le premier contact du 145e avec l'ennemi, son baptême du feu.

Les premières rafales de l'artillerie semblent impressionner les hommes ; au moment de l'exécution des mouvements, le Lieutenant BOCQUET, porte-drapeau, déploie son drapeau, et, entouré de ses sapeurs., marque la direction.

Le calme et la confiance se rétablissent aussitôt et font déjà présager de l'attitude du Régiment.

L'impuissance de l'artillerie de la Place s'affirme déjà dans cette première sortie, qui n'occasionne pourtant, de notre côté, que des pertes légères. Des prisonniers sont faits.

L'opération de couverture se termine, après achèvement par les détachements du Génie, des destructions prescrites.

 

II. - 27 Août. - Le 145e, appuyé par deux batteries d'artillerie de 75 et un peloton de cavalerie exécute une forte reconnaissance à l'Ouest de la Place. Il s'agit de savoir si le village de LA LONGUEVILLE, les bois et positions environnantes sont occupés par l'ennemi, et de se rendre compte des forces qui les tiennent.

Le but est rapidement atteint; la compagnie du Capitaine BAILLY occupe LA LONGUEVILLE après en avoir chassé les éléments ennemis qui défendent le village. Elle se replie, sa mission terminée.

D'autres fractions reconnaissent les positions au nord et au sud de cette localité. De nombreux engagements de patrouilles, quelques blessés marquent l'opération, au cours de laquelle l'Adjudant-Chef DELAMONICA et le Sergent CHARLES se distinguent particulièrement.

 

III. - 28 Août. - La réserve générale (345e Régiment d'Infanterie) opère une sortie en trois colonnes au sud de la Place, dans le but de reconnaître des tranchées et des positions de batteries ennemies. Le 145e forme la colonne du centre.

Des fractions du 3e bataillon fouillent et traversent le BOIS-LEROY ; des batteries ennemies établies vers WATTIGNIES, de l'infanterie ennemie fortement, retranchée à DIMECHAUX et à FLOURSIES sont reconnues. La mission complètement remplie, le régiment regagne ses Cantonnements.

 

IV. - 29 Août. - Le bombardement de la Place et de ses abords est commencé. A partir de cette date, le 145e Régiment d'Infanterie, comme toutes les troupes de la réserve générale, n'aura plus de repos, il devra se tenir prêt à marcher de jour comme de nuit.

Il vivra sous le feu constant d'une artillerie ennemie puissante qui le suivra partout.

Le régiment va s'établir en cantonnement d'alerte à ASSEVENT et dans la GLACERIE DE BOUSSOIS: le bombardement intense de ce centre a commencé et tout fait prévoir déjà que l'ennemi a choisi ce secteur d'attaque.

Mais le village d' ASSEVENT, la GLACERIE DE BOUSSOIS et leurs abords sont déjà les buts d'un tir violent de l'artillerie ennemie par obus de gros calibre; de multiples déplacements sont imposés jour et nuit à toutes les fractions du régiment pour ne pas subir des pertes trop considérables ; les procédés ultérieurs de la guerre de tranchées ne pouvant alors se pratiquer, l'extrême mobilité sur des espaces restreints est la seule atténuation aux pertes infligées par ces bombardements ennemis. La supériorité de l'artillerie allemande en calibre, portée, nombre de pièces, se révèle ,de plus en plus aux yeux de tous, chefs et soldats.

 


V. - 30 Août. - Le 30 août au soir, le Général Gouverneur redoute une attaque de vive force sur le CENTRE DE RESISTANCE DE BOUSSOIS. Tout le régiment est sur le qui-vive, à quelques centaines de mètres en arrière de ce centre, à cheval sur les deux routes conduisant d' ASSEVENT au VILLAGE DE BOUSSOIS, d'une part, et d' ASSEVENT à l'OUVRAGE DE LA CENSE DU FAGNET, d'autre part. Tous les autres éléments de la réserve générale (345e Régiment d'Infanterie) sont en soutien en arrière du 145e. La nuit est noire; un épais brouillard limite la vue à 2 ou 3 mètres.

A partir de 21 heures, le bombardement ennemi s'intensifie dans tout le secteur, des obus de tous les calibres bouleversent les routes et les champs et imposent aux troupes des changements de position continuels.

Vers 22 heures 30, une partie des territoriaux (4eRIT) affectés au centre de résistance de Boussois quittent leurs tranchées et se replient en désordre sur MAUBEUGE.

La confusion, le brouillard, la violence assourdissante du bombardement ennemi provoquent même des coups de feu entre les éléments territoriaux se repliant et des éléments du 145e avançant.

La liaison avec le Commandement du CENTRE DE BOUSSOIS n'existe plus ; tout semble faire croire que ce centre est abandonné et que l'ennemi peut y pénétrer d'une heure à l'autre.

Ordre est alors donné, par le Colonel, au 3e Bataillon du 145e (Commandant CHAILLOT) de reprendre BOUSSOIS et de rétablir les compagnies territoriales dans leurs positions.

Les deux autres bataillon du régiment sont en arrière,

prêts à l'appuyer. La 9e compagnie (Capitaine DHUR) est en tête; avec un élan superbe elle traverse le village, le dépasse, et, sous un feu intense d'artillerie, occupe la ligne d'avant-postes, abandonnée par les territoriaux (4eRIT). Elle est relevée par ceux-ci le lendemain à onze heures.

Les Chefs de bataillon CHAILLOT et RAUCH, le Capitaine DHUR, le Lieutenant De MASSONNEAU sont cités à l'ordre du régiment, le lendemain, pour leur belle conduite au cours de cette opération.

 

VI. - 1er Septembre. - La réserve générale (345e Régiment d'Infanterie) exécute une sortie en deux colonnes, au nord-est de la Place, pour tenter de détruire les batteries ennemies de gros calibre installées entre JEUMONT et GRAND-RENGT.

Le 145e, deux batteries territoriales de 75 mm et un peloton de cavalerie du 6ème chasseurs forment la colonne de droite, sous le commandement du Colonel STRASSER.

Le but à atteindre est d'arriver jusque sur les batteries de gros calibre, soutenues par des lignes de mitrailleuses fortement retranchées, et il faut, pour atteindre ce but, que l'infanterie traverse en plein midi un terrain découvert, repéré, arrosé d'une pluie de projectiles, en n'ayant qu'une artillerie impuissante à offrir à son attaque la moindre préparation et le moindre soutien. Pourtant, certaines fractions, criblées d'obus et de balles, sont arrivées bien près de leurs objectifs. Les dangers que présentait l'opération ne font que souligner ce que valaient les chefs qui les conduisaient et les troupes qui y prirent part :

 "Si l'effort héroïque de tous n'a pas permis d'obtenir le résultat cherché, a écrit le Général Winckel-Meyer, qui a vu à l'œuvre ces troupes, c'est que ce dernier était au-dessus de leur forces".

Deux bataillons sont en première ligne, le bataillon RAUCH, à droite de la Sambre au FORT DE BOUSSOIS, le bataillon CHAILLOT, à gauche du fort à l'OUVRAGE DE LA CENSE DU F AGNET, se reliant là aux éléments extrêmes de la colonne de gauche. Ils ont chacun leurs objectifs respectifs.

Le bataillon FOURMONT, en seconde ligne, est à la disposition du Colonel.

Les batteries de 75 essayent de prendre position dans les jardins du village de BOUSSOIS. Leur action sera sans influence sur l'issue de la journée. L'artillerie des forts et ouvrages se tait.

Dès leur débouché de la PATTE D'OIE D' ASSEVENT, à midi, ces bataillons sont accueillis par un feu violent, et de tous les calibres de l'artillerie ennemie. Ils vont ainsi cheminer pendant 8 kilomètres, pas un instant ce feu ne diminuera d'intensité.

Le 1er bataillon (RAUCH) à droite, atteint les lisières de MARPENT; il est arrêté là par de l'infanterie ennemi organisée défensivement dans le village, des mitrailleuses occupent les différents étages des maisons; il ne peut plus progresser.

A un moment, un vide se produit entre les 1er et 2e bataillon. Aussitôt le Capitaine DANZEL D'AUMONT, adjoint au Colonel, rétablit la liaison en se portant lui-même à l'endroit dangereux sous les rafales de l'artillerie et de l'infanterie.

Le 3e bataillon (Cdt. CHAILLOT) à gauche, en terrain absolument découvert, subit des pertes considérables. Sa marche se poursuit à une allure vive, par bonds successifs :

 "Les hommes sont pleins d'entrain, dit un commandant de compagnie, et obéissent comme sur le terrain d'exercice".

 

Un seul obus tue onze hommes de la section de l'Adjudant DELTOMBE (compagnie DHUR) ; la section serre les rangs et continue en avant.

 

En moins de deux heures, la compagnie DHUR a perdu le 1/5 de son effectif, les compagnies GALACHE, HURTEVENT et TOURNEUR plus du quart. Le Lieutenant TESTARD est grièvement blessé ; le Capitaine GALACHE est plusieurs fois atteint. Le Capitaine TOURNEUR tombe héroïquement à la tête de ses hommes. Le Lieutenant DURIEUX, malgré sa blessure, rassemble les éléments dispersés et tient encore.

Mais, mitraillé à quelques centaines de mètres par des bouches à feu allemandes, le bataillon est cloué sur place, il ne lui est plus possible d'avancer.

Le 2e bataillon (FOURMONT) à l'exception de la 8e compagnie, laissée soutien d'artillerie, a été, dès le début des opérations, dirigé vers la gauche pour appuyer le mouvement en avant du 3e. Pour lui aussi la marche est dure. En quelques minutes, les 5e et 7e compagnies subissent des pertes lourdes (le 1/4 de leur effectif) ; le Capitaine DE VITASSE et le Lieutenant WALLET tombent blessés, en tête de la 5e compagnie.

La 7e compagnie perd trois chefs de section dont un tué.

Les Sous-Lieutenants TROUSSEAU et MUSSAULT grièvement atteints, conservent le commandement de leurs sections jusqu'à ce que leurs forces soient à bout.

A 16 heures, une salve d'artillerie ennemie de tous les calibres dont du 420, balaie tout le terrain.

Sous la violence du choc, les unités sont renversées, y compris le Colonel et son Etat-Major, à leur poste de combat. Les compagnies sont butées contre une ligne de mitrailleurs et tireurs abrités derrière des boucliers ; épuisées, elles sont clouées sur place.

La colonne de gauche, elle aussi, a été arrêtée à quelques centaines de mètres de ses objectifs.

Il est impossible d'aller plus loin. L'ordre général de repliement est donné.

Le régiment a perdu plus de 400 hommes en quelques heures, et si ces pertes, malgré la dure tâche à remplir, ne sont pas supérieures, c'est grâce à la parfaite connaissance qu'ont les cadres du terrain sur lequel ils manœuvrent.

Il est impossible de relater tous les actes d'héroïsmes dont cette journée est remplie. Seule la lecture des rapports détaillés des commandants de compagnie peut en donner une idée.

Depuis ce soldat de la 10e compagnie, FANION, criant à ses camarades avant de fermer les yeux pour toujours "Ca ne fait rien, en avant, Vive la France", jusqu'au Médecin major DICKSON ramassant lui-même les blessés et les soignant sous les obus, tous ont donné tout ce qu'ils pouvaient donner.

Un liaison parfaite entre les éléments a été assurée pendant toute l'opération par le Capitaine DANZEL D'AUMONT, adjoint au Colonel qui s'est multiplié sous le feu, secondé avec dévouement par les différents agents de liaison. Le Lieutenant DERVEAUX et ses téléphonistes, au prix d'un courage inlassable et de nombreux sacrifices, maintinrent des communications indispensables.

Ce jeune officier, d'ailleurs au cours des autres journées, se prodiguera avec une abnégation admirable.

Le lendemain, le Général Gouverneur citait à l'ordre le Colonel STRASSER et lui exprimait particulièrement "ses remerciements et ses félicitations pour la valeur de son régiment et l'habileté dont il avait fait preuve personnellement dans la direction de sa troupe".

 Il citait en exemple à tous "la belle conduite au feu de cette troupe, les capacités manœuvrières dont elle avait fait preuve et son ardeur offensive".

Chefs et soldats ne pouvaient pas avoir de plus belle récompense que ce témoignage de leur Général.

 

VII. - 2 et 3 Septembre. - Le régiment est en position à l'Est d' ASSEVENT en soutien des CENTRES DE RESISTANCE DE BOUSSOIS ET DU FAGNET; il exécute de jour et de nuit, des travaux de défense provisoire sous le feu intense de l'artillerie de gros calibre. Il est en contact constant avec les détachements ennemis qu'il empêche de progresser.

 

VIII. - 4 Septembre. - L'attaque principale de l'ennemi se produit très vigoureuse, au nord-est de la Place, dans le 4e secteur. Les troupes de ce secteur et les troupes disponibles de la réserve générale (345e Régiment d'Infanterie) sont placées sous les ordres du Général VILLE qui prend le commandement du "terrain des attaques".

Le but à atteindre n'est plus que de contenir l'attaque allemande en défendant le terrain pied à pied et en contre-attaquant entre la ligne principale de résistance, qui est sur le point de tomber, et le NOYAU CENTRAL, et de retarder ainsi la chute fatale et prévue de la Place jusqu'à la dernière tranchée qui pourra être tenue.

La 4e compagnie (Capitaine MAUGARD) est envoyée à l'intérieur de la ville pour la défense du Corps de Place.

Le 3e Bataillon (Commandant CHAILLOT), reçoit à 13 heures, l'ordre d'aller organiser et défendre le point d'appui constitué par le VILLAGE D'ELESMES.

L'action de ce bataillon sera dès lors distincte de celle du reste du régiment. Cette défense opiniâtre du village d' ELESMES par le Bataillon CHAILLOT mériterait un compte-rendu détaillé.

Jusqu'au 6 septembre à 10 heures, c'est-à-dire pendant quarante-neuf heures, toutes les attaques allemandes se brisèrent devant l'acharnement des défenseurs d'ELESMES.

Et pourtant l'artillerie ennemi écrase le village de ses projectiles ; nos pièces ne ripostent même plus.

Les mitrailleuses ennemies, établies dans l'ouvrage de LA SALMAGNE, prennent nos lignes de flanc.

Les hommes n'ont pas dormi depuis plusieurs nuits; ils ne sont pas ravitaillés. Mais le courage supplée.

Aux attaques allemandes succèdent les contre-attaques françaises.

Le Capitaine DHUR, commandant la 9e compagnie, tombe grièvement blessé.

L'Adjudant-Chef DELTOMBE est mortellement atteint.

Le Capitaine HURTEVENT de la 10e compagnie, est tué à la tête de ses troupes.

Le Capitaine GALACHE de la 12e compagnie, est blessé à nouveau.

Le Sergent DE MASSONNEAU, avec une poignée d'hommes, dégage deux sections dont la situation est critique.

Le Lieutenant QUINTON qui commande la section de mitrailleuses du 1er Bataillon, à l'Est d' ELESMES, voit à un moment une forte attaque allemande se déclencher sur la lisière est du village; il quitte son emplacement de défense, se porte en avant à découvert sous le feu de l'artillerie ennemie pour pouvoir tirer dans le flanc de cette attaque ; il ouvre un feu efficace ; presque tous ses servants sont tués ou blessés, il sert lui-même une pièce jusqu'à ce qu'il soit mis à son tour hors de combat, atteint de cinq balles.

Lorsque le 6 septembre, à 10 heures, le 3e bataillon reçoit l'ordre de se replier vers l'Ouest, il a perdu le tiers de son effectif et le village d' ELESMES n'est plus qu'un monceau de ruines.

 

Le 4 septembre, au soir, sur l'ordre du Général Gouverneur, le drapeau du régiment est porté à une des casernes de la Place, il Y sera brûlé le surlendemain.

 

IX. - 5 Septembre. - Les sept compagnies disponibles des 1er et 2e bataillons du régiment défendent le plateau à l'est du village d' ASSEVENT, appuyées au nord par le 345e et luttent toute la journée, sous un feu intense d'artillerie, contre les efforts que fait l'ennemi pour progresser.

Elles recueillent, le soir, les derniers défenseurs territoriaux (4eRIT) du CENTRE DE RESISTANCE DE BOUSSOIS.

A 20 heures, les 7e et 8e compagnies reçoivent l'ordre d'aller se placer en soutien du 3e bataillon à la lisière sud du village d' ELESMES. Ces deux compagnies prendront part, dès lors, à la défense d' ELESMES et ne seront plus remises à la disposition du Colonel.

 

X. - 6 Septembre. - A deux heures, le régiment, réduit à cinq compagnies restées sous les ordres du Colonel, est relevé par des éléments du 345e et du 31e Colonial dans les positions d' ASSEVENT, où il tient depuis le 29 août sous le feu intense de l'artillerie ennemie; depuis le 4 septembre il n'a pas pût être ravitaillé, ni allumer de feu pour sa cuisine et son café. Il est placé momentanément. à 4 heures à PONT-ALLANT, pour chercher du repos.

PONT-ALLANT devient presque aussitôt l'objectif de l'artillerie ennemie, qui occupe maintenant la ligne de nos forts et ouvrages. La position est intenable. Les 3 compagnies du 1er bataillon (Commandant RA UCH) garnissent des tranchées à l'est de PONT-ALLANT, où elles recueillent bientôt le 345e et le 31e Colonial, obligés, eux aussi, de se replier. Elles mêmes, à 17 heures, débordées vers le sud par l'ennemi qui avance le long de la SAMBRE, doivent se retirer sur la porte de MONS.

Ce 6 septembre, à 10 heures, se termine, comme il a été dit plus haut, la défense opiniâtre du village d'ELESMES. Le bataillon CHAILLOT se replie vers l'ouest. L'ennemi, aussitôt maître d' ELESMES, accentue sa pression sur la route ELESMES -PONT-ALLANT. Le Général VILLE prescrit aux fractions qui tiennent encore, à cheval. sur cette route, de maintenir l'ennemi à tout prix.

Le commandant du 2e bataillon (Commandant FOURMONT) rassemble les troupes disponibles et s'élance, un fusil à la main, sur les batteries de mitrailleuses qui viennent de se mettre en position au sud-ouest du  village. Cet officier supérieur tombe, au bout de peu de mètres, mortellement atteint de deux balles au ventre, mais quelques heures sont ainsi gagnées.

A cette occasion le Médecin major DICKSON se signale encore par sa bravoure et son sang-froid. Sous les rafales, il se porte, avec deux brancardiers, en avant des lignes, retrouve le corps du chef de bataillon et, après avoir reconnu l'inutilité de ses soins, il sauve, au prix de beaucoup de peines et de dangers, des blessés, abandonnés à ses côtés.

 

 

 

     XI. - 7 Septembre. –

Les compagnies disponibles du Régiment sont établies sur la ligne FAUBOURG ST-GHISLAIN-LEVEAU, encadrées par l'infanterie coloniale qui occupe le CIMETIERE DE MAUBEUGE et le 345e à l'OUVRAGE.

A midi, les 7e et 8e compagnies, qui s'étaient repliées la veille sur HAUTMONT, en suivant le 3e bataillon, sont rappelées par le Colonel et placées entre le CORPS DE PLACE et la route de VALENCIENNES.

A cette même heure le drapeau blanc apparaît au-dessus de l'église. Une heure après, l'ordre suivant est reçu : "Le Général Gouverneur va engager les pourparlers avec l'ennemi. Prière de donner les ordres nécessaires pour suspendre toute attaque jusqu'à nouvel ordre".

Le bombardement n'en continue pas moins jusqu'à 18 heures.

A partir de ce moment, aucun ordre ne parviendra plus au régiment.

A 17 heures, les Allemands ont débordé le 145e par le sud-ouest.

Le Colonel prescrit de se replier par la ROUTE DE VALENCIENNES.

L'ordre ne peut être exécuté ; le 1er bataillon est déjà en contact avec des officiers allemands.

Le Colonel se retire avec l'Etat-Major de son régiment et les 7e et 8e compagnies, seules unités qui restent disponibles. Ces derniers éléments du Régiment doivent se rendre à leur tour dans la matinée du 8 septembre.

Quant au bataillon CHAILLOT, après avoir tenté inutilement, dans la matinée du 7, un retour offensif vers l'Ouest, dans la direction de FEIGNIES, il se disloque et son chef disparaît dans la journée.

 

 

 

 

Conclusion

 

Du 26 août au 7 septembre, sans répit, le 145e Régiment d'Infanterie a été au feu en première ligne ou en soutien immédiat.

Du 29 août au 7 septembre, jour et nuit, il a subi le bombardement ennemi qui lui interdisait tout repos.

Pendant les quatre derniers jours, les hommes se sont battus sans manger.

Il a rempli toutes les missions qui lui ont été confiées ; il a manœuvré constamment, il a tenu jusqu'aux fossés de la Ville. Il a perdu 30% de son effectif ; il a eu 3 Officiers tués et 11 blessés.

Il a subi l'affront d'une capitulation et les souffrances d'une captivité de plus de quatre ans.

Il était digne d'un sort meilleur.

 

Le Général VINCKEL-MEYER qui a vu ces troupes à l'œuvre, sous son commandement, pendant ces quatorze jours de combat, leur a décerné par écrit le témoignage suivant:

 

"Ces hommes étaient capables des plus grands sacrifices et des plus beaux exploits. Officiers et soldats des régiments de marsouins et des 145e et 345e ont rivalisé d'ardeur, d'intrépidité et de courage. Inclinons-nous bien bas devant eux parce qu'ils ont bien mérité de la Patrie, ILS ONT SAUVÉ L'HONNEUR. Combattants malheureux, mais combattants admirables! Que ceux qui ont survécu reçoivent la récompense de leur bravoure et de leur dévouement".

 

 

 

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LISTE des MILITAIRES (hommes de troupe)

 

 

a) tombés au champ d'honneur     -     b) décédés (suite de guerre)

 

 

ADJUDANT-CHEF et ADJUDANTS.

a)

CROQUETTE, Emile, Adjud., 1er sept. 1914. Marpent,

LEVEAU, Constant, Adjud., 29 août 1914, Maubeuge,

DELTOMBE, Louis. Adjud., 6 sept. 1914, Maubeuge,

b)

THERON, O.. Adjud.-Chef, 17 déco 1917, Persan (Gironde),

WILLAY, Albert, Adjud., 29 sept. 1918, Soltau (Allem.),

DRAUCOURT, Adjud.. 7 sept. 1914, Hôpital de Maubeuge,

 

SERGENTS-MAJ0RS.

a)

BRUYELLE, Hubert, 1er sept. 1914, Maubeuge,

DUHEM, J. B. Louis. 6 sept. 1914. Maubeuge,

 

SERGENTS-FOURRIERS.

a)

BERTRAND, Jean Louis, 1er sept. 1914, Marpent,

NUYTTENS, Jean, 21 déco 1917, Sainthyé (Jura),

 

SERGENTS.

a)

JOLY, André, sept. 1914. Marpent,

BINANT, Henri Marie. sept. 1914. Boussois,

DOURS, Vincent, 1er sept. 1914, Marpent,

DUSSAUSOY, Fernand. sept. 1914, Boussois,

GUILLET, Jean Joseph. 1er sept. 1914. Vieux-Reng,

HERBINIERE, Paul. 1er sept. 1914, Marpent.

HOEREE, Victor, 1er sept. 1914. Marpent,

POTIEZ, Marcel. 1er sept. 1914, Marpent.

b)

BOULANGER, Alph., 10 mars 1915, Friedrichsfeld (Allem.),

DEGORRE, Jules, 28 oct. 1915, Villeurbanne (Rhône),

HA YOT, Marie Jean, 30 oct. 1915. Lauries (Belgique),

HERNECQ, Arthur, 2 avril 1915, Senne (Allemagne),

MENU, Gaston. 12 déco 1918, Amiens,

ROUSSEL, Léandre. 14 oct. 1918, Meschède (Allemagne),


 

CAPORAUX-FOURRIERS.

b)

DELPORTE, Barthélemy, 10 janv. 1919, Lyon (Rhône),

HERIPRETZ, Oscar, 20 oct. 1918, Munster (Allemagne),

 

CAPORAUX.

a)

BECU, Dominique. 2 sept. 1914, Maubeuge,

BLOQUEZ, Arthur, 1er sept. 1914, Marpent,

D'HALLUIN, Jean-Marie, sept. 1914, Assevent,

HENNEVEUX, Gaston. sept. 1914. Elesmes,

JOURDAIN, Louis, septembre 1914. Marpent,

LEBLOND, Constant, 31 août 1914. Boussois,

PATOUT, Camille. 2 septembre 1914, Maubeuge,

POTTIEZ, Henri, 1er septembre 1914, Maubeuge,

WITTMAN, Jacob, septembre 1914, Assevent,

WOUTERS, Emile, septembre 1914, Maubeuge,

b)

AUGAIT, Henri Antoine, 12 mai 1918, Dortmund (Allem.),

BOIDIN, Henri, 7 novembre 1918, Langendrev (Allem.),

CARRI, Edouard, décembre 1914, Maubeuge,

CHARLES, Camille, 8 octobre 1917, Hameln (Allem.),

FEYRE, Albert. 2 décembre 1918. Saint-:Etienne (Loire),

LAMBERT, Alexandre, 5 mai 1916, Senne (Allem.),

LOUIS, Henri, 16 septembre 1914. Lipstadt (Allem.),

MARTIN, Emile, 19 juillet 1918, Hanovre (Allem.),

NAVET, Louis, 14 octobre 1917. Bron (Rhône),

WATTIEZ, Arthur. 6 mars 1915. Erfurt (Allem.),

HALLYNCK, Jean Marie, 13 juillet 1916, Aigle (Suisse),

 

SOLDATS DE 1re CLASSE.

a)

BLANCHEGORGE, Christophe, 1er sept. 1914, Marpent,

BLANQUART, Antoine, Boussois,

DELECLUSE, René, 1er septembre 1914, Marpent,

HUYGHE, Henri, septembre 1914, Maubeuge,

INGRAND, Charles, septembre 1914, Assevent,

RASSON, Paul, septembre 1914, Assevent,

RIBOT, Emile. 1er septembre 1914, Marpent,

SANSEN, Louis, septembre 1914, Elesmes,

b)

BOCQUET, Joseph, 9 janvier 1915, Munster (Allem.),

BUSSCHART, Cyrille, 9 avril 1918, Senne (Allem.),

CORET, Benjamin, 28 décembre 1915, Plerbeck (Allem.),

DESAILLY, Julien, 28 mai 1919, Bron (Rhône),

CODAR.D, Paul, 28 octobre 1914, Hanover (Allem.),

LHEUREUX, Anthime, 21 juillet 1916, Dinslaken (Allem.),

VANDENBRENT, Gustave, 2 sept. 1914, Mulheim (Allem.),

VINCHEVENGEL, André, 28 novembre 1914, Lille,

 


SOLDATS.

a)

ANSARD, Raymond-Hyacinthe, 3 sept. 1914, Asseyent,

BALOIS, Emile Paul, 1er septembre 1914, Boussois,

BEAUVOIS, Alcide, 5 septembre 1914, Maubeuge,

BERNARD, Alphonse Léon. Maubeuge,

BILLET, Georges Julien. septembre 1914, Elesmes,

BLANQUET, Emile, septembre 1914, Maubeuge,

BONTE, Paul, septembre 1914, Asseyent,

BRASSEUR, Jules, 1er septembre 1914, Marpent,

BRUNO, Edmond, 5 septembre 1914, Maubeuge,

BUYSSENS, Henri, septembre 1919, Elesmes,

CATTEAU, Pierre-Paul, 3 septembre 1914, Asseyent,

CHAMART, Victor-Louis, septembre 1914, Marpent,

CHOQUEREAU, Henri, 1er septembre 1914, Marpent,

CLAY, Eugène François, 1er septembre 1914, Marpent,

CURANDEAU, Maurice, septembre 1914, Asseyent,

DAUBRESSE, Achille, 6 septembre 1914, Maubeuge,

DECOK, Paul, 7 septembre 1914, Maubeuge,

DEHOORNE, François, ler septembre 1914, Marpent,

DELBART, Elysés, septembre 1914, Boussois,

DELGRANGE, Jules Désiré, 6 septembre 1919, Elesmes,

DESPREZ, Théophile, 1er septembre 1914, Marpent,

DEVOS, Albert, 1er septembre 1914, Maubeuge,

DEZUTTER, Théodore, 31 août 1914, Maubeuge,

DROULERS, Henri Victor, septembre 1914, Asseyent,

DUBART, Henri Louis, 6 septembre 1914, Maubeuge,

DUCHATEAU, Eugène, 29 août 1914, Maubeuge,

DUFOUR, Josué. 6 septembre 1914, Maubeuge,

DUHAUTOIS, Désiré, 4 septembre 1914, Asseyent,

DUHOO, Maurice, 1er septembre 1914, Marpent,

DUMONT, Jules Auguste, 1er septembre 1914, Boussois,

DUMIER, Charles, 1er septembre 1914, Marpent,

BOCQUET, AMred, 1er septembre 1914, Boussois,

DUQUENNES, Ernest Joseph, 1er septembre. 1914, Marpent,

DUQUENNE, Alfred, 1er septembre 1914; Marpent,

FANION, Emile, 1er septembre 1914, Maubeuge,

FOUQUET, Marceau, septembre 1914, Elesmes,

FRANCOIS, Aristide, 6 septembre 1914, Asseyent,

GEORGES, Alfred Désiré, 4 septembre 1914, Maubeuge,

GOSSIN, Constant, Jean, Elesmes,

GOUDARD, Xavier François, 1er sept. 1914, Marpent,

GRUSON, Albert Pierre, clairon, 1er sept. 1914, Marpent,

HANTUTE, Joseph, 4 septembre 1914, Maubeuge,

HANCOLAS, Gaston, 3 septembre 1914, Marpent,

HAUTEFEUILLE, Joseph, 1er septembre 1914, Marpent,

HECFEUILLE, Arthur, septembre 1914, Elesmes,

HENNEUCHE, Edouard, 5 septembre 1914, Maubeuge,

HEQUETTE, Albert, septembre 1914, Elesmes,

HERBET, Georges, 1er septembre 1914, Maubeuge,

HERMETZ, Victor, septembre 1914, Boussois,

HULOT, Emile, 4 septembre 1914, Maubeuge,

JOURDAIN, Léon François, septembre 1914, Assevent,

JULLIEE, René, septembre 1914, Elesmes,

LECOUSTRE, Arcade, septembre 1914, Elesmes,

LEDRU, Hippolyte, 7 septembre 1914, Maubeuge,

LEROY, Gaston, 5 septembre 1914, Maubeuge,

LETOMBE, Jules, 1er septembre 1914, Marpent,

LOISEAU, Emile, 7 septembre 1914, Maubeuge,

LORIOT, Marius, 4 septembre 1914, Assevent,

MACQUET, Charles, 4 septembre 1914, Elesmes,

MATOAN, Jules, 4 septembre 1914, Boussois,

MANGEZ, Louis, 1er. septembre 1914, Marpent,

MASSIN, François, 7 septembre 1914. Maubeuge,

MAYEUR, Léger, 6 septembre 1914, Maubeuge,

MORTIER, Louis, septembre 1914, Elesmes,

RAMON, Vincent, 1er septembre 1914, Marpent,

SAMIN, Marcel, septembre ]914, Maubeuge,

SEMAILLE, Orner, septembre 1914, Assevent,

SURMONT, Désiré, septembre 1914, Marpent,

SRIGERT, Léon, septembre 1914, Assevent,

TOURNEL, Henri, 1er septembre 1914, Marpent,

TROLLE, Albert, 1er septembre 1914, Marpent,

TRYSTAN, Maurice, 1er septembre 1914,' Marpent,

VANDENBULK, Louis, 1er septembre 1914, Marpent,

VANLERBERGHE, Joseph, 5 septembre 1914, Maubeuge..

VANTREPOTTE, Henri, septembre 1914, Marpent,

VERBEKE, Paul, 1er septembre 1914, Marpent,

b)

BAILLEZ, Gust. Alex., 12 août 1918, Gelsenkirchen (Allem.),

BARBIEUX, Albert, Il oct. 1917, Dulmen, (Allem.), "

BARTHOLOMEUS, Ferd., 2 août 1918, Dulmen (Allem.),

BASTIN, Albert Henri, 2 janv. 1919. Eichstalt, (Allem.),

BAUDE, Henri, 14 juillet 1918, Haubeur (Allem.),

BEALLE, Emilien, 31 août 1915, Villeurbanne (Rhône),

BEAUCAMP, François Louis, 22 déc.1918, Seltau, (Allem.),

BEAUCOURT, Alph. Désiré, 12 nov. 1914, Maubeuge,

BERA, Elysée, 24 aot1t 1916, Hamborn (Allem.),

BERGER, Célestin François, 25 juin 1918, en gare de Lyon,

BILLE, Armand, clairon, 26 février 1919, Maubeuge,

BLOQUET, Germain, 10 mai 1915, Minden (Allem.),

BOGARD, Alfred, 4 décembre 1918, Uretz (Allem.),

BOTTE, Vital, Il décembre 1918, Gruneberg (Allem.),

BRIDEL, J.-B., 15 février 1916, Seeste (Allem.),

BRUNIN, Paul.. 30 novembre 1916, Bon~Secours (Paris),

CAILLIEZ, Paul Jules, 31 janvier 1916, Chemnitz (Allem.).

CAPPELLE, Ad. André, 15 févr. 1916, Gleiwitz (Allem.),

CAPET, Emile Hubert. 10 aot1t 1918, Rouen,

CARETTE, Georges J., 14 sept. 1917. Montana (Suisse),

CASTIN, Georges, 16 juillet 1918, Altenessen (Allem.),

CHIPPERY, Albéric, Ferd., 17 janv. 1918, Bernig (Allem.),

DACHY, Charles, 29 novembre 1916, Oberhausen (Allem.),

DARRAS, Raymond, 17 juin 1917, Zerbst (Allem.),

DEBAUDRINGHIEN, Emile, a7 mai 1918, Preutsich (Holl.),

DECARSIN, Henri, 10 février 1919, Busigny,

DEFRANCE, Georges Henri, 30 juin 1915, Cassel (Allem.),

DEKYVERRE, Ernest Emile, 5 sept. 1914, Hérent-Fontaine,

DELEFORGE, Louis, 2 sept. 1916, Villeurbann (Rhône),

DELEFOSSE, Gustave, 6 nov. 1918... Villeur12anne (Rhône),

DELOBEL, Sylvain, 24 janvier 1918,

DEPREST, Charles Louis, 13 septembre 1914, Maubeuge,

DEREUMETZ, Gustave, 26 déco 1914, Minden (Allem.),

DESCAMPS, Charles, 27 décembre 1918,

DESCATOIRE, Camille, 2 septembre 1914, Merbes (Belg:.),

DESMON, Louis, 24 nov. 1917, Neuilly-sur-Marne (Seine),

DEZORME, Georges, 10 janv. 1918, Friedrichsfeld (Allem.),

DHENAIN, Alexandre, 27 juillet 1918, Bordeaux,

DILLY, Raymond. 6 nov. 1918. Gelsenkirchen (Allem.),

OOUNAINT, Henri, 24 septembre 1918, Hôpital de Brive,

DUBUISSON, Henri, 28 février 1919,

DUCHATEAU, Arthur, 6 sept. 19l6, Iserleulm (Allem.),

DUCONSEIL, Henri, 29 septembre 1914, Maubeuge,

DUCOURANT, Henri, 18 octobre 1918, Minden (Allem.),

DUCROCQ, Amédée, Il avril 1918, Nice,

DUMORTIER, Eugène, 22 juillet?, Friedrichsfeld (Allem.),

DUMOULIN, Oscar E., 21 avril 1917, Munster (Allem.),

DUPONT, Henri Léopold, 28 mai 1917, Mons (Belgique),

DUPONT, Lucien Henri, 25 septembre 1914, Maubeuge,

DUPUIS, Joseph Louis, 4 nov. 1918, Alsbreuz (Allem.),

DUQUESNOY, Arthur, 15 mai 1915, lialverde (Allem.),

ERNWEIN, François, 3 janv. 1918, Wattenschede (Allem.),

FATOUX, Noël Auguste, 13 décembre 191.8, Rotterdam,

FOLLIN, Georges Paul; 2 janvier 1915, Ferrière-la-Grande,

FLEUR, François, 3 avril 1917, Castrop (Allem.),

FOLY, Marcel Martial, 15 déco 1918, Munster (Allem.),

FRANCOIS, Florimond, 2 sept. 1915, Gladbeck (Allem.),

GHESQUIER, Fortuné, 26 juillet 1918, Bordeaux,

GERIN, Albéric François, 8 septembre 1914, Maubeuge,

GOSSARD, Alfred, 16 septembre 1914, Maubeuge,

GOSSELIN, Louis, 8 septembre 1914, Maubeuge,

GUERLOT, Eugène, 9 juillet 1918, Gladbeck (Allem.),

GUILBAUT, Adolphe-Jh., 20 juillet 1915, Bron (Rhône),

GUILBERY, Jules-Jph., 20 juin 1916, tIochlingbeg (Allem.),

GUILLEMANT, Augustin, 9 novembre 1918, Lank (Allem.),

HAMEL, Jean Emile, 24, décembre 1913, liaguenau (AIs.),

HANTON, Etienne Jules, 5 déco 1918, Zerbst (Allem.),

HAUTECOEUR, Clément, 17 déco 1917, Minden (Allem.),

HAVEZ, Louis, 16 mars 1919, Riom,

HELART, Joseph Franc., 19 juin 1916, Dusseldorf (Allem.),

HENNEBO, Henri Joseph, 4 juillet 1917, Wadebrugge,

HIEZ, Gontran, Il septembre 1914, Maubeuge,

HOCHART, Casimir, 14 novembre 1918. Segau (AlIem.),

HORNAIN, Alexandre, 3 nov. 1918, Dusseldorf (Allem.),

HOSTE, Emile, 24 février 1918, Munster (Allem.),

HUE, Charles, 13 septembre 1914, Maubeuge,

INGRAND, Fernand, 23 octobre 1918, Reimscheid (Allem.),

JASPART, Alexandre, 20 mars 1917, Essen (Allem;),

KERTOECK, Léon, 14 novembre 1917, St-Genis (RhÔne),

LADAN, Julien Joseph. 24 décembre 1918. Lyon,

LAINE, Maurice. 14 septembre 1914. Champeneux,

LANCELLE, Ulysse. 16 avril 19.18. Senne (Allem.),

LAUDE, François. 22 octobre 1918. Munster (Allem.),

LEBLOND, Joseph. 6 décembre 1918. Toul. 1

LECERF, Emile. Il mars 1918. Saint-Valliez (hôpital). j

LECLERCQ, Eugène. 10 décembre 1918. MarIes (P. d. C.). '

LECLERCQ, Léon. 27 janvier 1917. ? (Allemagne).

LECONTE, Charles, 7 septembre 1914, Maubeuge,

LEFEBVRE, Alfred, 22 juillet 1918. Bochum (Allem.),

LEFETZ, Albert. 28 déco 1918, friedrichsfeld (Allem.),

LEMAN, Louis, 18 octobre 191ï, Elbeuf (hôpital),

LENGLIN, Marcel, 15 août 1915. St-Genis Laval (Rhône).

LEPOUTRE, Louis, 29 novembre 1918, Minden (Allem.),

LEROUX, Jean, 5 novembre 1918. Reinbergh (Allem.),

LEROIX, Emile. 29 décembre 1914, Langensalza (Allem.).

HAES, Albert, 2 septembre 1914. hôpital de Maubeuge

MALBRANQUE, Jules, 22 décembre 1916, Senne (Allem.).

MARGOLLE, Louis, 1er décembre 1918. Dulmen (~I1çm.),

MARTINACHE, Alfred, 10 déco 1918. Meschede (AlIem.).

MENARD, Rémy, 26 juin 1918, Mulheim (Allem.).

MERCIER, Marius, 21 juin 1919, Cherbourg,

MERCIER, Louis, 5 novembre 1917, Mulheim (Allem.),

MERLIN, Albert. 25 janvier 1919, Montigny (Lorraine).

MERY, Joseph, 1er janvier 1917, Mannheim (Allem.),

     MINET, Auguste, 13 juin 1917, Chemnitz (Allem.),

MOUROCQ, Raoul, 5 juillet 1917, Pentoise (S. et O.),

MUREZ, Aimé, 8 septembre 1914, Maubeuge,

NUYTTENS, Iienri, 18 juillet 1918, Bochum (Allem.).

OLIVIER, Albert, 16 septembre 1914, Maubeuge,

OSTYN, Georges. 13 novembre 1917, Munster (Allem.).

PIERART, J. B., 14 février 1918, Bron (Rhône),

PLAYS, Julien, 10 avril 1915. Chemnitz (Allem.),

POLLAY, Alphonse, 18 mars 1919, Hôpital de Troyes.

PORTOIS, Louis, 5 mai 1918, à l'Hôpital de Tours,

RAPPASSE, Jules, 29 mai 1918, Essen (Allem.),

RENONCOURT, Paul. 29 janvier 1916. Baroy (Allem.),

ROUSSEL, Maurice. 14 novembre 1916, Loysin (Suisse).

ROUSSEL, Maurice, 29 janvier 1919, Iiesdin (hôpital),

SAMYN, Constant, 19 octobre] 914, Lippstadt (Allem.).

SILVAIN, François, 19 août 1917, Gennevilliers (Seine).

SMAGGHE, Louis, 18 juin 1917, Oberhausen (Allem.).

STROBBE, Arthur, 28 avril 1916, Friedrichsfeld (Allem.),

THELU, Louis Emile, 28 octobre 1918, Glaudorf (Allem.),.

TIRLAUD, Charles, 7 février 1915, Munster (Allern.),

TREFELLE, Henri, 13 janvier 12J8, Dortmund (Allem.),

VANCANEGHEM, J., 1er mars 1918, Friedrichsfeld (Allem.).

VANDEWORDE, G., 28 oct. 1918, au Lazaret de Werden,

VANHAMME, Léon, 13 sept. 1917. Dusseldorf (Al lem.).

VANOVERLOP, Ch., 22 nov. 1918, Friedrichsfeld (Allem.).

VANSTEKELMAN, Daniel, 15 septembre 1914, Maubeuge.

VANWYNSBERGE, Pierre, 16 mai 1917, Wesel Allem.).

VERDIERE, Octave, 26 sept. 1918, Munster (Allem.).

VERLEYEN, Camille, 28 novembre 1914, Lille,

VILEROY, Gaston, 25 juin 1916, Munster (Allem.),

VALLEMACQ, Auguste, 14 octobre 1914. Minden, {AlIem.),

 

     

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