2ème DRAGONS    6ème D.C. – 6ème B.D. 8 -

HISTORIQUE

Librairie BERGER-LEVRAULT (1920)

 

Transmis et saisi par Marie France, merci à elle

 

 

 

 

 

Lyon, le 16 août 1919

ORDRE N° 56

 

 

Après cinq ans d’absence, le régiment vient de rentrer à la Part-Dieu.

Que reste-t-il des escadrons magnifiques qui s’embarquaient le 1er août 1914.

Que reste-t-il même et surtout que restera-t-il bientôt, de ces solides escadrons de 1918, qui, après plus de quarante mois de campagne, animés toujours du même esprit combatif, contribuaient à arrêter l’ennemi sur les Monts des Flandres, l’attaquaient à Brulooz, le refoulaient à Dammard, le harcelaient enfin avec le plus beau mordant dans les plaines de la Lys et de l’Escaut ?

Dès la fin de septembre, à part quelques sous-officiers et un petit nombre d’hommes des classes 18 et 19, le régiment aura été entièrement renouvelé.

Ce régiment nouveau a des obligations. Il est le prolongement de celui dont la belle conduite devant l’ennemi a été partout remarquée.

Il est tenu de faire honneur à l’écusson qu’il porte.

Il y arrivera sans effort, si le souvenir des combattants de la grande guerre reste toujours vivant dans les cœurs.

D’abord le souvenir des 148 morts, dont les petites tombes jalonnent nos champs de bataille, en Alsace, en Lorraine, dans la Meuse, en Champagne, dans l’Aisne, dans le Nord, en Belgique. C’est leur sacrifice total, si généreusement consenti, qui nous a valu la Victoire.

Puis le souvenir enfin de tous ceux qui, avec plus de chance, mais avec la même résolution, ont souffert et lutté, jusqu’à l’heure où ‘ennemi a dû se déclarer vaincu.

En pensant à tous ces grands anciens qui leur laissent de tels exemples, en essayant de s’imaginer les dangers qu’ils ont courus, les épreuves, les fatigues, les privations qu’ils ont supportées, la patience et la force d’âme qu’il leur a fallu, -les jeunes soldats d’aujourd’hui et ceux de demain sentirent mieux la nécessité et la beauté de l’Energie ; ils travailleront avec plus d’ardeur : ils se soumettront plus volontiers aux rigueurs de la discipline. Ils auront à cœur de montrer qu’ils sont dignes de leurs aînés.

Par leur tenue, par leur entrain, par leur sentiment du devoir, ils continueront fidèlement les traditions de leur glorieux étendard.

                                                                                  Le Colonel

 

 

PREMIERE PERIODE – 1914

EN TERRAIN LIBRE

 

 

1° Lorraine (du 2 août 1914 au 9 septembre 1914)

 

-          Embarquement à Lyon le 1er août

-          Débarquement la nuit suivante à Chatel-sur-Moselle

-          Couverture au nord-est de la forêt de Mondon

-          Marche sur Sarrebourg

-          Repli sur Mortagne

-          Bataille de la trouée de Charmes (combats de Rozelieures et du Haut-du-Mont)

 

2° Champagne (du 10 septembre 1914 au 2 octobre 1914)

 

-          Poursuite de la Marne (de la Coole à la Suippe)

-          Combat d’Herpont

 

3° Flandres (du 5 octobre au 3 novembre 1914)

 

-          Avant-postes à l’est d’Hazebrouck, combat de Borre

-          Combatrs de Pont-Rondin et de Vieux-Berquin

-          Prise de sailly-sur-la-Lys

-          Mouvement offensif sur Roulers, défense de Roulers

-          Repli sur Paschendaele, combats d’arrière-garde

-          Défense du canal de l’Yser

-          Bataille d’Yprs (combat de Zonnebeke)

 

 

 

DEUXIEME PERIODE – 1915 - 1916 – 1917

EN TERRAIN ORGANISE

 

 

1° Alsace (du 26 janvier au 10 mai 1915)

-          Secteur de Balschwiller

 

2° Artois (du 13 mai au 28 juin 1915)

-          En position d’attente, bataille de l’Artois

 

3° Vosges (du 29 juin au 30 août 1915)

-          Sous-secteur de Celles

-          Secteur d’Hermanpère, combat de Launois

 

4° Meuse et Champagne (du 1er septembre au 24 octobre 1915)

-          Bataille de Champagne

-          Secteur de l’Arbre-aux-Vaches, Massiges

 

5° Lorraine (du 1er novembre 1915 au 28 décembre 1916)

-          Secteur de Parroy, Belle-Tranchée

-          Secteur d’Einville, Bathélémont

-          Secteur de Parroy, Bossupre

-          Secteur d’Einville, Athienville

-          Secteur de Baccarat, Neuviller

 

6° Jura (du 5 janvier au 25 mars 1917)

-          En surveillance sur la frontière suisse

-          Manœuvres de Villersexel

 

7° Champagne (du 26 mars 1917 au 20 janvier 1918)

-          Bataille de l’Aisne

-          Secteur de Loivre et de Berméricourt

-          Secteur de Ludes

 

TROISIEME PERIODE – 1918

REPRISE DE LA GUERRE EN TERRAIN LIBRE

 

 

1° Défensive en Flandres (du 19 mars au 12 mai 1918)

-          Bataille des Monts de Flandres

-          Attaques de Brulooz-Cabaret

 

2° Défensive sur l’Ourcq (du 28 mai au 27 juin)

-          Combat de Dammard

 

3° Contre-offensive du 18 juillet

-          Vaux-Castille, Vierzy, Villers-Hélon

 

4° Offensive de Belgique (du 28 septembre au 11 novembre 1918)

-          Poursuite sur Roulers

-          Poursuite sur la Lys

-          Poursuite sur l’Escaut et au-delà

 

 

 

ETAT NOMINATIF DES OFFICIERS LE 1er AOUT 1914

 

 

ETAT-MAJOR

 

Colonel                                                                                  : SCHULTZ

Capitaine adjoint                                                                 : MOUZE

Lieutenant (Officier d’approvisionnement)                    : COURTIEU

Lieutenant (Officier-payeur)                                              : ABADIE

Médecin-major de 2ème classe                                            : BAURRIER

Médecin aide-major de 2ème classe                                    : CHOSSUT-PERRET

Vétérinaire-major de 2ème classe                                        : FYOT

Vétérinaire aide-major de 1ère classe                                : ESCOFFIER

 

 

CHEF D’ESCADRONS DES MICHELS

Commandant le premier ½ régiment

 

1er Escadron                                                     2ème Escadron

Capitaine        : BOIRON-EBELING             Capitaine       : DE BEAUCHESNE

Lieutenant      : VIDART                                 Lieutenant     : BIZOT-ESPIARD

Lieutenant     : FRANCOIS                            Lieutenant       : CAULET

S-Lieutenant  : CHEVIN                                 S-Lieutenant   : DE COURVILLE

S-Lieutenant : KUNTZMANN                     S-Lieutenant   : LACOSTE

 

 

 

 

 

CHEF D’ESCADRONS EULLER               

Commandant le deuxième ½ régiment

 

3ème Escadron                                                   4ème Escadron

Capitaine       : SAINTE-MARIE-PERRIN   Capitaine        : CHAIX-BRYAN

Lieutenant     : DE PAMPELONNE             Lieutenant       : DE LA MARCHE

Lieutenant     : AUCOURT                            Lieutenant       : HOLLEAUX

Lieutenant      : DE PRUNELE                      Lieutenant       : LA BATIE

                                                                           S-Lieutenant   : GUERRY

 

 

PETIT JOURNAL DE MARCHE DU 2ème DRAGONS

 

I.- LORRAINE (du 2 août au 9 septembre 1914)

 

   31 juillet – Télégramme de couverture

 

   1er août – Le régiment s’embarque à Lyon, de 6 heures (1er train) à 12 heures (4ème train)

La division, rassemblée à 2 kilomètre nord de Hadigny-les-Verrières, est envoyée immédiatement occuper les ponts de la Meurthe.

Le régiment est chargé de tenir ceux d’Azerailles, de Flin, de Chenevrières.

 

   4 août au 8 août – La division se tient en surveillance à l’est de la forêt de Mondon vers Notre-Dame-de-Lorette. Le régiment cantonne à Herbeviller et Ogeviller.

 

   5 août – Une reconnaissance d’officier (lieutenant Vidart), envoyée sur Rechicourt, entre en contact avec l’ennemi à hauteur d’Avricourt. Le lieutenant Vidart et le dragon Payen sont blessés et fait prisonniers.

 

   9 août – La brigade, en dispositif d’attaque, entre Reillon et Chazelle, essuie le feu assez violent d’une batterie ennemie.

 

   10 au 13 août – La division, tout en continuant à patrouiller à l’est de la forêt de Mondon se replie le soir sur la Meurthe. Le régiment cantonne à Saint-Clément.

 

   14 août – La division retourne dans la région de Blémery.

 

   15 août – Constitution d’un corps de cavalerie (6ème, 7ème et 10ème D.C.) sous le commandement du général Conneau.

 

   16 août – Cantonnement de repos à Ogeviller.

 

   17 août – Le C.C. marche sur Sarrebourg.

Le régiment franchit la frontière entre Igney et Foulcrey et cantonne à Saint-Georges.

 

   18 août – La division débouche à 8 heures sur le plateau au sud de Sarrebourg ; elle est accueillie par une forte canonnade et se replie vers le Poirier de Xouaxange.

 Le régiment cantonne à Landange.

 

   19 août – Bataille de Sarrebourg.

La division se tient dans les environs de Kerprich-aux-Bois.

 

   20 août – La division suit le mouvement de repli du VIIIème corps et cantonne à Foulcrey.

Elle cesse de faire partie du C.C.

 

   21 août – Engagement du 1er demi-régiment avec un escadron et une compagnie cycliste marchant de Moussey sur Rechicourt.

Le régiment cantonne à Ogeviller.

 

   22 au 25 août – Continuation du mouvement de repli par Saint-Clément, Seranville, Loromontzey.

 

   25 août – Combat de Rozelieures : régiment participe à pied qu combat engagé par le 16ème corps, contre l’infanterie allemande qui cherche à percer dans la direction de Charmes.

Le 4ème escadron et la D.M. occupent la corne nord-ouest du bois de Lalau.

Le 1er demi-régiment (avec les cyclistes de la division) tient la lisière nord-est de ce bois, en liaison avec le 2ème bataillon de chasseurs.

Les fractions des 17ème et 22ème régiments d’infanterie bavaroise, parvenues jusqu’à la lisière du bois sont repoussées à la baïonnette par les cyclistes.

Dans la soirée, le régiment « qui a réussi à empêcher l’ennemi de déboucher du village de Rozelieures » (ordre du général commandant la 6ème armée, n° 593), est relevé par des éléments du 210ème régiment d’infanterie et va cantonner à Bainville-aux-Miroirs.

 

   26 août au 6 septembre – Le régiment prend part à plusieurs actions entre Remenoville et Seranville.

Il cantonne à Saint-Boingt.

 

   26 août – Deux pelotons du 3ème escadron et tout le 4ème, suivis par les 1er et 2ème escadrons chargent en fourrageurs à l’est de Remenoville et forcent l’ennemi à évacuer le bois du Haut-du-Mont.

 

   7 septembre – La brigade est mise à la disposition du général commandant le groupe des Vosges.

Le régiment cantonne à Chemimenil.

 

   8 septembre – La brigade repasse sous les ordres du général commandant la 6ème division de cavalerie.

 

   9 septembre – Le régiment s’embarque en chemin de fer à Darnieulles. Il débarque à Brienne-le-Château à 20 heures.

 

PERTES

   Le 5 août, à Avricourt - Disparus présumés blessés : lieutenant Vidart, cavalier Payen, 1er escadron

   Le 15 août, à Ogeviller - Blessé : brigadier Ferréol, 2ème escadron

   Le 24 août - Disparu présumé blessé : cavalier Robert, 2ème escadron

   Le 25 août à Rozelieures – Tués : capitaine Chaix-Bruyan – Brigadier Gaixet, 2ème escadron, cavaliers Loup, Champon, 1er escadron

Blessés : capitaine Verots, lieutenant La Batie, adjudant Pepiot, cavaliers Charlin, Magnin, Vernes, Soubeyrand, 1er escadron - maréchal des logis Dupommier, cavaliers Magnan, Gallien, Coche, carton, Roche 2ème escadron – maréchal des logis chef Bourges, maréchaux des logis Varennes et Borgomano, brigadiers Ravel, Dumazeau, Perin, Vuaillat, Debrabant, cavaliers Camou, Reymond, Koskowski, Lafite, Vernet, Tavera, Bertrand, Durand, 3ème escadron – maréchal des logis Dionnet, brigadier Deville 4ème escadron.

   Le 26 août, au Bois du Haut-du-Mont – Tués : cavalier Perrin, 3ème escadron – Blessés : cavalier Guindon, 1er escadron, maréchal des logis Descharrière, cavaliers Jaboulet, Petitjean, Pages 4ème escadron.

   Le 27 août, à Mattexey : Blessés : maréchal des logis Angeli, brigadier Deboutin, 1er escadron, maréchal des logis Raffier, cavalier Duceau, 4ème escadron.

 

 

ORDRE GENERAL N° 19

 

Les 1ère et 2ème armées donnent en ce moment un exemple de ténacité et de courage, que le général commandant en chef est heureux de porter à la connaissance des troupes sous ses ordres.

Indépendamment des corps de couverture, dont quelques-unes ont combattu depuis l’ouverture des hostilités, ces deux armées ont pris le 14 août, une offensive générale et obtenu de brillants succès jusqu’au moment où elles se sont heurtées à une barrière fortifiée, défendue par des forces très supérieures.

Après une retraite parfaitement ordonnée, les deux armées ont repris l’offensive en combinant leurs efforts et regagné une grande partie du terrain perdu. L’ennemi plie devant elles et son recul permet de constater les pertes considérables qu’il a subies.

Ces armées combattent depuis quatorze jours, sans un instant de répit ; avec une inébranlable confiance dans la victoire, qui appartient toujours au plus tenace.

Le général commandant en chef sait que les autres armées auront à cœur de suivre l’exemple fourni par les 1ère et 2ème armées.

                                                                           Au G.Q.G., le 27 août 1914       

                                                                           Le général commandant en chef

                                                                           J. JOFFRE

DECORATIONS

LA MEDAILLE MILITAIRE est conférée au :

 

Maréchal des Logis Varenne, 3ème escadron

(Ordre n° 822 « D », 24 avril 1915)

 

Sont cités à l’ORDRE DE L’ARMEE :

 

Le commandant Des Michels

Le capitaine Boiron-Ebeling

Le lieutenant De Pampelonne

Les cavaliers Gaudissart, 2ème escadron – Raymond, 3ème escadron

L’adjudant Pepiot, 1er escadron

Le brigadier Dumazeau, 3ème escadron

(Ordre n° 45, 16 septembre 1914)

 

Sont cités à l’ORDRE DE LA DIVISION :

 

Le lieutenant Caulet

Le brigadier Ferreol, 2ème escadron

(Ordre n° 1, 17 août 1914)

 

Le capitaine Chaix-Bryan

Le maréchal de logis chef Bourges, 3ème escadron

Le brigadier Viacava, 3ème escadron

(Ordre n° 81, 27 mai 1915)

 

Le cavalier Carton, 2ème escadron

(Ordre n° 259, 27 janvier 1917)

 

Sont cités à l’ORDRE DU REGIMENT

 

Le lieutenant François, les cavaliers Guindon, 1er escadron – Debiesse, 4ème escadron

(Ordre n° 7, 19 septembre 1914)

 

Le maréchal des logis Angeli, les brigadiers Montange – Deboutin – le cavalier Jourdan 1er escadron

Le maréchal des logis chef Dupommier, 2ème escadron

Le maréchal des logis Descharrières – le cavalier Foray, 4ème escadron

Les cavaliers Soubeyran – Faure, de l’escadron à pied

(Ordre n° 37, 27 mai 1915)

 

Le cavalier Roche, 2ème escadron

(Ordre n° 55, 7 septembre 1915)

 

Le cavalier Payen, 1er escadron

(Ordre n° 73, 6 août 1917)

 

 

II. – CHAMPAGNE (du 10 septembre au 2 octobre 1914)

   10 septembre 1914 – Un C.C. formé de la 6ème et de la 9ème D.C. sous le commandement du général de l’Espée, reçoit la mission de poursuivre l’ennemi en retraite. (Bataille de la Marne)

Le 10 septembre, le régiment cantonne à Nogent-sur-Aube.

 

   11 septembre – Au moment où il va atteindre Mairy-sur-Marne, l’ennemi fait sauter le pont

Cantonnement à Saint-Quentin-sur-Coole et Mairy.

 

   12 septembre – Continuation de la poursuite ; La division se porte sur Marson, Coupeville, Moivres, Herpont.

En traversant les bois qui sont au sud de l’Epine, le 1er demi-régiment (avant-garde) fait deux prisonniers appartenant au XIIème corps saxon.

Le 3ème escadron signale 2 régiments d’infanterie ennemie et 2 batteries se repliant au nord de Poix.

En arrivant devant Herpont, l’avant-garde trouve le village fortement occupé.

La division accueillie par une violente canonnade est obligée de se replier vers le sud.

Le régiment cantonne le soir à Dommartin-sur-Yevre.

 

   13 au 16 septembre – La division explore la région de Suippes, sans pouvoir progresser.

 

   17 septembre au 1er octobre – Elle est mise au repos à la disposition du général commandant la 4ème armée.

Le régiment cantonne à Moncetz (5 km. Sud-est de Chalons) puis à Saint-Germain-la-Ville.

 

   2 octobre – La division se dirige sur Fère-Champenoise où elle embarque le 3 octobre.

 

 

PERTES

Le 12 septembre, à Herpont – Blessés : lieutenant Guerry

Maréchal des logis Pinard, cavaliers Guillaumin, Pécheur, 2ème escadron

Cavalier Chaix, 4ème escadron

Le 15 septembre, à Suippes  - Blessés : cavaliers Faure – Dupont, 2ème escadron

 

 

ORDRE GENERAL N° 15

 

La bataille qui se livre depuis cinq jours, s’achève en une victoire incontestable. La retraite des Ier, IIème et IIIème armées allemandes s’accentue devant notre gauche et notre centre. A son tour la IVème armée ennemie commence à se replier au nord de Vitry et de Sermaize.

Partout l’ennemi laisse sur place de nombreux blessés et des quantités de munitions. Partout on fait des prisonniers.

En gagnant du terrain, nos troupes constatent les traces de l’intensité de la lutte et de l’importance des moyens mis en œuvre par les Allemands pour essayer de résister à notre élan.

La reprise vigoureuse de l’offensive a déterminé le succès.

Tous, officiers, sous-officiers et soldats avez répondu à mon appel.

Tous, vous avez bien mérité de la Patrie.

                                                                                                Suippes, le 16 septembre 1914

                                                                                                Le général commandant en chef

                                                                                                J. JOFFRE

 

 

DECORATIONS

La MEDAILLE MILITAIRE est conféré au :

 

Cavalier Gastaud, 3ème escadron

(Ordre n° 585 « D », 3 février 1915)

 

Sont cités à l’ORDRE DU REGIMENT

 

Le lieutenant La Batie - le lieutenant Douvry – le sous-lieutenant Battistelli

(Ordre n° 7, 19 septembre 1914

 

 

III. – FLANDRES (du 5 octobre au 3 novembre 1914)

   5 octobre 1914 – Débarquement à Hazebrouck. La division entre dans la composition du 2ème C.C. (4ème, 5ème et 6ème D.C.).

Le régiment s’établit entre Caestre et Rouge-Croix pour couvrir le débarquement de la division, des forces importantes de cavalerie et d’artillerie allemandes étant signalées vers le Mont des Cats.

 

   5 au 9 octobre – La division a pour mission de couvrir le débarquement des troupes à Saint-Omer, Aire et Béthune.

Avant-postes à l’est et au sud-est d’Hazebrouck.

 

   8 octobre – Une soixantaine de cyclistes allemands qui tentent d’atteindre la gare d’Hazebrouck sont repoussés par le 2ème escadron et un peloton du 3ème escadron.

 

   9 octobre – Le village de Borre est occupé par le régiment et une compagnie d’infanterie. Des troupes ennemies de toutes armes menacent de tourner la position par le nord.

Les assaillants sont refoulés ; mais la division reçoit l’ordre de se porter vers l’ouest pour couvrir Saint-Omer.
Cantonnement du régiment à Lynde.

 

   11 octobre – Le régiment appuie un mouvement offensif du 14ème dragons sur l’écluse de la Rade (4 kms sud-est d’Estaires) et cantonne à Busnes.

 

   12 au 14 octobre – La division poursuit son mouvement vers l’est.

Combats du Pont-Rondin et de Vieux-Berquin.

 

   15 octobre – Le régiment concourt à l’attaque et à la prise de Sailly-sur-la-Lys.

 

   16 octobre – Le C.C. se porte dans la région d’Ypres.

Le régiment se met en liaison avec les fusiliers-marins à Dixmude et cantonne à Saint-Hubert.

 

   17 octobre – Il cantonne à Ypres.

 

18 octobre – il occupe Roulers.

 

   19 octobre – Roulers étant fortement attaqué, la division se replie vers l’ouest.

Le régiment (arrière-garde) suit le mouvement en luttant pied à pied à Reygern, Oostniewkerke, Westroosebeke.

 

   20 octobre – Continuation du mouvement de repli vers Paschendaele et Saint-Julien.

 

   21 et 22 octobre – Le régiment tient le canal de l’Yser au sud de Nordschoote.

 

   23 octobre – La division entre dans la constitution d’un groupement formé de la 17ème D.I. et des 6ème et 7ème D.C. sous les ordres du général Dubois ; elle est relevée par la 5ème D.C. et dirigée sur Zonnebeke.

 

   23 octobre au 1er novembre – Combats entre le bois du Polygone et Broodseinde. La brigade, les cycliste et l’escadron à pied ont pour mission de servir de réserve aux troupes occupant les tranchées à l’est de Zonnebeke.

Le gros du régiment cantonne aux Trois-Rois (2 kms. sud d’Ypres).

 

   2 novembre – La brigade reçoit l’ordre de relever avant le jour les troupes occupant les tranchées à l’est de Zonnebeke, avec la mission de retarder le mouvement d’importantes colonnes allemandes marchant sur Ypres.

A 5 heures ses unités sont disposées dans l’ordre suivant :

Le 4ème escadron du 2ème dragons à droite en liaison avec les Anglais

Puis de la droite à la gauche : le 3ème escadron, le 2ème escadron, un demi-régiment du 14ème dragons, enfin le 1er escadron en liaison à gauche avec le 135ème régiment d’infanterie.

En soutien en arrière, le 2ème demi-régiment du 14ème dragons.

Dès 6 heures, ces éléments qui n’ont ni outils, ni baïonnette et dont l’approvisionnement en cartouches est très réduit, se trouvent soumis à un feu d’artillerie très meurtrier.

A 8 heures, le commandant des Michels est tué dans son P.C. avec ses agents de liaison.

A 10 heures, le bombardement parait diminuer d’intensité ; mais à 11 heures 30, il reprend de nouveau. Les tranchées sont bouleversées et encombrées de morts et de blessés.

Le 3ème escadron, puis le 4ème escadron reçoivent l’ordre de prendre une position de repli.

Au cours de ce mouvement, les deux capitaines commandants et le chef d’escadrons sont blessés.

Le 1er demi-régiment se maintient encore quelque temps sur la positon : mais n’ayant plus de munitions et menacé d’un mouvement tournant sur sa gauche, il doit se replier à son tour ainsi que le demi-régiment du 14ème dragons.

Des fractions du 1er demi-régiment tombent entre les mains de l’ennemi à ce moment-là.

A 14 h 30, le régiment, qui « s’est sacrifié héroïquement jusqu’à épuisement de tout moyen de résistance » (Ordre du général commandant la 6ème armée, n° 593), n’est plus composé que d’une quarantaine d’hommes. Ces derniers combattants sont relevés par une compagnie du 77ème régiment d’infanterie. Ils vont tenir la lisière est de Zonnebeke à la gauche du 3ème escadron du 7ème cuirassiers.

A 20 heures, ils reçoivent l’ordre de rentrer à Ypres, où ils arrivent à 22 heures.

 

   3 novembre – A la suite des pertes subies la veille, le régiment va se reconstituer à Vlamertinghe, puis dans la région d’Aire, enfin dans celle de Compiègne.

La division cesse faire partie du groupement du général Dubois.

 

   25 novembre – Le régiment cantonné à Saint-Sauveur et Saintine, est en réserve générale, rattaché à la 6ème armée.

 

 

PERTES

Le 5 octobre à Caestre – Tué : Michel, 2ème escadron

Le 9 octobre à Borre – Blessé : Allemand, 1er escadron

Le 12 octobre à Pont-Rondin – Tués : maréchal des logis Marchiani, 4ème escadron – cavalier Perrin, 3ème escadron – cavalier Clavelloux, 1er escadron

Blessés : maréchal des logis Thomasset – cavalier Perrin, 3ème escadron – brigadier Pons – cavalier Coste, 4ème escadron

Le 14 octobre, à Vieux-Berquin – Blessé : brigadier Corrompt, 3ème escadron

Le 15 octobre, à Sailly-sur-la-Lys – Blessés : capitaine Bizot-Espiard – cavalier Prost, 2ème escadron

Le 19 octobre, à Roulers – Tué : cavalier Héraud, 2ème escadron

Blessé : cavalier Donadieu

Le 20 octobre, à Oostniewkerke – Blessé : cavalier Ferrière, 3ème escadron

Le 21 octobre, à Noordschoote – Blessé : maréchal des logis Refregier, 4ème escadron - cavalier Girard, 4ème escadron

Le 22 octobre, à Noordschoote – Tué : cavalier Tramoy, 4ème escadron

Blessé : maréchal des logis Beney, 4ème escadron

Le 25 octobre, à Frezenberg – Blessés : chef d’escadrons Euller – lieutenant Douvry – lieutenant Lacoste

Maréchal des logis Pelle – cavalier Chardon, E.M.

Cavalier Lavedrine, 1er escadron

Cavaliers Paly – Jourgeon – Noël, 2ème escadron

Cavalier Vernoux, 4ème escadron

Le 26 octobre, à Eksternest – Blessés : cavalier d’Hondt, 2ème escadron – brigadier Bouvet, 4ème escadron

Le 28 octobre, à Eksternest – Tué : cavalier Joye, 2ème escadron

Le 29 octobre, à Westhoeck – Blessé : lieutenant Aucourt

Le 31 octobre, à Westhoeck –Tué : cavalier Cluzel, 2ème escadron

Le 2 novembre, à Zonnebeke – Tués : chef d’escadrons des Michels – brigadier Domeck – cavalier Planche, 2ème escadron – maréchal des logis Dominget – cavalier Guyonnet, 4ème escadron

 

Disparus présumés tués :

 capitaine Boiron-Ebeling – capitaine Sainte-Marie-Perrin – lieutenant de Prunelé – lieutenant de Ferre-Lagrange – sous-lieutenant de Courville

 

1er escadron :

Adjudant Hochet

Maréchal des logis de Tournade

Brigadiers : Conel – Desgrez – Guichaerd – Bailleul – Palegry – Martin

Cavaliers : Mossat – Perrier – Piolat – Boutaud – Cottin – Rittaud – Almaric – Deschatres – Reuillet – Berthois – Petit – Brugère – Rabier – Jouve – Baylot – Galland – Laurent

 

2ème escadron :

Adjudant Humbert

Maréchaux des logis : Tonelli – Bernand – Rostaing

Brigadiers : Salavin – Lardon – Potton – Allegret – de Goigny

Cavaliers : Mounneron – Jacquemet – Cazeau – Cavillon – Chatelard – Bonnabeau – Four – De Roux – Gande – Didier – Besançon – Durand – Escale – Vialle- Desvignes – Trachet – Biessy – Fromain – Aubert – Duranton – Trouiller – Buiret – Merlery-Gaillard

 

3ème escadron :

Maréchaux des logis : Girier – Roure – Chambet – Petit

Brigadiers : Roche (F.)

Cavaliers : Cartier – Couson – Forraz – Guillot (P.) – Lamy – Sadin – Rey – Guillemin

 

4ème escadron

Cavalier : couturier – Lyonnet – Dubanchet (A.) – Lapique – Bidot – Guillerme – Dubanchet – Allouard – Petit – Duret

 

Blessés :

capitaine de La Marche – lieutenant de Pampelonne – sous-lieutenant Guerry

 

1er escadron 

Brigadier : Payen

Cavaliers : Simon – Lanza – Prost – Saulnier – Labonne – Rambaud – Gonin – Malley – Caruggi – Bourget – Rival – Martinon – Ravier

 

2ème escadron 

Maréchal des logis : Pierret

Brigadiers : Tresca – Doron

Cavaliers : François – Montagne – Messerchmitt

 

3ème escadron:

Adjudant : Misson

Maréchaux des logis : de Paillette – Diochon – Girier – Rivière

Brigadiers : Letellier – Gaudissart – Barthélémy – Julien – Roche (R.) – Bernard

Cavaliers : Konrad – Olivier – Bouvier – Blanchard – Journet – Guillermin – Tourreaux – Dubail – Dubois – Giroux – Forêt – Convert – Varado – Leveder – Guillot (C.L.) – Bernardon – Breton – Passot – Didier – Montagny – Aimé – Gromier

 

4ème escadron 

Maréchal des logis : Boisnard

Brigadiers : Marcellin – Terasson – Lanoue

Cavaliers : Sabarthez – Chames – Thibert – Despréaux – Boudon – Lombard – Milliard – Perret – Guillermoz – Bouvier – Foray – Duceau – Vollerin – Cardeur

 

Disparus présumés blessés :

capitaine Mangin – lieutenant de La Fay – sous-lieutenants : Chevin – Chabrier

 

1er escadron

Maréchaux des logis : Bouquet – de Christen – Richard – Quiot – Morel

Brigadiers : Gay – Restègue – Bernard – Darrot – Ricard

Cavaliers : Poulain – Joben – Chauffailles – Almoric – Aillaud – Thomas – Perrut – Chamard – Charpentier – Frenea – Bidard – Martin – Perrin – Godet – Rigollet – Barbier – Padovani – Cancre – Vallon – Clapisson – Gaillard – Varesquelles

 

2ème escadron

Adjudant :  Lacrotte

Maréchaux des logis : Guichard – Gillet – Haurou – Kibler – Collin

Brigadiers : Curtet – Ferréol – Stoss – André – Reynaud – Montagne (L.) – Ripert – Louvet

Cavaliers : Geay – Johnnard – Weber – Berthier – Ravassot – Terrier – Girand – Mallot – Moussier – Guillot © - - Dubessay – Curtet – Garonnaire – Malochet – Porte – Peurière – de La Faverge – Laronze – Chassoulier – Lautier – Raymond

 

3ème escadron

Brigadier : Petraz

Cavaliers : Ciseron – Robert – Giraudet – Jeantet – Nardy – Messirel

 

4ème escadron

Maréchal des logis : Delbosc

Brigadier : Jallaquier

Cavaliers : Millet – Jaccon – Coulon – Ricard – Rigollet – Cravero

 

 

 

ORDRE DE LA 6ème D.C.N° 19

 

 

Le général commandant la 6ème division de cavalerie est heureux d’adresser à toute la division ses bien vives félicitations pour l’ardeur, l’énergie et l’endurance que tous ont montrées depuis l’arrivée de la division dans le Nord de la France. Aux prises avec l’ennemi dès son débarquement, la division, depuis quinze jours, a lutté avec beaucoup d’énergie contre un ennemi très supérieur en nombre.

Le général tient à féliciter tout particulièrement l’escadron de cavaliers à pied du capitaine de Benoist et les cadres qui le commandent ; à peine constituée et organisée, cette unité a eu à livrer aujourd’hui devant Paschendaele, un combat très violent, allant même jusqu’à l’abordage.

Le général commandant la 6ème division de cavalerie cite l’escadron à pied, à l’Ordre de la Division.

                                                                                                Le général commandant la 6ème D.C.

                                                                                                Requichot

 

 

ORDRE DE LA 6ème D.C. N° 32

 

 

Après les pertes cruelles que vient d’éprouver la 6ème brigade de dragons, le général de division aurait vivement désiré apporter lui-même, au nom de toute la division, au général Laperrine, ainsi qu’aux vaillants 2ème et 14ème régiments de dragons, l’hommage de son admiration et de sa fraternelle sympathie. Malheureusement, il ne peut quitter son poste ; mais il est certain d’être l’interprète de tous, en disant que la division est de cœur à Vlamertinghe.

La victoire ne peut être que le prix du sang : et nos camarades tombés glorieusement, d’En Haut se réjouissent, en pensant que, grâce à leur sacrifice, la victoire est proche et certaine.

                                                                                               

                                                                                                Au Q.G. Ypres, le 5 novembre 1914

                                                                                                Le général commandant la 6ème D.C.

                                                                                                Requichot

 

 

ORDRE DU 9ème C.A.

 

 

Au moment où les 6ème et 7ème D.C. cessent d’être sous ses ordres, le général commandant le 9ème C.A. leur exprime ses regrets de se séparer d’aussi belles unités.

Il les remercie du concours que leurs escadrons et batteries n’ont cessé de lui apporter dans la période de violents combats qui viennent de se livrer autour d’Ypres, du 22 octobre au 15 novembre.

Par leur solidité dans les tranchées de première ligne, dans des combats de jour et de nuit, les escadrons ont montré qu’ils étaient à hauteur de toutes les missions et qu’ils se servaient de leurs carabines, aussi vaillamment et aussi bien que la meilleure infanterie.

Il les complimente tous de leur belle attitude et adresse des félicitations particulières aux 2ème et 14ème dragons, aux deux groupes cyclistes et aux escadrons à pies Bouvier et Galard, dont les pertes élevées témoignent des efforts qu’ils ont dû faire.

 

                                                                                                Le général commandant le 9ème C.A.

                                                                                                Dubois

 

 

 

ORDRE DU 2ème C.C. N° 32

 

 

Sous le n° 2280, à la date du 17 novembre, le général commandant le détachement d’armée de Belgique, écrit au général commandant le 2ème corps de cavalerie :

Le 2ème corps de cavalerie n’a cessé de rendre à l’armée, sous votre énergique impulsion, des services auxquels je suis heureux de rendre hommage. Jour et nuit, au combat, depuis plus de trente jours. Chefs et soldats ont rivalisé d’entrain et de dévouement.

Vos escadrons à pied, dans une tâche nouvelle pour eux, ont fait preuve des plus solides qualités. Je compte que dans l’avenir, comme dans le présent, cette troupe continuera à maintenir le bon renom qu’elle s’est acquis.

A tout le 2ème corps de cavalerie, je témoigne mon entière satisfaction.

 

                                                                                                Signé : D’Urbal

 

Le général commandant le 2ème corps de cavalerie est heureux de transmettre aux troupes placées sous ses ordres, les félicitations qu’il a reçues du général commandant le détachement d’armée de Belgique.

Ces félicitations font le plus grand honneur aux chefs et aux soldats du 2ème C.C.

Ce sont eux qui les méritent, car pendant trente jours de combats continus, ils ont résisté aux plus rudes épreuves, avec la volonté inébranlable de remplir la mission qui leur était confiée.

La cavalerie française peut être justement fière des combats de l’Yser ; ils sont dignes des plus brillants souvenirs de son glorieux passé.

 

                                                                                                Au Q.G. le 21 novembre 1914

                                                                                                Le général commandant le 2ème C..C

                                                                                                De Mitry

 

 

ORDRE GENERAL N° 32

 

 

Depuis trois mois, les attaques violentes et désespérées des Allemands, ont été impuissantes à nous rompre.

Partout, nous leur avons opposé une victorieuse résistance.

Le moment est venu de profiter des faiblesses qu’ils accusent ; alors que nous sommes renforcés en hommes et en matériel, l’heure des attaques a sonné. Après avoir contenu l’effort des Allemands, il s’agit maintenant de le briser et de libérer définitivement le territoire national envahi.

Soldats ! La France compte plus que jamais sur votre cœur, votre énergie, votre volonté de vaincre à tout prix.

Vous avez déjà vaincu sur la Marne, sur l’Yser, en Lorraine et dans les Vosges.

Vous saurez vaincre encore jusqu’au triomphe définitif.

 

                                                                           Au G.Q.G., le général commandant en chef

                                                                           J. JOFFRE

 

 

DECORATIONS

 

Est promu dans la LEGION D’HONNEUR AU GRADE D’OFFICIER :

Le chef d’escadrons Euller

 

 

Sont nommés CHEVALIERS DE LA LEGION D’HONNEUR :

Le capitaine Bizot-Espiard, commandant le 2ème escadron

 (7 novembre 1914)

 

Le capitaine de La Marche, commandant le 4ème escadron

(Ordre n° 439 « D », 8 décembre 1914)

 

Le sous-lieutenant Guerry, 4ème escadron

(Ordre n° 554 « D », 26 janvier 1915)

 

Le chef d’escadrons de La Maisonneuve, commandant le 1er demi-régiment

Le capitaine Caulet, commandant le 2ème escadron

Le lieutenant de Pampelonne,

(Ordre n° 805, « D », 17 avril 1915

 

Le lieutenant Aucour Joseph

(Ordre 1563 « D », 17 septembre 1915)

 

LA MEDAILLE MILITAIRE est conférée au :

 

Maréchal des logis Vittet, 3ème escadron

(J.O. du 15 janvier 1915)

 

Maréchal des logis Petrier, 4ème escadron

L’adjudant François, de l’E.M.

(J.O. du 21 janvier 1915)

 

Le maréchal des logis Pierret, 2ème escadron

(Ordre n° 805 « D », 17 avril 1915

 

Le cavalier Rival, 1er escadron

(Ordre n0 822, « D » du 24 avril 1915)

 

Le maréchal des logis Stoss, 2ème escadron

(Ordre n° 1229 « D », 1er août 1915)

 

L’adjudant Misson, 3ème escadron

(J.O. du 7 août 1915)

 

 

Est cité à l’ORDRE DE L’ARMEE

 

 

Le capitaine Sainte-Marie-Perrin

(Ordre n° 45, 8 janvier 1915)

 

Est cité à l’ORDRE DU CORPS DE CAVALERIE

 

Le colonel Schultz

(Ordre n° 37, 3 décembre 1914)

 

Sont cités à l’ORDRE DE LA DIVISION

 

Le brigadier Domeck, 2ème escadron

Le maréchal des logis Tonelli, 2ème escadron

Les cavaliers : Comte – Joye – Messerschmidt – François, 2ème escadron

(Ordre n° 21, 24 octobre 1914)

 

Le colonel Schultz

Le 2ème escadron du 2ème dragons

(Ordre n° 27, 1er novembre 1914)

 

Le brigadier Bas

Le cavalier Morellet (4ème escadron)

(Ordre n° 52, 28 janvier 1915)

 

Le sous-lieutenant de Courville

Le maréchal des logis chef Poirier, 4ème escadron

Le maréchal des logis Colin, 2ème escadron

Le brigadier Maillard, 4ème escadron

Le cavalier Michel, 2ème escadron

Le cavalier Maisonneuve, 4ème escadron

Le cavalier Mollard, escadron à pied

(Ordre n° 81, 27 mai 1915)

 

Le cavalier Forel, 3ème escadron

(Ordre n° 88, 17 juillet 1915)

 

Le cavalier Duceau, 4ème escadron

(Ordre n° 177, 3 avril 1916)

 

Le cavalier Perret

(Ordre n° 178, 31 mars 1916)

 

L’adjudant Lacrotte

(Ordre n° 257, 14 janvier 1917)

 

Le brigadier Bernard Victor

Ordre n° 259, 27 janvier 1917)

 

 

 

Sont cités à l’ORDRE DU REGIMENT

 

L’adjudant Bethbeze – le brigadier Eymard, 1er escadron

Le brigadier Serre, les cavaliers Garonnaire – Malochet, 2ème escadron

Le brigadier Perrier, 3ème escadron

Le maréchal logis Marchiani, 4ème escadron

Les adjudants Pasqualini, d’Hauteville, le maréchal des logis chef trompette Poujol, E.M.

(Ordre n° 10, 15 octobre 1914)

 

Le capitaine Mouze – le capitaine Verots

L’adjudant Betbeze, le brigadier Lambert, 1er escadron

Les brigadiers : Tresca – Lasset – Grand - le cavalier François, 2ème escadron

Le maréchal des logis  Achard – le cavalier Lefaure, 3ème escadron

Le maréchal des logis Boisnard – le cavalier Georgeon, 4ème escadron

(Ordre n° 14, 4 novembre 1914)

 

Le lieutenant de Prunelé – le lieutenant Crozet de la Fay – le sous-lieutenant Chevin

Le brigadier Payen, 1er escadron

Le maréchal des logis Rostaing, 2ème escadron

Les maréchaux des logis : Thomasset – Diochon – le brigadier Letellier, 3ème escadron

Le maréchal des logis Gaume – le brigadier Denis – le cavalier Bonnefond, 4ème escadron

Le cavalier Dubail, escadron à pied

(Ordre n° 37, 27 mai 1915)

 

Le lieutenant de Ferre-Lagrange

Le brigadier Roche – les cavaliers : Sadin – Montagny, 3ème escadron

(Ordre n° 43, 8 juillet 1915)

 

Le médecin-major Baurrier

(Ordre du n° 57, 17 septembre 1915)

 

Le brigadier Bernard, 1er escadron

Les cavaliers : Guillermoz, 4ème escadron – Prost, 2ème escaddron

(Ordre n° 36, 5 mars 1916)

 

Le brigadier Lanoue, le cavalier Couturier, 4ème escadron

(Ordre n° 44, 2 avril 1916)

 

Les cavaliers : Lombard – Sabartez, 4ème escadron

(Ordre n° 46, 4 avril 1916)

 

Le brigadier Palegry, 1er escadron

(Ordre n° 71, 5 juin 1916)

 

Le cavalier Despreaux, 4ème escadron

(Ordre n° 71, 5 juin 1916)

 

Le cavalier Belantan, de l’escadron à pied

(Ordre n° 97, 21 juillet 1916)

 

Le cavalier Mercier, 4ème escadron

(Ordre n° 97, 21 juillet 1916)

 

Le cavalier Vollerin, 4ème escadron

(Ordre n° 71, 31 juillet 1917)

 

 

 

 

DEUXIEME PERIODE – 1915 – 1916 – 1917

EN TERRAIN ORGANISE

I.- ALSACE (du 26 janvier au 10 mai 1915)

 

   25 janvier 1915 – Le régiment s’embarque à Béthisy-Saint-Pierre.

 

   26 Janvier – Il débarque à la gare de Belfort et va cantonner à Chavannes-les-Grands, Magny et Romagny.

La division est rattachée au détachement d’armée des Vosges (D.A.V.)

 

  31 janvier – Elle relève le 235ème régiment d’infanterie dans le secteur de Balschwiller.

Chaque brigade fournit à tour de rôle, 600 hommes.

Un régiment en première ligne, dans les tranchées à l’est de Balschwiller, l’autre en réserve à Uberkumen.

Durée du service : quarante-huit heures.

La relève a lieu à la tombée de la nuit, les éléments montants mettant pied à terre à la corne sud-ouest du Buech-Wald.

 

   12 février – Le régiment rassemblé à l’est de la route Montreux-Vieux – Chavannes-sur-l’Etang, est passé en revue par le Président de la République qui remet la médaille militaire au cavalier Gastaud, du 3ème escadron.

 

   5 avril – Le D.A.V. devient la 7ème armée.

Le général de Maud’huy en prend le commandement.

 

   19 avril – L’ouvrage avancé de Bernwiller subit un bombardement violent de minenwerfers.

 

   22 avril – Le régiment est passé en revue par le général Joffre, commandant en chef, qui remet la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur au commandant de la Maisonneuve et au capitaine Caulet.

 

   10 mai – Le régiment s’embarque à la gare de Belfort.

 

PERTES

Le 6 avril, à Buethwiller – Blessé : cavalier Carraz, escadron à pied

Le 13 avril, à Balshwiller – Blessé : cavalier Lefèvre, 2ème escadron

Le 19 avril, à Balschwiller – Tués : maréchal des logis Chanut – brigadier Pruvost – cavalier Marcel, 2ème escadron

Blessés : brigadier Corrompt – cavaliers : Jomin – Plasse – Duffourd – Peclier – Falgon, 2ème escadron.

 

ORDRE DE LA 6ème D.C. N° 54

 

 

Le bulletin de ce jour signale d’une source sûre que des soldats allemands occupant les tranchées de la région d’Enschingen se plaignent du nouveau voisinage que leur impose la présence des cavaliers aux tranchées.

Un tel renseignement est suffisamment éloquent et se passe de commentaire. Les braves cavaliers de la 6ème D.C. ont su déjà introduire, dans un genre de lutte, di différent de tout ce qu’on leur avait appris, le mordant et l’entrain qui sont l’apanage de l’arme. Et ce n’est qu’un commencement.

Je n’en suis pas étonné, mais je les en remercie et je suis fier d’être à leur tête.

 

                                                                                                Q.G., le 24 février 1915

                                                                                                Le général commandant la 6ème D.C.

                                                                                                Requichot

 

 

CITATIONS

 

La MEDAILLE MILITAIRE est conférée au :

 

Cavalier Jomin, 2ème escadron

(Ordre n° 841, 28 avril 1915)

 

Est cité à l’ORDRE DE L’ARMEE

 

Le brigadier Corrompt, 2ème escadron

(Ordre n° 8, 16 septembre 1915)

 

Sont cités à l’ORDRE DE LA DIVISION

 

Le sous-lieutenant Guis

(Ordre n° 73, 20 avril 1915)

 

Le cavalier Plasse, 2ème escadron

(Ordre n° 74, 20 avril 1915)

 

Sont cités à l’ORDRE DU REGIMENT

 

Les cavaliers : Emeriat – Requillon, 2ème escadron

(Ordre n° 33, 27 avril 1915)

 

Le cavalier Dufour, 2ème escadron

(Ordre n° 37, 27 mai 1915)

 

Le cavalier Piquet, escadron à pied

(Ordre n° 66, 12 novembre 1915)

 

Le brigadier Pruvost, 2ème escadron

(Ordre n° 5, 5 janvier 1916)

 

Le maréchal des logis Chanut, 2ème escadron

(Ordre n° 107, 20 septembre 1916)

II.- ARTOIS (du 13 mai au 28 juin 1915)

   13 mai 1915 – Le régiment débarque à Hesdin et Anvin ; il cantonne à Ambricourt et Tilly-Capelle.

 

   15 mai – La section de mitrailleuses du régiment est contituée.

 

   16 juin – La division se rassemble dans la région de Beugin, La Conté (bataille d’Artois). Elle rentre le soir dans ses cantonnements.

 

   26 juin – La division est mise à la disposition du 21ème C.A. 800 cavaliers à pied sont transportés en camions-auto à 1 kilomètre est de Sains-en-Gohelle.

Le détachement du régiment (190 hommes) cantonne à Petit-Sains.

 

   27 juin – Reconnaissance du secteur à occuper, entre le château de Noulette et Notre-Dame-de-Lorette (nord de Souchez).

A 11h 15, le détachement reçoit l’ordre de rentrer dans ses cantonnements.

 

  28 juin – Le régiment s’embarque à Wavrans.

III. – VOSGES (du 29 juin au 30 août 1915)

   29 juin 1915 – Le régiment débarque à Arches.

 

2 juillet – Il cantonne à Autrey et Housseras.

   La division est mise sous les ordres du général commandant la 7ème armée.

Elle reçoit la mission de renforcer le secteur de la 41ème D.I.

Un détachement de la brigade (150 hommes) relève une compagnie du 115ème R.I.T. dans le S.S. de Celles.

   31 août – Le régiment s’embarque à Bruyères et Brouvelieures

 

   7 juillet – Ce détachement est relevé et rentre dans ses cantonnements.

 

  9 juillet – Cantonnement d’alerte à La Voivre (combat de La Fontenelle).

 

   10 juillet – Le régiment fournit un détachement (150 hommes) dans le secteur d’Hermanpère, qui est sous les ordres du lieutenant-colonel commandant le 23ème R.I.

Durée de service huit jours.

 

   13 juillet – Le général commandant en chef remet des Croix de Guerre à des militaires du régiment à Bruyères.

   24 juillet – Le détachement d’Hermanpère concourt à une attaque de la position de Launois, exécutée par l’infanterie du secteur.

 

   28 août – Le détachement est relevé.

 

PERTES

Le 12 juillet, à Hermanpère – Tué : cavalier Gabier, 2ème escadron

Le 28 août, à Hermanpère – Blessé : cavalier Dubost, 4ème escadron

 

 

 

ORDRE DE LA 6ème D.C. N° 209

 

 

Le 27 juin 1916, en exécution des ordres du général commandant en chef, le général commandant la 6ème division de cavalerie a remis au 8ème régiment de cuirassiers à pied son étendard ; cet emblème devient en quelque sorte l’étendard de la division.

Depuis le mois d’août 1914, les régiments de la 6ème division de cavalerie et le 8ème de cuirassiers ont gravé leur nom aux pages les plus glorieuses des annales de la guerre, Sarrebourg, Marville et Neufchâteau, la Belgique, Rozelieures et Rethel, la Marne, l’Yser, l’Alsace, le Ban-de-Sapt, la Lorraine, ne sont que le prélude des victoires prochaines dont nous inscrirons les noms sur notre étendard, à côté de ceux à jamais célèbres de Fleurus, Wagram, la Moskowa, hanau.

Troupe d’élite entre toutes, et qui maintenant compte beaucoup des nôtres dans ses rangs, le 8ème cuirassiers restera la Garde d’honneur de l’Etendard.

 

                                                                                                Au Q.G.le 5 juillet 1916

                                                                                                Le général commandant la 6ème D.C.

                                                                                                Requichot

 

 

IV. – MEUSE ET CHAMPAGNE (du 1er septembre au 24 octobre 1915)

 

   1er septembre – Débarquement à Ligny-en-Barrois.

Le régiment cantonne à Stainville, Nan-le-Grand et Nan-le-Petit.

 

   2 septembre – La 6ème D.C. entre dans la composition du 3ème C.C. (6ème, 8ème et 9ème D.C.) sous les ordres du général de Buyer.

 

   3 au 25 septembre – Elle manœuvre dans les environs de Stainville.

 

   25 septembre – Le régiment cantonne à Voilemont (bataille de Champagne).

 

   1er octobre – La division est mise à la disposition du général commandant le 1er C.A.C.

Un détachement de 166 hommes du régiment relève des éléments du 3ème chasseurs d’Afrique dans le secteur de l’Arbre-aux-Vaches (1 km. Nord-est de Massiges) ; il est en liaison, à gauche, avec le 23ème colonial et à droite avec le 7ème cuirassiers.

 

   2 octobre – Une tentative de progression à la grenade dans les boyaux est exécutée par le 2ème escadron, appuyé par quelques coloniaux.

 

   8 octobre – Le détachement est relevé.

Le régiment cantonne à Vieil-Dampierre.

 

   10 au 18 octobre – Un nouveau détachement (200 hommes) relève à l’Arbre-aux-Vaches, des éléments du 21ème colonial.

Pendant toute cette période, les lignes occupées sont soumises nuit et jour à de violents bombardements.

 

   20 octobre – Le C.C. cesse de fournir des éléments au 1er C.A.C.

 

   21 octobre au 1er novembre – La division gagne la région de Lunéville.

Le régiment fait étape à Contrisson le 21, à Brauvilliers le 25, à Abainville le 26, à Punerot le 29, à Praye-sous-Vaudemont le 30, à Neuviller-sur-Moselle le 31 et cantonne à Lunéville le 1er novembre.

 

 

PERTES

 

Le 2 octobre, devant Massiges – Blessés : brigadier Sangoy – cavalier Sage, 2ème escadron – cavalier Arrighi, 3ème escadron

Le 4 octobre, devant Massiges – Blessés : adjudant Bianchi – maréchal des logis Vittet, 3ème escadron

Le 5 octobre, devant Massiges – Blessés : cavaliers Mazet – Stenger, 1er escadron – brigadier Altisachi – cavalier Olivier, 3ème escadron

Le 6 octobre, devant Massiges – Blessés : cavalier Barthélémy, 3ème escadron – cavaliers Julien – Pastre, 4ème escadron

Le 15 octobre, à l’Arbre-aux-Vaches – Blessé : cavalier Barge, 3ème escadron

 

CITATIONS

 

Sont cités à l’ORDRE DE L’ARMEE

 

L’adjudant Bianchi, 3ème escadron

(Ordre n° 55, 27 octobre 1915)

 

Le cavalier Laheurthe, 2ème escadron

(Ordre n° 55, 27 octobre 1915

 

Est cité à l’ORDRE DU 1er CORPS D’ARMEE COLONIALE

 

Le cavalier Sage, 2ème escadron

(Ordre n° 397, 26 octobre 1915)

 

Est cité à l’ORDRE DE LA BRIGADE

 

Le capitaine de Libran

(Ordre n° 37, 26 octobre 1915)

 

Sont cités à l’ORDRE DU REGIMENT

 

L’adjudant Gamond – le cavalier Stenger, 1er escadron

Le brigadier Royer, 2ème escadron

Le maréchal des logis Vittet – les brigadiers : Descours – Altisachi – le cavalier Arighi, 3ème escadron

Le cavalier Jullien, 4ème escadron

(Ordre n° 63, 13 octobre 1915)

 

Le maréchal des logis Purceigne, escadron à pied

(Ordre n° 65, 28 octobre 1915)

 

Le sous-lieutenant Paget – le maréchal des logis chef Refregier – le maréchal des logis Dufour – les brigadiers : Lachassagne – Bertrand – Pichon-Bon – les cavaliers : Bruyère – Briant – Revello – Hermanville de l’escadron à pied

(Ordre n° 70, 2 décembre 1915)

 

Le maréchal des logis Courtecuisse – le brigadier de Vabres – les cavaliers : Peyron – Chautent, de l’escadron à pied

(Ordre n° 66, 12 novembre 1915)

 

Le capitaine de Bonnefoy – les cavaliers : Levet : Le Guélaff – Doucerain – Bordery – Crouzille, de l’escadron à pied

(Ordre n° 71, 3 décembre 1915)

 

Le cavalier Kahn, escadron à pied

(Ordre n° 29, 15 février 1916)

 

Le cavalier Cleyet-Marrel, escadron à pied

(Ordre n° 115, 23 octobre 1926)

 

Le maréchal des logis fourrier Brulot – les cavaliers : Jacquier – Pastre – Valley, 4ème escadron

(Ordre n° 72, 31 décembre 1918)

V. – LORRAINE (du 1er novembre 1915 au 28 décembre 1916)

1.- Parroy (Belle tranchée) 14 novembre – 24 décembre 1915.

 

   4 novembre – Le 3ème C.C. est chargé de la défense du front entre les lisières sud de la forêt de Parroy et la ferme de Ranzey (forêt de Bezange).

La 6ème D.C. occupe le sous-secteur de la forêt de Paroy d’Embermenil au canal de la Marne au Rhin.

Chaque régiment fournit un détachement de 200 hommes et sa S.M.

Durée de service : six jours (3 en 1ère ligne, 3 en 2ème ligne).

Le détachement du régiment occupe le quartier de Belle-Tranchée (sous-secteur de Crion).

 

   13 novembre – La durée du service est portée à douze jours (3 en 2ème ligne, 6 en 1ère ligne) 3 en 2ème ligne).

 

   14 novembre – Un petit détachement allemand attaque à la grenade un de nos postes. Il se replie après un combat assez vif.

 

   15 novembre – Une bombe d’avion tombée sur le quartier occupé par le régiment, à Lunéville, blesse trois cavaliers.

 

   1er décembre – La durée du service est réduite à six jours.

 

   14 décembre – Le sous-lieutenant Fortoul est tué.

 

   27 décembre – La 6ème D.C. est relevée par la 9ème et passe en réserve du G.A.E.

Le régiment va cantonner dans la région nord-ouest de Bayon.

 

 

2.- Einville-Barthelemont (du 9 février au 9 avril 1916)

 

   9 au 11 février – La 6ème D.C. relève la 8ème D.C. dans le sous-secteur Einville.

Le détachement du régiment occupe le quartier de Bathelemont-les-Bauzemont.

Le régiment cantonne dans la région de Fleville

 

   12 février – Les ouvrages de 1ère et 2ème lignes sont soumis à un bombardement assez intense.

 

   21 février – Le secteur subit un fort bombardement.

 

  9 avril – La 6ème D.C. est relevée dans le sous-secteur d’Einville par la 33ème D.I.

 

 

3. – Parroy-Bossupre (du 11 avril au 27 mai 1916)

 

   11 avril – Un détachement du régiment (200 hommes) est mis à la disposition du général commandant la 9ème D.C., pour travailler dans le secteur de Parroy (Grande-Taille).

Durée du service : dix jours.

 

   24 avril – Ce détachement relève dans le C.R. de Bossupre (nord de la forêt de Parroy) des éléments du G.C. 8 :

- 50 hommes en 1ère ligne

- 150 en 2ème ligne

Durée du service : douze jours.

 

   27 avril – Le régiment cantonne dans la région de Domptail.

 

   27 mai – Le détachement de Bossupre est relevé par des éléments du 26ème dragons.

 

 

4. – Einville-Athienville (du 29 mai au 21 juillet 1926)

 

   29 mai – La 6ème D.C. relève la 59ème D.I. dans le secteur d’Einville.

Le détachement du régiment occupe le sous-secteur d’Athienville (Valhey-Arracourt).

 

   5 juin – Une 2ème S.M. est constituée.

 

   6 juin – Le régiment cantonne dans la région de Vitrimont (ouest de Lunéville).

 

   12 juin – Il cantonne dans la région de Diarville (ouest de Charmes).

 

   22 juin – Un groupe de 32 hommes (2ème escadron), sous le commandement du sous-lieutenant Sabarots est envoyé en reconnaissance sur le pont de la route d’Arracourt à Vic. Il se heurte à un poste ennemi dont il essuie le feu.

 

   28 juin – Une reconnaissance forte de 36 hommes, sous les ordres du sous-lieutenant Pasqualini, est envoyée dans les environs de la ferme d’Hartauville ; elle rencontre une reconnaissance ennemie qui l’oblige à se replier.

Plusieurs autres reconnaissances sont exécutées sur la Loutre Noire, pendant le mois de juillet.

 

   21 juillet – Le détachement est relevé par une compagnie du 232ème R.I.

 

   15 août – Le régiment cantonne dans la région de Padoue (sud-ouest de Rambervillers).

 

5. - Neuviller (du 19 août au 28 décembre 1916)

 

   19 août – La 6ème D.C. relève la 40ème D.I. dans le secteur de Baccarat.

Le détachement du régiment (200 hommes) occupe le C.R. de Neuviller (sous-secteur de Sainte-Pole) où il relève une compagnie du 161ème R.I.

Durée du service : douze jours.

 

   25 août – Un détachement ennemi, évalué à une cinquantaine d’hommes, attaque nos tranchées et cherche à enlever les postes occupés par le 2ème escadron.

Les assaillants sont dispersés et refoulés à coups de grenades et de mitrailleuses.

 

   27 août – Le régiment cantonne dans la région de Domptail.

 

   12 septembre – A 1h 30, les postes avancés occupés par le 2ème escadron sont attaqués par un détachement ennemi évalué à une cinquantaine d’hommes.

Après une demi-heure de combat assez vif, les assaillants sont repoussés.

 

   22 décembre – Le général de Buyer commandant le 3ème C.C. est nommé au commandement du 2ème C.C.

 

   28 décembre – La division est relevée par la 7ème D.I.

 

PERTES

Le 16 novembre 1915, à Parroy (La Belle-Tranchée) – Blessé : cavalier Piaud, 3ème escadron

Le 18 novembre, à Parroy – Blessés : cavaliers Gagnoud – Duranton – Cognet, 3ème escadron

Le 19 novembre, à Parroy – Blessé :  cavalier Faure, 4ème escadron

Le 14 décembre, à Parroy – Tué : sous-lieutenant Fortoul, escadron à pied

Le 19 décembre, à Parroy – Blessé : cavalier Favier, 3ème escadron

Le 12 février 1916, à Arracourt – Blessé : cavalier Bricourt, 3ème escadron

Le 21 février, à Arracourt –Tué : cavalier Perrichon, 3ème escadron

Blessé : cavalier Salabelle, 3ème escadron

Le 26 mars, à Arracourt – Blessé : cavalier Percet, 3ème escadron

Le 24 avril, à Lunéville – Tué : maréchal des logis Montange, 1er escadron

Le 22 juin, à Athienville – Tués : brigadier Dubreuil – brigadier Thomas, 2ème escadron

Blessé : cavalier Bouty, 2ème escadron

Le 28 juin, à Athienville – Blessé : brigadier Molade, 1er escadron

Le 27 août, à Neuviller – Blessé : cavalier Brest, 2ème escadron

Le 11 septembre, à Neuviller – Tués : cavalier Bièvre, 2ème escadron – cavalier Fillet, 4ème escadron.

 

CITATIONS

Est cité à l’ORDRE DE L’ARMEE

 

Le cavalier Lemaire, de l’escadron à pied

(Ordre n° 99, 14 avril 1916)

 

Sont cités à l’ORDRE DU CORPS DE CAVALERIE

 

Le cavalier Beaudon, de l’escadron à pied

(Ordre n° 21, 9 avril 1916)

 

Le cavalier Morellet, 4ème escadron

(Ordre n° 21, 9 avril 1916)

 

Sont cités à l’ORDRE DE LA DIVISION

 

Le sous-lieutenant Merley, escadron à pied

Le cavalier Charlot, de l’escadron à pied

Le cavalier Etievenard, de l’escadron à pied

(Ordre n° 180, 9 avril 1916)

 

Le capitaine de Saint-Seine

Le sous-lieutenant Saborots

(Ordre n° 227, 6 septembre 1916)

 

Sont cités à l’ORDRE DE LA BRIGADE

 

Le capitaine Terisse

Les cavaliers Lagrange et René, de l’escadron à pied

(Ordre n° 48, 10 avril 1916)

 

Le sous-lieutenant de Ravel

Le sous-lieutenant Pasqualini

(Ordre n° 56, 7 juillet 1916)

 

Le cavalier Lartaud, 2ème escadron

(Ordre n° 57, 23 juillet 1926)

                                          

Le sous-lieutenant Sabarots

Le maréchal des logis Finaz – Le cavalier Aubert, 3ème escadron

Le cavalier Lartaud, 2ème escadron

(Ordre n° 62, 25 novembre 1916)

 

Sont cités à l’ORDRE DU REGIMENT

 

Le sous-lieutenant Fortoul, de l’escadron à pied

(Ordre n° 73, 15 décembre 1915)

 

Le maréchal des logis Buisson, 3ème escadron

(Ordre n° 5, 8 janvier 1916)

 

Le cavalier Magat, 1er escadron

Les cavaliers Perget – Bricourt, 3ème escadron

(Ordre n° 30, 18 février 1916)

 

Les cavaliers Perrichon – Salabelle, 3ème escadron

(Ordre n° 34, 25 février 1916)

 

Le brigadier Liotard, les cavaliers Rouaux – Pinaud – Bourcelot – Fontaine – Boenard, de l’escadron à pied

(Ordre n° 48, 10 avril 1916)

 

Le sous-lieutenant Bianchi

Le cavalier Gastaud, 3ème escadron

(Ordre n° 49, 12 avril 1916)

 

L’adjudant Guy, 1er escadron

Le maréchal des logis Angremy – le brigadier Dudreuil, 2ème escadron

(Ordre n° 67, 21 mai 1916)

 

Les brigadiers Thomas, Dudreuil - le cavalier Bouty, 2ème escadron

(Ordre n° 92, 14 juillet 1916)

 

Le sous-lieutenant Bianchi – le sous-lieutenant Chomel

Le maréchal des logis de Tarragon, 1er escadron

(Ordre n° 93, 16 juillet 1916)

 

Le maréchal des logis Verneret – le brigadier Civet, 2ème escadron

(Ordre n° 105, 6 septembre 1916)

 

Le brigadier Valley – les cavaliers Guyonnet – Desflaches – Bievre, 2ème escadron

(Ordre n° 106, 16 septembre 1916)

 

Le maréchal des logis chef Veuillet, 2ème escadron

Le maréchal des logis chef Tisseur, E.M.

Le cavalier Grand, 3ème escadron

(Ordre n° 72, 31 décembre 1919)

 

Le maréchal des logis de Billy, 1er escadron

(Ordre n° 89, 8 juillet 1916)

 

VI. – JURA (du 25 janvier au 25 mars 1917)

   5 janvier – Le régiment cantonne dans la région de Morvillars-Meziré.

 

   18 au 25 janvier – Un détachement de 200 hommes est mis à la disposition de l’E.M. de Montreux-Vieux pour des travaux dans la région de Dannemarie.

 

   26 janvier au 2 février – Le régiment fournit chaque jour six patrouilles de un gradé et trois cavaliers dans le secteur de Delle (4 de jour et 2 de nuit).

 

   2 février – Le régiment va cantonner dans la région de Meslières-Blamont.

 

   23, 24 et 25 février – La brigade prend part à des manœuvres dans le camp de Villersexel.

 

   27 février – Elle rentre dans ses cantonnements.

 

   17 au 24 mars – La division prend part à des manœuvres dans le camp de Villersexel.

 

25 mars – Le régiment s’embarque à Gennevreuilles.

 

 

VII. – CHAMPAGNE (26 mars 1917 – 19 mars 1918)

 

   25 avril – Il cantonne à Carmant et à Grauves.

 

   27 avril au 6 juillet – La division met à la disposition du général commandant le 7ème C.A., deux bataillons à pied comprenant chacun trois compagnies et trois sections de mitrailleuses.

Le régiment fournit une compagnie de 150 fusils qui occupe successivement les tranchées à l’ouest de Brimont, celles de la Sucrerie de Loivre et celles du Moulin de Loivre (secteur de Loivre), la tranchée de Courtine Basse, la tranchée de Cologne, la tranchée de Trêves (secteur de Berméricourt).

Relève tous les huit jours, puis tous les dix-huit jours.

 

   15 au 31 juillet – La division est mise à la disposition du G.M.P.

Les P.M. sont groupés à Mareuil.

Une section de mitrailleuses occupe divers emplacements dans le secteur de Reims (du 19 juillet au 5 août).

Le régiment moins le P.M., cantonne dans la région de Villiers-sur-Morin.

 

   26 juillet au 1 août – Il est mis à la disposition du G.A.N. pour assurer un service d’ordre autour du dépôt de munitions de Mitry-Clayes où une explosion vient de se produire.

 

   5 août – Le régiment cantonne dans la région de Pleurs.

 

   8 août au 7 octobre – Il est appelé à participer à la défense du secteur du Ludes. (Une compagnie de 180 hommes relevée tous les douze jours).

Le 2ème C.C. occupe le front compris entre les Marquises à droite (liaison avec le 4ème C.A., 4ème armée) et la rive est du canal de l’Aisne à gauche (liaison avec le 34ème C.A.).

Le régiment occupe le C.R. de Prunay.

 

  15 au 31 octobre – La division est mise à la disposition du G.M.P.

Le régiment, moins le P.M. laissé en secteur, cantonne dans la région de Soisy-sous-Etiolles.

 

   4 novembre – Le régiment cantonne dans la région de Pleurs.

 

   6 novembre au 30 décembre – Une compagnie du régiment occupe le quartier de Petit-Bois (sous-secteur de Sillery).

 

   12 novembre – L’ennemi tente un coup de main sur les tranchées occupées par la compagnie Courtieu. Cette attaque est arrêtée net par le tir d’un F.M. placé en face de la brèche faite dans le réseau.

 

   3 décembre – Sillery est très violemment bombardé.

 

   13 décembre – Un demi-peloton du régiment se rend en trois étapes à Venizel (6 km. Est de Soissons), pour exécuter des exercices de franchissement de lignes dans la partie arrière du champ de bataille de la Malmaison (zone d’entonnoirs).

 

   7 janvier – Le régiment va cantonner dans la région de Courgivaux.

 

   9 au 20 janvier – Il fournit deux compagnies qui occupent le sous-quartier de Brazza.

 

   15 février au 19 mars – La division est mise à la disposition du G.M.P.

Le régiment cantonne dans la région de Limours.

PERTES

Le 30 avril, au Bois de Chauffour – Blessés : brigadier Molade, 1er escadron – cavalier Leveder, 3ème escadron

Le 2 mai, au Bois de Chauffour – Blessé : cavalier Dunand, 4ème escadron

Le 4 mai, devant Brimont – Blessés : brigadier Genin, cavalier Broyer, 3ème escadron.

Cavaliers : Clément, 1er escadron – Planet, 4ème escadron

Brigadier  Testenoire, 2ème escadron

Le 6 mai, devant Brimont – Blessés : capitaine de Saint-Seine, 3ème escadron

Cavaliers Duport – Juniet, 2ème escadron

Maréchal des logis Métivet – brigadiers Ruet – Basset – cavaliers Frachisse – Bouilloux – Escoffier – Bonavité – Terrier – Montet – Borgomano – Desgeorges, 3ème escadron.

Le 8 mai, à Mery-Premecy – Blessé : cavalier Barbutti, 4ème escadron

Le 15 mai, à la Sucrerie de Loivre – Blessé : lieutenant Pasqualini, 3ème escadron

Le 19 mai, au Moulin de Loivre – Blessé : cavalier Berlion, 3ème escadron

Le 28 juin, tranchée de Cologne – Blessé : cavalier Laffont, 3ème escadron

Le 2 septembre, à Prunay – Tué : cavalier Bottett, 4ème escadron

Le 18 septembre, à Prunay – Blessé : cavalier Trouillet, 1er escadron

Le 27 septembre, à Prunay – Blessé : cavalier Satre, 3ème escadron

Le 2 octobre, à Prunay – Blessés : brigadier Valleix, 2ème escadron – cavalier Esparron, 1er escadron

Le 12 novembre, au Petit-Bois de Sillery – Blessés : sous-lieutenant Thomasset, 2ème escadron Cavalier Laurent, 1er escadron

Le 13 novembreBlessés : cavaliers Jullet 2ème escadron – Pennet, 1er escadron

Le 3 décembre, à Sillery – Tué : cavalier Greffier, 2ème escadron

Le 25 décembre, au Petit Bois de Sillery – Blessé : cavalier Filassier, 4ème escadron

Le 15 janvier, à la Mare de Sillery – Blessé : cavalier Sarron, 4ème escadron.

 

 

DECORATIONS

 

La MEDAILLE MILITAIRE est conférée au

 

Cavalier Clément, 1er escadron

(Ordre du 12 mai 1917)

 

Brigadier Genin, 3ème escadron

(Ordre du 18 juin 1917)

 

Brigadier Valleix, 2ème escadron

(Ordre n° 5827 « D », 19 octobre 1917)

 

Cavalier Sarron, 4ème escadron

(Ordre n° 13 « E », 13 mai 1918

 

Cavalier Laffont, 1er escadron

(Ordre n° 8428 « D », 15 juillet 1918)

 

Sont cités à l’ORDRE DE LA DIVISION

 

Le capitaine de Saint-Seine

(Ordre n° 20, 12 mai 1917)

 

Le commandant de la Maisonneuve

(Ordre n° 292, 31 mai 1917)

 

Le sous-lieutenant Perrin

(Ordre n° 295, 9 juin 1917)

 

Le capitaine Courlieu

Le sous-lieutenant Thomasset

Le cavalier Autheman, 1er escadron

(Ordre n° 373, 20 novembre 1917)

 

Sont cités à l’ORDRE DE LA BRIGADE

 

Le cavalier Berlion, 3ème escadron

(Ordre n° 8, 29 juin 1917)

 

L’adjudant Laurent

(Ordre n° 9, 13 juillet 1917)

 

Le lieutenant Tezenas – l’aspirant Audras

Le maréchal des Logis Large – le cavalier Magne, 1er escadron

Le maréchal des logis Angremy – le cavalier Ladouleur, 2ème escadron

Le cavalier Tracolat, 3ème escadron

(Ordre n° 17, 23 novembre 1917)

 

Sont cités à l’ORDRE DU 2ème GROUPE DE BATAILLONS DE CHASSEURS

 

Le lieutenant Lacoste - le lieutenant Tezenas – l’aspirant Audollent

Le maréchal des logis Molliet, 1er escadron

Le brigadier Testenoire – les cavaliers Beaulet – Duport, 2ème escadron

Le cavalier Aubonnet, 3ème escadron

Le brigadier Montagnon – le cavalier Dorel, 4ème escadron

(Ordre n° 2, 12 mai 1917)

 

Sont cités à l’ORDRE DU REGIMENT

 

Les cavaliers Ruas – Michard – Godinot, 1er escadron

L’adjudant Bourges – le maréchal des logis Metzinger – le brigadier Luciani, 3ème escadron

Le brigadier Roche, 4ème escadron

Les cavaliers Boucaud – Joly, E.M.

Le brigadier Valleix, 1er escadron

(Ordre n° 42, 8 juin 1917)

 

Le capitaine Gauwain

(Ordre n° 46, 15 juin 1917)

 

Le lieutenant Brelay – le lieutenant de Gontaud-Biron

Le maréchal des logis Sabran, 1er escadron

Le cavalier Perussel, 2ème escadron

Le cavalier Varenne, 3ème escadron

Le cavalier Georgeon, 4ème escadron

(Ordre n° 47, 17 juin 1917)

 

Le lieutenant Madinier

(Ordre n° 49, 17 juin 1917)

 

Le maréchal des logis Assada – le cavalier Maisonneuve, P.M.

(Ordre n° 48, 20 juin 1917)

 

Le cavalier Bottet, 4ème escadron

(Ordre n° 82, 9 septembre 1917)

 

Le maréchal des logis Drouard – le brigadier Guinet – la cavalier Esparron, 1er escadron

Le maréchal des logis Martel – les cavaliers Montagne – Tronchet, 2ème escadron

Le brigadier Satre, 3ème escadron

Les cavaliers Vittoz – Fontaine, P.M.

(Ordre n° 87, 11 octobre 1917)

 

Le cavalier Bonnamy, 1er escadron

Le cavalier Venet, 2ème escadron

Le cavalier Gibert, 3ème escadron

Les cavaliers de Roussy de Sales – Baraduc, 4ème escadron

(Ordre n° 93, 26 novembre 1917)

 

Le capitaine d’Anières de Sales

(Ordre n° 106, 27 décembre 1917)

 

Le maréchal des logis Kerpel, 3ème escadron

Le cavalier Olivier, 2ème escadron

(Ordre n° 4, 26 février 1918)

 

Le sous-lieutenant Vuatrin – le maréchal des logis chef Lepy

(Ordre n° 66, 24 novembre 1918)

 

Le maréchal des logis Theppe, 1er escadron

Le brigadier Chevalier – le cavalier Massardier, 2ème escadron

Le brigadier Dumas – les cavaliers Baffeleuf – Dupont – Montet – Thuilier – Eymard – Effrancey, 3ème escadron

Le maréchal des logis Andrieux, 4ème escadron

Le maréchal des logis Bellet – les cavaliers Duranton – Bonnafoux, P.M.

 (Ordre n° 72, 31 décembre 1918)

 

Le cavalier Godet, 1er escadron

Les cavaliers Pradel – Beigner, 4ème escadron

(Ordre n° 21, 19 mars 1919)

 

 

Le cavalier Ravier, 3ème escadron

(Ordre n° 38, 15 mai 1919)

 

 

TROISIEME PERIODE – 1918

REPRISE DE LA GUERRE EN TERRAIN LIBRE

 

 

I. – DEFENSIVE EN FLANDRES (19 mars au 12 mai 1918)

 

   19 mars – La division au repos dans la région d’Arpajon est dirigée sur Romilly.

 

23 mars – A peine arrivée dans la région de Romilly, elle est envoyée à marches forcées dans l’Oise (Creil-Clermont), puis dans la Somme où les Allemands prononcent une grande offensive.

   Le régiment, en treize étapes consécutives, fait un trajet total de 400 kilomètres.

 

   1er au 12 avril – Maintenu en réserve d’armée dans la région de Crèvecoeur, puis dans celle d’Aumale, le C.C. est appelé en Flandres, où l’armée britannique est très violemment attaquée.

En moins de quarante-huit heures, du 12 avril (13 h.) au 14 avril (12 h.) le régiment parcourt 166 kilomètres.

 

   14 avril – Après quelques heures de repos à Zudausques, il se reporte en avant à 22 heures en tête de la division, marche toute la nuit, arrive à Steenvoorde le 15 à 6 heures et est immédiatement lancé dans la bataille, en direction de Bailleul, avec la mission :

 

d’assurer les avant-postes de la division entre Berthen et saint-Jans-Cappel, au contact de la première ligne britannique, en liaison avec la 2ème D.C. à droite, avec la 28ème D.I. à gauche ;

de couvrir l’entrée en action de l’artillerie de la 28ème D.I.

 

   15 avril – Dans la soirée, des éléments légers étant laissés sur le terrain, le gros du régiment bivouaque au sud-ouest de Boescheppe. Les chevaux sont renvoyés à Watou-France.

 

   16 avril – Les éléments à pied du régiment reprennent le service qu’ils ont assuré la veille.

Relevés à 16 heures par le 17ème dragons, ils vont occuper les pentes sud-est du Mont-Noir, entre la route du Mont-Noir à la Croix-de-Poperinghe et le ruisseau-frontière.

Les 1er et 2ème escadrons en première ligne.

Les 3ème et 4ème escadrons en réserve dans le bois à l’ouest des Carrières.

 

   17 avril – De 8 h 30 à 19 heures, très violent bombardement de la région de Carrières et des bois à l’ouest.

A 17 heures, les 3ème et 4ème escadrons s’établissent en 2ème ligne, derrière les 1er et 2ème escadrons.

 

   18 avril – Le régiment est relevé par le 13ème chasseurs et rentre à Boescheppe.

Une compagnie (1er et 2ème escadrons) repart immédiatement pour le Mont-Rouge.

 

   19 avril – La 2ème compagnie (3ème et 4ème escadrons) et le P.M. vont rejoindre la compagnie partie la veille.

 

   19 au 23 avril – Ces éléments occupent des tranchées sur les pentes sud du Mont-Rouge à hauteur de Locre.

« Sans abris, sous un bombardement d’une violence inouïe, ils tiennent tête pendant neuf jours aux assauts répétés de forces très supérieures. » (Ordre du général commandant le 2ème C.C., et « contribuent à briser l’effort de l’ennemi. »

(Ordre du général commandant la 6ème armée, n° 593)

 

   23 au 30 avril – Le régiment bivouaque dans la région du Temple et d’Oudezelle prêt à monter à cheval au premier signal.

 

   30 avril – Le bataillon de la 6ème brigade de dragons alerté se porte à 1 500 mètres au nord-est de Reninghelst.

Jusqu’au 6 mai, il participe à la défense du front La Clytte-Scherpenberg, en face du Kemmel dont l’ennemi vient de se rendre maître.

Mission : assurer l’organisation et la garde de la bretelle Scherpenberg-Goed Moet Mill et assurer la liaison à gauche avec le 8ème C.A.W.

 

   1er mai – Les capitaines commandants et les chefs de sections reconnaissent les travaux à effectuer. Le terrain est soumis à des tirs incessants d’obus toxiques et de gros calibres.

 

   2 mai – Une compagnie du régiment (1er et 2ème escadrons) relève une compagnie du 156ème R.I. , entre le Scherpenberg et le Mont Kemmel, face à Brulooz-Cabaret, pour participer dans la soirée du 3 au 4, à une opération locale ayant pour but l’élargissement de la poche de Brulooz. Elle est, pour cette opération, sous les ordres du lieutenant-colonel commandant le 156ème R.I.

 

   3 mai – A 20 h 15, les sections s’élancent sur leurs objectifs « avec un entrain admirable » (Ordre du général commandant le 2ème C.C., n° 432). Le lieutenant Tenenas blessé au début de l’action est remplacé par le lieutenant Sabarots. Des feux de mitrailleuses très meurtriers balayent le glacis que la compagnie doit franchir. Les groupes de combat décimés paraissent dans l’impossibilité de s’accrocher au terrain, ils reçoivent l’ordre de regagner leur point de départ.

 

   8 au 12 mai – La division se porte de la région de Saint-Omer sur celle de Blangy (Seine-Inférieure), où elle se reconstitue.

 

 

PERTES

Le 16 avril, à Saint-Jans-Cappel – Tué : cavalier Foilleret, 4ème escadron

Blessés : cavaliers Durand R. – Gigue – Vallin – Morellet, 4ème escadron

Le 17 avril, au Mont-Noir – Tués : aspirant Audras, 3ème escadron – cavalier Filassier, 4ème escadron

Blessés : cavalier Nicoud, 1er escadron

Cavaliers Emeriat – Gronelle, 2ème escadron

Maréchaux des logis Letellier – Thivel – cavaliers Roqueplan – Cases-Trinques, 3ème escadron

Maréchal des logis Maillard – brigadiers Rey – Tauziet – cavaliers Nicolas – Paulin – Chazot – Promonet, 4ème escadron

Intoxiqués par les gaz : brigadiers Satre – Charles – Bissy – cavaliers Mazillier – Gattier – Dunand – Cadoret – Bouttet – Guillot, 3ème escadron

Cavaliers Marty – Druz – Brunet, 4ème escadron

Le 18 avril, au Mont-Noir  - Blessé : cavalier Buisson, 2ème escadron

Le 19 avril, au Mont-Rouge – Tués : maréchal des logis Vaux – brigadier Denis –cavaliers Phocion – Berthaud, 4ème escadron

Brigadier François – cavaliers Pages – Deporte, P.M.

Blessés : maréchal des logis Molliet, cavaliers Privat – Duchâtel, 1er escadron

Maréchaux des logis de Kerpel – Metzinger, 3ème escadron

Cavaliers Lebeau – Tricaud – Ollivier – Bernard – Rude, 4ème escadron

Cavaliers Clerc – Fontaine, P.M.

Le 2 mai, à Brulooz, devant le Kemmel – Blessés : capitaine de Libran – maréchal des logis Albrand, 1er escadron

Le 3 mai, à Brulooz, devant le Kemmel – Tués : brigadiers Chazal – Henry – cavalier Verguet , 1er escadron

Maréchal des logis Serre – cavalier Beaulet, 2ème escadron

Blessés : Lieutenant Tezenas – maréchaux des logis Gastaud – Cholleton – brigadiers Caillat – Nicolas – cavaliers Serre – Genillon – Chavagnat – Chevalier P. – Laurent J. – Heddebaut – Gervais – Mercier – Grange, 1er escadron

Cavalier Lacour, 3ème escadron

Disparus présumés tués : maréchal des logis Drouard – brigadiers Bonnamy – Godinot – cavaliers Rey – Fenon – Commault – Berthier – Gravière, 1er escadron.

 

ORDRE DU 2ème C.C. N° 421

 

 

Le général commandant le 2ème corps de cavalerie félicite chaudement les vaillantes troupes qui ont héroïquement défendu les Monts et, par leur résistance admirable, brisé l’effort de l’ennemi et barré la route de Dunkerque.

Sans abris, sous un bombardement d’une violence inouïe, au milieu des gaz toxiques déversés à foison, disputant le terrain pied à pied avec acharnement, elles ont tenu tête aux assauts répété de forces très supérieures ; et si, au début, accablées sous le nombre, elles ont dû céder, elles ont du moins infligé à l’ennemi des pertes si cruelles que ses forces épuisées sont venues se briser à leurs pieds.

Une fois de plus l’Allemand a vu ses espoirs bouleversés.

La France s’en souviendra.

 

                                                                                                P.C. le 30 avril 1918

                                                                                                Le général commandant le 2ème C.C.

                                                                                                Robillot

 

 

ORDRE DU 2ème C.C.

 

A la date du 2 mai, sous le ln° 6598/3, le général commandant le D.A.N. écrit ce qui suit :

« Le maréchal Sir Doublas Haig vient de m’adresser le télégramme suivant :

« Je vous félicite, vous et les belles troupes sous vos ordres, de la résistance victorieuse que vous avez opposée le 29 avril, aux environs de Locre, aux attaques répétées de forces ennemies supérieures en nombre, ainsi que des victorieuses contre-attaques admirablement exécutées, qui chassèrent l’ennemi du terrain gagné par lui dans ses attaques antérieures ».

                                                                                               

                                                                                                Douglas Haig

En transmettant aux braves défenseurs de la région des Monts, les félicitations du maréchal commandant en chef les armées britanniques, je tiens à les féliciter, moi aussi, du beau succès qu’ils viennent de remporter, et à les remercier de la ténacité, du courage, de l’énergie, dont ils ont fait preuve pendant les durs combats du 29 avril.

L’ennemi pourra renouveler ses attaques, il ne passera pas.

 

                                                                                                De Mitry

 

Le général commandant le 2ème C.C. en communiquant aux troupes sous ses ordres la reconnaissance officielle de leurs mérites, est convaincu qu’elles trouveront là un motif de légitime fierté et un nouvel encouragement à leur belle et active résistance.

 

                                                                                                Au Q.G. le 4 mai 1918

                                                                                                Le général commandant le 2ème C.C.

                                                                                                Robillot

 

 

ORDRE DE LA 6ème D.C.

 

La 6ème division de cavalerie vient de traverser une crise aiguë.

Je tiens à exprimer à tous, sans réserve, ma satisfaction, pour la magnifique tenue dont ses éléments ont fait preuve.

Ce fut d’abord, pour les régiments à cheval, une longue période de marches journalières, sans repos, et pourtant effectuées sans fatigue apparente, car, après les quatorze étapes parcourues, les escadrons étaient en superbe forme, susceptibles des plus extraordinaires efforts ; ils l’ont prouvé. L’honneur en revient aussi bien aux chefs de corps, aux commandants d’escadrons, de pelotons, qu’aux cavaliers de rang ; sans un réglage d’allure parfait, sans une stricte discipline de marche, sans des soins dévoués prodigués aux chevaux à l’arrivée, jamais cette belle performance n’eût été accomplie. Il en revient aussi une part très grande aux maréchaux-ferrants, qui, en dépit de la fatigue, se sont privés de sommeil pour travailler fort avant dans les nuits. Nous leur devons une reconnaissance particulière et il m’est agréable de rendre un hommage spécial à leur classique dévouement.

Tandis que le gros de la D.C., à marches forcées, courait à la bataille, le G.C. 6, les 6ème et 8ème groupes d’auto-mitrailleuses se taillaient une part splendide dans les fastes glorieux de la guerre.

Les deux groupes d’A.C.M. viennent d’être cités à l’Ordre de l’Armée ; c’est une justice rendue ; mais des distinctions analogues ont été demandées pour l’A.D.C. 6 et le groupe cycliste. Tous deux sont des professionnels des actes d’héroïsme, j’espère que satisfaction leur sera donnée.

Puis la D.C. tout entière a fait ce fantastique raid dont l’histoire parlera et dont tous les participants devront à jamais conserver le souvenir glorieux. Jamais une grosse unité n’avait encore osé couvrir 120 kilomètres en vingt-deux heures de suite, et pourtant ce n’était qu’un début ! Cette chevauchée de 200 kilomètres en soixante-six heures, à travers un pays difficile, sans sommeil, avec une nourriture parfois bien réduite, sinon inexistante, s’est exécutée sans laisser un traînard, sans que le moindre effet d’équipement soit tombé du paquetage.

Rien ne pourrait mieux démontrer le degré de perfection de l’instruction et de l’entraînement des cavaliers. C’était un spectacle vraiment réconfortant de voir défiler ces beaux escadrons, le jour de leur entrée à Stenvoorde : les chevaux marchaient superbement, et nos petits cavaliers, malgré leurs yeux rougis par le vent, la poussière et le manque de sommeil, donnaient une admirable impression d’entrain, de volonté farouche de tenir ferme contre le boche Nos alliés anglais ne s’y sont pas trompés : Hommes de sport, ils ont compris l’effort splendide, généreusement donné pour leur venir en aide ; ils ont été réconfortés par l’endurance de nos bataillons et l’allure de nos cavaliers, enthousiasmés par la virtuosité de nos artilleurs ; et désormais de confiance, ils firent face victorieusement à l’adversaire.

Pourtant, sans repos, nous allions tenir ces Monts, fameux désormais, dont l’importance stratégique était capitale, et que l’ennemi bombardait furieusement, perdant malheureusement un grand nombre des nôtres, mais sans que jamais notre moral soit entamé.

Nous eûmes cependant à supporter des assauts inouïs : le 17, l’ennemi essaie de déboucher de Bailleul, il est bousculé. Le 25, sur un autre point du front, il réussit mieux, mais notre groupe d’artillerie y conquiert une nouvelle proposition de citation à l’Ordre de l’Armée : en dépit d’un bombardement formidable, il tire jusqu’à son dernier obus, ne ramène que ses avant-trains qu’à 100 mètres des premières vagues ennemies, couvre, par des prodiges d’audace, la retraite de nos fantassins un instant submergés, et parvient à sauver et ramener, non malheureusement sans pertes cruelles, la grosse majorité de ses pièces.

Le 4 mai, ce furent nos dragons qui, baïonnette au canon, se lancèrent à l’attaque, tandis que leurs camarades continuaient sans broncher leur garde vigilante sous un pilonnage incessant et sanglant.

Je le dis en toute sincérité, je suis extrêmement fier d’être le chef de troupes pareilles, je salue avec respect ceux qui sont tombés. Conservons-leur un pieux souvenir, mais, pour les venger, continuons notre entraînement pour être prêts à tout au premier signal, comme vous l’avez été cette fois.

 

                                                                                                Aux Armées le 6 mai 1918

                                                                                                Le général commandant la 6ème D.C.

                                                                                                Mesplé

 

Lettre du général Godley commandant le 22ème corps d’armée britannique, au général commandant le 2ème C.C.

 

Mon cher général,

 

Je m’empresse de vous remercier pour votre très estimable lettre et pour les sentiments que vous exprimez si généreusement.

Je vais m’empresser de faire connaître aux officiers généraux commandant les 19ème, 25ème et 49ème divisions votre haute appréciation.

Puis-je, en mon nom et au nom de mon Corps, vous exprimer le profond sentiment de regret qui est ressenti dans tous les grades à l’occasion de votre départ et de celui de votre splendide corps de cavalerie qui est venu si rapidement à notre aide dans un moment critique.

La magnifique marche d’approche qu’ils ont accomplie dans les circonstances les plus pénibles restera longtemps dans notre mémoire à tous.

Je serai très heureux si vous vouliez faire connaître à vos divisions et à votre Etat-Major, mes sentiments reconnaissants et ma chaude admiration pour tout ce qu’ils ont fait afin de nous aider pendant que nous étions voisins dans la bataille.

Croyez-moi,

 

                                                                                                Votre sincère

                                                                                                Signé : Godley

                                                                                                Q.G. du 22ème C.A.W. le 5 mai 1918

 

 

 

CITATIONS

Sont cités à l’ORDRE DE CAVALERIE

Le chef d’escadron de La Masonneuve

(Ordre n° 415, 9 avril 1918)

 

Le maréchal des logis Serre, 2ème escadron

Le maréchal des logis Angremy, 2ème escadron

Le brigadier Bouchez, 2ème escadron

Le cavalier Constant, 2ème escadron

Le maréchal des logis Martel, 2ème escadron

(Ordre n° 426, 10 mai 1918)

 

Le capitaine d’Abel de Libran

(Ordre n° 427, 18 mai 1918)

 

Le cavalier Genillon, 1er escadron

Le brigadier Bonamy, 1er escadron

(Ordre n° 430, 27 mai 1918)

 

Le 2ème régiment de dragons

(Ordre n° 432, 11 juin 1918)

 

Sont cités à l’ORDRE DE LA DIVISION

Le médecin aide-Major de 1ère classe Besançon

Le brigadier Tauziet, 4ème escadron

Le cavalier Tricaud, 4ème escadron

(Ordre n° 363, 1er mai 1918)

 

Le lieutenant Sabarots

L’adjudant Chignier, 1er escadron

Le maréchal des logis Girard, 1er escadron

Le brigadier Chazaud, 1er escadron

(Ordre n° 366, 8 mai 1918)

 

Le lieutenant Tezenas

(Ordre n° 368, 19 mai 1918)

 

Sont cités à l’ORDRE DE LA BRIGADE

Le maréchal des logis Fleury, 3ème escadron

(Ordre n° 21, 20 avril 1918)

 

Le lieutenant Picot

Les maréchaux des logis Albrand – Rolland – les cavaliers Merle – Clavel, 1er escadron

Le maréchal des logis Fourneau, 2ème escadron

(Ordre n° 26, 12 mai 1918)

 

Le maréchal des logis Dorme – le brigadier Planton – le cavalier Magnier, 2ème escadron

(Ordre n° 28, 23 mai 1918)

 

Sont cités à l’ORDRE DU REGIMENT

Le maréchal des logis Thivel – le brigadier de Cibeins – les cavaliers Nivollet – Mathur – Pollard –Brossé, 3ème escadron

L’adjudant Defour – les cavaliers Foilleret – Filassier – Durand R. – de Roussy de Sales, 4ème escadron

Le cavalier Chavallier, E.M.

(Ordre n° 11, 21 avril 1918)

 

L’aspirant Audras, 3ème escadron

Les maréchaux des logis Vaux – Giran – Rittaud – les brigadiers Denis – Rey –les cavaliers Morellet – Berthaud – Phocion – Lebeau – Clrec, 4ème escadron

Le maréchal des logis Defaudon – l’infirmier Courtinat, E.M.

Les brigadiers François – Foray – les cavaliers Pages – Deportes – Brunon, du P.M.

(Ordre n° 16, 27 avril 1918)

 

Les maréchal des logis Drouard – les brigadiers Ducoutamany – Tranchant – Henry – Eymard – Chazal – Godinot – les cavaliers Duchatel – Nicoud – Rigaud – Roux E. – Boiteau – Balouffier – Vaschalde – Labonne – Rouby – Grange – Verguet – Rey – Berthier – Fenon – Commault, 1er escadron

Le brigadier Tronchet – les cavaliers Lagoutte – Dartial – Gros – Blanchard – Baulet – Brouilloux – Tournier – Canin, 2ème escadron

Les cavaliers Promonet – Nicolas, 4ème escadron

L’infirmier Pitois, E.M.

(Ordre n° 20, 8 mai 1918)

 

Le brigadier Caillat – les cavaliers Riotton – Francart – Januel – Peytavin – Laheurte – Mouraille – Heddebaut, 1er escadron

Le cavalier Angelot, 2ème escadron

Le maréchal des logis Ruet, 3ème escadron

Les cavaliers Mondière – Aulagnier, P.M.

(Ordre n° 21, 12 mai 1918)

 

L’adjudant Audetat – les cavaliers Burtin – Michel, E.M.

Le cavalier Grosjean, 2ème escadron

(Ordre n° 23, 14 mai 1918)

 

Le maréchal des logis Cholleton, 2ème escadron

Le cavalier Roqueplan, 3ème escadron

(Ordre n° 31, 19 juin 1918)

 

Le cavalier Mercier, 1er escadron

(Ordre n° 35, 23 juillet 1918)

 

Le maréchal des logis Metzinger, 3ème escadron

(Ordre, n° 52, 6 octobre 1918)

 

Les cavaliers Privat – Chavagnat, 1er escadron

Le brigadier Lacour – les cavaliers Odin – Passous – Cases-Trincq, 3ème escadron

Le cavalier Terrier, E.M.

(Ordre n° 72, 31 décembre 1918)

 

Le maréchal des logis fourrier Mosnier, 4ème escadron

(Ordre n° 38, 15 mai 1919)

 

II. – DEFENSIVE SUR L’OURCQ (28 mai au 27 juin 1918)

   28 mai – La 6ème D.C. est envoyée à marches forcées dans la direction de la Ferté-Milon que l’ennemi est sur le point d’atteindre. En quatre étapes (la dernière de 94 km.), le régiment se porte sur la rive droite de l’Ourcq où il bivouaque, d’abord autour du château de Collinances (31 mai) puis à Auteuil-en-Valois (1er juin).

 

   3 juin – Il passe sur la rive gauche de l’Ourcq et bivouaque dans le bois au nord de Crouy.

A 21 heures ses éléments à pied reçoivent l’ordre de relever sur le champ de bataille, à auteur de Dammard, des unités de la 2ème D.C. très éprouvées.

En cours de relève, des groupes d’infanterie allemande cherchent à s’infiltrer dans nos lignes. Les sections de mitrailleuses réussissent à enrayer leur progression. Mais à 5 heures, à la suite d’un violent bombardement, la position est fortement attaquée. Assaillis de différents côtés dans l’obscurité au moment où ils arrivent en ligne, les dragons ont une première minute d’hésitation. Vite ressaisis à l’appel de leurs commandants de compagnie et de leurs chefs de section, ils se jettent vaillamment dans la bataille, s’accrochent à la position la et « réussissent à repousser l’ennemi qui, ayant subi des pertes sérieuses, reflue en désordre sur sa base de départ, en abandonnant sur le terrain deux mitrailleuses ». (Ordre du général commandant 6ème armée, n° 593).

 

   6 juin – Le détachement est relevé par des éléments d’une division de chasseurs à pied.

   9 au 20 juin – Le régiment se reconstitue dans la région de Berthécourt, il reçoit en renfort 4 sous-officiers, 2 brigadiers et 89 cavaliers.

  17 juin – Il est cité à l’Ordre du C.C.

   21 au 26 juin – Il cantonne dans la région de Mortefontaine.

   25 juin – Il est cité à l’Ordre de l’Armée.

PERTES

Le 3 juin, devant Dammard – Tués : capitaine Courtieu

Maréchal des logis Dorme – cavaliers Bujon – Gros – Coutière, 2ème escadron

Cavalier Aubert, 3ème escadron

Blessés : sous-lieutenant Thomasset – sous-lieutenant Champion

Aspirant Finaz – maréchal des logis Gastaud – birgadier  Courtois – cavaliers Roux E. – Pelège – Bérard J., 1er escadron

Maréchal des logis Martel – brigadiers Pélisson – Debroux – Canin – Rochard – cavaliers Blanchard – Courbet, 2ème escadron

Brigadiers Virot – Lasselin – cavaliers Vidil – Tracolat – Thierry – Fraise – Vidal – Dunand – Cadoret – Boute – Boudin – Remondat, 3ème escadron

Maréchaux des logis de Vieville – Plantevin – cavaliers Brochier – Joseph – Laurent – Odet – Dupont – Rude – Gindre – Pourchet – Thivillier – Trujeon, 4ème escadron

Cavaliers Durand – Verdier – Courtois – Correard, P.M.

Le 4 juin, devant Dammard – Tués : cavalier Descottes, 3ème escadron – cavalier Barnier, 4ème escadron

Blessés : cavalier Labonne, 1er escadron

Maréchal des logis Ruet – cavaliers Laidevant – Variot, 3ème escadron

Brigadier Bonnel – cavalier Porte, 4ème escadron

 

 

ORDRE DU 2ème C.C.

 

Le général commandant le 2ème C.C. rappelle une fois de plus que toute défensive passive est vouée à l’insuccès. Devant un ennemi entreprenant jusqu’à l’insolence, l’activité s’impose à tous les échelons du commandement. Il ne faut pas perdre une occasion de punir l’ennemi d’excès de confiance puisé dans un succès facile.

Depuis le général de division, jusqu’au chef de section, tout le monde doit rechercher ces occasions et en profiter ; ceux qui auront réussi auront non seulement pour eux leurs qualités de chefs, mais rendu le plus grand service possible à l’heure actuelle au pays.

Les opérations offensives d’hier ont prouvé la vérité de ce principe.

L’attaque ardente de quelques petits bataillons d’infanterie et de cavalerie a suffi pour arrêter et briser net l’attaque de 5 divisions allemandes, dont 2 divisions de la garde.

Le général remercie tous ceux qui ont pris part à l’exécution de ces opérations ; ils ont bien mérité de la Patrie. Leur exemple sera suivi ; il faut que les meilleures troupes, avec leur âme et leur cœur, galvanisent autour d’elles toutes les énergies ; elles permettront de conquérir la victoire.

 

                                                                                                P.C. le 3 juin 1918

                                                                                                Le général commandant le 2ème C.C.

                                                                                                Robillot

 

 

ORDRE DU 2ème C.C.

 

Au moment où l’ennemi, engageant ses dernières réserves, cherche à obtenir la décision, le pays peut avoir encore à faire appel à la cavalerie.

Il doit la trouver prête.

Les effectifs seront recomplétés en peu de jours ; mais le nombre ne suffit pas : c’est dans son admirable moral que la cavalerie trouve sa force et la communique aux autres troupes.

Il importe que ceux qui viennent de vaincre les Allemands sur l’Oise, dans les Flandres, et sur l’Ourcq, en arrêtant net leur progression, communiquent aux nouveaux arrivants l’ardeur guerrière qui en fait les premiers soldats de France.

Il faut que les officiers, les gradés, les plus braves soldats, fassent savoir aux hommes de renfort, comment les cavaliers comprennent leurs devoirs et comment ils les remplissent.

Il faut que les cavaliers de France, élargissant leur auréole, brisent, demain comme hier, le suprême effort de l’ennemi, et, après avoir assuré se salut du pays, assurent enfin la victoire.

Ils ne faibliront pas à cette glorieuse tâche.

 

                                                                                                Q.G. le 10 juin 1918

                                                                                                Le général commandant le 2ème C.C.

                                                                                                Signé : Robillot

 

 

DECORATIONS

 

LA MEDAILLE MILITAIRE est conférée

Cavalier Brochier, 4ème escadron

Cavalier Tracolat, 3ème escadron

(Ordre n° 8136 « D », 28 juin 1918

 

Le maréchal des logis Woestelandt, P.M.

Cavalier Chazot, 4ème escadron

(Ordre n° 8428 « D », 13 juillet 1918

 

Brigadier  Courtois, 1er escadron

Brigadier Lasselin, 3ème escadron

(Ordre n° 13515 « D », 13 février 1919)

 

Sont cités à l’ORDRE DE L’ARMEE

Le commandant de la Maisonneuve

(Ordre n° 580, 5 juin 1918)

 

Le lieutenant François

Le lieutenant Chomel

Le cavalier Correard, P.M.

Le cavalier Courtois, P.M.

Le capitaine Courtieu

Le sous-lieutenant Guy

(Ordre n° 586, 17 juin 1918)

 

Le 2ème Régiment de Dragons

(Ordre n° 593, 24 juin 1918)

 

Sont cités à l’ORDRE DU CORPS DE CAVALERIE

L’adjudant Bourges, 3ème escadron

Le lieutenant Pasqualini

Le cavalier Cadoret, 3ème escadron

Le sous-lieutenant Champion

Le cavalier Léger, 4ème escadron

Le maréchal des logis Guinet, 1er escadron

Le maréchal des logis Vinson, P.M.

Le maréchal des logis Plantevin, 4ème escadron

Le maréchal des logis Deboutin, 1e escadron

Le maréchal des logis Verneret, 2ème escadron

(Ordre n° 432, 10 juin 1918)

 

Sont cités à l’ORDRE DE LA DIVISION

Le capitaine Halter

Le brigadier Bonnel, 4ème escadron

Le cavalier Collomb,, 3ème escadron

Le cavalier Labonne, 1er escadron

Le brigadier Bissy, 3ème escadron

Le maréchal des logis de Kerpel, 3ème escadron

Le cavalier Ancenay, P.M.

Le cavalier Chassang, P.M.

Le cavalier Verdier, P.M.

Le maréchal des logis Phélip, 3ème escadron

Le sous-lieutenant Thomasset

Le maréchal des logis Passot, 2ème escadron

L’adjudant Cornand, 2ème escadron

L’aspirant Finaz

Le maréchal des logis Large

Le sous-lieutenant Berthbeze

Le maréchal des logis Gaume, 4ème escadron

Le cavalier Borgomano, 3ème escadron

Le maréchal des logis de Vieville, 4ème escadron

Le médecin aide-major de 1ère classe Decortieux

(Ordre n° 372,, 11 juin 1918)

 

Sont cités à l’ORDRE DE LA BRIGADE

Le cavalier Goux, 3ème escadron

(Ordre n° 30, 8 juin 1918)

 

L’infirmier-aumônier Thevenot, E.M.

Les brigadiers Claret – Foray – le cavalier Durand, P.M.

Le maréchal des logis Jourdan – le brigadier  Courtois – les cavaliers Rouby – Buffard – Gay, 1er escadron

Le maréchal des logis Dorme – le brigadier Martin – les cavaliers Mathieu – Brouilloux, 2ème escadron

Les maréchaux des logis Charrière – Fellot – le brigadier Virot – le cavalier Mathur, 3ème escadron

Le maréchal des logis Loron – le brigadier Fragne – les cavaliers Laurent – Lagrange, 4ème escadron

(Ordre n° 30, 11 juin 1918)

 

Sont cités à l’ORDRE DU REGIMENT

Les brigadiers devaux – Bence – Descottes – les cavaliers Pelege – Bérard – Bottelier – Br euil –  Noally – Lamberet – Durand – Rizet – Richard – Valette – Laurent – Bouvard, 1er escadron

Les brigadiers Rochard – Filippi-Luiggi – les cavaliers Bujon – Gros – Goutierre – Blanchard – Farjeot – Royer – Evieux – Gaillet – Dupont – Duport – Jamet – Coudurier – Rey-Grange – Thibon – Brest – Brissot, 2ème escadron

Le maréchal des logis Semat – le brigadier Husson – les cavaliers Descottes – Remondat – Laidevant – Variot – Favier – Deculant – Boutet – Danon – Angonnet – Chambin – Aubert – Mazenot – Jacob – Tarel, 3ème escadron

Le méréchal des logis Giran, les brigadiers Echasson – Seive – les cavaliers Dupont – Trujeon – Rude – Gindre – Odet – Pourchet – Barnier – Porte – Paulin, du 4ème escadron

Les cavaliers Mondiere – Thiot – Sollier, P.M.

L’infirmier Champailler, E.M.

(Ordre n° 31, 11 juin 1918)

 

Le maréchal des logis Martel – le brigadier Canin – le cavalier Courbet , 2ème escadron

Les cavaliers Vidil – Thierry – Fraise – Vidal – Dunand – Boute, 3ème escadron

L’adjudant Audetat, E.M.

(Ordre n° 31, 19 juin 1918)

 

Le cavalier Pitton, E.M.

(Ordre n° 64, 12 novembre 1918)

 

Le maréchal des logis Bonnet, 4ème escadron

(Ordre n° 66, 24 novembre 1918)

 

Le cavalier Brun, 1er escadron

Le cavalier Scaramuzzi, 2ème escadron

Les cavaliers Vauclare – Gatier – Thuile – Valas – Meilland – Vigneux – Fillardet, 3ème escadron

Les cavaliers Arnaud – Veauchoiux, 4ème escadron

Le cavalier Hay, E.M.

(Ordre n° 72, 31 décembre 1918)

 

Les cavaliers Joseph – Chavanelle, 2ème escadron

(Ordre n° 21, 19 mars 1919)

 

III. – CONTRE-OFFENSIVE du 18 juillet

   27 juin au 7 juillet – Le détachement cantonne dans la région d’Autheuil.

   8 au 11 juillet – Il cantonne dans la région de Fontaine-Lavaganne.

   12 juillet – La division alertée est envoyée dans la région de Meaux.

Après quatre étapes de nuit (la dernière de 60 km.), elle prend part le 18 juillet, à une contre-offensive générale en direction de Soissons, Fère-en-Tardenois, Château-Thierry.

 

   18 juillet – Le régiment, avant-garde de la division, débouche avec beaucoup de difficultés de la forêt de Villers-Cotterets et reprend le contact de l’ennemi en retraite, à Vierzy, Vaux-Castille et Moulin-le-Comte. Dans la soirée il bivouaque entre le moulin de Villers-Helon et Longpont.

 

   19 juillet – Ses éléments à pied sont mis à la disposition du général commandant la 2ème division coloniale américaine qui attaque en partant de Vierzy sur Tribhy et le bois d’Hartennes, avec la mission d’assurer la liaison avec la 31ème division d’infanterie française attaquant de Montramboeuf sur Hartennes et Parcy.

De 8h 30 à 9h 30, le bivouac est soumis à un vif bombardement.

Dans la soirée, le régiment va bivouaquer en forêt de Retz à hauteur de la ferme Le Translon.

 

   21 au 30 juillet – Le régiment suit la progression de la 6ème armée dans la direction de Fère-en-Tardenois, bivouaquant successivement à Brumetz, Bezu-Saint-Germain et Courpoil.

   31 juillet au 6 août – Il se porte dans la région nord-ouest de Beauvais.

 

 

PERTES

Le 18 juillet, à Villers-Hélon – Tué : maréchal des logis Rivoire, 2ème escadron

Blessés : cavaliers Francart – Lucain – Gris, 1er escadron

Le 19 juillet, à Vierzy – Blessés : capitaine Gauwain.

Cavaliers Merle – Buffard, 1er escadron

Adjudant Cornand, 2ème escadron

Brigadier Brosse – cavalier Dubois, 3ème escadron

Cavaliers Meunier – Moulard – Fournier – Roulot – Merle, 1er escadron

Le 31 juillet, à Bezu-Saint-Germain – Blessés : brigadier Caillat – cavaliers Truchot – Prunier – Serre, 1er escadron

 

 

CITATIONS

Sont cités à l’ORDRE DU REGIMENT

 

Les cavaliers Lemaire – Lucain, 1er escadron

L’adjudant Cornand, 2ème escadron

Le cavalier Dubois, 3ème escadron

Les cavaliers Merle – Fournier – Meunier, 4ème escadron

(Ordre n° 35, 23 juillet 1918)

 

Les brigadiers Paris – Hary, 2ème escadron

Le cavalier Moulard, 4ème escadron

(Ordre n° 72, 31 décembre 1918)

 

Le brigadier Léonzi, 2ème escadron

Le cavalier Rougiers, 1er escadron

(Ordre n° 21, 19 mars 1919)

 

Le cavalier Roulot, 4ème escadron

(Ordre n° 38, 15 mai 1919)

 

IV. – CONTRE-OFFENSIVE DE MONTDIDIER (août 1918)

   10 août – La division reçoit l’ordre d’agir au nord de l’Avre, en direction d’Erches et de Roye.

Le régiment, avant-garde de la division, agissant en liaison étroite avec les éléments d’infanterie qui attaquent entre Andéchy et Guerbigny, pousse ses patrouilles (4ème escadron) jusqu’au contact immédiat de l’ennemi.

 

   11 août – Il bivouaque près de Warsy, prêt à intervenir au premier signal.

   12 août – Il va cantonner à Rouvroy-les-Merles.

   19 août au 2 septembre – Il cantonne dans la région de Savignies.

   3 au 17 septembre – Dans celles de Gerberoy.

PERTES

Le 10 août, devant Andéchy – Blessés : cavaliers Foray – Faure – Raffy – Buisson, 4ème escadron

Le 11 août, à Warsy – Blessés : cavalier Julien, 1er escadron – cavalier Mollet, 3ème escadron.

 

 

ORDRE DE LA 1ère ARMEE N° 85

 

Le général commandant la 1ère armée est heureux de transmettre aux troupes sous ses ordres la lettre suivante qu’il vient de recevoir du maréchal Sir Douglas Haig, commandant en chef les armées britanniques en France, au moment où la 1ère armée française cesse d’être placée sous ses ordres.

                                                                                                Q.G.A. le 17 août 1918

                                                                                                Le général commandant la 1ère armée

                                                                                                Debeney

 

 

ARMEES BRITANNIQUES EN CAMPAGNE

16 août 1918

 

                                                                                                Général DEBENEY

                                                                                                Commandant la 1ère armée française

 

Mon cher général,

 

La première phase des opérations confiées à la 1ère armée française et à la 4ème armée britannique vient de se terminer avec succès. Amiens est dégagé, l’ennemi refoulé derrière le système avancé de défense de cette ville, et la principale voie ferrée sur Paris hors d’atteinte de l’ennemi.

Ces résultats si heureux ont été obtenus en quelques jours ; l’ennemi a subi des pertes sévères en hommes et en matériel, nous avons pris plus de 30 000 hommes et 600 canons.

Vous et votre armée cessez aujourd’hui d’être sous mon commandement.

Je tiens à vous assurer, ainsi que toutes les unités de votre valeureuse armée, du très réel plaisir que j’ai eu à commander d’aussi belles troupes ; j’apprécie hautement la manière brillante dont officiers et soldats de la 1ère armée française ont accompli leur mission.

Je me réjouis spécialement de penser que, une fois de plus, les armées françaises et britanniques ont marché côte à côte à la victoire et qu’ainsi sont plus fortement resserrés encore les liens d’amitié qui  nous unissent.

Je tire les plus heureux augures de ce début si favorable d’une autre année de guerre.

Je tiens à vous féliciter personnellement, ainsi que vos officiers et soldats, de la part très précieuse et importante prise par la 1ère armée française dans les opérations qui ont procuré ces magnifiques résultats.

Je me réjouis particulièrement de ce que, grâce à l’habileté des chefs et au courage de vos hommes, vos pertes aient été légères.

Je vous remercie cordialement des services éclatants rendus à la grande cause pour laquelle nous combattons tous.

Je profite de l’occasion pour vous adresser un télégramme de notre premier ministre, dans lequel, de la part du ministère de la Guerre impérial britannique, il rend hommage aux glorieux exploits des armées alliées sous mes ordre pendant ces dernières opérations.

Très sincèrement vôtre

 

                                                                                                D. HAIG

                                                                                                Maréchal commandant en chef

                                                                                                Les armées britanniques en France

 

Copie du message de M. Loyd George au Maréchal Sir Douglas Haig

 

Le ministère de la Guerre impérial vous exprime à vous, aux officiers, aux sous-officiers et soldats sous vos ordres, ses plus chaude félicitations pour le grand triomphe remporté par les armées alliées pendant cette troisième bataille de la Somme.

L’Empire britannique vous adresse ses plus cordiaux remerciements, ainsi qu’à vos si vaillantes troupes.

 

 

CITATIONS

Est cité à l’ORDRE DE LA DIVISION

Le 4ème escadron du 2ème dragons

(Ordre n° 387, 11 septembre 1918)

 

Sont cités à l’ORDRE DU REGIMENT

Le brigadier Fragne – les cavaliers Raffy – Foray – Faure – Pourailly – Buisson, 4ème escadron

(Ordre n° 40, 14 août 1918)

 

Le cavalier Rollin, 4ème escadron

(Ordre n° 42, 11 août 1918)

 

Le maréchal des logis Girard, 1er escadron

Les cavaliers Tabary – Caluzet, 4ème escadron

(Ordre n° 47, 13 septembre 1918)

 

Le cavalier Julien, 1er escadron

Le brigadier Maîtrejean – les cavaliers Demange – Mollet, 3ème escadron

Le cavalier Merle, 4ème escadron

(Ordre n° 72, 31 décembre 1919)

 

Le sous-lieutenant Guy

(Ordre n° 21, 19 mars 1919)

V. –OFFENSIVE DE BELGIQUE (28 septembre, 11 novembre 1918)

   18 septembre – Le C.C. est envoyé dans la région ouest de Saint-Omer, où il arrive le 24.

Le régiment cantonne à Tatinghem, Saint-Martin-au-Laert et Tilques.

 

   27 septembre – Dans la soirée, le régiment bivouaque dans le bois de la Lovie (2 km. Est de Proven).

 

   28 septembre – Les armées alliées (anglaise, belge et française) attaquent en direction du nord-est et de l’est, sous le commandement de S.M. le roi des Belges.

Le 2ème C.C., avec 2 D.C. accolées en première ligne (6ème et 4ème) et une réserve (2ème) est orienté sur Gand.

Le régiment, avant-garde de la division, va prendre position au sud d’Hetsas et suit la progression de la 9ème D.I. belge, le 29 septembre, d’Hetsas à Langemarck.

 

   30 septembre – Ses éléments avancés (3ème escadron), poussant au-delà d’Oostniewkerke, déterminent avec beaucoup de précision la ligne occupée par les arrière-gardes allemandes entre Hooglede et Roulers et restent au contact de ces arrière-gardes, le 1er et le 2 octobre.

Le régiment bivouaque à hauteur de Wildmann.

 

   2 octobre – Dans la soirée sa mission étant terminée, la division vient bivouaquer entre Boesinghe et Ypres.

 

   3 au 14 octobre – Elle cantonne dans la région de Wylder.

 

   14 octobre – Reprise de la poursuite, le C.C. a pour mission de déblayer le plateau de Thielt, de s’emparer des passages du canal de jonction et de ceux de la Lys, puis ceux de l’Escaut, et de former tête de pont sur la rive droite par la 4ème D.C., à gauche par la 6ème D.C., pousse sur Thielt et Deynze ;

A 0h 15, le régiment se porte de Wylder sur Hetsas et Staden, il bivouaque au sud-ouest de Stadenberg.

 

   15, 16 et 17 octobre – Suivant la progression de l’infanterie, il bivouaque successivement à Haezewind,  Drywegen et Boukhout.

 

   18 octobre – Dans la soirée, il relève le 14ème dragons dans sa mission de contact étroit avec les éléments d’infanterie les plus avancés, et d’avant-garde éventuelle de la division sur l’axe Winghene-Nevele.

Dans la nuit du 18 au 19, les arrière-gardes allemandes paraissent se replier. A 7 heures, le régiment se lance hardiment en avant sur un large front. Dépassant l’infanterie à hauteur de Klaphulle et l’entraînant dans son sillage, il harcèle les arrière-gardes allemandes, les manoeuvre à chacune de leurs tentatives d’arrêt, entre derrière elles à Ruysselede, à Poucques et à Lootenhülle et bivouaque au contact de l’ennemi au sud de ce dernier village.

 

   20 octobre – A la pointe du jour, il continue sa mission. Les escadrons d’avant-garde (1ère et 2ème à gagnent rapidement Poesele d’où ils signalent de nombreuses mitrailleuses le long du Poucques-Beek. Un peloton du 2ème escadron (sous-lieutenant Thomasset), appuyé par une section d’A.C.M. refoule les arrière-gardes allemandes jusqu’aux lisières ouest de Nevele. Derrière ce peloton, les éléments avancés du 42ème B.C.P. franchissent le ruisseau et pénètrent vers 13 heures dans le village de Nevele.

A 15 heures, le régiment, sa mission terminée, reçoit l’ordre d’aller cantonner dans la région de Winghene.

 

   23 au 27 octobre – Il cantonne dans celle de Coolscamps.

 

   28 octobre au 8 novembre – Il cantonne dans les fermes au sud-ouest de Lichterwelde (Akkerhoek).

 

   4 novembre – Il est cité à l’ordre du C.C.

 

   9 novembre – Il rejoint le 14ème dragons qui a été poussé dès le 8 dans les environs d’Olsene.

La 6ème B.D. avant-garde de la D.C., a pour mission de dépasser l’infanterie dès qu’elle le pourra, de bousculer les dernières résistances de l’ennemi et de pousser sur la Dendre, en direction de Bruxelles.

 

   10 novembre – A 11 heures, au moment où il va reprendre la poursuite en direction de Sottegem, Ninove, un radiotélégramme du maréchal de France commandant en chef les armées alliées donne l’ordre de suspendre les hostilités.

 

   26 décembre – Le régiment est cité à l’Ordre de l’Armée.

 

   30 décembre – Le maréchal de France commandant en chef les armées françaises de l’Est décide que le 2ème régiment de dragons aura droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre, pour sa belle conduite devant l’ennemi.

 

 

PERTES

Le 30 septembre, à Oostniewkerke – Tué : maréchal des logis Burdet, 2ème escadron

Blessé : brigadier Jauffre, 2ème escadron

Le 19 octobre, à Loothenhülle – Blessés : brigadier Sauzet, 2ème escadron

Cavalier Chevallier, 1er escadron

Le 20 octobre devant Nevele – Blessés : capitaine Gauwain (intoxiqué par les gaz)

Brigadier Filippi – cavalier Chervolin – Bonnin, 2ème escadron

 

 

CITATIONS

Sont cités à l’ORDRE DE L’ARMEE

Le sous-lieutenant Thomasset

Le maréchal des logis Pierrat, 1er escadron

(Ordre n° 651, 20 novembre 1918)

 

Le 2ème régiments de dragons

(Ordre n° 679, 23 décembre 1918)

 

Sont cités à l’ORDRE DE CAVALERIE

Le capitaine Gauwain

Le capitaine Halter

(Ordre n° 456, 25 octobre 1918

 

Sont cités à l’ORDRE DE LA DIVISION

Le lieutenant Battistelli

Le sous-lieutenant de Tarragon

Le maréchal des logis Bissy, 3ème escadron

Le maréchal des logis de Poncins, 1er escadron

Le brigadier Nivollet, 3ème escadron

Le maréchal des logis Volatron, 2ème escadron

Le cavalier Schoesser, 3ème escadron

(Ordre n° 390, 8 octobre 1918)

 

Le maréchal des logis Girard, 1er escadron

Le maréchal des logis Molliet, 1er escadron

Le maréchal des logis Large, 1er escadron

Le brigadier Pelus, 1er escadron

Le brigadier Héraud, 2ème escadron

Le brigadier Martin, 2ème escadron

Le cavalier Tournier, 2ème escadron

(Ordre n° 391, 24 octobre 1918)

 

Sont cités à l’ORDRE DE LA BRIGADE

Le cavalier Gueullet, 1er escadron

Les maréchaux des logis Burdet – Beaumont – le brigadier Jauffre, 2ème escadron

Le maréchal des logis Letellier – le brigadier Varenne, 3ème escadron

(Ordre n° 36, 6 octobre 1918)

 

L’adjudant Chignier – les cavaliers Azalagné – Bocquet – Freulon – Heddebaut – Rigaud 1er escadron

L’adjudant François – les cavaliers Baillet – Masset – Dionisi – Jeannard, 2ème escadron

Le brigadier Gilbert, 3ème escadron

(Ordre n° 40, 25 octobre 1919)

 

Le lieutenant de Montravel – le vétérinaire-major Bigot

(Ordre n° 43, 11 novembre 1918)

 

Sont cités à l’ORDRE DU REGIMENT

Les cavaliers Magnier – Jeannard – Georget, 2ème escadron

Les cavaliers Gonin-Flambois – Margottat – Tavers, 3ème escadron

L’adjudant Montange – le maréchal des logis Freneix, E.M.

(Ordre n° 52, 6 octobre 1918)

 

Les brigadiers Ballot – Enjolras – Roche – Nicolas – les cavaliers Paroissien – Ristord – Verne – Chevalier – Chambat – Millet – Mouret – Peillex – Touton – Roffat, 1er escadron

Le brigadier Barril – les cavaliers Chauvet – Bourdais – Mosnier – Lamanthe – Chauchis – Buisson – Printemps, 2ème escadron.

Le cavalier Bonnet, E.M.

(Ordre n) 59, 24 octobre 1918)

 

Le lieutenant Abadie

L’adjudant-chef Caillaouze – le maréchal des logis Touveron – le brigadier Marro – le cavalier Calloud, E.M.

(Ordre n° 64, 12 novembre 1918)

 

Les cavaliers Rozier – Gonnard – Ville – Delagneau – Morand, 2ème escadron

Le maréchal de logis chef Blanc – le maréchal des logis Joignault – les brigadiers Bonnafous – de Rosière – les cavaliers Pillaud-Tirard – Choulet, 3ème escadron

Le cavalier Lapostolle, 4ème escadron

Les cavaliers Dumarche – Finet, E.M.

Le maréchal des logis Barrier – le brigadier Troussard – les cavaliers Lanza – Bergier – Giaccomoni, P.M.

(Ordre n° 72, 31 décembre 1918)

 

Le cavalier Pitié, 1er escadron

Le brigadier Sauzet – les cavaliers Chervolin – Lecomte – Porte – Poncet – Douillet, 2ème escadron

L’aspirant de Mascureau, 3ème escadron

Le cavalier Leupé, E.M.

(Ordre n° 21, 19 mars 1919)

 

Le maréchal des logis Bouvier, 3ème escadron

(Ordre n° 38, 15 mai 1919)

 

 

ETAT NOMINATIF DES OFFICIERS LE 11 NOVEMBRE 1918

 

ETAT-MAJOR

 

Colonel                                                                                  : DETROYAT

Lieutenant-colonel                                                               : DE MASCLARY

Chef d’escadrons                                                                  : DE LA MAISONNEUVE

Capitaine-adjoint                                                                 : FORTUNET

Lieutenant (Officier d’approvisionnement)                    : DOUVRY

Lieutenant (Officier payeur)                                              : ABADIE

Lieutenant commandant le P.M.                                       : GUIS

Sous-lieutenant mitrailleur                                                : ASSADA

Vétérinaire-major de 2ème classe                                        : BIGOT

Médecin aide-major de 1ère classe                                     : DECOURTIEUX

Médecin aide-major de 1ère classe                                     : BESANCON

 

1er escadron                                                      2ème escadron      

 

Capitaine    : HALTER                                   Capitaine    : GAUWAIN

Lieutenant   : DE MONTRAVEL                  Lieutenant   : BRELAY

Lieutenant   : TEZENAS                                Lieutenant    : SABAROTS

Lieutenant   : PICOT                                       S.-lieutenant : THOMASSET

                                                                           S.-lieutenant : DE TARRAGON

 

3ème escadron                                                   4ème escadron      

 

Capitaine    : FRANCOIS                               Capitaine       : DE LIBRAN

Lieutenant   : BATTISTELLI                          Lieutenant     : CHOMEL

Lieutenant    : PASQUALINI                         Lieutenant     : PERRIN

S.-lieutenant : BETHBEZE                             S.-lieutenant : GUY

                                                                           S.-lieutenant : VUATRIN

 

 

RESUME DES PERTES

 

Première période – 1914

 

17 tués, dont 2 officiers

85 disparus présumés tués, dont 5 officiers

148 blessés, dont 11 officiers

89 disparus présumés blessés, dont 5 officiers

 

Deuxième période – 1915 -1916 – 1917

 

13 tués, dont 1 officier

75 blessés, dont 3 officiers

 

Troisième période – 1918

 

25 tués, dont 1 officier

8 disparus présumés tués

144 blessés, dont 6 officiers

 

Total :

 

55 tués, dont 4 officiers

93 disparus présumés tués, dont 5 officiers

367 blessés, dont 20 officiers

89 disparus présumés blessés, dont 5 officiers

 

PERTES EN CHEVAUX

 

Tués                                                154

Morts ou abattus                           136

Evacués ou abandonnés              459

 

 

CITATIONS COLLECTIVES

 

Le régiment a été cité deux fois à l’ORDRE DU 2ème C.C. :

 

N° 432 – du 11 juin 1918

N° 463 – du 2 novembre 1918

 

Et deux fois à l’ORDRE DE L’ARMEE :

 

N° 593 – du 24 juin 1918

N° 679 – du 23 décembre 1918

 

Le 2ème met 4ème escadron ont été cités chacun une fois à l’ORDRE DE LAL 6ème D.C. :

N° 27 – du 1er novembre 1914

N° 367 – du 11 septembre 1948

 

 

CITATIONS INDIVIDUELLES

 56 Citations à l’Ordre de l’Armée

 26 Citations à l’Ordre du Corps de Cavalerie

 82 Citations à l’Ordre de la Division

 83 Citations à l’Ordre de la Brigade

492 Citations à l’Ordre du Régiment.

 

 

CONCLUSION

Qu’il éclaire la 1ère armée dans sa marche sur Sarrebourg, ou, par une charge impétueuse, chasse l’ennemi du bois du Haut-du-Mont ;

Qu’il prenne part à la poursuite de la Marne, ou livre les combats de Borre, de Pont-Rondin, de Vieux-Berquin, de Sailly-sur-la-Lys ;

Qu’il réussisse à empêcher l’infanterie allemande de déboucher de Rozelieures, ou se sacrifie héroïquement à Zonnebeke :

Qu’il tienne le canal de l’Yser ou les tranchées de Massiges ;

Qu’il occupe des secteurs en Alsace, en Lorraine et en Champagne ;

Qu’il résiste, pendant neuf jours, sur les Monts des Flandres, aux assauts répétés de forces très supérieures, ou s’élance à l’attaque de Brulooz, au pied du Kemmel, sur un glacis balayé par les mitrailleuses ;

Qu’il participe à le contre-offensive du 18 juillet sur Fère-en-Tardenois, à celle du 10 août sur Roye ou à l’offensive du 28 septembre en Belgique – toujours à l’avant-garde - ;

Partout où il a été engagé, le 2ème dragons a montré le même esprit guerrier, la même générosité de sentiments, la même intrépidité.

Mais c’est à Dammard et dans la poursuite sur la Lys que se sont manifestées avec le plus d’éclat ses solides et brillantes qualités.

 

Le 28 mai 1918, de la région de Blangy (Seine-Inférieure) où elle se reconstituait, la 6ème D.C. est envoyée dans la direction de la Ferté-Milon, que l’ennemi est sur le point d’atteindre.

En quatre étapes (la dernière de 94 kilomètres) ; le régiment se porte sur l’Ourcq.

Le 2 juin, ses éléments à pied reçoivent l’ordre de relever sur le champ de bataille, devant Dammard, des unités de la 2ème D.C. très éprouvées. En cours de relève, des groupes d’infanterie allemande cherchent à s’infiltrer dans nos lignes. Les sections de mitrailleuses réussissent à enrayer leur progression. Mais à 5 heures, à la suite d’un violent bombardement, la position est fortement attaquée. Assaillis de différents côtés dans l’obscurité, au moment où ils arrivent en ligne, les dragons ont une première minute de surprise et d’hésitation. Vite ressaisis à l’appel de leurs commandants de compagnie et de leurs chefs de sections, ils se jettent vaillamment dans la bataille, s’accrochent à la position et réussissent à repousser l’ennemi qui, ayant subi des pertes sérieuses, reflue en désordre sur sa base de départ en abandonnant sur le terrain deux mitrailleuses.

Ce combat inopiné, engagé dans des conditions particulièrement difficiles, fait le plus grand honneur au régiment. Il montre que les compagnies de cavaliers pied-à-terre valent les meilleures unités d’infanterie, quand elles sont instruites, disciplinées et surtout quand elles sont animées d’une foi ardente et d’une énergique résolution. (1ère citation à l’Ordre de l’Armée)

 

Le 19 et le 20 octobre 1918, le régiment, avant-garde de la division, sur l’axe Winghene-Nevele, a pour mission de bousculer les arrière-gardes ennemies et de les rejeter sur la rive est du canal de la Lys.

Dépassant les éléments d’infanterie les plus avancés et les entraînant dans son sillage, il se lance hardiment en avant sur un large front, harcèle les arrière-gardes allemandes, les manœuvres à chacune de leurs tentatives d’arrêt, les attaque avec l’aide des auto-canons, sans leur laisser le temps ni de s’organiser, ni de faire les destructions préparées. Sous cette pression ardente et continue l’ennemi précipite sa retraite. Reculant de plus de 20 kilomètres en trente heures,il abandonne Ruysselede, Poucques, Lootenhülle, Poesele et repasse en hâte le canal de la Lys.

Ces importants résultats, dûs à la souplesse et à la liaison intime des unités, au mordant des patrouilles, à l’activité d’esprit des gradés, à la volonté d’agir des combattants de tous rangs, valent au régiment une deuxième citation à l’Ordre de l’Armée.

 

Les Dragons du 2ème ont toujours fait gaillardement leur devoir. Remplissant avec le même entrain les missions les plus variées, supportant sans une plainte les privations, les souffrances, les épreuves les plus cruelles, versant généreusement leur sang sur tous les champs de bataille, par un jour ils n’ont douté du succès final.

Ils ont le droit d’être fiers de la part qu’ils ont prise à tant de durs combats que la Victoire a couronnés. Ils ont donné à leur vieil étendard une nouvelle et immortelle gloire.

 

 

 

retour accueil                retour page précédente