« Mon grand-Oncle, François GUILLEMIN
(134ème RI de Mâcon) est mort le
Je suis à la recherche de son parcours
notamment sur les combats de La Louvière et du Bois Brûlé (début octobre 1914).
Je vous adresse le carnet de guerre de mon aïeul (depuis son incorporation
jusqu'à la date de sa blessure mortelle (6/10/1914 ou 7/10/1914 ?)
Par ailleurs, je suis en possession d'une plaque en
émail avec sa photo. »
Gilles, mai 2005…
Merci à Dominique pour la
recopie du carnet.
Départ de Viry à
Ont fini de nous équiper et habiller.
On passe la revue du Colonel
qui prononce un discours à
À
Arrivé à Épinal à
Débarqué à Châtel à
Cantonné à Damas.
Cantonné à Damas.
Alerte à
Passé par Vallois, Moyen. Arrivé à Chenevières à
Même cantonnement. Exercices dans les champs.
Parti passer pour Flin et Mesnil. 1e fusillade sur aéro. Passé la nuit au bivouac dans les bois.
Arrivé à Autrepierre à
Parti d’Autrepierre, arrivé à Blamont pour garder le quartier général.
Garde du quartier général.
Nous quittons Blamont à
Départ à
Marche de
Fait le café où les obus ennemis viennent tomber à nos
côtés. Parti
Arrivé à
Le 56e donne l’attaque suivie par nous, mais nous ne pouvons résister à l’ennemi. Forcé à battre en retraite, ou chacun se sauve comme il peut.
Déjà beaucoup de blessés.
Enfin on parvient à rassembler le régiment. On fait la
soupe à
Nous partons
Soutien d’artillerie, nous sommes délogés par les obus
allemands et nous prenons la direction de
En France, l’ennemi poursuit.
Au matin, nous faisons des tranchées pour attendre l’ennemi.
Aussitôt faites, les obus nous délogent. Nous nous sauvons, passant par Laronxe, St Clément.
On fait le café. Nous repartons.
Passé à Chenevières, Vathiménil et on bivouaque sur le plateau de Moyen.
Le froid et la fausse alerte nous empêchent de dormir.
Départ à 4 heures passé. Moyen,Vallois,
Magnières, Essey
On rentre à Damas pour cantonner. Section de garde.
*********************
Ces cartes ne sont pas incluses dans le carnet.
Elles permettent seulement de situer les événements
décrits par François.
Vers la description générale de cette bataille
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Relevé de garde, rentré cantonnement – ¾ de vin.
On se nettoie. Nous partons à la nuit au bivouac à St Boing.
Nos obus nous criblent, en fauche 7 de ma section . 1 mort. Chacun sedisperse dans les bois.
On reforme le régiment à 2 heures du soir.
On revient à Damas. Couché.
On part à
On part à
Chemin affreux. Nous passons sur le champ de bataille de la veille où de nombreux morts y sont encore. Nous nous arrêtons, massés par section.
Un obus ennemi tombe sur un caisson de munitions, met le feu.
Une pluie d’obus nous tombe de tous côtés.
Le reste de la journée, on va coucher au Giriviller.
Même place que la veille.
Soutien d’artillerie. À la nuit, nous quittons le terrain.
Rentrons à Mattexey où on couche.
Même place.
Font des tranchées.
Passons la journée. À la nuit, prenons la place du 56e en avant-poste sans rien manger.
Passons la journée dans les tranchées.
À
Baïonnette au canon, on court. On arrive, l’ennemi a disparu. Les balles sifflent tout de même.
On rentre dans la tranchée où on dort tant bien que mal.
Même place d’avant-poste. Les vivres manquent.
À
Nous avançons jusqu’à la gare de Magnières. Le 3e bataillon doit nous seconder. Une fusillade incessante commence.
Le bataillon n’arrive pas un pont à passer. Les hommes ne peuvent tenir barricadé de tous côtés, forcé une fois de plus à reculer.
On rentre dans nos tranchées à 500 m de l’ennemi.
On est abrité par un bosquet. On veille, prêts à une nouvelle attaque.
5
heures matin, le 56e nous relève. Nous passons en arrière la journée
dans un bois voisin.
On va coucher à Mattexey.
Départ
L’ordre de suite de charger. Ma section se porte de garde au général. Pendant le parcours, les obus tombent de tous côtés sans atteindre personne. Le soir, on retourne à Vennezey pour se coucher.
Nous allons dans un champ d’avoine faire des tranchées. Le soir, on rentre en cantonnement à Vennezey.
Nous restons au lieu dans un verger à côté du village.
Nous faisons de l’École de Bataillon pour remettre les derniers réservistes dans les rangs.
Départ à
On fait des tranchées. Le soir, on rentre.
On part à
Même emplacement. On distribue des cartouches. 14 livres par homme.
Départ
Réveil à
On part à
Matin, pluie à
Réveil à
Ils nous font partir pour nous amener à 1 km de Vennezey à
la côte jusqu’à
Il pleut à torrent. On fait pas de feu.
Réveil à
La division attaque Magnières. On est de réserve à Giriviller. On nous donne pas le temps de manger.
On part à
On passe par Mattexey, Magnières, village abominable, puis
par les chemins boueux dans les bois, on vient coucher à Flin à
Réveil à
On passe par Vathiménil.
On vient entre Chenevières et Vathiménil pour garder un pont que les Allemands ont fait sauter.
La Meurthe est débordée, on est obligé de passer dans l’eau. On couche sur l’herbe, on est figé.
Le matin, on nous apporte le café et la soupe. Ça nous réchauffe un peu.
On est toujours de garde. Il commence à pleuvoir de nouveau.
On y reste jusqu’à midi, on rentre à Vathiménil jusqu’à 2 h.
On part, on passe Moyen, Magnières tout brûlé, St Pierremont. On vient cantonner à Haillainville à 10 h du soir, par des chemins boueux.
Réveil à 4 h. On doit partir à 5 h, on part pas qu’à 10 h 1/2 .
On passe par Damas aux Bois.
On vient embarquer à Charmes.
Je couche sous les bancs. On mange la soupe, on fait quelques distributions, puis on embarque à 10 h du soir.
On voyage toute
On débarque puis on fait la pause de 15 h, ensuite on part.
On passe sur un pont fait par le Génie car le pont principal est sauté par les Français pour barrer le passage aux Boches.
On traverse la ville, puis on nous emmène dans la caserne aux Chasseurs à pied.
On nettoie les chambres. Il y a quelques matelas où l’on couche avec quelques couvertures. On passe une bonne nuit.
Réveil à 5 h. On part à la corvée de lavage dans un ruisseau à 200 m.
On rentre manger la soupe. On astique les sacs et tout ce qui s’ensuit.
À partir de 2 h, quartier libre.
On parcourt la ville, on trouve presque rien, quelques bouteilles de vin. À 2 h., on rentre pour 3 heures.
Le temps qu’on est à la caserne, notre compagnie fait la soupe aux cuisines.
Réveil à 5 h. On passe quelques revues. Je me fais porter malade.
Après midi, la compagnie va à l’exercice jusqu’à 3 h.
Ensuite, on se prépare pour partir.
Réveil à 4 h. On part à 5 h.
il pleut à torrent. On traverse la ville, on passe par Rouvrois, Lacroix où on cantonne.
Arrivé à
On nous amène dans une caserne du 154e d’Infanterie où on dort jusqu’à 8 h du matin. J’étais malade comme une bête.
Je marche avec les voitures.
Les hommes sont fatigués, il en reste beaucoup le long de la route.
On part de la caserne à
On nous fait marcher encore pendant 3 h de temps.
On arrive dans une grande ferme qui a été occupée par les Allemands.
On y passe la nuit. Il y a du foin, je suis assez bien couché.
Réveil à 4 h. On fait le café puis la soupe. On passe quelques revues. On passe le reste de la journée à rien.
On couche au même endroit, à la ferme de Moncet
Même emplacement que la veille. Même travail le soir on passe une revue d’armes et d’effets par le capitaine. On couche encore.
Réveil à
Il ne reste plus de maison debout. Beauzée, Amblaincourt, Séraucourt, Rignaucourt. On
arrive à
Réveil à 4 h. On fait le café puis on part à 7 h ½.
On revient sur nos pas jusqu’à Beauzée. On change de route, on passe à Nubécourt, Fleury, Autrécourt, Froidos, Auzéville. On marche jusqu’à 4 h du soir sans s’arrêter. On arrive près d’un patelin. On nous fait mettre par section sous des pruniers jusqu’à la nuit, et ensuite on vient cantonner à Rarecourt.
Réveil à 5 h. On prend le café. Il y a repos. Le soir, corvée de lavage et revue d’armes par le lieutenant Churingt (?).
Réveil à 5 h.
Ma section est de garde aux issues. On part le soir à 3 h ½, on revient sur nos pas du 24 jusqu’à Beauzée, Deuxnouds.
On marche jusqu’à 9 h du soir. On arrive à Mondrecourt où on cantonne. Je suis un peu malade.
Réveil à 5 h. On part de suite. Il y a de la niôle. On peut rien prendre, ni café, ni soupe, ni rien.
On va jusqu’à Heippes où on sort
On nous amène dans un bois. On ne veut pas que l’on fasse de feux. Il est 1 heure quand on y arrive.
On est obligé de manger du singe un instant plus tard, chacun se débrouille, on fait quelque chose quand même.
On y reste jusqu’à 7 h du soir, puis on nous fait remonter un peu plus haut dans un autre bois caché un peu de l’ennemi pour faire cuire la viande qu’on vient de toucher. On fait des feux toute la nuit pour se réchauffer.
On doit passer la Meuse à la pointe du jour sur une passerelle faite par le génie pour attaquer l’ennemi.
Mais il y a contrordre, on ne part pas.
On part à 6 h d’où on est pour aller dans le bois où on était hier au soir.
On y reste jusqu’à 7 h du soir.
On retourne où on a passé la nuit de la veille au bivouac.
Dans le bois, on fait quelques abris pour se couvrir du vent et de la pluie parce qu’il ressemble le mauvais temps. On fait du feu toute la nuit.
On part du bois à
On arrive à Boncourt à 8 h du soir où que c’est qu’on cantonne. Journée fatigante, on fait bien au moins 40 km.
Réveil à 5 h. On prend le café puis on attend. On est de réserve du Corps d’Armée. On reste ici à Boncourt jusqu’à 9 h du soir. Depuis 5 h on est sur le qui-vive. Alors on part pour Lérouville.
On passe par Sampigny qu’on laisse sur notre gauche, Mécrin, Marbotte, puis on marche sur la route dans un bois (forêt de Marbotte) où on va prendre position dans les tranchées. On y arrive à la pointe du jour.
Alors on prend les avant-postes.
Ma compagnie seule attaque à
Journée terrible pour nous.
On se bat dans le bois avec ardeur.
On tire mais on ne voit rien. Les Boches sont dans les tranchées, on ne peut les sortir.
On est sous le feu depuis
On change de place un peu plus loin de l’ennemi, sous quelques abris où on se couche un peu mais on ne peut dormir car on est toujours sous les balles de l’ennemi.
On est obligé d’être sous le qui-vive toute la nuit.
Enfin la pointe du jour arrive.
Rien de neuf pour nous.
La fusillade ne cesse toute la nuit.
On passe de réserve, mais toujours sous les abris constitués. On y reste toute la journée.
On change la nuit pour aller sous un autre abri. Toute la nuit, ce n’est qu’une fusillade. On est sur le qui-vive.
On reste au même emplacement sous nos petites tonnelles. La journée, on porte des cartouches à la 4e compagnie.
Puis l’après-midi, on fait des croix pour aller enterrer des Français et des Boches, et des claies avec des feuillages pour faire des abris à la 3e compagnie qui est tout à fait en 1re ligne.
La nuit se passe encore pas mal, à part quelques fusillades.
Même emplacement, même détail que la veille, toujours dans nos cahutes.
Id.
On doit au soir remplacer une section du 227e, mais on reste à notre place. Les
fusillades continuent comme de coutume. Le canon gronde
On prend le café, puis ensuite on va remplacer une section de ma compagnie qui est depuis 5 jours.
On est 50 m dans Boches, mais toujours dans le bois d’Apremont.
Il a été
blessé sur ce lieu le 6 ou le
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