Envoi de
Georges, merci à lui
Mobilisation
Mobilisation. Parti à 5 h de Tours pour Châtellerault. Préparation du cantonnement, arrivée du régiment à 10 h où j’ai couché chez M. Richard Joutteau.
A 4 h, arrivée des réservistes.
Départ de Châtellerault à 11h39.
Itinéraire : Tours, Blois, Orléans, Montargis, Sens, Troyes, Bellegarde, …, St Blin, Neufchâteau, Bricon, Blinod, Toul. Arrivée à 18h30 à Moirron.
Départ de Moirron à 4h45.
Les avants-postes de Varangeville par St Nicolas de port.
Coucher dehors, tombe de l’eau toute la nuit. Très froid.
Relève des avants-postes, pris la garde à un convoi de munition à Lenoncourt. Coucher dehors.
Relevé de Lenoncourt, départ pour Ville en Vermoix. Cantonnement.
Exercices par compagnie. Le canon tonne vers Nancy.
Départ de Ville en Vermoix 3h30 par Saulx St Pierre, Ducour. A fait très chaud. Le canon tonne plus fort. Arrivée à Faulx à 14 h.
Cantonnement à 10 km de la frontière.
Avant-poste dans la forêt du Chapitre. Tranchées pour le tir.
Tir sur un aéroplane allemand.
Capture de 3 Uhlans par le 37 RI.
Coucher dans la forêt.
Continuation des travaux de campagne.
Cantonnement le soir au village de Belleau.
Prise de 15 espions allemands.
Départ pour la forêt de Chapitre à 6h30.
Cantonné dans le village de Belleau le soir.
Bombardement de Nomeny. Partis de Belleau à 11h30 du soir pour Nomeny.
Attaque à Nomeny par 2 bataillons du 66 RI et un du 32 RI.
Les Allemands reculent à midi. Bombardement de Nomeny par le 33 RA.
Nomeny occupée par des Bavarois ne riposte pas, sont rejetés de l’autre côté de Nomeny.
Le soir, la 6è Compagnie du 32 RI prend les avant-postes dans la forêt de Fourasse. La nuit, orage épouvantable. Prise de poste du 90 RI.
Attaque par les Allemands à la frontière à 2 h du matin près des postes du 32 RI.
Sommes relevés du poste du bois de Fourasse. Partis pour la ferme des Francs de la Bivouac ( !) sur le Mont Toulon à 500 m d’altitude. Construction des abris pour coucher dehors.
L’eau traverse les abris la nuit.
Bivouac sur le Mt Toulon. Pluie jusqu’à 16 h. A 18 h, le service des morts. Les Allemands fouillent la nuit, par leurs projecteurs, la position des troupes françaises.
A 23 h, le canon allemand tonne pendant 5 fois. Les canons français répondent par des coups de canon. Les Allemands ne font pas de dégâts.
Leurs obus n’éclatent pas.
Relevés des tranchées le matin. Le soir, cantonnés à Sivry.
Départ de Sivry à 10 h du matin pour Maxéville. Embarquement pour Belleau, Custine, Chamigneulle.
Arrivée à Maxéville à 5 h du soir, cantonnement.
Embarquement pour la Belgique à la gare de Nancy à 4 h. A 5 h, contrordre, retourner au Mont Toulon.
Combat avec le 277 RI contre une division bavaroise.
580 hommes mis hors de combat dans la plaine de Nomeny.
Arrivés au Mont Toulon à 9 h du matin.
Les obus tombent dans la plaine de Nomény. A midi, les Allemands bombardent le mont.
Mort du Lieutenant Laroze de la 6è Cie du 32 RI frappé d’un éclat d’obus. Blessé le sous-lieutenant Thibault au bras du même obus. Il y a eu 7 blessés et 1 mort.
Les artilleurs ont eu 2 morts et 8 blessés. Le bombardement cesse vers 7 h du soir. Coucher dans les tranchées du Mont. 3 coups de canon en y arrivant. La nuit a été calme.
Nomény est en feu, mis par les Allemands.
L’on est toujours dans les tranchées.
Les Allemands bombardent de 9 h à 10h30. 5 à 6 coups de canon sur nos tranchées, les autres sont dirigés sur le Mont St Jean.
A 13h, le feu recommence jusqu’à 17h.
Les obus arrivent jusqu’au village de Sivry, tuent 31 chevaux, 2 hommes tués et 2 blessés. La ferme des Boules est en flammes. Une patrouille de 15 fantassins allemands se sont avancés jusqu’à la ferme des (Francs ?) et s’est retirée.
Passé la nuit dans la tranchée.
La nuit a été calme, nous sommes toujours dans les tranchées.
Jusqu’à 9h, pas un coup de canon. Les batteries françaises commencent le feu mais ils ne répondent pas.
A 17h, partis du Mont Toulon pour Agincourt. Itinéraire Sivry, Belleau, Custine, Champignelle, St Christophe, Agincourt ) 1h du matin.
Partis d’Agincourt à 4h du matin pour Seichamps. Grande halte. Partis de Seichamps à 13h pour Velaine. Bataille de la Velaine, la 17 DI, le 32 RI en réserve dans la forêt. Le soir, petit poste dans la forêt.
Marche vers l’ennemi.
Attaque d’un bois à l’ouest d’Erbéviller.
A 11h30, le bataillon attaque le bois occupé par les Bavarois.
L’ennemi est dans les tranchées, sont obligés d’en sortir par le feu de l’artillerie française qui détruit une batterie allemande. 3 compagnies du bataillon ont des pertes assez sérieuses. 3 sections et la 6è Cie sont dans le bois.
En face, l’ennemi n’a pas eu un blessé. La 1ère section qui était déployée avec les autres Cies a eu 22 blessés et 3 morts.
Le même jour, le 1er bataillon du 32 RI, le 114 et le 125 ont eu des pertes sérieuses mais l’ennemi s’est retiré d’au moins 6 kms. Les officiers du 1er bataillon y sont presque tous restés.
Le soir, cantonnement d’alerte à Velaine (sous Amance).
Départ de Velaine à 6h. Marche vers la frontière.
Traversée du champ de bataille de la veille. Le terrain était couvert de morts et de blessés réclamant à boire. Les Allemands achèvent nos blessés. Un blessé allemand est recueilli par les soins des brancardiers français.
Il y a environ 1500 hommes mis hors de combat (Allemands et Français) dans ces mêmes combats.
Le soir, construction de tranchées dans un petit bois de sapins.
Couchés dans les tranchées.
On enterre les morts restés dans les tranchées jusqu’à 6h du soir.
Déplacement, construction d’une tranchée dans une plaine au nord de Réméréville. Dans la tranchée toute la nuit, coups de canon et fusillade sur notre droite.
Même position que la veille, le canon tonne toujours sur notre droite.
Même position que le jour précédent. 6 déserteurs polonais sont entrés sur nos lignes se rendre à l’Armée française. 470 autres attendaient un mouvement pour pouvoir déserter l’Armée allemande.
Au matin, 12 déserteurs allemands se rendent sur nos lignes.
Même position.
Tranchées avancées de 200 mètres. Une section du 123 RI est anéantie par un obus allemand.
Position dans les tranchées. Coups de canon jours et nuits.
Les Allemands essayent de détruire nos tranchées avec leurs canons.
Même position que la veille. Le canon ne cesse pas de tonner des 2 côtés. A midi, rafle d’artillerie française pendant ½ heure.
Les Allemands ne répondent qu’à la nuit jusqu’à 9 h du soir (le restant de la nuit a été calme).
Attaque de la cote 328 par la 18è DI. Engagement avec le 125 RI vers 3h du soir. Le 32 RI établit des tranchées en face dans la forêt de Faulx et y passe la nuit.
Quelques coups de canon pendant la nuit.
Les Allemands bombardent le village de Réméréville de 8h à 11h.
Leurs canons ne cessent pas de tonner toute la journée. Un obus tombe dans une tranchée de la 7è Cie et en blesse 3. Le soir, petit poste dans la forêt de Faulx. Dans la journée, le 125 RI a eu des engagements peu importants.
A 7h du soir, ordre de se replier dans les tranchées. Les Allemands envoient des obus pendant notre marche, en blessent aucun. A 8h, attaque de nuit par les Allemands par la forêt de Faulx.
Le 125 RI est en 1ère ligne. Anéantissement de 3 Cies prussiennes à (minuit). Ordre de se rendre à Nancy par Erbeviller, Champenoux, Seichamps, Essey-lès-Nancy.
Arrivés à Nancy à 8h.
Cantonnement à Nancy. Préparatifs d’embarquement.
Embarquement à Nancy à 10h.
Départ à 11h45.
Itinéraire : Maxéville, Champigneulles, Frouard, Liverdun, Fontenoy sur Moselle, Toul, Domgermain, Charmes, Blenod lès Toul, Bulligny, Crézilles, Bagneux, Barisey, Punerot, Rupp, Neufchâteau, St Blin, Mamois, Rimaucourt, Andelot, Chantraines, Bologne, Bricon, Bar/Aube.
Arrivés à Troyes à 8h1/2.
Départ de Torvillier à 4h1/2 du matin. Transport en automobile direction de Reims.
Arrivés à Thaas (Marne) à 10h. Partis de Thaas à midi pour Villiers.
Arrivés pour cantonnement.
Partis de Villiers à 4h du matin.
Itinéraire : ( ?), Gourgançon, la Fère-Champenoise. Bivouac dans la forêt.
Alerte à 4h, les Allemands surprennent le 93è de ligne dans un bois.
Le 32 RI arrive dans le bois.
Le 93 RI se replie en désordre et pas mal de panique. Dans les autres lignes, dès les 1ers coups de feu, le Capitaine Baudin tombe blessé d’une balle et les Allemands nous arrivent de 3 côtés.
L’on essaye d’apporter le Capitaine à 4 par la droite qui se faisait arriver à une arrête de terrain. L’on est entre 2 feux de l’ennemi qui tire de chaque côté et par derrière.
Obligés de laisser le Capitaine dans un bois de sapins, sur 4 que l’on était pour le sauver, 3 sont tombés et moi le dernier, une balle me frôle la cuisse en perçant ma capote.
Fuite parmi les balles qui donnaient des 2 côtés et le feu d’une mitrailleuse. A chaque instant, mes camarades tombent criblés de balles. Le sous-Lieutenant Daras tombe blessé d’une balle qui lui traverse la figure par les joues.
Joubert tombe mort d’une balle à la tempe.
Traversée environ 1500 mètres au milieu des 2 feux.
Arrivés à la Fère, rassemblement d’une Cie formée par plusieurs régiments.
Les gendarmes menacent de revolver ceux qui reculent encore.
A environ midi, sortie de l’artillerie à l’est d’Evry canonnant pendant 3h à 4h.
L’on se replie sur Gourgançon au moment où il ne reste qu’environ 100 hommes sur tous les régiments.
Bivouac dans un champ entre Gourgançon et Salon.
Le régiment a perdu ce jour le Colonel, le Commandant des 2 bataillons, les Capitaines des 5è et 6è Cies, les sous-Lieutenants des 5è et 6è Cies. Beaucoup de sous-officiers et environ 1000 soldats morts et blessés et disparus.
Les Allemands pendant le combat agitèrent un drapeau blanc et levèrent leurs crosses en l’air et quand les Français approchèrent , les Allemands tirèrent sur eux. Les Allemands ont perdu beaucoup aussi des leurs par le feu de notre artillerie.
Réveil à 5h.
L’on se replie vers la gauche et l’on commence à faire les tranchées quand l’artillerie allemande nous oblige à nous replier sous son feu. L’on se replie jusqu’à Salon et l’on revient ensuite vers midi aux emplacements où l’on était à 15 heures.
Le canon tonne sur notre droite et devant nos tranchées.
Couchés dans les tranchées.
A 11h du soir, les Allemands se retirent de Gourgançon.
Retraite des Allemands vers Chalon sur Marne. Marche en avant de l’Armée française.
Le 1er jour, l’on avance de 15 Kms ! Et l’ennemi se retire toujours en pillant tout sur leur passage.
Bivouac dans une forêt près de Vassimont.
Départ de la forêt à 6h du matin.
Marche en avant. L’ennemi se retire toujours.
Passage à Vassimont pillée par les Allemands et bombardée par l’Artillerie française. Il ne reste plus une maison debout. L’église est remplie de blessés français et allemands mélangés avec des morts. 8 prisonniers bavarois sont pris à Vassimont. Beaucoup de bombes d’Allemands tués par l’Artillerie française.
Sale spectacle ( ) du village. Passage à Villeseneux également pillé mais non incendié.
Tout est sorti des maisons, le vin est dans les caves, les tonneaux sont défoncés.
A Chenier, même tableau qu’à Villeseneux et l’on continue notre route vers Chalon sur Marne. Bivouac à 4 km de Chalon.
Entrée dans Chalon sur Marne à 8h.
Grande halte pendant 2 heures. Départ de Chalon à 14h.
Il y a environ 400 blessés allemands dans Chalon et 200 prisonniers. Cantonnement le soir à Dampierre au Temple.
Départ Dampierre à 6h.
Passés à Vadenay où tout est pillé.
Passage du camp de Chalon.
Vers le milieu du camp, les Allemands envoient des coups de canon et se replient jusqu’à St Hilaire le Grand. Prise du village de St Hilaire par le 32 RI qui y rentre à environ 16h.
Les Allemands étaient partis depuis 14h.
Vers 15h, les Allemands bombardent le village.
A 7h du soir, tout est en feu mais l’on n’a pas quitté le village. Les Allemands prennent position sur la crête au-dessus du village.
Le soir, le 93 RI est refoulé par l’ennemi qui n’avance pas car on l’attend dans le village « baïonnette au canon ».
Le 1er bataillon cantonne au village et bivouaque à la sortie du village jusqu’à minuit et revient cantonner au village.
Rassemblement du 9è CA à Baconnes.
Départ de St Hilaire à 8h. Passés par Mourmelon-le-Grand. Arrivés à Baconnes à 16h( ?). Attaque de l’ennemi sur le flanc. La bataille s’engage par l’artillerie qui détruit les batteries allemandes et démolit les tranchées de l’infanterie allemande. La 6è Compagnie est dans un bois de sapins et n’en sort qu’à 5h du soir pour attaquer l’ennemi qui est dans les tranchées.
1ère attaque par 2 compagnies du 66 RI et 6 du 32 RI reçoivent l’ordre de se porter en avant au milieu des balles.
L’un arrive dans le bois mais la moitié de la compagnie se perd avec (l’adjudant ?) qui nous ramène au bois de sapins où l’on y couche de temps en temps.
La fusillade se fait entendre mais pas longtemps.
Dans le bois de sapins, construction de tranchées.
L’ennemi est à 300 m de nous dans leurs tranchées et le canon ne cesse de tonner. L’artillerie française détruit les tranchées allemandes qui sont obligées de les abandonner nous en laissant la moitié de ceux qui y étaient.
Couchés dehors vers 11h du soir.
Attaque de nuit, des coups de fusils sont échangés des 2 côtés et les canons aussi.
Les coups de feu ne cessent pas de la nuit.
Attaque d’un convoi du 125RI passé sur la route de Reims mais presque pas de tués et blessés. 2 voitures abandonnées. L’artillerie se bat toute la journée.
Toute la journée dans les tranchées.
Même position que la veille. L’artillerie continue de tonner des 2 côtés.
Le 32RI avance de 500 m en avant en position de réserves.
A 5h du soir, attaque des tranchées allemandes par le 114RI et le 125RI mais il n’en a été (de) rien.
Les Allemands n’ont pas replié.
Le reste de la nuit a été calme.
Même position que les derniers jours. Le canon ne cesse de tonner. Les Allemands battent les bois avec leur artillerie lourde.
Vers 6h du soir, les Allemands attaquent notre droite. Le 32RI se replie en désordre vers le village de Baconnes.
Ce n’était qu’une simple attaque.
Cantonnement à Baconnes.
Départ de Baconnes à 6h du matin vers St Hilaire protéger la droite de notre avancée.
Position dans des tranchées dans les bois.
Même position que la veille.
Les canons tonnent des 2 côtés et de temps en temps la fusillade.
Un obus tue 2 hommes au 1er bataillon.
Attaque de nuit par les chasseurs à pieds qui surprennent les Allemands dans leurs tranchées et font 150 prisonniers. Combat d’artillerie toute la journée.
Changement de position, le 32RI remplace le 16è chasseurs à pieds en position de 1ère au Mont de Baconnes.
L’on prend position à 10h du soir.
Rien d’anormal.
Dans les tranchées de 1ères lignes à 400m des tranchées allemandes.
Echange de coups de feu des 2 côtés toute la journée. La nuit a été calme.
Même position que la veille. Pas d’attaque de la journée, toujours quelques coups de feu. La nuit a été calme.
Attaque des tranchées allemandes à 14h par le 32RI.
L’artillerie commence à attaquer à 13h50. A 14h, 2 compagnies sortent des bois et se déploient dans la plaine et font à peu près 300m sans un coup de fusil. Arrivés à 100m des tranchées allemandes, les attaquent à coups de feu et de canon.
Beaucoup restent sur le terrain par le feu de l’ennemi qui reste dans leurs tranchées.
L’artillerie allemande bombarde les tranchées occupées par la 6è Compagnie qui soutient la marche en avant. Les obus arrivent sur le parapet des tranchées mais ne font pas de blessés.
A la nuit, le 32RI est obligé de se retirer avec 80 hommes morts et blessés.
La nuit a été assez calme.
La canonnade se fait entendre à partir de 8h du matin et continue toute la journée.
Vers 17h, un combat d’artillerie s’engage. L’ennemi bat la lisière du bois occupé par le 1er bataillon du 32RI ainsi que les tranchées occupées par les 5, 6, 7 et 8è compagnies (2è bataillon ?). Il y a eu quelques blessés.
A 22h, les Allemands attaquent Prosnes mais ils sont repoussés par le 290RI et le 77RI avec de grosses pertes. Le canon et la fusillade n’ont pas cessé toute la nuit sur notre gauche.
Dans nos emplacements, il n’y a que quelques coups de fusil.
Toujours dans les mêmes positions, échange de coups de feu.
A 300m des tranchées allemandes. Coups de feu toute la journée aussitôt que quelqu’un sort des tranchées.
Toute la semaine dans les mêmes tranchées.
Il y fait très froid la nuit.
La plupart des nuits, une attaque est faite sur notre gauche mais toujours sans résultat. Les tranchées sont attaquées plusieurs fois par jour par l’artillerie.
Même position que les jours précédents.
A 10h du soir relève du régiment par le 290RI. Bivouac dans un bois près des tranchées.
Départ de Baconnes à 4h du matin dans la direction de Wez pour remplacement d’une division de troupes d’Afrique.
Passés à Sept-Saulx, arrivée à Wez à midi.
Repartis pour la relève des tranchées à 6h du soir.
Couchés dans la Ferme des Marquises.
Relève à 3h du matin des troupes d’Afrique.
L’artillerie allemande bombarde le château qui se trouve en face de la ferme et celle-ci reste intacte (on dit que c’est une ferme allemande).
Même position de 2è lignes.
On bombarde le château.
Combat d’artillerie toute la journée.
Toute la journée, les Allemands n’ont pas tiré un coup de canon.
Les Allemands essaient de bombarder la Ferme des Marquises.
Ils ne continuent pas.
Vers 15h, la 5è armée, qui est sur notre gauche venant de Reims, attaque. Aucun résultat n’est venu.
Jour de repos à Wez, arrivés des tranchées de la nuit à 5h du matin.
Repos, les sections les unes après les autres partent à la construction de tranchées contre l’artillerie pour y coucher le soir.
Repos à Wez.
Combat d’artillerie toute la nuit près du village.
Repos toute la journée.
Le bataillon doit remplacer le 3è bataillon dans les tranchées de 1ères lignes la nuit suivante.
Départ de Wez pour la relève.
A 3h, arrivée à la Ferme des Marquises. A 4h, relève du 3è bataillon.
A 5h, RAS pendant la relève. La journée a été tranquille.
Pas d’attaque la nuit. Dans la journée, les Allemands ont bombardé les tranchées par environ 30 boulets. Nous avons eu 3 blessés à la compagnie.
RAS de la journée. A minuit, les Allemands viennent couper les fils du réseau de fils de fer de nos tranchées. Ils sont reçus par nos feux. A 1h du matin, relève par le (126RI) de ligne.
Le 32RI est couché le reste de la nuit dans la Ferme des Marquises.
Départ de la Ferme des Marquises à 5h du matin pour Beaumont sur Vesle. Arrivée à Beaumont à 8h. Repos toute la journée. L’on doit embarquer le lendemain à 11h.
Contre ordre : l’on doit embarquer que le lendemain à 1h. Repos de la journée, convoi de ravitaillement à Verzenay.
Le vin coûte 2F le litre.
Départ de Beaumont pour l’embarquement à 13h30.
Arrivée à Mourmelon (le Petit) à 6h du soir. Embarquement à 8h30 du soir. Itinéraire :
Chalon/Marne-Meaux-Paris-Creil-Amiens-Abbeville-Etaples-St Pol-Hazebrouck.
Débarqués à Strazeele à 8h du matin le samedi 24 octobre.
Transport en automobiles pour la Belgique. Passés par Bailleuil. Débarqués à Westoutre à 13h.
Départ de Westouter à 16h du soir, destination Vlamertinge. Arrivés à Vlamertinge à 8h du soir.
Couchés dans la mairie avec les Anglais.
Départ de Vlamertinge à 5h du matin pour prendre position au Mont d’Ypres.
Arrivés à Ypres à 9h. L’on prend nos positions vers 6h du soir.
Bombardement de Zonnebecke. L’on traverse le village pendant le bombardement.
L’on prend position du Mont de Zonnebecke vers 8h du matin sous une pluie d’obus dans une tranchée devant le 135RI et le 114RI qui ont des pertes sérieuses.
Le combat est acharné entre l’infanterie et l’artillerie française et anglaise avec les pièces lourdes.
La nuit est à peu près calme.
Le combat continue avec acharnement.
Plusieurs attaques sont lancées mais sans résultats malgré que l’ennemi recule toujours un peu.
Dans les mêmes positions. Toujours des attaques mais l’ennemi n’avance pas. L’on prend toujours un peu de terrain. L’artillerie se bat toute la journée et parfois la nuit.
10è jour de la bataille.
L’ennemi est plus en force sur la droite où se trouvent les Anglais qui résistent. Des renforts sont envoyés sur cette aile et tiennent l’ennemi en respect.
Le 32 RI est obligé de quitter ses emplacements pour remplacer les Anglais à droite.
La 2è section de la 6è compagnie est détruite ; il en revient 5, les autres sections sont moins endommagées mais les Anglais sont renforcés par nous.
Les Allemands arrosent les tranchées de leurs gros canons et en blessent plusieurs de leurs côtés.
Ils ont des pertes énormes.
Les Allemands attaquent la nuit et viennent jusqu’aux tranchées françaises mais ils sont arrêtés par notre feu des canons.
Les Allemands sont à 2 m de la tranchée n’ayant pu aller plus loin.
Les Allemands ont commencé à bombarder Ypres.
L’attaque faite par les Allemands n’a pas réussi mais le 32RI a beaucoup souffert.
Les 2è et 3è bataillons qui y sont partis sur 1162, il en revient 481.
La 4è compagnie ne compte plus que 53 hommes et 1 officier.
Le 32RI est relevé par le 4è zouave qui refoule les Allemands et reprend de nouvelles positions.
Les bataillons sont au repos dans un champ près d’Ypres.
Départ du bivouac à 6h du matin dans la direction de Zillebeke renforcer le 68RI. L’on prend position dans des tranchées et le soir, construction d’une tranchée à la disposition d’un général anglais.
Départ de nos tranchées pour Zillebeke.
L’on cantonne dans une tuilerie pendant 2 jours. Les Allemands bombardent Zillebeke.
Départ de Zillebeke pour Saint-Jean remplacer le 96RI qui a reculé devant les Allemands et où une compagnie s’est faite faire prisonnière sans avoir tiré un coup de fusil ni sans en avoir reçu un.
L’on prend position vers 6h du soir sous un feu terrible d’artillerie.
Le 96RI était en fuite avant qu’on arrive ainsi que le 73 territorial et les 29 bataillons de chasseurs. L’on croit que les Allemands viennent sur nous mais ils ne bougent pas.
L’on avance.
Construction de tranchées pour la nuit qui a été tout à fait calme.
L’on reste dans nos tranchées mais pas moyen d’en sortir, de recevoir une balle. L’ordre est donné d’attaquer. La 12è compagnie commence mais elle ne va pas loin.
Elle est chassée par un feu d’artillerie. Le reste ne bouge pas.
Le soir, avec 3 hommes, reconnaissance de tranchées, à 700m en avant de nos lignes.
Mais l’on ne peut les occuper, elles sont pleines d’eau.
L’on passe le reste de la nuit dans nos mêmes tranchées.
La journée dans les mêmes tranchées. Le soir vers 9h, départ pour remplacer ce qui reste du 96RI qui est en 1ère ligne à l’est de St Jan.
L’on prend position vers minuit. Toute la nuit, il n’y a que des échanges de coups de feu des 2 lignes qui sont à 150m les unes des autres.
En tranchées de 1ère ligne. Toujours des échanges de coups de feu des 2 côtés.
La nuit vers 11h, les Allemands font mine d’attaquer mais ils restent dans leurs tranchées et nous aussi. Cela dure environ 1h. Le reste de la nuit a été calme.
Même position que les jours précédents.
Pas un obus ne vient s’abattre sur nos tranchées. L’on est tranquille, si ce n’est que les tranchées sont pleines d’eau, que la neige tombe et qu’il fait très froid.
Sur notre gauche, l’on a fait 1100 prisonniers.
A 3h du matin, relève par le 9è régiment de ligne.
Le régiment va au repos à Vlamertinge pour 3 jours.
Jour de repos à Vlamertinge.
Départ de Vlamertinge à 15h prendre position à l’est de Zonnebecke.
L’on prend position à minuit.
L’on relève le 77RI en tranchées de 1ère ligne.
Dans les tranchées de 1ère ligne. Pas d’attaque.
Quelques coups de fusil sont échangés. L’artillerie française bat les tranchées ennemies qui sont à 100m des nôtres.
Relevés de 1ère ligne pour aller en 2è ligne.
Quelques coups de canon tombent près de nos tranchées mais ne font aucun mal.
Relevés par le 268RI de ligne. Le bataillon va en 3è ligne près de Zonnebeke.
Le bataillon change de secteur en position au nord de Zonnebeke en tranchées de 2è ligne. En petit poste avec 5 hommes dans une maison entre la 1ère et la 2è ligne.
Pas d’attaque.
Relevés à 4h du matin par le 105RI.
Le régiment va chercher les jeunes soldats de la classe 14 à Vlamertinge. Arrivés à Vlamertinge à 9h du matin.
La journée au repos. Le départ du régiment est fixé à 11h du soir.
Départ de Vlamertinge à 11h du soir pour aller prendre position au nord d’Ypres à Hoog. L’on traverse Ypres complètement détruit. L’on arrive à Hoog vers 2h du matin. L’artillerie tire sur nous mais ne blesse personne.
L’on relève le 66RI dans les tranchées de 1ère ligne à 80m de l’ennemi.
Pas d’attaque de la journée. Toujours des coups de feu de temps en temps.
L’on reste dans les tranchées.
Vers 1h du matin, les Allemands attaquent de leurs tranchées mais personne ne bouge.
Même position que la veille en 1ère ligne.
Position dans des tranchées de 2è ligne.
Combats d’artilleurs.
Repos à Vlamertinge.
Départ de Vlamertinge pour « réserve » au nord d’Ypres.
Départ des tranchées de 2è ligne pour remplacer le 290I en 1ère ligne à 8h du soir.
Position dans les tranchées de 1ère ligne à 30m des Boches.
Journée assez calme.
Attaque par le 68RI et 2 bataillons du 32RI à 8h du matin.
Le 32RI avance de 50m dans des tranchées boches et le 77RI prend 2 tranchées ennemies.
L’artillerie écrase les tranchées boches qui sont devant nous. Une autre attaque avait été préparée pour la nuit.
La nuit est calme. L’artillerie continue à arroser les tranchées ennemies. L’attaque commence sur tout le front.
Rien à signaler de la journée.
Par moments, des fusillades des 2 côtés.
Même position dans les tranchées.
Les Allemands n’attaquent pas.
Pas d’attaque comme les journées précédentes.
Relevés des tranchées par le 66RI à 5h du matin. Au repos à Ypres.
Repos à Ypres toute la journée.
Départ d’Ypres à 2h du matin pour les tranchées de 2è ligne sur la route de Hoog.
Départ de 2è ligne pour la réserve de 1ère ligne.…….. à l’infirmerie ( ?)
Evacués les 28, départ pour Poperinge. De là, arrivés à Dunkerque le 28.
Embarqués à bord du « Bretagne ». On attend le départ.
A bord de la « Bretagne ».
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