De 1914 à 1918
Pendant la Guerre 1914-1918, de nombreux
évènements plus ou moins importants ont eu lieu à Soupir ou dans ses environs ;
c'est pourquoi il est indispensable de présenter le village de Soupir.
Cette commune se trouve à peu près au centre
du département de l'Aisne, a une distance de 21 kilomètres de Laon et de 23 de
Soissons. Son terroir est limité, au Nord, par celui de Braye-en-Laonnois, à
l'Ouest, par ceux de Chavonne et d'Ostel, a l'Est, par ceux de Verneuil
Courtonne et de Moussy-sur-Aisne, et enfin au Sud, la rivière d'Aisne le sépare
de Cys-la-Commune, de Saint Mard et de Pont-Arcy.
Les informations qui vont suivre, font appel à un livre
écrit par le Chanoine LEBERGUE peu après la guerre. Cet ouvrage, consacré
entièrement au village de Soupir, s'intitule:
Mon village Monographie de la commune de Soupir (Aisne)
Septembre 1914
Si le village, est à ce point meurtri, il le doit à une
longue suite de combats, livrés dans ses murs au cours de la guerre.
En voici le récit succinct. Il n'a aucune prétention d'ordre
militaire. Nous nous conterons de relater les témoignages qui nous ont été
fournis, soit par des habitants de Soupir, soit par des soldats qui y ont
séjourné.
Aux grondements sinistres du canon, lors de la bataille de
Guise, les 28, 29 et 30 août 1914, avait succédé un calme relatif, et puisque
nos troupes continuaient leur retraite stratégique, il fallait s'attendre à les
voir arriver d'un moment à l'autre.
Les premiers soldats qui apparurent, traversèrent le pays
dans la nuit du mercredi 1er septembre. D'autres fantassins
appartenant à l'armée de Lanrezac. défilèrent, sans s'arrêter, toute la journée
du 2.
À leur passage, on leur offrait quelques rafraîchissements,
mais il avaient plus besoin de repos que de victuailles. Une marche de trois
jours les avait déjà brisés de fatigue.
Dès le matin du 3, des détonations se font entendre
elles annoncent la destruction des ponts de l'Aisne, à Bourg, à Chavonne et à
Vailly, le génie les faisant sauter pour entraver la marche de l'ennemi.
Les premiers uhlans traversent le village à grande allure,
vers le soir du même jour, et bientôt toutes les rues se remplissent de troupes
de toute sorte, infanterie, artillerie, équipages.
Ces hôtes indésirables logent chez l'habitant dans les
granges des cultivateurs et même sur les berges de la route, dans "La
Pointe" et aux "Thiolets". Ils mettent au pillage les récoltes
éparses dans les champs, pour servir de literie aux hommes et de nourriture aux
chevaux.
On ne leur laisse guère de relâche ; au petit jour, les
voilà partis "nach Paris"; un pont, de fortune construit en toute
hâte, à Chavonne, leur permet de traverser l'Aisne et de continuer leur route.
A leur départ, l'ordre se rétablit dans
la commune, et le silence plane de nouveau sur la contrée.
Pas pour longtemps, certes, car une
huitaine de jours après, la voix du canon se faisait entendre, dans la
direction de Paris, puis les grondements se rapprochant progressivement, l'ennemi,
dans la journée du 12, apparaissait sur les crêtes de la rive gauche de
l'Aisne.
Des détachements franchissent la
rivière à Chavonne, à Pont-Arcy et à Bourg ci paraissent vouloir s'établir sur les
falaises de la rive droite, en particulier au-dessus de Chavonne, à la
"Cour de Soupir", aux "Hyppes" et sur toute l'étendue des
bois de, la "Bovette".
Des patrouilles anglaises les suivent
de près.
Le lendemain, dimanche, elles
sillonnent le pays, traversent les champs et fouillent les bois.
Sont-elles découvertes ? Toujours
est-il qu'à midi, l'artillerie allemande ouvre , un feu nourri sur les
batteries de nos alliés, dissimulées dans le parc du château et aux abords de
la rivière.
La riposte ne se fait pas attendre :
bien vite, les positions ennemies sont furieuse nient attaquées par les canons
anglais, et, au milieu de la soirée, on peut voir nos rues pleines de
défenseurs qui gravissent, en vue de l'attaque, les pentes de "La Croix"
et du "Bois des Cugnets".
Des réserves soutiennent ces premières
colonnes, et les combats se prolongent pendant quatre jours.
Nous avons conquis le plateau, mais à
quel prix ! Neuf cents hommes, paraît-il, et une trentaine d'officiers jonchent
le terrain. Cependant, des contre-attaques rapprochent l'ennemi. Il finit par
établir ses tranchées aux abords du village, à la "Croix ". aux
"Masures" et aux "Hyppes".
A tout moment, il fallait s'abriter
dans les caves ; le travail des champs était devenu impossible, et les récoltes
pourrissaient sur pied.
Enfin, voici nos soldats de France !
Ils arrivent pour la relève, car les troupes anglaises si éprouvées, n'en
peuvent plus. Ils arrivent, mais en trop petit nombre, nous a-t-on dit, presque
sans artillerie, ni munitions.
Pourquoi donc, dans de telles
conditions, ne se hâtent-ils pas de faire évacuer la population civile ? Si
près du front, celle-ci n'est-elle pas exposée à tout instant au feu d'un
bombardement et au danger de tomber. aux mains de l'ennemi ?
C'est bien, en effet, ce qui se
produisit.
Novembre 1914
Dans la matinée du 2 novembre, des rafales d'obus
s'abattent sur nos positions, bouleversant les tranchées, semant dans nos rangs
la terreur et la mort. Nos régiments décimés durent reculer, et, à la nuit, les
Allemands étaient maîtres du village.
Immédiatement ils se mettent à la recherche des hommes
valides et les enfermant dans l'église, dont les Anglais avaient fait une
infirmerie ; eux la transforment en prison.
Après ces enlèvements tragiques, il ne restait plus dans les
maisons, que des femmes et des enfants en pleurs.
Nos vainqueurs d'un jour n'en avaient cure.
Leurs premières préoccupations portaient sur un sujet plus
pratique : le butin. Quelques uns des nôtres ont pu assister au sac du, village,
méthodiquement exécuté. Les caves du château, naturellement, reçurent les
visites les plus empressées et les plus fructueuses.
Quant aux animaux domestiques, ils furent bien vite enlevés
et conduits en lieux sûrs. Ce fut ensuite le tour de nos concitoyens : dans la
soirée du 4, la plus grande partie de la population était évacuée de différents
côtés, bien loin, à l'arrière des lignes de combat. Prudence ou pitié ?
Il était temps : dans la nuit du 5 au 6 novembre, une
furieuse attaque de nos tirailleurs Sénégalais parvient, malgré de lourdes
pertes, à chasser l'ennemi du village.
Il est refoulé à peu, près dans ses positions du mois
d'octobre. Cette opération ne nous permit pas de pousser nos lignes au-delà de
l'école communale, au nord, et aux abords du pays, à l'est.
Il semble qu'à cette date, de part et d'autre, les armées
avaient ordre de rester accrochées à ces tranchées dans lesquelles elles durent
se terrer si longtemps.
Les Allemands se fortifient sur les hauteurs et jusqu'au
cimetière où il n'eurent pas honte de violer les sépultures pour se cacher dans
les caveaux.
Quant à nos soldats, ils se retranchèrent dans les maisons,
reliant leurs abris par des couloirs souterrains.
Le poste de commandement se trouvait à la "Maison
Bleue", dans ces caves historiques si bien voûtées du "Vendangeoir de
Fénelon". De là, des boyaux conduisaient aux points critiques de la
défense, le château, l'église, les fermes, l'école des garçons.
Le village était transformé en un gigantesque terrier.
Quand l'ennemi employa les gaz asphyxiants, l'autorité
militaire fit descendre dans ses fortifications les cloches de l'église. Elles
nous furent alors d'une très grande utilité. A chaque émission de gaz, des
sentinelles les tintaient pour avertir nos troupes du danger. Aussitôt l'alarme
donnée, chacun se munissait de son masque : la vague empoisonnée pouvait
passer, on ne la craignait plus.
Cette longue période de calme ne fut marquée, à notre
connaissance, d'aucun fait d'armes vraiment important.
Dans chaque camp, on se tenait constamment aux aguets, dans
l'attente d'une attaque possible à tout instant. De quelles minutieuses
précautions il fallait s'entourer pour nie pas donner l'éveil à un adversaire
toujours sur ses gardes !
Fin octobre, nous apprenons que le village
voisin Vailly est repris par les 306e, 332e
régiments après d’âpres combats. Enfin une bonne nouvelle ;mais
le 306e a semble t il subit de très
lourdes pertes
1915
Dans l'été de 1915, un sergent c'est lui-même qui nous a
raconté le fait, s'était hasardé à sortir cri plein jour de la salle pour
aller, en rampant, jusqu'à la porte de l'école, soit à dix pas de son poste.
Il voulait noyer son ennui dans la lecture d'un livre de la
bibliothèque scolaire.
Son exploit s'exécute avec tant d'habileté, qu'il échappe
aux regards des factionnaires d'en face, dissimulés dans la tranchée du Chemin
de la "Pissote". Le malheureux ! On l'avait aperçu à 500 mètres de
là, des hauteurs de "La Croix ".
A peine entrait-il dans la salle d'école, que des centaines
de balles s'abattent sur les murs et dans les fenêtres du local. Il fallait
faire le mort, car la fusillade dura tout le reste du jour, sans répit. Notre
homme ne put quitter sa cachette qu'à la nuit noire, tout heureux d'en sortir
indemne.
Cette guerre de siège n'a consisté, en somme, qu'en une
suite presque ininterrompue de bombardements réciproques.
Les unes après les autres, les maisons s'effondrèrent, et
chaque jour, les ruines augmentaient sans avantage stratégique.
Avril 1917
Depuis la fin du
mois de janvier, on préparait la grande offensive du Chemin
des Dames.
La situation ne se modifia vraiment qu'à
l'attaque générale du printemps de 1917. Alors, ce fut la délivrance ! Oui,
mais quels sanglants sacrifices ne nous a-t-elle pas coûtés ? Il suffit, pour
s'en rendre compte, de parcourir le saillant du Mont Sapin, et le plateau de la
Bovette, et d'y regarder les restes de ces défenses de tout sorte qu'il a fallu
emporter de vive force. Le sol est sillonné de lignes de tranchées, creusé de
trous d'obus, embarrassé de milliers de fils de fer barbelé.
Ça et là, vous découvrez les emplacements des nombreuses pièces
d'artillerie lourde.
Ces deux falaises, étaient transformées en véritables
forteresses, l'ennemi considérant ces points comme extrêmement importants pour
la défense de ses positions.
Qui dira la violence de l'attaque, l'horreur des carnages
que suppose la prise du ces camps retranchés ? Les bouleversements du terrain
prouvent assez qu'il a été défendu pied à pied et, disputé avec un acharnement
féroce.
Le 16 Avril à l'heure H, derrière le tir de
barrage, les vagues des 56ème et 127ème divisions s'élancèrent à l'assaut dans
le secteur de Soupir pour conquérir les hauteurs du village.
Au centre le 172ème R.I. a deux
bataillons engages dans la lutte. Le 1er bataillon livra de durs assauts dans
le ravin de la Cour Soupir et il dut se terrer devant la tranchée de Kronprinz.
Malgré des pertes sévères, à 11h, il se battait dans la 2ème position
allemande.
A la grenade et au lance-flammes, le nettoyage des abris
dura plus de 3 heures. Le 2ème bataillon (Allard) attaqua au Nord-Ouest. La
5ème compagnie franchit la 3ème position allemande vers 9h.
Le combat continua tout l'après-midi.
A l'Est, les 9ème et 10ème compagnies du 3ème bataillon en
liaison avec le 106ème R.I. progressèrent dans le Bois des
Gouttes d'Or.
A gauche, le 355ème R.I. a pénétré dans Chavonne
et prit les tranchées de Siegfried et Krupp.
A droite, les 1er et 2ème bataillons du 106ème
R.I. se battaient dans le Bois des Gouttes d'Or où, opposés aux barbelés et
aux feux des fantassins ennemis ils subissaient de lourdes pertes.
Du côté des chasseurs à pieds, les 29ème
BCP ,56e,59e et 60e
s'emparèrent des carrières souterraines de Soupir.
Le Mont Sapin fut enlevé par le 25ème
bataillon de chasseurs à pied :
C'est un obstacle redoutable ; le mauvais temps qui a rendu
les pentes raides, boueuses et glissantes. L'ascension du mont est lente, et
les troupes se trouvent très devancées par le barrage roulant d'artillerie ;
l'ennemi en profite pour sortir ses mitrailleuses.
Les chasseurs progressent alors, se protégeant par des barrages
de grenades à fusil, et, quand celles-ci manquent, par des barrages de grenades
à main.
Ils avancent pas à pas, en nettoyant les abris, faisant 400
prisonniers, dont 10 officiers, prennent 22 mitrailleuses, 19 minen.
Un ouvrage fermé contourne d'anciennes carrières : l'ennemi
y résiste désespérément.
Les chasseurs le tournent et le dépassent, atteignent
presque la lisière nord du bois, poussent leur gauche vers le plateau des
Grinons, au-dessus de Chavonne, et leur droite sur la carrière souterraine de
la Cour Soupir.
Le Mont Sapin devient alors la clef de voûte de toute la
ligne française ; les Allemands, pour le reprendre, lancent contre lui de
violentes contre-attaques dès 21 heures ; les chasseurs qui ont épuisé leurs
grenades, se servent heureusement des grenades allemandes trouvées sur place,
et repoussent l'ennemi. "
Le 17, à 4h30, celui-ci renouvelle son effort
avec des troupes fraîches ; les. chasseurs tiennent boit, malgré leurs pertes :
Le Mont Sapin reste entre leurs mains.
Le 17 Avril à 17h30 l'attaque reprit dans la neige ;
les compagnies d'assaut emportent le " Balcon " , avec le bois des
"Gouttes d'Or" en entier, et, poussant hardiment, atteignent la
"Croix Sans Tête", côte 197, point culminant du plateau d'Ostel.
Cet important succès affole les Allemands et les force à
retraiter.
Cette retraite s'effectue en désordre : les deuxièmes lignes
et les réserves se replient sans même prévenir les unités de première ligne ;
du côté de Vailly, les assaillants trouvent le repas d'une compagnie entière
tout servi et déjà entamé ; dans un abri de chef de bataillon, on prend tous
les documents du secteur ; chez un vaguemestre, tout le courrier ; sur le
terrain de l'avance, les traces de retraite hâtive abondent ; le sol est
couvert de matériel abandonné .
Les chasseurs à pieds et les fantassins se rendirent à la
Cour Soupir.
Le 18 Avril, le 172ème
R.I. au prix de dures actions, prit la tranchée des Hessois puis celle
d'Andrinoplé avec 1000 prisonniers, 12 canons, 25 mitrailleuses.
e 355ème
R.I. aidé du 27ème bataillon de tirailleurs Sénégalais, dégagea
Chavonne, nettoya les Grinons, prit Vailly, Jouy, Haizy et la Ferme de
Rouge-Maison.
La 10ème compagnie du 106ème R.I. enleva
la caverne de Coblentz, faisant sa garnison prisonnière.
Le 172ème R.I. prit la Cour Soupir, se
hissa sur le plateau et atteignit la pierre d'Ostel.
Le 25ème BCP et 106ème RA. prirent
la tranchée de Brody, le 172ème continua son avance, traversa le
ravin d'Ostel pour atteindre la Ferme Gerlaux en raflant 500 prisonniers. La
côte 197 fut atteinte. Devant cette menace les troupes allemandes se replièrent
sur la crête du Chemin des Dames où la lutte s'intensifia en Mai et Juin.
Quelques attaques
postérieures, les 4 et 5 mai, devaient achever la conquête, sinon du
Chemin des Dames lui-même, du moins des observatoires qui le dominent. Au cours
des mois suivants, l'Allemand reprit ces points importants, grâce à de nombreux
coups de main.
Il fallut la Bataille
de Malmaison , du 23 au 25 octobre, pour faire avancer nos troupes sur le
bords de l'Ailette, au. sud d'Anizy-le-Château, et dégager complètement notre
village de Soupir.
Cette situation devait durer jusqu'au 27 mai 1918, date de
l'offensive allemande sur le Chemin des Dames.
1918
Le coup fut si soudain et si terrible, qu'il suffit à
l'ennemi de quelques heures, pour reprendre, presque sans coup férir, des
positions qui nous avaient coûté si cher à conquérir un an auparavant.
L'assaut avait commencé à 3h40 ; à 11 heures, le Kronprinz
traversait l'Aisne à Pont-Arcy !
Ce nouvel envahissement dura jusqu'au 1er octobre.
A cette date, notre grande offensive battait son plein.
Les Allemands reculent progressivement.
Nous les avons refoulés jusqu'à la ligne Hindenburg qui ne
tient déjà plus au nord et au sud de Cambrai. Ils occupent encore la rive
droite de l'Aisne et se terrent sur les hauteurs de Chavonne et de Soupir.
Le 2ème corps italien, du général ALBRICCI, renforçant la
droite dé l'armée MANGIN, poursuit jusqu'au-delà du plateau d'Ostel, l'ennemi
qu'il force à se replier jusqu'au canal de l'Oise à l'Aisne, aux abords duquel,
il oppose une vive résistance.
Quelques jours plus tard, toute la contrée, jusqu'à Laon
était délivrée définitivement.
Après
l’armistice
Le récit de tous ces combats doit faire comprendre dans quel
affreux chaos de ruines, les survivants de nos concitoyens trouvèrent leur village,
quand il y revinrent après la guerre. La terre les y appelait elle sut les y
retenir malgré tout.
Que de larmes furent d'abord versées sur les débris poudreux
des foyers détruits ! Ce spectacle de mort ne les a pourtant pas découragés.
La petite colonie s'accrut au cours de l'hiver.
Bien vite elle chercha des gîtes de fortune ; elle organisa
tant bien que mal des moyens de ravitaillement. Puis, avec l'aide des
prisonniers allemands on se mit à déblayer les rues, à enlever les fils de fer
barbelé, à combler les tranchées. qui sillonnaient les terres.
Plus tard, on put se loger Jans des baraquements en bois,
et, dès le printemps, de 1919, quelques parcelles de terre furent ensemencées,
pour récolter plutôt des légumes que des céréales.
Comme la guerre avait laissé le sol parsemé de grenades et
d'obus non éclatés, une équipe d'artificiers dut, pour éviter des accidents,
nettoyer, les champs avant de les livrer aux cultivateurs. D'ailleurs, ceux-ci
ne purent remettre leurs terres en état que progressivement, dans la mesure de
la récupération du bétail et du matériel agricole.
Il nous fut donné de revoir Soupir quelques années après la
fin des hostilités.
L'horizon présentait encore le même aspect de désolation. Et
cependant, la main de l'homme avait déjà réparé bien des dommages. Ça et là, de
nouvelles constructions surgissaient du sol, et voici qu'aujourd'hui, le
village est à peu près reconstitué. Ce n'est plus celui que nous avons connu et
aimé, celui qui est décrit dans cet ouvrage.
Il a changé de visage et de place…………..
2 février 1931.
E. LEBERGUE,
Chanoine titulaire de la Cathédrale de Soissons.
D’autres épisodes de la bataille du chemin des Dames :
Combats à Berry au Bac et Juvincourt
Combats pour Loivre et
Berméricourt