(d’après historique imprimé à Saint Servan par
l’imprimerie J. Haize)
La bataille de Charleroi août 1914
La bataille de Guise août 1914
La bataille de la Marne sept 1914
La bataille d’Arras sept-oct 1914
La deuxième bataille d’Artois mai 1915
La deuxième bataille de Champagne sept. 1915
Les combats des Monts de Champagne 1917
La deuxième bataille offensive de Verdun 1917
La troisième bataille de l’Aisne 1918
Le 10 août vers 15 heures, le 1er bataillon est détaché
comme soutien de la cavalerie d’exploration ; Ce bataillon arrive le 12 à
Bouillon et en repart le 16 pour rejoindre le régiment.
Les 2éme et 3éme bataillons arrivent le 13 à Sedan, y restent jusqu’au 15 ;
Le 16, le régiment est regroupé à
Mézières.
Par Cul-des-Sarts, Bruly-le-Couvin, Fraire, il atteint Hanzine, Hanzinelle dans la nuit du 20 au 21.
Alerté le 21 août, vers 18 heures, il marche sur
Thamines Auvelais où les premiers éléments du 10éme Corps disputent
victorieusement aux avant-gardes ennemies les passages de la Sambre. Il
bivouaque, à minuit, aux abords de Vitrival.
Le 23 août, le régiment évolue, en
réserve, dans la région Mettet, Corroy, Oret ; Le soir il prend les
avant-postes au nord d’Oret et le long de la route Oret - Biesme.
Le 24, à 5 heures, l’ennemi attaque
violemment sur tout le front. A 8 heures, la retraite par échelons, en
combattant, commence par Florennes, Hemptinne, Samagne, Samiolle, Daussois. A
partir de Daussois, le régiment , sans combat, continue sa marche
rassemblé ; Il passe à Cerfontaine , sans s’arrêter durant la nuit,
atteint Chimay le 25 à 8 heures. Il bivouaque quelques heures à Saint Rémy,
repart avant la nuit sur la route d’Hirson et prend les avants postes le 26
dans la trouée d’Anor, aux villages de Montrepuis, Neuve-maison, Ohis, Effy.
Le 29 dès l’aube, il marche sur Guise
par Sains-Richaumont, Puissieux, .A Audigny, il relève des éléments du 3éme
Corps aux avants postes, prend contact avec l’ennemi à 7h30 et, à 8 heures
reçoit l’attaque de l’infanterie allemande.
Le régiment est placé dans l’angle formé par la voie
ferrée et la route Guise – Marle, le 3éme bataillon entre cette route et
Audigny, le 1er à sa droite, le 2éme en attente dans Audigny.
A 9 heures, l’ennemi progresse, menace le flanc
gauche ; Ordre est donné de se replier sur une crête à mi-chemin entre
Audigny et Puissieux, où le régiment sera appuyé, à sa gauche, par le 2éme qui
débouche. A peine installé, le régiment est lancé au pas de charge sur
Audigny ; Accueilli par une fusillade puissante et de nombreuses
mitrailleuses, il subit des pertes sévères, et se replie.
Le 1er bataillon (Commandant MOREAU) se signale par sa
belle conduite.
A 10 heures, la retraite est générale ; Elle
s’effectue vers Sains Richaumont.
A 17 heures, les éléments du régiment rassemblés vers
Housset participent à une attaque du 1er Corps sur Sains-Richaumont . Le 3éme
bataillon s’y distingue, son chef, le commandant PIQUE est blessé.
Le 30 août, le combat continue
favorablement.
A 17 heures la retraite reprend. Dans la nuit, le régiment
atteint Voyenne ;
Le 1er septembre,
Hermonville-Marzilly ;
Le 2, Rosnay ;
Le 3, Mardeuil près
d’Epernay ;
Le 4, Etoges ;
Le 5, Sezanne.
Le 8,
il s’avance, traverse Charleville, le-Bout-Du-Val , et, en combattant marche
sur Le Toult. Le 1er bataillon y entre à 23 heures et occupes les passages du
Petit-Morin. Les 2 autres bataillons restent sur le plateau près de la ferme
Pommerose.
Le 9, vers 9 heures, le colonel PÖNCET
de NOAILLES et son adjoint le capitaine LIEUTARD, sont tués du même coup. Le
Chef de Bataillon MOREAU prend le commandement du régiment . Le plateau de
Pommerose est violemment canonné toute la journée. A 18 heures le régiment
franchit le Petit-Morin, il atteint Bannay dans la nuit.
Le 10 septembre, il s’avance par
Champaubert, Etoges, Bergères-les-Vertus, où il fait des prisonniers ; Le
11, il rentre à Epernay ; le 12, par Ay, Louvois, Craon-des-Ludes, il
poursuit l’ennemi, et se dirige sur Sillery ( 1er Bataillon ) Puissieux ( 2éme
et 3éme bataillons) ; il atteint à la nuit les passages de la Vesle.
Le 13, il franchit
cette rivière et est arrêté sur le canal.
Le 14, la 8éme compagnie attaque en vain
la ferme Alger. Le régiment se renforce sur ses positions.
Il y reste le 15.
Le 16, le Commandant VERMOT, prend le
commandement du régiment. Une reconnaissance pénètre dans le fort de la
Pompelle mais est rejeté.
Le 17 septembre, le 47éme Régiment
d'Infanterie est retiré de la
ligne de feu, puis engagé au nord-ouest de Reims à la Neuvillette où les
renforts arrivés de la veille combattent comme les anciens.
Il est ramené à Germigny où il couche jusqu’au 24, étant mis
chaque jour en réserve à la butte de Prouilly, à 6 kilomètres plus au nord.
Le 29, il s’embarque en chemin de fer, arrive dans l’après-midi à Marcelcave (Somme) et, à la nuit, au cantonnement de Montigny.
Le 30, par une marche de nuit, il
atteint Mailly-Maillet, et, le lendemain, par Hannescamp arrive à
Boisleux-au-mont. Il en débouche dans
la soirée en formation de combat, traverse Boiry-Becquerelle dans la nuit et,
atteint son objectif.
Le 2 octobre, il est envoyé
sur Mercatel. A la tombée de la nuit, il attaque Neuville-Vitasse, le 3éme
bataillon ( commandant PIQUE) en tête. Il en atteint les abords ; le 1er
bataillon renforce le 3éme, la situation se maintient jusqu’au lendemain soir.
A la nuit, les Allemands attaquent, le combat continue
toute la nuit.
Le 4, à l’aube, la violence de l’attaque s’accroît. Le commandant PIQUE est blessé de nouveau.
A 8 heures, les restes des 1er et 3éme bataillons se
replient. Le 2éme bataillon (commandant
BRACONNIER) les protège de ses feux, fauche les vagues ennemies.
Le 5, par suite du repli des troupes à
la droite du 47éme Régiment d'Infanterie l’attaque ennemie reprend et menace d’envelopper
le régiment. A 9 heures 30, l’ordre de se replier lui arrive, il est exécuté à
11 heures. Les 1er et 2éme bataillons sont face au sud-est à cheval sur la
route Arras-Bapaume, les survivants du 3éme bataillon sont envoyés entre
Achicourt et Agny pour organiser une ligne de repli éventuelle sur la voie
ferrée. Au cours de ces derniers combats, le capitaine RICHARD et les
sous-lieutenants LEMASSON et PERRAULT, l’adjudant-chef ROUPNEL, l’adjudant
VASSEUR, le sergent LEFEUVRE, le soldat BRIAND, se distinguent.
La situation se calme, quoique le contact de l’ennemi soit immédiat, mais le 6, au matin, le régiment reçoit l’ordre de se replier sur Agny, repli qui s’effectue par échelons, au prix de lourdes pertes. Le commandant VERMOT est blessé. Le commandant MOREAU reprend le commandement du régiment qui reste le long de la voie ferrée, à la hauteur d’Agny, sous un vif bombardement jusqu’au 8 octobre.
Ce jour-là, il s’étend jusqu’à Achicourt, abandonne Agny
et organise par la sape la progression vers Beaurains.
Gloire à tous ceux, qui, sans défaillir participèrent à ces journées héroïques.
Le 18 octobre, le lieutenant-colonel MORRIS prend
le commandement du régiment. Le 2 novembre, le 1er bataillon ( chef de bataillon MOREAU) est envoyé dans
un secteur voisin pour reprendre la briqueterie de Beaurains. Il attaque
magnifiquement, subit de lourdes pertes, ne peut l’emporter et est cité à
l’ordre de la division pour ce fait d’armes : le Médecin Aide-Major JAMIOT
de la HAYE s’y fait remarquer par son dévouement ; l’adjudant-chef
BOUCHER, le caporal HARLET par leur bravoure.
Le 25 novembre, les 2éme et 3éme bataillons passent
dans le secteur de Chantecler au nord d’Arras, le 1er restant dans celui
d’Achicourt.
Le 18 décembre, le 2éme bataillon ( chef de
bataillon BRACONNIER) attaque Saint Laurent-les-blangy, après l’attaque menée
par le 2éme Régiment d'Infanterie.
La réaction de l’ennemi est très vive les 19 et 20 décembre.
Le bataillon MOREAU est engagé à son tour le 20. Les
pertes sont sérieuses. Le lieutenant BUDOIN, le sous-lieutenant GROTH, les
sergents MERIAUD et LE MOULIER, le caporal LEROUX se distinguent.
Dès le départ, il subit de lourdes pertes, ne progresse
pas. Le 1er bataillon reprend l’attaque dans l’après-midi. La 4éme compagnie
est magnifique, elle ne réussit pas. Le chef de bataillon MOREAU, le capitaine
DUBOIS, le lieutenant BAUDOIN, le fourrier TOUFFET, les sergents SIMMONEAU et
LAINE, le Médecin-Auxiliaire RIVAL se font remarquer.
Le 27, il occupe le secteur de Roclincourt.
Le 30 il appuie une attaque d’un régiment voisin,
la 11éme compagnie a une brillante conduite .
Après d’héroïques efforts, le chef de bataillon LE GUERN
et son 2éme bataillon enlèvent " le triangle " contre
lequel toutes les attaques précédentes s’étaient brisées; le capitaine DARE y
plante un drapeau et y est mortellement blessé. Le chef de bataillon LE GUERN
est atteint, la plupart des officiers tombent. Le 2éme bataillon est relevé le
7 par le 3éme (chef de bataillon DUFAURE de CITRES) qui attaque le 8, enlève le
fortin dit "la salle des fêtes" après un assaut héroïque et qui s'y
maintient malgré les contre-attaques, des bombardements du plus gros calibre et
l'explosion d'une mine. Au cours de la progression, le sergent GASTARD tue à
lui seul 12 allemands.
Le bataillon a capturé de nombreux prisonniers et un
important matériel, mais les pertes sont très lourdes; le chef de bataillon
DUFAURE de CITRE est tué avec beaucoup d'officiers et de soldats.
Le 13 juin, les 110éme et 11éme compagnies
s'emparent, sous un feu vif de mitrailleuses, de la première ligne ennemie;
Leur attaque sur la deuxième ligne est décimée;
Le 14, à la grenade, la 11éme compagnie s'empare
d'une barricade fortement défendue; le 15, le 3éme bataillon est mis en réserve
et le 16, à midi les deux autres bataillons attaquent, la charge sonnée par les
clairons.
Les mitrailleuses fauchent la première vague, la 2éme, dans un assaut furieux la dépasse: un réseau intact l'arrête. Elle s'accroche au terrain. A 16 heures, la 9éme compagnie livre un troisième assaut, s'empare d'une tranchée, s'y maintient deux heures et ne l'abandonne que lorsqu'elle est sans officier et sans munitions. L'aspirant VAN GAVER qui la commande set tué.
A 20 heures, les 10éme, 11éme et 6éme compagnies en
réserve dans un quatrième assaut,
s'emparent de la tranchée. Ils ne peuvent s'y maintenir. Les pertes sont très
graves. Le chef de bataillon MOREAU et le capitaine de MAROLLES sont tués.
Au cours de ces journées, parmi des centaines de
sacrifices obscurs et de dévouement héroïques, se signalent les capitaines
JOSEPH,LE MASSON, BLANC les lieutenants LE GUENNIC, LE VASSEUR, CORBEL, les
adjudants JEGU, NOURY, PONTRUCHET, HUBERT, les aspirants LE GUERN, ELIE, les
sergents LE CORRE, MORINIERE, PINSON, POIDEVIN, le fourrier DESHAYES, les
caporaux HINGOUET, RUELLAN, LE BASSET, le clairon LEVRIER, les soldats LE TORT,
LEBON, DELAHAYE, LE QUELLENEC, LE FLOCH, LE HENAFF.
Le 23 il est remis en ligne. La 10éme compagnie
s'empare d'une barricade que l'ennemi s'efforce en vain de lui reprendre.
Le 29 au cours de la relève, le lieutenant-colonel
MORRIS est blessé mortellement.
Le 30, le régiment est mis au repos à Etrun; Il
reçoit le 1er juillet le lieutenant-colonel BÜHLER, un renfort de 600 hommes,
et il revient en ligne le 6 juillet.
Le 10 juillet, le 1er bataillon attaque sans
réussir.
Le 12 au moment où le 3éme bataillon va de nouveau
attaquer, l'ennemi nous prévient et se jette sur nos lignes. Il est reçu
rudement, n'obtient aucun résultat et ses débris refluent en désordre dans ses
positions.
Le 14 juillet, le régiment est relevé.
Il passe au repos, à Hauteville deux semaines et emmené en
camion à Amiens, s'embarque le 30 à Longeau, débarque le 31 à Revigny. Il reste
à l'instruction du 1er au 12 août à Lahayecourt-Auzecourt, et le 13, il se
dirige vers le front de l'Argonne (
partie ouest).
A 9 heures l'attaque commence. La 9éme compagnie (
lieutenant VALTEAU) enlève brillamment le bois " en dents de scie" et
le dépasse, mais l'attaque, à notre droite ne réussit pas et le 3éme bataillon
contre-attaqué de front et sur les flancs est forcé de rentrer dans les
tranchées de départ. Le chef de bataillon JOSEPH est tué, le capitaine
GUIHIARE, les sous-lieutenants BARTHE et HARANG, l'adjudant-chef MONJARRET,
l'adjudant RAPINEL, les sergents JAMBU, PHILIPPOT, SAINT MIEUX, AVICE, le
caporal HAMONT, les soldats MOREL et LE MANIC se font remarquer.
Il y reste jusqu'au 5 janvier 1916, est remis au repos près de Sainte-ménéhould et, le 19 janvier occupe le secteur la Tour d'Auvergne à cheval sur la route de la Houyette. Il organise ce secteur et prend part, pour appuyer le 2éme Régiment d'Infanterie à l'affaire du 5 mai 1916; le capitaine BOUCHER, le sous-lieutenant ROUYER, les sergents CHESNOT et LE BIZEC se signalent alors.
Relevé le 22 juin 1916, le 47éme
Régiment d'Infanterie est embarqué le 27 à Givry en Argonne. Transporté
dans la Somme, il occupe le 1er août le secteur de Méharicourt, et l'organise
avant l'attaque.
Dans l'après-midi, le 3éme bataillon est poussé en soutien
des régiments plus avancés. La 10éme compagnie ( Capitaine GROTH) participe à
l'attaque du fortin de Chilly, qui se rend dans la matinée du 5.
A ce moment le 1er bataillon ( chef de bataillon MANGOT)
passe en première ligne pour attaquer les tranchées au Sud de Chaulnes.
L'affaire commence à 14 heures; Quoique les brèches soient rares et malgré le
feu violent de l'ennemi l'objectif est atteint, mais les contre-attaques
ennemies déciment les survivants et les débris du 1er bataillon reviennent dans
nos lignes. Le capitaine LE GUENNIC et le lieutenant LEBREC sont tués. Les
sergents LE SABAZEC,HENRY, BEJOT, DUBERR, le caporal BARBE, les soldats MARTIN,
CHENU, FIESTOC, MARCHEIX ont eu une conduite héroïque.
Le 8, il repart pour le front, par étapes, et du 10
février au 4 mars participe à des préparatifs d'attaque près de Tilloloy,
malgré la vivacité du froid.
Le 5 mars, il relève le 25éme Régiment d'Infanterie
dans le parc de Tilloloy, y reste jusqu'au 10 et reprend les travaux du 10 au
16.
Le 18, le régiment devient avant-garde de la division ; Le
3éme bataillon ( chef de bataillon LEBAS) atteint Ollogne et Ercheu où il
reçoit quelques obus, puis le canal du nord où il établit une passerelle et
qu'il franchit homme par homme, dans l'eau, sous le feu des batteries très
proches. A la tombée de la nuit, les avant-postes sont placés à l'est de Esmery-Hallon,
laissé en flammes par l'ennemi .les autres bataillons sont en réserve à l'ouest
de ce village et y bivouaquent.
Le 19 mars, le 2éme bataillon ( capitaine BIHOREAU)
précédé par quelques reconnaissances de cavalerie, est en tête d'avant-garde.
Malgré les mitrailleuses servies ça et là par l'ennemi, il atteint Sommette-Eaucourt, franchit le canal latéral à Ham, la Somme à Estouilly. A la tombée de la nuit , les avant-postes sont établis sur la ligne Dury, Rue d'Alva, Ollezy.
Le 20, le 3éme bataillon occupe Tugny et Pont malgré des
feux d'artillerie et de mitrailleuses; le 1er bataillon est arrêté devant
Saint-Simon; le 2éme bataillon parvient à s'établir au carrefour nord
d'Happencourt, à la suite d'un beau mouvement de la 6éme compagnie ( lieutenant
GUERIN, sous-lieutenant CORBEL, sergent ROUAULT).
Le 21 mars, le régiment s'organise dans se positions. Il
est relevé dans la journée, et sur des routes détruites, à travers un pays
dévasté, il revient le 24 à Hangest en Santerre, le 25 à Ainval Septoutre où il
se repose jusqu'au30.
Le 31 mars, il se remet en route, atteint le 6 avril la
région de Nanteuil-le-Audoin puis par Vauchamps, le sud-ouest d'Epernay ( Saint
Martin d'Ablois) qu'il atteint le 14 et où il revient le 18 après avoir été
alerté les 16 et 17 dans la région de Cuchery, Baslieux, Belval.
De là, il marche par Avize-sur-pocancy, Vaudemanges, et le
24 il relève le 95éme Régiment d'Infanterie
dans le secteur de "bois de la grille", à l'ouest et près du
"Mont Cornillet".
Le 30, il doit s'emparer du "bois de la
Grille" et de la tranchée Léopoldhaehe. Il est violemment bombardé avant
12 heures 40 , heure de l'assaut. a ce moment, le 3éme bataillon ( chef de
bataillon LEBAS) attaque superbement. Les mitrailleuses et les contre-attaquent
l'arrêtent. il s'organise sur le terrain conquis. Le chef de bataillon LEBAS et
la plupart des officiers sont tués ou blessés.
Dans la nuit, la violence de l'artillerie ennemie
redouble. L'ennemi contre-attaque le 1er mai dans la soirée appuyé de
lance-flammes. Il est repoussé. Les capitaines VALTEAU et BOUCHER, les
sous-lieutenants FERRARIS, BASTIER, CHAPELLE, PESTEL, les sergents COCOT,
PICOT, LEFAUCHEUR, BORDET, le caporal-clairon LELAY, le caporal LEPVRIER, les
soldats DESS, MAHE, LEMOEL, se conduisent remarquablement.
Dans la nuit du 2 au 3 mai, le 1er bataillon ( chef
de bataillon PINON) relève le 3éme. Le colonel BUHLER a décidé d'enlever un à
un les fortins ennemis qui ont été repérés pendant l'action et par les
reconnaissances multiples qui ont été faites. Celle du sergent HENRY, en
particulier donne des renseignements précieux.
Le 4 mai, une violente préparation d'artillerie
lourde et de tranchée commence l'action sur le fortin numéro 2. Elle continue
le 5. Le soir à 20 heures , la 3éme compagnie ( lieutenant DOMINGO)enlève le
fortin, avec un bel élan. Le sous-lieutenant de la GRANVILLE, les sergents
AOUCILLE et PERCEVAULT, le clairon SCWICKERT se distinguent. Le terrain conquis
est organisé.
Dans la nuit du 6 au 7, le 2éme bataillon ( capitaine
STIEGLER) relève le 1er. Il subit une violente réaction de l'ennemi. cependant
dans la journée du 8, il s'empare du fortin numéro 3.
Le 9 mai, la 6éme compagnie ( capitaine GUERIN)
attaque à 20 heures le fortin numéro 4. Elle combat toute la nuit. A la pointe
du jour, le fortin est en notre pouvoir. Le capitaine STIEGLER, le
sous-lieutenant THEBAULT, l'adjudant HAUVEPRE, le sergent HUE se font remarquer.
L'ennemi ayant perdu ses meilleurs observatoires réagit moins les 10 et 11 mai.
Dans la nuit du 11 au 12, le 3éme bataillon ( chef de
bataillon LEBAS) revient en première ligne. Il y est attaqué dans les nuits des
12 et 13 , résiste victorieusement et capture des prisonniers. Se distinguent :
le capitaine VALTEAU, le sous-lieutenant MATROT, les adjudant CHAUVEL et
ROBERT, les sergents LEFEUVRE, CHAPEL, ORAIN, le soldat LECLERC.
Du 14 au 25 mai, l'ennemi bombarde sans attaquer.
Jusqu'au 12 juillet, le régiment participe à des travaux
d'organisation en vue d'une attaque.
Le 14, il monte en ligne au nord de la "côte
du Poivre" et il continue ses travaux, repousse un coup de main le 27,
subit des harcèlements par l'artillerie et des bombardements vifs et soudains.
Un violent orage dans la nuit du 29 au 30 anéantit une partie des travaux. Le
mauvais temps continue et le régiment peine à entretenir les tranchées qu'il
occupe.
Dans la nuit du 18 au 19 août, le 47éme
Régiment d'Infanterie est transporté en camions à Seigneules,
Erize-Saint-Dizier, Larallée, laissant pour l'attaque une compagnie et demie de
mitrailleuses qui rejoint le 23.
Le 9 septembre, à la faveur d'un épais brouillard,
l'ennemi attaque à l'aube. le 2éme bataillon (chef de bataillon STIEGLER), et
le 3éme bataillon ( capitaine BOUCHER) contre-attaquent aussitôt.
A 8 heures à gauche, à 10 heures à droite. La situation
est rétablie. Des prisonniers restent dans nos mains, mais le 3éme bataillon
est très éprouvé. Les sous-lieutenants MONNIER, MARAIS, BASTIER,LE MOING, DORET et PESTEL, l'adjudant LACHAUD,
les aspirants CHAUDEYRAC, GOTH, les sergents LEFEUVRE, HAMONET, OMNES, HENRIOU,
le fourrier MENARD, le caporal LELAY, les soldats GICQUEL, LE BAIL, MENIER,
RONCERAY, se font remarquer.
Les 18 et 19, le régiment s'embarque en camions à
Glorieux et il est emmené à Heiltz-l'Evêque, Outrepont, Jussecourt, où il se
repose jusqu'au 6 novembre.
Le 6 novembre, le 47éme
Régiment d'Infanterie est transporté à Dieuze.
Dans la nuit du 7 au 8 , il entre en ligne en face de la
Woëvre ( Bonzée, Haudimont). La situation est calme. Le 30, avec 60 hommes,
parmi lesquels le sergent ALLAIN, les soldats BROUSSE, PELTIER, PERRIN,
LECORRE, le capitaine LORDEREAU pénètre dans les lignes ennemies et y capture
un prisonnier après avoir tué les occupants d'un poste.
Le régiment reste là en décembre 1917 et janvier 1918,
patrouillant, subissant peu de pertes, sous un froid rigoureux. Le 1er février,
il s'étend vers le sud jusqu'à la "côte des hures".
Du 22 au 24 mars, il relève dans le secteur des
"Chambrettes" et au "bois le Chaume", le 9éme zouave. Les événements obligent à étendre le
front, de sorte que le 27, un bataillon occupe tout l'espace entre le
"bois des fossés" et le "bois des Caurières".
Dans les nuits du 28 au 29, du 1er au 2, du 7 au 8 avril,
l'ennemi tente des coups de mains, appuyés par une forte artillerie et un
emploi intense d'obus toxiques. Il échoue.
Alors, du 13 au 14, il attaque par projecteurs. La
9éme compagnie très atteinte perd un très grand nombre d'intoxiqués. il
recommence par projecteurs le 18 et la 26 sans résultats sérieux. La situation
assez tendu, persiste jusqu'au 20 mai, jour où le régiment est relevé.
Le 28, il est embarqué en chemin de fer dans la nuit.
Le matin du 29, le colonel et le 2éme bataillon débarquent
à Dormans. Enlevés aussitôt en camions, le bataillon est transporté à
Villers-Agrou d'où il s'avance sur Ronchères. A 20 heures, l'ennemi l'arrête devant ce village. Le chef de
bataillon STIEGLER essaie de l'encercler. il l'atteint sans pouvoir y pénétrer.
Les pertes sont sérieuses. Le brave sous-lieutenant HENRY est encore blessé. Le
2éme bataillon est mis à la disposition d'un général de cavalerie.
Il empêche l'ennemi de déboucher de Ronchères, le 30 au
matin, mais les troupes du génie qui occupent le "bois Meunière"
s'étant repliées à 7 heures 20, il est attaqué violemment sur son flanc droit.
Il le repousse puis reçoit l'ordre d'occuper une position plus en arrière, y
arrive vers 11 heures par échelons et attaqué de 11 heures à 18 heures, il
rejette chaque attaque ne se replie que lorsque l'ennemi ayant atteint le sud
de Champvoisy et de Passy-Grigny menace de l'encercler. il s'établit entre le
"bois de Gèves" et Grigny, y reste jusqu'au 31 à 10 heures et reçoit
alors l'ordre de repasser la Marne, ce qu'il fait à 11 heures 30. Par le pont
de Verneuil, qui saute peu après. Le caporal LE BARS et le soldat GUIOUBERT se
distinguent à ce passage.
Pendant ce temps, le 3éme bataillon arrive à Dormans dans
l'après-midi du 30, suivi par le 1er. Ils se placent pendant la nuit dans la
forêt de Ris avec des fractions anglaises et de cuirassiers. Dès le matin du
31, l'ennemi les attaque. Ils le repoussent, à 9 heures les anglais
communiquent qu'ils ont l'ordre de se replier sur Verneuil.
L'ennemi menace les flancs des unités.
Vers 15 heures, le chef de bataillon du 3éme bataillon (
chef de bataillon VAZEILLES) reçoit l'ordre de protéger le repli des éléments
de cavalerie. Le mouvement commence par échelons, pour couvrir la tête de pont
de Passy-sur-marne. Dans la soirée, les allemands atteignent Rosay à gauche,
Treloup à droite. Les deux bataillons reçoivent l'ordre de franchir le pont de
Passy, ce qu'ils font dans la nuit , sauf la 1ére compagnie, détachée avec le
2éme Régiment d'Infanterie qui passe à Jaulgonne.
Le régiment a combattu tout le jour et une partie de la
nuit. Les pertes sont sévères. La belle conduite du lieutenant GRILLET, du
sous-lieutenant de COULHAC, des sergents CHARPENTIER et LIVET, des soldats
ROUSSET et RENARD est remarquée.
Le 2 juin, l'ennemi ayant franchi la rivière dans
la boucle de Jaulgonne, le 1er bataillon (chef de bataillon VOILOT) reçoit l'ordre
de la nettoyer. La 2éme compagnie ( capitaine DELAMOTTE)et la 3éme compagnie
(lieutenant BENARD) participent à l'opération qui s'effectue dans la nuit. La
compagnie BENARD enveloppe l'ennemi par le nord le long de la rivière, une
centaine de prisonniers, dix mitrailleuses sont dans nos mains. Les
sous-lieutenants RIOT, LE GUILLOU, CHAUDEYRAC, le fourrier GELLEE ont pris une
part brillante à ce succès.
Les journées suivantes sont assez calmes, le régiment est tout entier en ligne. Il y reste jusqu'à la fin de juin.
Relevé du 27 au 29, il est enlevé en camions, où il
reste jusqu'au 5 juillet.
Dans la nuit du 5 au 6 juillet, il en repart et il
revient dans la région de Pargny-la-Dhuys où il s'est embarqué huit jours
avant. Il travaille sur la deuxième position.
Le 17 et le 18, l'ennemi bombarde sans arrêt, il
n'attaque plus. Le colonel ZOPF prend le commandement du régiment.
Le 19 juillet, le bombardement diminue, des indices
de repli sont relevés dans la soirée. Le soir, nos reconnaissances sont reçues
par des feux nourris de mitrailleuses.
Dans la nuit du 22 au 23, deux demis sections du 2éme
bataillon franchissent la Marne sur une passerelle. Elles ne peuvent
progresser. L'artillerie rompt la passerelle. Attaquées, elles résistent.
Le 25 d'autres éléments les rejoignent, capturent
un poste ennemi et avancent d'un kilomètre. La lutte d'artillerie redouble.
Le 27, le régiment pénètre dans les premières
lignes allemandes. Il atteint à midi Chatillon et Vandières, à la nuit la
lisière nord du bois de Rarrey.
Le 28, il touche à midi la route de Viliers-Agron
Romigny. Etant en flèche, il est violemment bombardé, subit des pertes
sérieuses.
Le 29, il entre dans Aiguisy fortement tenu, y fait
quelques prisonniers.
Le 1er août, il attaque la ligne Aiguisy – Forzy,
livre un combat très dur.
Le 2, l'ennemi se replie.Le 47éme Régiment
d'Infanterie atteint la hauteur sud de Lagery.
Le 3, il franchit l'Ardre, dépasse Grugny, est
momentanément arrêté sur les hauteurs au sud de Hourges. Et à 21 heures, il
atteint la route Fismes – Reims.
Le 4, il touche à la Vesle malgré la résistance
obstinée des mitrailleuses ennemies et malgré son artillerie.
Le 13, à la halte de Breuil une de nos sections (
lieutenant DANE) subit un rude assaut mais repousse finalement l'ennemi.
Les positions du régiment sont couvertes d'obus toxiques dans la nuit du 14 au 15. Le bataillon VOILLOT, à Hourges, est très éprouvé.
Le 15, Grugny est bombardé à son tour. Puis le
front se calme peu à peu.
Du 24 au 25 août, le régiment est relevé.
Le 14, il débarque à Laveline, et , le 19 il occupe
la partie nord-est du secteur de Saint Dié, en particulier la Chapelotte. Le
324éme régiment américain le double, puis le relève peu à peu.
Et le 2 octobre, le régiment est remis à
l'instruction autour de la Neuville.
Le 7 novembre, il est à Epinal. Il en repart le 10,
apprend le 11 la signature de l'armistice à Frizon.
Le 17 il franchit le colonel de Donon, cantonne à
schirmeck-Grand-fontaine où il est reçu avec enthousiasme.
Le 18,il est à Murzig-molsheim. Le 21, le 3éme
bataillon occupe le pont de Kehl et le 22 novembre le régiment rentre dans
Strasbourg.